tag:blogger.com,1999:blog-4842045976958263032024-03-18T04:00:25.345+01:00Les verbes du bonheurOlivier Hoeffelhttp://www.blogger.com/profile/04367648442738110103noreply@blogger.comBlogger285125tag:blogger.com,1999:blog-484204597695826303.post-21099213650971983782023-12-01T16:27:00.006+01:002023-12-01T16:33:52.860+01:00Bienveillance : chacun a une main pour donner et une main pour demander et recevoir<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgH8PC449cUzBajbubwV8sOOk5iY0WwPzOvdkihusYijhEFtVHGkv1lXBFMmL0C-dwNo0gvRi7wb2XYEbnxiZWJ2rUM6WHOmRkfLjeQpWcCUQx66Q1Xd5CMLg_am1Y_L6riLVm8hmxJFk-zNRE1JI0mbdAYaumzKg7WygPkL5QT9mGQyhQnq0NZ_bx61KVV/s960/deux%20mains%20de%20bienveillance.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="960" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgH8PC449cUzBajbubwV8sOOk5iY0WwPzOvdkihusYijhEFtVHGkv1lXBFMmL0C-dwNo0gvRi7wb2XYEbnxiZWJ2rUM6WHOmRkfLjeQpWcCUQx66Q1Xd5CMLg_am1Y_L6riLVm8hmxJFk-zNRE1JI0mbdAYaumzKg7WygPkL5QT9mGQyhQnq0NZ_bx61KVV/w640-h480/deux%20mains%20de%20bienveillance.jpg" width="640" /></a></div><p>Dans mon précédent article intitulé <a href="https://www.lesverbesdubonheur.fr/2023/11/voir-et-se-rendre-visible-et-accessible.html">Voir et (se) rendre visible et accessible : une double dynamique de Bienveillance et d'Attention Réciproque</a>, j'ai évoqué l'enjeu d'une telle dynamique pour la bienveillance et pour une bonne coopération dans notre société.</p><p>J'y ai évoqué l'intérêt pour chacun individuellement et aussi pour chaque communauté et collectif de se donner du temps pour <b>voir </b>et <b>donner à voir</b> situations, émotions, besoins, aspirations, besoins, être et faire.</p><p>Dans le présent article, je vais donner un sens particulier à voir et à donner à voir :</p><p></p><ul><li>"Voir" dans le sens : veiller (le "veillance" de "Bienveillance", porter attention et donner de la bienveillance (le "Bien" de "Bienveillance) (cf <a href="https://www.autourdelabienveillance.fr/p/la-bienveillance-en-2-mots-bien-et.html" target="_blank">La Bienveillance en deux mots</a>)</li><li>"Donner à voir" dans le sens : exprimer ses attentes en matière de bienveillance et leur potentiel prolongement : accueillir les actes bienveillants envers soi</li></ul><div>Je vais donc ici aborder <b>la bienveillance pour demain et à deux mains</b> : </div><span><a name='more'></a></span><div><br /></div><div><ul style="text-align: left;"><li><b>une main pour donner de la bienveillance</b>,</li><li>et <b>l'autre main pour demander de la bienveillance</b> (voire inviter à la bienveillance) <b>et accueillir la bienveillance</b>. </li></ul></div><div>Et la symbolique de la main me semble pertinente car on tend à la fois la main :</div><div><ul style="text-align: left;"><li>pour <b>donner </b>: "tiens, prends ce que je te donne" ;</li><li>pour <b>demander </b>(notamment le geste de l'aumône dans la rue) et pour <b>recevoir </b>ce qu'autrui nous donne.</li></ul><div>Sachant que par ailleurs, très souvent ce qui quitte une main qui donne va dans une main d'une autre personne qui reçoit (cette dernière ayant pu demander ou non).</div></div><div><br /></div><h2 style="text-align: left;"><span style="font-size: x-large;">Soyons des ambidextres de la bienveillance !</span></h2><div>La plupart d'entre nous avons dans la vraie vie une main privilégiée, droitier ou gaucher. Pour les deux mains de la bienveillance, c'est un peu la même chose, avec deux situations extrêmes : </div><div><ul style="text-align: left;"><li>les personnes qui campent dans une posture d'aidant et ont tendance à oublier leurs propres besoins ; la main qui donne toujours devant, la main qui demande toujours dans le dos ; </li><li>inversement, il y a aussi des personnes qui ont tendance à attendre tout du monde et d'autrui ; elles sont tellement focalisées par leurs propres besoins, qu'elles ont tendance à oublier la bienveillance à autrui (et soit dit en passant, souvent l'oubli de la gratitude - la gratitude constituant un élément de bienveillance) : la main qui demande toujours devant, et la main qui donne toujours dans le dos.</li></ul><div>Mon invitation qui fleure bon à la fois la bienveillance et l'<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Assertivit%C3%A9" target="_blank">assertivité</a> est de<b> trouver de la fluidité dans nos deux capacités qui me semblent indissociables : celle de donner de la bienveillance et celle de demander et de recevoir de la bienveillance</b>.</div><div><br /></div><div>Pour ce faire, il s'agit de chasser quelques fausses croyances, et notamment :</div><div><ul style="text-align: left;"><li><b>l'altruisme est forcément désintéressé et sans conditions</b> : ma vision de la bienveillance est que tout acte de bienveillance mérite d'être accueilli dans la bienveillance et que la personne bienveillante peut inviter à cela la personne aidée si nécessaire (forme de contrepartie minimum de bienveillance) ;</li><li><b>la posture sacrificielle dans certains métiers et dans certains collectifs</b> (notamment dans les associations) : une personne qui fait preuve de bienveillance envers un public, un collectif, ... pourrait (devrait ?) attendre que ce public, ce collectif prenne aussi soin d'elle ; cela me semble à la fois juste et vertueux fonctionnellement (cf mon article <a href="https://www.lesverbesdubonheur.fr/2021/03/soyons-presses-de-bien-donner-chronique.html">Soyons pressés de bien donner !</a> );<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBERN2JxsLDONghMRiUcIi5UAbINcKuKv8Ee0qf861hWg3zPEjDm09QevcmOl86plbqZBKYSbHVvvFHxoCjXHcyTGh1SrDEg0Qa9r1xYY3b7UsQirPbB0TPzdTSUIiDWsWhjfCzoMpqeddzVQ2DHtT8orTdgkhUu7N-MzgzvPPrR9EBbhq1lW2iu92LwDe/s940/Prendre%20soin.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="788" data-original-width="940" height="335" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBERN2JxsLDONghMRiUcIi5UAbINcKuKv8Ee0qf861hWg3zPEjDm09QevcmOl86plbqZBKYSbHVvvFHxoCjXHcyTGh1SrDEg0Qa9r1xYY3b7UsQirPbB0TPzdTSUIiDWsWhjfCzoMpqeddzVQ2DHtT8orTdgkhUu7N-MzgzvPPrR9EBbhq1lW2iu92LwDe/w400-h335/Prendre%20soin.png" width="400" /></a></li><li><b>On ne peut pas dire non à une demande</b> : la bienveillance à autrui doit être indissociable de la bienveillance à soi-même exercée par soi-même ET attendue de la personne (ou du collectif) qui demande ; et donc, il y a des situations où il est souhaitable de dire non même si cela ne fait pas plaisir, ou pire même s'il y a de potentiels impacts négatifs ; à impossible nul n'est tenu, en intégrant la bienveillance à soi-même ;</li><li><b>La fin du monde à tout bout de champs</b> "<i>Je suis indispensable. Si je ne le fais pas, personne ne pourra le faire (ou personne ne le fera)</i>" : savoir poser le stylo et mettre les autres devant leurs responsabilités se révèle bien souvent la stratégie qui fait vraiment bouger les choses dans le fonctionnement et sur le plan de la bienveillance</li><li><b>Le diktat de l'urgence</b> : je renvoie à mon article <a href="https://laqvt.fr/very-very-urgent/" target="_blank">Very very … urgent</a> sur laqvt.fr ; il se trouve que très clairement, la bienveillance nécessite de se donner du temps et que l'urgence est probablement l'ennemi le plus puissant de la bienveillance.</li></ul></div></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Il me semble que l'<b>on peut viser dans toute interaction que chacun puisse jouer de ses deux mains</b>. Evidemment, selon les situations, une main sera carrément plus devant que l'autre, mais jamais l'une ne devrait se trouver trop en arrière-plan, voire l'oubliée de l'interaction :</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><ul style="text-align: left;"><li>dans les situations où je donne particulièrement de la bienveillance, je suis aussi attentif à mes besoins (dont mes besoins de bienveillance) ;</li><li>dans les situations où je demande particulièrement de la bienveillance ou alors où je vais en recevoir, je suis attentif à prendre en compte les besoins de qui fait acte de bienveillance envers moi.</li></ul></div><div><br /></div><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgnk0D7t8zMd246_4H_GkE1o3DKxzAsIpwKfRnJWww_Yu5kbf66qmMaBYkW3V5pKE9FazDa10ZwgAIgjTomcqdlYtqlaKBEn7n2r0Zs3G8UEGkqwSL99duSENo1Cr50xRMib4d03Q3QD6v_HD8qEFEOyCuUSLDU47psUwBR3eFkySRhi8_DD5oBXnC3xnIU/s960/deux%20mains%20pour%20jouer.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="960" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgnk0D7t8zMd246_4H_GkE1o3DKxzAsIpwKfRnJWww_Yu5kbf66qmMaBYkW3V5pKE9FazDa10ZwgAIgjTomcqdlYtqlaKBEn7n2r0Zs3G8UEGkqwSL99duSENo1Cr50xRMib4d03Q3QD6v_HD8qEFEOyCuUSLDU47psUwBR3eFkySRhi8_DD5oBXnC3xnIU/w640-h480/deux%20mains%20pour%20jouer.jpg" width="640" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><br /></div><h2 style="clear: both; text-align: left;"><span style="font-size: x-large;">Les gens qui ne demandent jamais rien à personne, ça existe vraiment ?</span></h2><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Je profite de cet article pour évoquer cette question. Quand il m'arrive de croiser des personnes qui revendiquent avec plus ou moins d'aplomb qu'elles ne demandent jamais rien à personne et qu'elles se sont faites toutes seules, je pense immédiatement à l'idée de besoin implicite et besoin explicite, et par ailleurs à deux valeurs qui me semblent leur fait défaut : l'humilité et la gratitude.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Ces personnes ont-elles bien dormi la nuit précédente ? Vous allez peut-être penser "<i>Quel rapport ?</i>" Ou alors que ce genre de propos serait lié au fait qu'elles auraient été mal lunées faute d'un sommeil réparateur (faute peut-être lui-même de la position de la lune ?).</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Suivez plutôt mon raisonnement. Toute personne qui se trouve à se réveiller dans un bon lit sous un toit protecteur, et en hiver à une température d'environ 18° (en suivant les conseils de l'ADEME) peut tout à la fois remercier ceux qui ont construit les matériaux du logement, qui ont construit le logement, qui ont fabriqué le lit, ont été parties prenantes du fait qu'elle se trouve avec les 18° dans sa chambre. Il y a aussi toutes celles et tous ceux qui ont été là et sont là pour que la fée électricité la suive comme sa bonne fée tout au long de sa journée, et notamment pour la probable étape suivante : la douche. </div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Chaque matin, elle ne va pas demander explicitement à son fournisseur de lui allouer de l'électricité. C'est implicite. Elle a son abonnement ... et surtout facteur puissant de l'oubli de la bienveillance reçue : elle paye, et elle paye même cher, donc faudrait pas non plus exagérer !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Il suffit de voir des reportages dans des pays où l'électricité ou/et l'eau est délivrée au compte-goutte pour prendre conscience que beaucoup de choses banales dans notre vie sont le trésor attendu par d'autres personnes plus ou moins loin (et quelques fois moins loin qu'on peut le penser, notamment avec les aléas climatiques en France dont la fréquence et l'intensité augmentent, comme partout ailleurs).</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Donc effectivement, si certaines personnes ne demandent explicitement rien, en réalité, elles en demandent tout de même implicitement, et surtout, elles reçoivent beaucoup dans leur vie de tous les jours. Seulement, ça ne vaut rien puisqu'elles l'ont payé (bien trop cher comme je le disais précédemment). Avec un piège cognitif assez conséquent : ces personnes ont tendance à dire qu'elles vont quitter la France pour d'autres cieux ... où je gage qu'elles recevront en réalité beaucoup moins que ce qui leur est alloué généreusement par la nature et par une société riche en comparaison avec d'autres pays.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Prendre conscience que l'on demande implicitement d'une main, c'est se donner la possibilité de jouer de l'autre main : prendre en compte les besoins de ceux qui nous procurent invisiblement les produits et services dont nous disposons, les apprécier, les remercier.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><br /></div><br />Olivier Hoeffelhttp://www.blogger.com/profile/04367648442738110103noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-484204597695826303.post-48191179982985314402023-11-30T12:32:00.006+01:002023-11-30T15:15:55.784+01:00Voir et (se) rendre visible et accessible : une double dynamique de Bienveillance et d'Attention Réciproque<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEio2bTbkaIO0tsurBnliRHKP0KM0XCR7i6a1CqTL9OSC6GKsH3HKuoThKWBTndH9PAMamI24uK2izqsTC2uBC6Q8Gl1nmA_Lx-ccMWaPDeIQfqiOw8RQEtLETEwu_0Ebl-lvOqsQWQDW93LFBdZTAj4N-pP0bhrnpbSr4komolkMf7-UVMB7yKCpXV6nS5F/s1280/child-1154951_1280.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="765" data-original-width="1280" height="382" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEio2bTbkaIO0tsurBnliRHKP0KM0XCR7i6a1CqTL9OSC6GKsH3HKuoThKWBTndH9PAMamI24uK2izqsTC2uBC6Q8Gl1nmA_Lx-ccMWaPDeIQfqiOw8RQEtLETEwu_0Ebl-lvOqsQWQDW93LFBdZTAj4N-pP0bhrnpbSr4komolkMf7-UVMB7yKCpXV6nS5F/w640-h382/child-1154951_1280.jpg" width="640" /></a></div><p><i><span style="font-family: helvetica;">NB : dans mes prochains articles et dans la communication de cet article, j'emploierai aussi l'appellation simplifiée "Voir et donner à voir".</span></i></p><p>Dans mon article <a href="https://www.lesverbesdubonheur.fr/2021/03/cooperation-ouverte-et-4-dimensions-de.html">Coopération ouverte et 4 dimensions de bienveillance - Chronique sur la Bienveillance - Episode 23</a>, j'ai évoqué brièvement le concept d'<b><i><span style="font-size: medium;">Archipel</span></i></b> inspiré de la pensée du poète et philosophe <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89douard_Glissant" target="_blank">Edouard Glissant</a>.</p><p>En quelques mots, ce concept vise à un <b>mode d'organisation alternatif au mode d'organisation vertical quasi hégémonique. </b>Un mode qui se caractérise par un<b> pouvoir centralisé</b> que l'on retrouve aussi bien au niveau de l'Etat et de ses administrations, des entreprises et même dans le milieu associatif (des adhérents, un Conseil d'Administration, un bureau, des fédérations d'associations). Des modes d'organisation où <b>beaucoup d'initiatives sont soumises au tranchant d'une autorité</b>, et d'autant plus s'il s'agit de coopérer avec des acteurs à l'extérieur du collectif.</p><p><b>L'Archipel est indéniablement un mode d'organisation qui ouvre grandement à une coopération ouverte</b> (Vs coopération fermée) <b>en s'appuyant sur le respect</b> de l'identité, de la raison d'être, des valeurs, des aspirations de chacun des collectifs, communautés et individus. De mon point de vue, il a le potentiel de concrétiser l'idée de <a href="https://www.autourdelabienveillance.fr/p/contours-dune-societe-et-de-territoires.html" target="_blank">Société et de Territoires de la Bienveillance</a> que je promeus.</p><p>L'idée n'est pas de rendre tous les collectifs en mode Archipel pour leur fonctionnement interne, mais déjà d'envisager l'inter-coopération entre collectifs, et particulièrement entre collectifs et communautés de nature potentiellement différentes, mais qui partagent des valeurs et des aspirations communes.</p><p>En quelques mots, voici les entités clés du concept d'Archipel présentées dans l'illustration suivante de ma composition :</p><span><a name='more'></a></span><p><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiIU-ZQtQ3GwYV_xaZyGu6yDz3XUn5oBYal4ZRuT9OPhNV1g0ZiIMKf3d7HPqxGIfzeCxf1iztfSlGBHAJrludfRo99An1dhekstAYNDT2b32JETyxpK4P27mpLHsw1V9xvfQw-F4uNAxQ7zekh4lI_0UpiFSQHD66G1aonRuabJn3tWHjlXnr8VcP-697D/s942/archipel.JPG" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="571" data-original-width="942" height="389" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiIU-ZQtQ3GwYV_xaZyGu6yDz3XUn5oBYal4ZRuT9OPhNV1g0ZiIMKf3d7HPqxGIfzeCxf1iztfSlGBHAJrludfRo99An1dhekstAYNDT2b32JETyxpK4P27mpLHsw1V9xvfQw-F4uNAxQ7zekh4lI_0UpiFSQHD66G1aonRuabJn3tWHjlXnr8VcP-697D/w640-h389/archipel.JPG" width="640" /></a></div><p></p><p>Je renvoie à la présentation de la <a href="https://la-bascule.org/larchipel/" target="_blank">symbolique d'un archipel</a> sur le site internet de <a href="https://la-bascule.org" target="_blank">La Bascule</a>, ensemble de collectifs coopératifs.</p><h2 style="text-align: left;"><span style="font-size: x-large;">Une double dynamique</span></h2><p>Dans la symbolique de l'Archipel, un collectif est une île. Elle comporte deux identités : une <b>identité-racine</b> et une <b>identité-relation (1)</b>.</p><p>L'<b>identité-racine</b> fait références à son histoire, sa raison d'être, sa culture, sa singularité sur le pourquoi, le quoi et le comment (et son niveau de résonance entre ses 3 aspects). C'est ce en quoi le collectif ou la communauté est unique et ferait défaut si elle n'existait pas. </p><p>Avant d'évoquer l'identité-relation, voici comment s'est exprimé sur l'idée de relation <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Patrick_Chamoiseau" target="_blank">Patrick Chamoiseau</a>, Ecrivain originaire de la Martinique (<a href="https://www.mediapart.fr/journal/france/100221/ugo-palheta-le-rn-n-est-plus-une-menace-abstraite-aujourd-hui" target="_blank">extrait émission Médiapart</a>)</p><p>"<i>L'idée de la relation suppose que je me réalise dans le souci de l'autre. C'est la plénitude de l'autre qui assure ma plénitude. Et je ne peux m'envisager aujourd'hui que dans une mise en relation non seulement avec l'autre, mais avec l'étranger, mais aussi avec le vivant, mais aussi avec la planète, mais aussi avec le cosmos, tout ce qu'on peut imaginer comme écosystème dans lequel nous devons vivre aujourd'hui... et puis c'est soi-même, la complexité qu'il y a avec soi-même</i>". </p><p>On voit dans ces propos la forte dimension de bienveillance et le caractère holistique qui met en jeu un côté ascendant : les écosystèmes d'appartenance (un collectif fait partie d'écosystèmes plus vastes) et un côté descendant : les constituants (un collectif contient des membres). Si on raisonne au niveau de l'individu, ce sont côté ascendant, les écosystèmes auxquels il appartient (du couple jusqu'à petite partie de l'univers) et côté descendant, les organes, cellules, atomes dont il est composé. Je renvoie aussi à l'idée d'unification de l'humain et de la nature : composant (comme un autre) de la nature et constitué de nature.</p><p>Dans le concept d'Archipel, l'<b>identité-relation</b> concerne les relations avec les autres îles. Une relation entre deux îles repose pour chacune des parties sur deux dynamiques :</p><p></p><ul style="text-align: left;"><li><b>Rendre visible</b> pour se donner la possibilité d'<b>être vu</b> par d'autres îles qui feraient l'effort de voir. Et c'est également, <b>se rendre accessible</b> dès lors qu'une interaction serait initiée par une autre île.</li><li><b>Voir </b>les autres îles, qui en réalité est bien une dynamique de <b>curiosité exploratrice</b> : une curiosité relative à l'identité-racine et aux identités-relations des autres îles. Autrement dit, l'intérêt et l'attention portée à ce que les autres îles <b>sont </b>et <b>font</b>.</li></ul><div>Je cite ici un extrait du texte de La Bascule : "<i>tisser des liens se construit et prend du temps ; cela ne se fait pas sans effort</i>". En prenant donc conscience que les efforts et le temps portent sur ces deux dynamiques. En cela, cet enjeu rejoint pour beaucoup l'enjeu premier que j'ai identifié pour la bienveillance : "<i>Donnons-nous du temps POUR la bienveillance ; redonnons-nous du temps PAR la bienveillance</i>".</div><div><br /></div><div>La bonne coopération et la bonne concrétisation de la bienveillance passe par :</div><div><ul style="text-align: left;"><li>l'activation de ces deux dynamiques - rendre visible et voir -</li><li>par chacune des parties prenantes.</li></ul><div>Je prends ici ma grille de lecture de la bienveillance au niveau individuel : si je cherche à être bienveillant envers une personne, cela nécessite :</div><div><ul style="text-align: left;"><li>de mon côté, que j'aille vers elle pour m'intéresser à elle, sa situation, ses émotions, ses aspirations, ses besoins ;</li><li>et qu'elle rende visible qu'elle existe, sa situation, ses émotions, ses aspirations, ses besoins.</li></ul><div>Et dans une logique d'<a href="https://laqvt.fr/ar/" target="_blank">Attention Réciproque</a>, il faut aussi que, dans une attente de bienveillance attendue envers moi, :</div><div><ul style="text-align: left;"><li>de mon côté, je rends visible que j'existe, ma situation, mes émotions, mes aspirations, mes besoins,</li><li>et de son côté, elle va vers moi pour s'intéresser à moi, ma situation, mes émotions, mes aspirations et mes besoins.</li></ul><h2 style="text-align: left;"><span style="font-size: x-large;">Attachement, signalement, rapprochement</span></h2></div></div></div><p></p><div>La <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_de_l%27attachement" target="_blank">Théorie de l’Attachement</a> (John Bowlby) d’un bébé à ses parents identifie deux types de séquence dans les comportements :</div><div><div><div><ul style="text-align: left;"><li>Des comportements de <b>signalement </b>d’un besoin.</li><li>Des comportements de <b>rapprochement </b>à l'initiative de l'un ou l'autre dans la relation, en particulier de la personne destinataire du signalement.</li></ul></div><div>Pour qu'un lien d'attachement soit sécure, cela suppose que les 3 éléments de la séquence suivante soient fonctionnels :</div><div><ol style="text-align: left;"><li><b>Identification </b>de son propre besoin par la personne (initialement, pour la théorie de l'attachement qui s'intéresse au lien bébé-personne qui prend soin de lui, c'est le bébé)</li><li>Bon comportement de <b>signalement </b>(communication claire et transparente du besoin à l'autre (couple, amical, professionnel, ...); initialement, c'est le bébé)</li><li><b>Accusé réception du récepteur du signalement et comportement adapté pour aider la personne à répondre à son besoin</b> (à l'origine, c'est la personne ou les personnes qui prend/prennent soin du bébé)</li></ol></div></div><div>Avec la théorie de l'Attachement, il me semble que l'enjeu de la double dynamique "voir et (se) rendre visible et accessible" prend toute son importance en matière de bienveillance, dans la mesure où <b>cet enjeu s'inscrit dans un processus où chacun prend sa part dans une relation</b> :</div><div><ol style="text-align: left;"><li>La personne (le collectif) qui peut être aidée doit d'abord être attentive à elle-même et savoir identifier son besoin (<b>se voir</b>). Ce qui n'est pas évident face aux tendances fortes au déni et aux diktats de l'urgence, du "faire", des objectifs et à la priorisation des projets par rapport aux humains et aux croyances limitantes (Ex : "on ne doit pas montrer qu'on a des problèmes").</li><li>La personne (le collectif) qui peut être aidée doit exprimer (<b>rendre visible</b>) son besoin de manière adaptée : ni trop, ni trop peu, avec les bons canaux de communications, en choisissant le moment opportun, en essayant de solliciter les bons interlocuteurs, ... Il y a ensuite deux modes : l'affichage ou la demande explicite à un interlocuteur ou à un ensemble d'interlocuteurs ciblé.</li><li>La personne qui peut aider doit être vigilante (<b>voir</b>), disponible et réactive de manière adaptée en fonction du besoin exprimé (voire à faire exprimer ou préciser le besoin) tout en régulant la bienveillance envers elle-même (<b>se voir</b>) dans un juste équilibre (vs oubli de soi-même)</li><li>La personne qui peut être aidée doit recevoir avec bienveillance, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Assertivit%C3%A9" target="_blank">assertivité</a> (elle peut dire non) et gratitude l'aide qui lui est apportée/proposée (<b>se rendre accessible</b>).</li><li>Si la personne pouvant être aidée refuse l'aide, l'aidant doit l'accepter de bonne grâce. Sauf situation exceptionnelle, notamment lorsque la vie est en danger. Ce qui nécessite du discernement : faire preuve d'humilité et accepter le refus ou considérer comme sa responsabilité d'aider l'autre contre son gré (<b>voir</b>)</li></ol><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_Qc7wxzpeITvk25DTORqOMc56pa-mMSYzriygDTrGvsqEph8IdB4gFAwAxodvg-8ON_vdlmfy8uP1ut1a-6EHhr2C0xnWwZCAXUVZSz61-MJHJ06oh7nL5bxgSGuxRDvMCQ7kHZlzZCHIckJWHENxWH5zSPE0s8XO-oq-Wg4tcYM2LQDQNWIr-jCrTtqh/s960/reponsabilit%C3%A9s%20mutuelles.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="960" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_Qc7wxzpeITvk25DTORqOMc56pa-mMSYzriygDTrGvsqEph8IdB4gFAwAxodvg-8ON_vdlmfy8uP1ut1a-6EHhr2C0xnWwZCAXUVZSz61-MJHJ06oh7nL5bxgSGuxRDvMCQ7kHZlzZCHIckJWHENxWH5zSPE0s8XO-oq-Wg4tcYM2LQDQNWIr-jCrTtqh/w640-h480/reponsabilit%C3%A9s%20mutuelles.jpg" width="640" /></a></div><br /><div><br /></div><div><br /></div><div><b><span style="font-size: large;">La bienveillance pour une situation donnée repose donc sur la bonne dynamique de "(Se) Rendre visible et accessible" de l'aidé et de "Voir" de l'aidant.</span></b></div></div><div><b><span style="font-size: large;"><br /></span></b></div><div><b><span style="font-size: large;">L'Attention Réciproque et l'idée de Société et de Territoires de la Bienveillance reposent sur la double dynamique "Voir" et "(Se) rendre visible et accessible" par toutes les parties prenantes, chacun ne restant pas le cas échéant sur une seule des deux dynamiques, voire aucune des deux.</span></b></div><div><b><span style="font-size: large;"><br /></span></b></div><h2 style="text-align: left;"><b><span style="font-size: x-large;">Une actualité récente qui fait écho</span></b></h2><div>Dans mon dernier article sur <a href="http://autourdelabienveillance.fr">autourdelabienveillance.fr</a> <a href="https://www.autourdelabienveillance.fr/2023/11/rapport-de-la-ciivise-sur-les-violences.html" target="_blank">Rapport de la CIIVISE sur les violences sexuelles faites aux enfants</a>, j'ai évoqué les violences sexuelles commises sur les enfants et principalement au sein de la famille.</div><div><br /></div><div>La double dynamique "voir et (se) rendre visible et accessible" me semble particulièrement en enjeux majeurs relatés dans le rapport de la CIIVISE :</div><div><ul style="text-align: left;"><li>Cultiver chez l'enfant le droit et le réflexe de <b>rendre visible</b> tout acte de violence sexuelle qui serait commis contre lui.</li><li>Généraliser le <b>devoir absolu</b> de prévenir (éviter d'avoir à <b>voir</b>), de <b>voir</b> et de traiter (éviter de <b>voir </b>les violences et l'impunité perdurer) les violences sexuelles dans toutes les strates de la société : les familles, les milieux éducatifs, les organismes sociaux et médicaux, la police, la justice, le monde de la culture, les institutions religieuses, ...</li></ul></div></div><p><span style="font-size: x-small;">(1) A noter que l'on peut aussi envisager identité-racine et identité-relation au niveau individuel : ce qui fait que je suis unique et mes relations aux autres et au monde</span></p>Olivier Hoeffelhttp://www.blogger.com/profile/04367648442738110103noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-484204597695826303.post-82157708823742472262023-10-18T12:52:00.003+02:002023-10-18T12:53:03.727+02:00La gratitude et la bienveillance, ça nous sied vraiment bien<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibNyPPK1EgWqdVeUCWR37EuziCzl3q86f99KIVzA9zOpaC51HD__01K5-C27F4j6unsn2qcEjih07klMZ6vIE32erb3bsF1ho0LA9gx3hyphenhyphen7d-ExUW2VB-pB_6MDCkIjbAXelc4sPeLy3-TdHXAOGnx-mwhxomU1ANoJkAjak2lknwOMjLlLMzCuzb64rJy/s960/la%20gratitude%20nous%20sied.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="960" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibNyPPK1EgWqdVeUCWR37EuziCzl3q86f99KIVzA9zOpaC51HD__01K5-C27F4j6unsn2qcEjih07klMZ6vIE32erb3bsF1ho0LA9gx3hyphenhyphen7d-ExUW2VB-pB_6MDCkIjbAXelc4sPeLy3-TdHXAOGnx-mwhxomU1ANoJkAjak2lknwOMjLlLMzCuzb64rJy/w640-h480/la%20gratitude%20nous%20sied.jpg" width="640" /></a></div><br />Voici 4 verbes autour de la gratitude et de la bienveillance, 4 verbes rimant en "cier".<p></p><p>Il y a 3 premiers verbes qui se conçoivent en séquence :</p><p></p><ol style="text-align: left;"><li><b>Bénéficier </b>: prendre conscience de tout ce que l'on nous donne</li><li><b>Apprécier </b>: après en avoir pris conscience, on peut apprécier ces dons multiples et variés, au quotidien</li><li><b>Remercier </b>: il s'agit d'une double dynamique, intérieure et extérieure : ressentir la gratitude puis l'exprimer.</li></ol><div>Le 4ème verbe - <b>Associer</b> - vise à étendre le champs de la gratitude. En effet, la gratitude est tournée vers l'extérieur de soi. Associer aussi sa propre contribution à une situation dans laquelle on remercie autre que soi est une façon de trouver un juste équilibre entre deux tendances extrêmes opposées :</div><div><ul style="text-align: left;"><li>considérer que tout nous est dû, qu'on s'est fait tout seul, qu'on n'a besoin de personne, avec un ego, une confiance en soi et une estime de soi surdimensionnés,</li><li>une modestie extrême et/ou un ego, une confiance et une estime de soi au ras des pâquerettes.</li></ul><div>Dans la suite, je vais donner quelques précisions sur chacun de ces verbes.</div><span><a name='more'></a></span><div><br /></div><h2 style="text-align: left;"><span style="font-size: x-large;">1/ Bénéficier</span></h2><div>Quel est le premier geste que vous faites le matin en vous réveillant ? Souvent ça commence par faire appel à la fée électricité, et particulièrement : allumer la lumière. Un geste bien banal suivi par un autre geste tout aussi banal : prendre une douche chaude, un café chaud, peut-être aussi du pain encore un peu chaud.</div></div><div>Autant de petits gestes qu'on serait bien incapable de gérer en totale autonomie.</div><div>Et même pour celles et ceux qui sont équipés de panneaux solaires, je ne m'avancerai guère en supposant qu'ils ont acheté les équipements et que fort probablement ils leur ont été installés.</div><div><br /></div><div>Evidemment, on peut me dire qu'on paye assez cher l'électricité pour, en plus, avoir à remercier. Et pourtant, celles et ceux qui ont connu ou connaissent de longues heures de coupure d'électricité, des problèmes d'alimentation en eau potable, savent qu'en période de disette on prend conscience de la grande chance de bénéficier de ce confort des temps modernes (à l'échelle de l'histoire de l'humanité). C'est un peu comme la santé : c'est seulement quand on est malade qu'on prend conscience de l'importance d'être en bonne santé.</div><div><br /></div><div>Dans mon bureau est affichée une carte postale que l'on m'a offerte, illustrée non pas avec un paysage, mais avec une pensée sur le bonheur : "<i>Le bonheur, c'est de continuer à désirer ce que l'on possède</i>".</div><div>Dans le même esprit, en voici une autre qui m'est inspirée par le sujet de cet article :</div><div>"<i>Le bonheur, c'est de prendre conscience de ce dont on bénéficie et de continuer à le désirer et à remercier</i>".</div><div><br /></div><div>On bénéficie de quoi et par qui ? Il y a une multitude de choses du quotidien pour lesquelles on peut prendre conscience qu'on est bien servi, nonobstant les plus ou moins nombreux et graves désagréments, malchances, absences de bienveillance et malveillances dont on est le sujet. En voici quelques uns, bien loin d'être exhaustifs :</div><div><br /></div><div><ul style="text-align: left;"><li>bénéficier d'une bonne santé, et idem pour ses proches,</li><li>bénéficier de conditions où l'on se sent en sécurité,</li><li>bénéficier d'un toit sur la tête,</li><li>bénéficier d'un entourage bienveillant,</li><li>bénéficier d'un travail,</li><li>bénéficier d'un travail justement rémunéré,</li><li>bénéficier d'un travail exaltant,</li><li>bénéficier d'une indemnité chômage, sachant que par ailleurs on a été licencié,</li><li>avoir rencontré l'amour de sa vie,</li><li>bénéficier de l'amour d'un animal de compagnie,</li><li>bénéficier d'un voisinage paisible, convivial, ...</li><li>bénéficier du système de sécurité sociale français, malgré les tracas que cela peut poser par ailleurs, notamment pour obtenir des rendez-vous rapidement avec des spécialistes,</li><li>bénéficier d'un jardin, et bénéficier des récoltes du potager,</li><li>bénéficier d'un climat tempéré,</li><li>bénéficier d'une aide par l'entourage amical pour bricoler chez soi,</li><li>bénéficier du soutien moral de l'entourage amical,</li><li>bénéficier de la nourriture distribuée par une association humanitaire,</li><li>bénéficier de la présence d'un marché de producteurs locaux à proximité,</li><li>bénéficier des nombreuses activités culturelles proposées à proximité,</li><li>bénéficier de la possibilité de communiquer avec presque n'importe qui à presque n'importe quel endroit de la planète,</li><li>bénéficier de tous les bienfaits de Dame Nature,</li><li>et puis pour revenir au début de cette section : bénéficier de l'électricité, de l'eau potable, du chauffage en hiver,</li><li>etc.,</li></ul><div>La conscience de bénéficier de telle ou telle chose s'accentue d'autant plus qu'elle est menée en comparaison avec celles et ceux qui en sont empêchés, exclus, ... Exemple : "<i>J'ai la chance de vivre dans un pays démocratique par rapport à ceux qui vivent sous des dictatures et n'ont pas possibilité d'exprimer des opinions politiques différentes du pouvoir en place</i>".</div></div><p></p><h2><span style="font-size: x-large;">2/ Apprécier</span></h2><div>Quand on arrive à mettre plus de conscience, de présence et d'attention sur ce dont on bénéficie (d'agréable) dans sa vie alors naturellement, on est amené à l'apprécier. </div><div><br /></div><div>"Apprécier" mérite d'être entendu dans le sens "donner de la valeur", donner plus de valeur par rapport à ce qu'on a pu négliger auparavant, ce qu'on a pu trouver comme un dû, comme normal.</div><div><br /></div><div>L'appréciation mérite aussi d'être considérée comme l'émotion positive régulant le mieux le rythme cardiaque (cf le livre "Merci !" de Robert Emmons, spécialiste mondial du sujet de la gratitude). Autrement dit : non seulement l'appréciation est une émotion agréable bonne pour notre moral, mais aussi, elle est facteur de bonne santé physique.</div><div><br /></div><div>Alors, ça serait franchement dommage de s'en priver, et surtout par manque de temps.</div><div><br /></div><div><h2><span style="font-size: x-large;">3/ Remercier</span></h2></div><div>Je vous propose d'entendre le mot "remercier" dans un sens plus large : celui de la gratitude considérée à la fois comme une émotion positive et à la fois comme un geste de remerciement envers la source de ce dont on bénéficie. </div><div><br /></div><div>Autrement dit, il y a une dimension intérieure et une dimension extérieure.</div><div><br /></div><div>Je fais partie d'une génération qui a appris la gratitude dans sa seule dimension extérieure. Celle qui combine politesse et justice (un juste retour des choses à exprimer). Une conception que j'appelle "<i>Dis merci à la dame !</i>" ou "<i>On dit quoi ?</i>".</div><div><br /></div><div>Je trouve fort heureux que le développement de la psychologie positive ait mis en évidence le pouvoir extraordinaire de la gratitude, et notamment le pouvoir de se faire du bien à soi-même au-delà de faire du bien à autrui en le remerciant.</div><div><br /></div><div>Un autre enseignement met en évidence une capacité que certains d'entre nous doivent développer : celle d'accepter et d'accueillir chaleureusement les remerciements. Car le mauvais accueil d'un remerciement peut avoir un effet délétère : celui d'annihiler les élans d'expression de la gratitude façon "chat échaudé craint l'eau froide".</div><div><br /></div><div>Je renvoie à mes <a href="https://www.lesverbesdubonheur.fr/2018/12/edition-n2-de-deux-schemas-sur-le.html">deux schémas de modélisation de la gratitude</a> et au <a href="https://www.lesverbesdubonheur.fr/2017/01/le-journal-agir-pour-pratiquer.html">journal de gratitude Agir</a> qui permet de cultiver cette séquence de 3 verbes. Je donne ci-dessous un de ces deux schémas :</div><div><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjYLjHlzEuNXkFqW3A2rhrkpiBa7nLa-Zv4XeU7BQeEU4KjIfW9h6Tc2PF_8UJgO4ssxaVi0qy9niC5Tch2nyPS0MD7XowO7Qep259Bj1UjGxOwm2RMOILjaMzoSZC-13EX13f53yLMzvUWSKujNFoujHYjPLMVtOw0l_TWMrn17TCUODP-udT1ZJ73HyKO/s640/image.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="480" data-original-width="640" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjYLjHlzEuNXkFqW3A2rhrkpiBa7nLa-Zv4XeU7BQeEU4KjIfW9h6Tc2PF_8UJgO4ssxaVi0qy9niC5Tch2nyPS0MD7XowO7Qep259Bj1UjGxOwm2RMOILjaMzoSZC-13EX13f53yLMzvUWSKujNFoujHYjPLMVtOw0l_TWMrn17TCUODP-udT1ZJ73HyKO/w640-h480/image.png" width="640" /></a></div><br /><div><br /></div><div><br /></div><div><h2><span style="font-size: x-large;">4/ Associer</span></h2></div><div>Dans les situations de vie auxquelles nous sommes confrontées, dans les différentes sphères de vie, on peut considérer être complètement redevable de l'extérieur à soi, ou inversement en totale autonomie, et puis les situations où il y a la combinaison d'une contribution externe et de sa propre contribution.</div><p></p><div>Et donc pour ce dernier cas de figure, si l'on valorise la dynamique de remercier la contribution externe, il me semble aussi sain de valoriser sa propre contribution auprès de soi-même, sans flagornerie aucune, mais pour cultiver l'estime de soi, la confiance en soi, la fierté du travail bien fait, sa bonne humeur.</div><div><br /></div><div>Associer sa propre contribution peut prendre plusieurs sources : énergie déployée, prouesse physique, technique, intellectuelle, fluidité, résultat, avoir su résister à la tentation de la facilité, avoir franchi un obstacle, dépassé un blocage, se sentir relié avec ses aspirations les plus profondes.</div><p></p>Olivier Hoeffelhttp://www.blogger.com/profile/04367648442738110103noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-484204597695826303.post-79650741511345527312023-10-08T17:53:00.004+02:002023-10-08T17:54:56.644+02:00Cours d'empathie à l'école - Préambule<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhO6Z5Cz8Gn4IdltLQh_4F2ZwN30UELlDXgFhBDSmGlQBhsz_tX1ygmoV0HAN_7825GnXrI8Z8rECerjuAbTyrv9qT05epzOc3gLSNJSA9E4Lp6rdom432Uqibc1MtEo3L7qlUtbYMCzIx3o5Kg3nSgD0DKQunEgidpTh6js2bL-0U18bW4LOolbE8SknpG/s1280/kids-1093758_1280.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="853" data-original-width="1280" height="426" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhO6Z5Cz8Gn4IdltLQh_4F2ZwN30UELlDXgFhBDSmGlQBhsz_tX1ygmoV0HAN_7825GnXrI8Z8rECerjuAbTyrv9qT05epzOc3gLSNJSA9E4Lp6rdom432Uqibc1MtEo3L7qlUtbYMCzIx3o5Kg3nSgD0DKQunEgidpTh6js2bL-0U18bW4LOolbE8SknpG/w640-h426/kids-1093758_1280.jpg" width="640" /></a></div><br /><p>Cours d'empathie à l'école. Un sujet qui m'interpelle, et je commence par essayer de jouer sérieusement sur les mots :</p><p>"<i>Le cours d'empathie, pas seulement une histoire de cour de récréation.</i></p><p><i>Elle court, elle court l'empathie !</i></p><p><i>L'empathie, ça risque d'être un peu court jeune homme ! Je l'envisage plus largement pour que la bienveillance ait cours entre élèves, enseignants, personnels non enseignants, parents, rectorat, ministère. </i></p><p><i>Chacun ne devrait-il pas suivre son cours d'empathie et appréhender son propre parcours pour faire vraiment que la situation actuelle ne suive plus son cours ?</i></p><p><i>L'empathie, en cours de cogitation</i></p><p><i>L'empathie pour couper court au harcèlement et ne pas laisser libre cours à toute forme de violences et d'agression entre les murs de l'école et sur les réseaux sociaux sur lesquels se développent des formes de chasse à courre, et presque sans recours.</i></p><p><i>Qui sera la capitaine au long cours dans cette dynamique ?</i></p><p><i>Fera-t-on appel à des chargés de cours ? Un cour particulier ... tout en restant collectif ? Avec quel plan de cours, histoire de ne pas être pris de court ?</i>"</p><p>Un sujet qui me relie à deux autres sur lesquels je me suis penché successivement :</p><p></p><ul style="text-align: left;"><li>La QVT (Qualité de Vie au Travail), avec un article consacré à l'école : <a href="http://laqvt.fr/la-qvt-sur-les-bancs/" target="_blank">La QVT sur les bancs</a></li><li>L'idée de Société et de Territoires de la Bienveillance, l'école, la classe, la cour, les réseaux sociaux constituant des territoires de bienveillance. Je donne le lien d'un élément de modélisation : <a href="https://l.facebook.com/l.php?u=https%3A%2F%2Fwww.autourdelabienveillance.fr%2F2022%2F10%2Fune-equation-pour-une-societe-et-des.html%3Ffbclid%3DIwAR1qHICUEMI-h3oRspwryONFUpufbypzDwTnrC31lesJqMDVsusnEXphTek&h=AT2QNb02iLeKuKRvSWQvWeZpCrohL6numw6LS0vH-uaL0TUnLwH3uxPS632RNsI6AvsxaJccc04Ki-hKIT9Uaipq-y4kxbwOU-Gac6W0bJUC6T8XluCewL-GBbNvaNctsGHJab-OScjSaLUCmW5B&__tn__=-UK-R&c[0]=AT0xQszXnEyna0JPTBEe-5VqiM9nm-Cil-uBtOiKnzyZv36urNv5hJxSm1K7rnJ8QKCRp3lbxARvBc86RrXZQ_6unke0y2M5dQ2vHIrpcV7oj9oLM4eXVkEOlV93gZcv7lcS0rwFRUax-oq6hs516PmqvZYEEz5aK4r7VPJZXNYAh2DbhhHx" target="_blank">une équation de la bienveillance</a> </li></ul><div>Je reviendrai prochainement sur ce sujet, sous le prisme plus large d'une Société et de territoires de la bienveillance.</div><div><br /></div><div>Mes articles traitant de l'empathie :</div><div><ul style="text-align: left;"><li><a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/2017/12/lempathie-ca-ne-doit-pas-etre-la-cerise.html" target="">L'empathie, ça ne doit pas être la cerise sur le gâteau du travail, c'est un de ses ingrédients</a></li><li><a href="https://www.autourdelabienveillance.fr/2022/12/ne-patis-pas-de-lempathie-et-de-la.html" target="_blank">Ne pâtis pas de l'empathie et de la bienveillance !</a> </li><li><a href="https://www.autourdelabienveillance.fr/2022/04/tirons-des-fils-de-lempathie-en-lien_8.html" target="_blank">Tirons des fils de l'empathie en lien avec la bienveillance - Partie 1</a></li><li><a href="https://www.autourdelabienveillance.fr/2022/04/tirons-des-fils-de-lempathie-en-lien_77.html" target="_blank">Tirons des fils de l'empathie en lien avec la bienveillance - Partie 2</a></li><li><a href="https://www.autourdelabienveillance.fr/2022/04/tirons-des-fils-de-lempathie-en-lien.html" target="_blank">Tirons des fils de l'empathie en lien avec la bienveillance - Partie 3</a></li><li><a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/2015/04/le-rapport-mondial-sur-le-bonheur-2015.html">Le rapport mondial sur le bonheur 2015 - Enseignements des neurosciences</a></li></ul></div><p></p>Olivier Hoeffelhttp://www.blogger.com/profile/04367648442738110103noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-484204597695826303.post-33791811684482177402023-07-31T11:42:00.007+02:002023-08-01T09:01:34.829+02:00Créer des moments de joie et d'insouciance au quotidien<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgxAhRlSwa8p_QDHAK5vBJafWmWZqL1hbjRQbSHUA2Eacgu_nqPzZ58GjAqjvlSlnRE5tzU547tZC2mjFYfdTTLREJ83ehcuq6ykW0frIHRbcxI2JMMrcAUvvTMPcX563rpJCsed-o4khw5mVMOlJqCNLmJSsrTexSlfGAG8ADpzzZtljxeGBtOjbiQ3C0i/s960/peine%20et%20joie.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="960" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgxAhRlSwa8p_QDHAK5vBJafWmWZqL1hbjRQbSHUA2Eacgu_nqPzZ58GjAqjvlSlnRE5tzU547tZC2mjFYfdTTLREJ83ehcuq6ykW0frIHRbcxI2JMMrcAUvvTMPcX563rpJCsed-o4khw5mVMOlJqCNLmJSsrTexSlfGAG8ADpzzZtljxeGBtOjbiQ3C0i/w640-h480/peine%20et%20joie.jpg" width="640" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">La citation de la Bible "<i>A chaque jour suffit sa peine</i>" invite à ne pas (trop) se soucier du lendemain, de ne pas se projeter, plus ou moins souvent dans l'appréhension du (des) lendemain(s).</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Comme notre mental peut avoir une fâcheuse tendance à nous bombarder de pensées d'anticipation anxiogènes ou cultivant un terrain d'anxiété, il s'agit de prendre conscience qu'on peut ne pas les prendre au pied de la lettre et suivre seulement celles qui nous seraient vraiment utiles.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Prendre délibérément le chemin du moment présent et s'engager dans des activités en pleine conscience est une bonne façon de déconnecter l'afflux de pensées sur le futur (et de la même façon, sur le passé, à connotation regrets, culpabilité, ressentiment, ...).</div><span><a name='more'></a></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">En janvier 2022, j'ai consacré sur ce blog un article à la joie et son articulation avec la bienveillance : <a href="https://www.lesverbesdubonheur.fr/2022/01/ya-dla-joie-dans-la-bienveillance.html">Y'a d'la joie dans la bienveillance !</a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">J'y ai décrit un schéma montrant tout l'enjeu de prendre le contre-pied d'émotions négatives pour créer un élan de bienveillance par la joie :</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj6vMCIzIGW5MStusDcn0Dywplt-5lHNzhS2yGWxirRp4c3UxEw_73OE4aSh7VQTCG0KSOGoAAQnszw8ICu4a-s4VtFWRvQt0IbZ9NizCFcuYirdzB0mwkcKiQDWOhJCPAESiFJnZT6w1ZpJ3OgQBizymJHydI4zgIh_T3CLp1Akqy54QD4Ito3k4ypZKOH/s960/joie%20d%C3%A9sir%20volont%C3%A9%20raison.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="960" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj6vMCIzIGW5MStusDcn0Dywplt-5lHNzhS2yGWxirRp4c3UxEw_73OE4aSh7VQTCG0KSOGoAAQnszw8ICu4a-s4VtFWRvQt0IbZ9NizCFcuYirdzB0mwkcKiQDWOhJCPAESiFJnZT6w1ZpJ3OgQBizymJHydI4zgIh_T3CLp1Akqy54QD4Ito3k4ypZKOH/w640-h480/joie%20d%C3%A9sir%20volont%C3%A9%20raison.jpg" width="640" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Dans le présent article, je cherche à présenter une de mes convictions : nous avons tous besoin de créer délibérément un ou plusieurs moments de joie dans notre quotidien, quel que soit le qualificatif que l'on puisse utiliser concernant sa situation du moment dans le spectre entre catastrophique et idyllique, en passant par l'état de tension bien courant "<i>Je n'ai pas le temps</i>".</div><p></p><p>Et tout autant, en tant qu'adulte ayant des responsabilités possiblement très multiples (professionnelles, familiales, associatives, ...), il me semble que retrouver par moments notre insouciance de l'enfance nous fait le plus grand bien.</p><h2 style="text-align: left;"><span style="font-size: x-large;">L'insouciance pour contrebalancer ...</span></h2><p>Evidemment, chacune et chacun a sa trajectoire de vie, avec une partie enfance plus ou moins propice à l'insouciance. A partir de l'adolescence, nous perdons toute ou partie de l'insouciance et s'installent l'esprit de responsabilité, l'utilitarisme, voire le cynisme, l'esprit critique et autres tendances qui font perdre l'insouciance et une forme de confiance inconditionnelle. Et la joie peut se faire la malle par la même occasion.</p><p>Dans la société de consommation que nous connaissons depuis quelques années, il me semble voir que les êtres humains deviennent blasés de plus en plus jeunes dans leur trajectoire de vie. Une société de consommation qui se conjugue avec l'idée d'excellence qui circule notamment fortement dans le monde de l'éducation. L'excellence n'allant pas du tout de pair avec l'insouciance.</p><p>Et puis, il y a la course au temps qui ne lui offre aucune place, sauf à s'y méprendre sur la façon de pratiquer l'insouciance. Je vais préciser ce point ci-après.</p><h2 style="text-align: left;"><span style="font-size: x-large;">Ne pas confondre Insouciance et Désinhibition artificielle</span></h2><p>Se créer des moments d'insouciance et de joie n'a rien à voir avec le traitement des tensions de la vie par des dynamiques artificielles et contreproductives de désinhibition. Je pense notamment à l'usage de produits stupéfiants, à l'alcool, à la compensation alimentaire.</p><p>Ma vision de la bienveillance voit l'insouciance avec un garde-fou : <b>ne pas porter préjudice à sa propre santé, ni à autrui, ni à tout écosystème vivant</b> (humains et autres qu'humains). Une autre façon de l'exprimer est : comme ne pas confondre se faire du bien et se faire plaisir sans penser aux conséquences.</p><p>Dans le schéma du début d'article, c'est la distinction entre la dynamique de la joie durable (processus en vert) et la dynamique du plaisir éphémère (processus en rouge).</p><h2 style="text-align: left;"><span style="font-size: x-large;">Rechercher les sources de joie et d'insouciance</span></h2><p>Il me semble utile de faire le point avec nous-même périodiquement pour dresser une liste des activités et des situations qui sont susceptibles de nous mettre en joie et en état d'insouciance. Je donne quelques exemples, mais évidemment chacun a sa propre singularité et ses propres sources :</p><p></p><ul style="text-align: left;"><li>la contemplation, l'écoute, l'émerveillement de la nature, de l'art, de traces de l'histoire, ...</li><li>l'humour en tant que spectateur ou à travers des interactions avec autrui,</li><li>la pratique d'activités musicales, sportives, intellectuelles, de lecture, de bricolage, de jardinage, de collection, ...</li><li>la cuisine,</li><li>les jeux, </li><li>...</li></ul><div>Une condition importante pour que l'insouciance soit bien au rendez-vous : ne pas se mettre de pression, ne pas transformer un moment ludique en un moment de tension, notamment par l'intrusion d'un esprit de compétition potentiellement plombant quand l'activité ne tourne pas à notre avantage. Ce qui veut dire que le désir d'une insouciance partagée nécessite de choisir la-le bon partenaire.</div><div><br /></div><h2 style="text-align: left;"><span style="font-size: x-large;">Savoir activer les sources de joie et d'insouciance</span></h2><div>Il ne suffit pas de savoir ce qui peut nous mettre en joie et en insouciance. Il y a deux enjeux complémentaires à prendre en compte :</div><p></p><ul style="text-align: left;"><li>l'activation de la joie et de l'insouciance <b>tous les jours</b>, ou très régulièrement, un peu en mode rituel,</li><li>une activation <b>quand on n'a pas le moral</b>.</li></ul><div>Dans nos modes de vie où la pression du temps est manifeste dans toutes les couches de la société et à tous les âges, je vois donc un enjeu à se constituer <b>des rituels de joie et d'insouciance dans nos journées</b>. Et plus la pression est grande, plus ces moments dédiés seront profitables. Des moments sur lesquels il serait judicieux de ne pas faire l'impasse, en considérant qu'ils ont en réalité un caractère d'utilité aussi important, voire plus, que ceux que l'on considère sous le sceau de l'obligation.</div><div><br /></div><div>J'ai remarqué pour moi-même et avec les personnes que je côtoie, des moments où quand ça va mal, on peut avoir un peu tendance à s'enfermer dans la souffrance, alors que l'on pourrait en réalité assez facilement s'octroyer un moment, une parenthèse joyeuse et insouciante. L'être humain est probablement victime du biais de la vision en noir et blanc : quand c'est noir, c'est noir, pas de place pour du noir <b>et </b>blanc. Je lâche par ailleurs un mot : une petite tendance "masochiste".</div><div><br /></div><div>Le schéma présenté en début d'article montre tout l'enjeu qu'il y a justement à dépasser les émotions difficiles pour créer une étincelle de joie et d'insouciance qui pourrait avoir, outre son impact positif immédiat, un effet de stimulation pour la suite.</div><div><br /></div><h2 style="text-align: left;"><span style="font-size: x-large;">Ne pas confondre avec la méthode Coué</span></h2><div>Permuter vers un affect positif quand on se sent mal ne relève pas dans mon esprit de la méthode Coué. Il ne s'agit d'entrer dans le déni, de nier les situations objectivement difficiles. Bien au contraire. </div><div><br /></div><div>Ce à quoi je fais référence ici, c'est à la <b>conjugaison de l'acceptation de son mal et la décision de s'octroyer des moments de joie et d'insouciance</b> qui n'enlèveront en rien à la légitimité de se sentir mal.</div><div><br /></div><div>Non, quelques fois tout ne va pas bien, et même quelques fois presque tout va mal. <b>Mais pour autant nous pouvons nous faire du bien par la joie et l'insouciance</b>.</div><div><br /></div><h2 style="text-align: left;"><span style="font-size: x-large;">D'autres ingrédients</span></h2><div>Spontanéité, enthousiasme, curiosité exploratrice, altruisme, coopération, tolérance et non-jugement vont de pair avec l'insouciance. Autant de capacités que l'on peut perdre ou voir diminuer drastiquement à l'adolescence.</div><div><br /></div><div>Il y a aussi la place de la gratitude qui peut faire suite à l'émerveillement. La gratitude facilitant les liens sociaux selon un processus que j'ai décrit dans l'article <a href="https://www.lesverbesdubonheur.fr/2018/12/edition-n2-de-deux-schemas-sur-le.html">Edition N°2 de deux schémas sur le processus de gratitude</a>.</div><div><br /></div><div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhrrhBU7I3xF1BgwMosnGTyGai2fu2OXMX7vImgANQkWyLSh3yvPEpmhFyfh9k4Wyx7N8GAEyz1xS3zonIG3uVyOpUSmDPUlH8DXZexm9hA9c2kJKgh0zTri-OOyL6VF9FGg_lUL1pdq9BqEh-lurIOXL2_3o9aT0OCuLh03r87oHtszHLocGBQk0TaWr8l/s640/image.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="480" data-original-width="640" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhrrhBU7I3xF1BgwMosnGTyGai2fu2OXMX7vImgANQkWyLSh3yvPEpmhFyfh9k4Wyx7N8GAEyz1xS3zonIG3uVyOpUSmDPUlH8DXZexm9hA9c2kJKgh0zTri-OOyL6VF9FGg_lUL1pdq9BqEh-lurIOXL2_3o9aT0OCuLh03r87oHtszHLocGBQk0TaWr8l/w640-h480/image.png" width="640" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br /><div>Je finis par un exemple (une fois n'est pas coutume) tout personnel avec notre chien Gimmy, un moment de joie et d'insouciance au réveil :</div></div><div><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/fZZnxL9Ftc0" width="640" youtube-src-id="fZZnxL9Ftc0"></iframe></div><br /><div><br /></div><div><br /></div><div><br /></div><p></p><div><br /></div><p></p>Olivier Hoeffelhttp://www.blogger.com/profile/04367648442738110103noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-484204597695826303.post-87935905560352800062023-07-24T15:51:00.678+02:002023-07-27T11:42:55.887+02:00Douleur et Souffrance : 2 maux/mots différents ?<p> "<b>Douleur </b>et "<b>Souffrance</b>" sont des mots que l'on peut décliner à côté de quelques autres mots avec l'impression qu'ils sont plus ou moins interchangeables. Avant de se poser la question s'ils le sont vraiment, je vous propose d'explorer de manière - que j'ai cherché à rendre - ludique, diverses formulations selon différents contextes pour <b>exprimer que ça fait mal</b>.</p>Je vous propose un petit jeu sous forme de formulaire. Les explications sont données en tête de formulaire.<br /><span><a name='more'></a></span><p><br /></p>
<iframe border="0" height="2700" src="https://framaforms.org/les-mots-pour-quand-ca-fait-mal-1690268803" width="100%"></iframe>
<div><br /></div><div><br /></div><div>Pour poursuivre, je vous propose maintenant de cliquer sur le bouton ci-dessous, pour voir les réponses telles que je les vois comme les plus classiques :
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Montrer les réponses
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<p>Ressortent de ces formulations diverses façons d'exprimer que l'on a mal :</p><ul style="text-align: left;"><li>le mot "<b>douleur</b>" et ses dérivés : douleur, douloureux, en notant qu'il n'existe pas de verbe dérivé</li><li>le mot "<b>souffrance</b>" et ses dérivés : souffrance, en souffrance, souffrant, souffrir</li><li>le mot "<b>mal</b>" : j'ai mal, j'ai trop mal (à entendre souvent dans le sens "j'ai très mal"), en notant qu'il n'existe pas de verbe dérivé</li><li>le mot "<b>supporter</b>" et ses dérivés : supporter, négation de supportable, insupportable</li><li>le mot "<b>pouvoir</b>" : je n'en peux plus</li></ul><div>Je ne dis pas que j'ai fait le tour de tous les termes possibles de manière exhaustive (on pourrait ajouter par exemple "douiller", "déguster", ...) , mais ça a le mérite de mettre en évidence qu'il y a maintes façons d'exprimer mal, douleur, souffrance, qu'il s'agisse de santé physique, psychique ou sociale (certains considèrent aussi une 4ème dimension qui traversent les 3 autres : santé sexuelle), chacune de ses dimensions de la santé se conjuguant souvent avec l'une ou plusieurs des autres.</div><div><br /></div><div>Alors, maintenant, je rentre dans le vif du sujet : y-t-il une distinction entre "douleur" et "souffrance", et si elle existe, en quoi serait-il important de la considérer ?</div><div><br /></div><h1 style="text-align: left;">Physique et psychique</h1><div>On a longtemps considéré que s'il fallait faire une distinction, "douleur" pouvait s'attacher à la santé physique et "souffrance" à la santé mentale. Exemples : "<i>Je ressens une douleur au genou</i>" et "<i>je souffre d'agoraphobie</i>".</div><div><br /></div><div>Seulement, il faut bien reconnaître que dans la vie courante beaucoup d'entre-nous choisissent le mot en fonction de la façon dont ils formulent la chose et le contexte. Par exemple : </div><div><ul style="text-align: left;"><li>"J<i>e souffre d'une maladie cardiaque</i>" en évoquant la maladie chronique</li><li>"<i>Je ressens une douleur dans la poitrine</i>" en évoquant une douleur du moment</li><li>"<i>J'ai un mal de chien à ma dent</i>"</li><li>"<i>Je souffre d'une carie</i>"</li><li>"<i>J'ai mal à une dent ; c'est super douloureux</i>". </li></ul><h1 style="text-align: left;"><span style="font-size: x-large;">La souffrance vue comme la place donnée à la douleur</span></h1><div><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/David_Le_Breton" target="_blank">David Le Breton</a> est professeur de sociologie et d'anthropologie et membre de Dynamiques Européennes (DynamE) à l'université de Strasbourg. Il s'est intéressé à la douleur et à la souffrance.</div><div><br /></div><div>Concernant la vision dualiste évoquée précédemment, voici ce qu'il en dit : "<i>Cette distinction oppose le corps et l’homme comme deux réalités distinctes, faisant ainsi de l’individu le produit d’un collage surréaliste entre une âme et un corps</i>".</div><div><br /></div><div>Voici quelques citations extraites de ses articles dans lesquels il positionne de manière plus réaliste (VS surréaliste) la souffrance par rapport à la douleur :</div><div><ul style="text-align: left;"><li>"<i>La souffrance est la résonance intime d’une douleur, sa mesure subjective</i>"</li><li>"<i>Si la douleur est un concept médical, la souffrance est le concept du sujet qui la ressent</i>"</li><li>"<i>La souffrance est le degré de pénibilité de la douleur</i>"</li><li>"<i>Elle est ce que l’homme fait de sa douleur. elle englobe ses attitudes, c’est-à-dire sa résignation ou sa résistance à être emporté dans un flux douloureux, ses ressources physiques ou morales pour tenir devant l’épreuve</i>"</li><li>C'est la "<i>confrontation d’un événement corporel à un univers de sens et de valeur ... d</i><i>ans un contexte particulier</i>"</li><li>"<i>La souffrance varie selon la signification de la douleur et la part de contrôle que l’individu est susceptible d’exercer sur elle</i>".</li></ul><div>De son côté, le psychiatre Christophe André les positionne ainsi : </div></div><div>"<i>La souffrance, c’est l’impact sur nous de la douleur, c’est la place qu’elle prend dans notre tête, dans notre vie</i>".</div><div><br /></div><div>Dominique Blet, créateur de l'unité de soins palliatifs de la polyclinique Montréal à Carcassonne définit aussi la souffrance (par rapport à la douleur), ce qui fait écho aux précédentes citations en ajoutant l'aide que peut apporter le médical :</div><div><i>"Elle est ce que l’homme fait de sa douleur, c’est-à-dire sa résignation ou sa résistance à être emporté dans un flux douloureux, ses ressources physiques ou morales pour tenir devant l’épreuve, les techniques médicales ou personnelles utilisées pour en diminuer l’intensité.</i>"</div><div><h1><span style="font-size: x-large;">Souffrance et douleur en une formule qui met en évidence l'importance de l'acceptation</span></h1><div>Dans le livre <a href="https://www.deboecksuperieur.com/ouvrage/9782807328686-experimentez-l-act" target="_blank">Expérimentez l'ACT</a>, les auteurs évoquent au détour d'une page (précisément la page 185) l'idée d'une "équation métaphorique" :</div></div><div><br /></div><div>SOUFFRANCE = DOULEUR + EVITEMENT</div><div><br /></div><div>Equation qui implique que SOUFFRANCE > DOULEUR. La souffrance étant donc au moins égale à la douleur, l'enjeu est de limiter la souffrance à la seule douleur, en minimisant l'évitement ; autrement dit, en limitant la gesticulation mentale et émotionnelle face à cette douleur ... quand on n'a pas d'autre choix que d'avoir à accepter cette douleur (il ne s'agit évidemment pas d'accepter une douleur en l'état alors que des solutions efficaces existent sans porter préjudice à la santé à moyen et long terme). </div><div><br /></div><div>Les auteurs l'expriment de la façon suivante :</div><div>"<i>L'ACT postule que, bien que vous ne puissiez pas choisir le degré de douleur que vous ressentez dans votre vie, vous pouvez choisir une partie de votre degré de votre souffrance</i>". </div><div>La partie en question de la souffrance est le second membre de l'équation : EVITEMENT. <b>Plus on veut éviter la douleur</b> - un peu comme on se débattrait dans des sables mouvants - <b>plus la souffrance sera grande</b>. Inversement, plus on accepte la douleur sans solution possible pour la soulager, plus la souffrance se limitera à la seule douleur. </div><div>Et ce que mettent en exergue les auteurs, c'est que<b> cela relève de notre choix</b>. </div><div><br /></div><div>Autrement dit, <b>l'acceptation d'une douleur qui ne peut pas être soulagée est un choix et non pas une attitude de l'ordre de la résignation</b>. Un choix qui se conjugue avec la pratique d'actions en lien avec ses valeurs (idée d'engagement).</div><div><br /></div><div>Dans la philosophie de la<a href="http://www.psychomedia.qc.ca/psychotherapie/qu-est-ce-que-la-therapie-d-acceptation-et-d-engagement" target="_blank"> thérapie ACT</a> (Thérapie d'Acceptation et d'Engagement), un des 6 axes d'action (les 6 axes formant un hexaflex) est l'<b>acceptation</b> qui est une alternative efficace à l'évitement (appelé aussi "évitement expérientiel"). Une des formes d'évitement peut être représentée par la métaphore des sables mouvants évoquée précédemment. Avec une logique implacable mettant en évidence l'enjeu de trouver une alternative à des comportements contre-productifs : <b>se débattre contre (face à) la douleur renforce la souffrance</b>. Il existe d'autres formes d'évitements. Par exemple, trouver des compensations. C'est le cas de la prise de produits tels que l'alcool, les produits stupéfiants qui, s'ils soulagent possiblement à court terme, forment indéniablement des cercles vicieux impactant négativement encore plus la santé physique, psychique et sociale. </div><div><br /></div><div><h1><span style="font-size: x-large;">S'inquiéter de sa douleur/souffrance</span></h1></div><div>Si l'acceptation apparaît comme une alternative efficace, elle mérite d'être pratiquée avec <b>discernement</b>.</div><div><br /></div><div>Pourquoi ? Parce que la douleur est par essence souvent un signal d'alarme et qu'il ne faut pas passer à côté d'un signal d'alarme sans l'avoir analysé ou avoir entrepris une démarche où cette douleur sera analysée par des professionnels qui seront en capacité de comprendre les symptômes et de rechercher les causes dans une <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Holisme" target="_blank">approche holistique</a>, notamment centrée sur le patient, à l'écoute de sa douleur et des 3 dimensions de la santé invoqués (physique, psychique et sociale, voire en plus sexuel).</div><div><br /></div><div><b>Tant que la douleur n'a pas été diagnostiquée, elle peut causer de l'inquiétude et donc causer une souffrance plus grande que la douleur </b>(cf l'équation précédente). <b>L'incertitude est clairement un facteur de mal-être psychologique</b>. Elle renforce la souffrance, mais aussi la douleur du fait de l'emballement du système sympathique activé par les réactions de stress.</div><div><br /></div><div>Malheureusement, selon le type de spécialiste à interpeller et la région dans laquelle on habite, <b>les délais d'obtention de rendez-vous peuvent entraîner des périodes très longues d'incertitude, de stress, de dégradation de la santé</b>, avec deux enjeux essentiels : l'impact sur la qualité du sommeil et sur l'humeur et les relations interpersonnelles.</div><div><br /></div><div>Une <a href="https://www.ars.sante.fr/media/31260/download" target="_blank">étude de la DREES en 2018</a> fournit quelques chiffres sur les délais d'obtention de rendez-vous médical qui font écho probablement à ce que certaines personnes d'entre vous ont pu vivre ou vivent (j'en fait partie) :</div><div><ul style="text-align: left;"><li>Cardiologue : moyenne de 50 jours, jusqu’à 104 jours</li><li>Dermatologue : moyenne de 61 jours, jusqu’à 126 jours</li><li>Gynécologue : moyenne de 44 jours, jusqu’à 93 jours</li><li>Ophtalmologiste : moyenne de 80 jours, jusqu’à 189 jours <span style="white-space: pre;"> </span></li><li>Pédiatre :<span style="white-space: pre;"> </span> moyenne de 22 jours, jusqu’à 64 jours <span style="white-space: pre;"> </span></li><li>Radiologue : moyenne de 21 jours, jusqu’à 48 jours <span style="white-space: pre;"> </span></li><li>Rhumatologue : moyenne de 45 jours, jusqu’à 96 jours </li></ul><div>Sans parler de la case "Généraliste" - souvent obligatoirement préalable à l'obtention d'un rendez-vous chez un spécialiste - qui fait que dans certains "déserts médicaux" la prise en charge est encore plus longue. </div><div>On peut y voir deux risques majeurs mettant en jeu la responsabilité du patient (qui soit-dit en passant mérite quelques fois l'appellation de ma création "maxipatient") :</div><div><ul style="text-align: left;"><li><b>le premier risque étant que le malade ne prenne pas au sérieux sa douleur</b> ou s'enferme dans le déni par peur de confronter des conséquences qui l'angoissent ;</li><li><b>le deuxième étant qu'il finisse par se résigner faute d'obtenir un rendez-vous</b> dans un délai qui lui paraisse entendable et raisonnable par rapport à sa propre évaluation de la gravité de son état de santé. </li></ul></div></div><div><div><h1>Souffrance et douleur, non, je ne suis pas en train de pinailler</h1></div></div><div>Alors, oui, si dans le langage commun, on peut se permettre d'utiliser les mots "douleur" ou dérivé, ou "souffrance" ou dérivé, ou encore un autre mot à l'envi, il me semble important quand la douleur est là, de <b>conscientiser la place que l'on donne à cette douleur, à ce qu'on en fait, à la place qu'on lui donne, à nos réactions</b>.</div><div><br /></div><div>L'enjeu étant probablement de <b>trouver un juste milieu entre ne pas sous-jouer la signification et la place de la douleur et surjouer la douleur</b>.</div><div><br /></div><div>Comme évoqué précédemment, il y a la <b>conjugaison d'une responsabilité individuelle et de responsabilités collectives</b>, notamment à travers la <b>qualité du système de santé</b> (délais de rendez-vous, empathie des soignants, approche holistique, et bonne coopération entre les professionnels de santé).</div><div><br /></div><div>Je reviendrai probablement sur le sujet, et notamment sur le concept de "douleur ou souffrance globale" ("total pain" en anglais) utilisée en soins palliatifs qui introduit la dimension spirituelle.</div><div><br /></div><div>En attendant, voici un petit résumé sous forme de carte mentale :</div><div><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjn98YJUiZldoGpADUIwoQDaylDpuKgmykUtym75ICcAWapuypGqAeIzoaNkmN_lKGL8mz6R0lsFL13ZasSwbrqT_pmKo_PFaDKcT7Gam6W1waRbpOWq6T12tWPo5W_y4v99roFlCKRdaIpn5sQ6qN7Kvq8Ha7uw5LYVqMgDFdgGt_j0t61obJ6PYo--hpX/s822/Souffrance%C2%A0et%20Douleur%20r%C3%A9sum%C3%A9%20article.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="558" data-original-width="822" height="434" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjn98YJUiZldoGpADUIwoQDaylDpuKgmykUtym75ICcAWapuypGqAeIzoaNkmN_lKGL8mz6R0lsFL13ZasSwbrqT_pmKo_PFaDKcT7Gam6W1waRbpOWq6T12tWPo5W_y4v99roFlCKRdaIpn5sQ6qN7Kvq8Ha7uw5LYVqMgDFdgGt_j0t61obJ6PYo--hpX/w640-h434/Souffrance%C2%A0et%20Douleur%20r%C3%A9sum%C3%A9%20article.jpeg" width="640" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div><br /></div><div><i><b><span style="font-size: large;">Références :</span></b></i></div></div><div><ul style="text-align: left;"><li><a href="https://journals.openedition.org/revss/2819" target="_blank">Douleur et souffrance : déclinaisons du sens - David Le Breton</a></li><li><a href="https://www.cairn.info/revue-l-information-psychiatrique-2009-4-page-323.htm" target="_blank">Entre douleur et souffrance : approche anthropologique - David Le Breton</a></li><li><a href="https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-chronique-de-christophe-andre/douleur-et-souffrance-7816731" target="_blank">Podcast "Douleur et Souffrance" sur France Inter - Christophe André</a></li></ul></div>Olivier Hoeffelhttp://www.blogger.com/profile/04367648442738110103noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-484204597695826303.post-22166523784079500742023-04-13T08:18:00.007+02:002023-04-14T18:48:37.377+02:00Bien-être et Mal-être en ACTions - Episode 1<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi3EkotiOnQ4TU_RsYX1P8aJp_jfI4xrDFIkn5ZJBLR8dMOyQZX7u0mUNUzCL3_lgYAy40t7gi9wS-dnnslXgRBZF01evwvbClEVAQzG3SuLmvNlPTJ5kGKvaYjW94Jjo_avfO4EP2QBTSxJ9mChASg6cG270FEaJ0ysj3cn7MASmz-STNOrwhdY6SO9Q/s1280/heart-g5499dd32b_1280.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="768" data-original-width="1280" height="384" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi3EkotiOnQ4TU_RsYX1P8aJp_jfI4xrDFIkn5ZJBLR8dMOyQZX7u0mUNUzCL3_lgYAy40t7gi9wS-dnnslXgRBZF01evwvbClEVAQzG3SuLmvNlPTJ5kGKvaYjW94Jjo_avfO4EP2QBTSxJ9mChASg6cG270FEaJ0ysj3cn7MASmz-STNOrwhdY6SO9Q/w640-h384/heart-g5499dd32b_1280.jpg" width="640" /></a></div><p><b><i><span style="font-size: medium;">J'ouvre ici une série d'articles en plusieurs épisodes autour de ce que la réalisation d'actions peut générer en terme de bien-être et de mal-être, les enjeux que posent les éventuelles ambivalences, en croisant plusieurs sources d'inspiration (1).</span></i></b></p><p>Que ce soit dans la vie professionnelle ou dans les autres sphères de vie, nous pouvons tirer satisfaction de la <b>réalisation de nos actions</b> selon deux grands facteurs (il y a d'autres facteurs par ailleurs, mais je veux ici mettre en regard ces deux, particulièrement importants) :</p><p></p><ol style="text-align: left;"><li><b>le bon avancement, les progrès réalisés, l'atteinte des objectifs ;</b></li><li><b>ou/et le sentiment d'alignement avec nos valeurs, avec nos aspirations les plus profondes.</b></li></ol><div>ET inversement on peut ressentir de l'inconfort, de la douleur, de la souffrance, du mal-être selon les deux mêmes facteurs en effet miroir :</div><div><ol style="text-align: left;"><li>la stagnation, voire le recul dans la réalisation, la non atteinte des objectifs ;</li><li>ou/et le non alignement avec nos valeurs, avec nos aspirations les plus profondes, que cela soit de manière consciente ou inconsciente.</li></ol><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1PEPQyKTggkDb1GKPzifU49RH3e5exFe1vE28ss02rtSlzZtUfk4q4kJQKfZT2vWdssINq5G3f7Z4G3vZCY26yCiKqs2ODMePvnOgpWj7--0BpiV6uWDjaxjHN48Az5MTr7Qu9zq0X8hvhJyaBeLupuAbFCvePYZSJ1OgCMFtGpIIzOqfIUolzc1Wyg/s960/avancement%20et%20alignement%20action.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="960" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1PEPQyKTggkDb1GKPzifU49RH3e5exFe1vE28ss02rtSlzZtUfk4q4kJQKfZT2vWdssINq5G3f7Z4G3vZCY26yCiKqs2ODMePvnOgpWj7--0BpiV6uWDjaxjHN48Az5MTr7Qu9zq0X8hvhJyaBeLupuAbFCvePYZSJ1OgCMFtGpIIzOqfIUolzc1Wyg/w640-h480/avancement%20et%20alignement%20action.jpg" title="Figure 1 : Avancement + Alignement" width="640" /></a></div><i><div style="text-align: center;"><i>Figure 1 : Avancement + Alignement</i></div></i><div style="text-align: center;"><br /></div><span><a name='more'></a></span><div><br /></div><div>Dans beaucoup de cas, <b>l'avancement porte sur le QUOI </b>et <b>l'alignement avec les valeurs porte sur le COMMENT</b>. La dissonance pouvant se manifester quand les moyens et les méthodes pour réaliser les actions ne sont pas alignées avec les valeurs, que ce soit de manière inconsciente ou consciente. Quand elle est consciente, elle peut être assumée (pragmatisme, voire cynisme) ou subie.</div></div><div><br /></div><div>Dans notre société du "Faire" et même du "Faire vite", nous pouvons tous observer sur nous-mêmes et sur autrui que le focus est porté sur le premier facteur : l'avancement. Trois raisons y contribuent :</div><div><ul style="text-align: left;"><li>la suivi de projet dans le monde du travail et le contrôle de gestion instaurent des points d'avancement qui peuvent générer bien-être ou/et mal-être (plus souvent le mal-être par la pression des résultats et le diktat de l'urgence) ;</li><li>et inversement, l'alignement sur les valeurs n'est quasiment jamais considéré ni comme un objectif, ni comme un enjeu, à la fois de l'efficacité de l'action et du bien-être de l'individu ;</li><li>par ailleurs, les droit à l'erreur et droit à l'expérimentation sont très peu cultivés, renvoyant tout parcours non linéaire, sinusoïdal à une anomalie, un dysfonctionnement, une sortie de route ; avec à la clé culpabilisation et auto culpabilisation.</li></ul><div>Donc, <b>nous vivons dans un monde qui voit et vit la satisfaction et le contentement essentiellement à travers l'avancement, la réussite et très peu sur la résonance avec les valeurs</b>. Et en effet miroir, <b>l'inconfort et la souffrance sont considérées essentiellement comme la conséquence du non avancement, du recul ou de l'échec des actions</b>.</div></div><div><br /></div><div>Pourtant il y a grande importance selon moi à considérer de manière indissociable ces deux facteurs de bien-être et mal-être, et à donner toute sa place au 2ème facteur - l'alignement avec les valeurs - :</div><div><ul style="text-align: left;"><li>en terme de bien-être, <b>le fait d'apprécier les actions où l'on peut se sentir aligné permet d'amortir le mal-être ressenti quand ces actions n'ont pas produit les résultats escomptés ou n'ont pas avancé comme espéré</b> ; il y a ici un cousinage avec la phrase apparemment faussement attribuée à Pierre de Coubertin "<i>Le principal est de participer</i>" à propos des Jeux Olympiques.</li><li>en terme de mal-être, <b>le fait de développer nos capacités à détecter, à identifier les moments de non alignement avec nos valeurs, et le cas échéant à pouvoir "rectifier le tir"</b>.</li></ul><div>J'ai pu expérimenter moi-même depuis plusieurs années dans mes différentes sphères de vie la considération de la conjugaison avancement + alignement et en apprécier les impacts bénéfiques sur mon équilibre psychologique, et par ricochet sur les personnes que je côtoie. </div><div><br /></div><div>J'ai noté le cercle vertueux suivant : plus nous apprécions d'avoir été alignés avec nos valeurs, plus nous venons naturellement à introduire l'alignement des valeurs dans les objectifs des actions et dans le déroulement des actions. En cela, se développe une fluidité pour soi-même, dans les relations interpersonnelles et au sein de nos écosystèmes d'appartenance.</div></div><div><br /></div><h2 style="text-align: left;"><span style="font-size: x-large;">L'ambivalence est partout</span></h2><div>Aussi bien pour l'avancement d'une action que pour l'alignement de l'action avec nos valeurs, l'impact sur les pensées, les émotions et les comportements est souvent contrasté : il y a du ressenti plus ou moins agréable et en même temps il y a du plus ou moins désagréable. On est loin d'une vision binaire des choses, où ça va ou ça ne va pas. Il y a au contraire de la nuance, du contraste, de l'ambivalence.</div><div><br /></div><div><div>Probablement avez-vous déjà vécu une situation de vie où successivement à quelques minutes, heures ou jours vous avez répondu un "ça va" puis un "ça ne va pas" à un interlocuteur qui vous demande de vos nouvelles. Avec une remarque en retour par cet interlocuteur comme quoi vous dites tout ou son contraire ou qui vous refuse le droit au "ça ne va pas" sous prétexte que vous avez dit auparavant un "ça va".</div><div><br /></div></div><div>Et il y a ambivalence et paradoxe sur l'ambivalence :</div><div><ul style="text-align: left;"><li>Certaines situations d'ambivalence étonnent, offusquent, énervent, font pointer du doigt alors que ça fait partie tout bonnement de la vie. Exemple : l'impatience conduit souvent à se mettre en tension inutilement pour des broutilles.</li><li>D'autres situations d'ambivalence laissent de marbre alors qu'il serait utile, gagnant-gagnant, voire indispensable d'y faire face et de les réduire. Exemple : (se) donner les moyens de pouvoir bien faire les choses et d'être fier de soi (je pense notamment de la fierté au travail)</li></ul></div><div>Je donne ci-dessous quelques situations types d'ambivalence, en reprenant le schéma de la figure 1 utilisé comme grille d'évaluation : </div><div><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhcStELfUpJQQy_DAdvo8ox4ZPLYj1PAQYpQXXkU_ST9a1Xw4zGSN8se8mgGFlAzmdrzk-fY5bMmIqEbW6GqX2V1sKKfhExn4P-nrKt1cyEC8XkEVhR7VpDp1WKyTKGCPb2luD1keaswlWB28q7GJe9ORUGU6y88jgbXjcHw6mwnGjz7KA4-PNLWJJJKg/s960/ambivalence%201.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="960" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhcStELfUpJQQy_DAdvo8ox4ZPLYj1PAQYpQXXkU_ST9a1Xw4zGSN8se8mgGFlAzmdrzk-fY5bMmIqEbW6GqX2V1sKKfhExn4P-nrKt1cyEC8XkEVhR7VpDp1WKyTKGCPb2luD1keaswlWB28q7GJe9ORUGU6y88jgbXjcHw6mwnGjz7KA4-PNLWJJJKg/w400-h300/ambivalence%201.jpg" width="400" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjv792j_cAm-7cQCkz-t97BfWK4UsMN6f0ISWl_ROZR8N-QnD2pVeAAvy-UG7NNlDAjv1ZQdD7aX5T_w3hPGH53Ud_r_jD0LwKIfHtPmA0CYk5rS0IFNXdbn40ZyLSXXPaPe7Rnt7Soov44ofQeCJa1E7pkvoGG4-aES0qzujIy1PmWhdkaHQRAWt4jUA/s960/ambivalence%202.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="960" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjv792j_cAm-7cQCkz-t97BfWK4UsMN6f0ISWl_ROZR8N-QnD2pVeAAvy-UG7NNlDAjv1ZQdD7aX5T_w3hPGH53Ud_r_jD0LwKIfHtPmA0CYk5rS0IFNXdbn40ZyLSXXPaPe7Rnt7Soov44ofQeCJa1E7pkvoGG4-aES0qzujIy1PmWhdkaHQRAWt4jUA/w400-h300/ambivalence%202.jpg" width="400" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9J64h1z_efZZjEuOtOcko1vOdDX_KFL3Q78zR4IU1gzHHOHqpOnTaypW6V9xW0W-BWNMtSvfSX3udINqDURrfh8uI5-xYxU4udgNeHWFzfB6OpoFdZkg9jZ2vy96SZ80m1q06I9ktxr_DlrfXaS2qXR9k7DAuAHnMqhVftENx_vlbW6HUicsfecIfAA/s960/ambivalence%203.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="960" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9J64h1z_efZZjEuOtOcko1vOdDX_KFL3Q78zR4IU1gzHHOHqpOnTaypW6V9xW0W-BWNMtSvfSX3udINqDURrfh8uI5-xYxU4udgNeHWFzfB6OpoFdZkg9jZ2vy96SZ80m1q06I9ktxr_DlrfXaS2qXR9k7DAuAHnMqhVftENx_vlbW6HUicsfecIfAA/w400-h300/ambivalence%203.jpg" width="400" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgTW3xTh9bAPq3ZJURmCOobwHpjbNJYfo2xaJP-VN52w3u3sbpT52ld1RQNSJcp30luNtCENyB96jssCRh12_DTves7jalWg50kU_7yPbgQes3eA0g7ahY3WoDxiZp8VHlolcSQxA78-yvpTnMWEZj2fXitsnmQpX7HQLHwHtNMr7-OfjZRMmMwr0vRcQ/s960/ambivalence%204.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="960" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgTW3xTh9bAPq3ZJURmCOobwHpjbNJYfo2xaJP-VN52w3u3sbpT52ld1RQNSJcp30luNtCENyB96jssCRh12_DTves7jalWg50kU_7yPbgQes3eA0g7ahY3WoDxiZp8VHlolcSQxA78-yvpTnMWEZj2fXitsnmQpX7HQLHwHtNMr7-OfjZRMmMwr0vRcQ/w400-h300/ambivalence%204.jpg" width="400" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjbrHTRr3RXpfMrOIYMArdDaF6YTN6QcnjULKtMHb-awmHpSzIqZp97q3cmMg5VSdFbW70pAFkdP6D91P6NMgNuhMtFoDBP-gilYY0KbU2Poagl6PcvEec0jVPMEVQwg1GFBZxuUYezNNPu1ilbBxuX2CTRSinxje-Qke0owF0elWJlJY3m_ZltbvMjcQ/s960/ambivalence%205.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="960" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjbrHTRr3RXpfMrOIYMArdDaF6YTN6QcnjULKtMHb-awmHpSzIqZp97q3cmMg5VSdFbW70pAFkdP6D91P6NMgNuhMtFoDBP-gilYY0KbU2Poagl6PcvEec0jVPMEVQwg1GFBZxuUYezNNPu1ilbBxuX2CTRSinxje-Qke0owF0elWJlJY3m_ZltbvMjcQ/w400-h300/ambivalence%205.jpg" width="400" /></a></div>A noter pour cette ambivalence 5, un aspect auquel nous n'avons probablement pas suffisamment conscience : la pratique d'une valeur génère potentiellement de l'inconfort. Exemples : le courage face au danger, la persévérance face aux échecs, altruisme face aux situations où il serait commode de ne regarder que son propre intérêt. Plus généralement, il y a l'inconfort de résister à la facilité. <br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Dans le prochain épisode, j'essaierai de répondre à la question suivante : que faire de l'ambivalence ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">(1) <a href="http://www.psychomedia.qc.ca/psychotherapie/qu-est-ce-que-la-therapie-d-acceptation-et-d-engagement" target="_blank">la thérapie ACT</a>, <a href="http://www.psychomedia.qc.ca/psychologie/2014-06-09/6-composantes-du-bien-etre-psychologique" target="_blank">la définition du bien-être psychologique de de la psychologue américaine Carol Ryff</a> , <a href="https://www.usinenouvelle.com/article/le-koob-de-la-semaine-the-progress-principle-de-teresa-amabile-et-steven-kramer.N633703" target="_blank">le principe de progrès (progress principle) de Teresa Amabile et Steven Kramer</a> et <a href="https://qualitedevie.lepsyq.ca/fr/content/qualite-de-vie" target="_blank">l'ISQV</a> (Indice de Qualité de Vie)</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><br /></div><div><br /></div><p></p>Olivier Hoeffelhttp://www.blogger.com/profile/04367648442738110103noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-484204597695826303.post-14866606403647305042022-08-05T14:48:00.005+02:002022-08-05T15:05:59.463+02:00Un "prends soin de toi !" qui passe mal<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibPgq7qcMEWqz9WzAmTXSKNSDuCyB1mZhL2WxW2bkt5Ai_4N1Lxi454-oefU-2MDolp6-YFelZEl_me7_Pq87mfk13NmyZr_gWil4iXr8uuGQcQTnFMoz-PnI4Mlt-tA1DfLtkEoKX_0LOqgp7lgPI-fy0khcK7uP51WcD86bBKYjZDUvqzZYAUOHUqA/s1280/finger-ga4ef7cab8_1280.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1280" data-original-width="640" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibPgq7qcMEWqz9WzAmTXSKNSDuCyB1mZhL2WxW2bkt5Ai_4N1Lxi454-oefU-2MDolp6-YFelZEl_me7_Pq87mfk13NmyZr_gWil4iXr8uuGQcQTnFMoz-PnI4Mlt-tA1DfLtkEoKX_0LOqgp7lgPI-fy0khcK7uP51WcD86bBKYjZDUvqzZYAUOHUqA/s320/finger-ga4ef7cab8_1280.png" width="160" /></a></div><br /><p><br /></p><p>Sur <a href="https://www.autourdelabienveillance.fr/p/bienvenue.html" target="_blank">autourdelabienveillance.fr</a>, site internet que j'ai dédié à l'idée de Société et de Territoires de la Bienveillance, j'ai évoqué dans un article du même jour que le présent billet, une <a href="https://www.autourdelabienveillance.fr/2022/08/equation-des-responsabilites-de.html" target="_blank">équation des responsabilités de bienveillance</a>.</p><p>Une situation classique traitée dans l'article en question est le surengagement, avec 3 niveaux de responsabilité pour la prévenir et pour y faire face individuellement et collectivement. J'ai posé l'équation suivante : </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg815b1PDHdHpCVPUf41AtAS5pM22ufjVCA0tLDNWw1Ri40c1caYXNlJOEaLwHJjiVdWpJ3Ajku8YEAzkqW7FSHbjC6iZJI7jeYhYbJUa-MB8XTQcPQgbnqlIa4ogQwoW_38-d9MoEyMvhzKCd5eBrBxqvZ4aQTkGIq3MVX6rrLGdwU4OxGogXwtnzzgg/s960/%C3%A9quation%20responsabilit%C3%A9s%20de%20bienveillance.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="960" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg815b1PDHdHpCVPUf41AtAS5pM22ufjVCA0tLDNWw1Ri40c1caYXNlJOEaLwHJjiVdWpJ3Ajku8YEAzkqW7FSHbjC6iZJI7jeYhYbJUa-MB8XTQcPQgbnqlIa4ogQwoW_38-d9MoEyMvhzKCd5eBrBxqvZ4aQTkGIq3MVX6rrLGdwU4OxGogXwtnzzgg/w640-h480/%C3%A9quation%20responsabilit%C3%A9s%20de%20bienveillance.jpg" width="640" /></a></div><br /><p>Le 2ème terme de l'équation est la responsabilité de la bienveillance à soi-même. </p><p>Quand une personne est en surengagement et qu'elle émet des signes explicites de détresse, de demande d'aide, de ras-le-bol, il est fréquent que des personnes plus ou moins prévenantes lui lancent une invitation très souvent formulée par la phrase "<i>Prends soin de toi !</i>" qui relève d'un panel d'intentions différentes dont je donne quelques spécimens :</p><p></p><ul style="text-align: left;"><li>Un "<i>Prends soin de toi !</i>" lancé comme un "<i>Salut, à un de ces jours !</i>", une forme d'attention qui ressemble fortement à une formule de politesse, sans véritable intention. D'ailleurs, le premier peut être suivi du deuxième, et son auteur tourne les talons pour d'autres horizons sans une seule pensée pour la personne à qui il a adressé ce pseudo signe de bienveillance.</li><li>Un "<i>Prends soin de toi !</i>" qui fleure le "<i>il suffit de</i>", sans chercher à comprendre les tenants et les aboutissants des difficultés rencontrées par la personne.</li><li>Celui émis par une partie prenante de la situation difficile, mais qui ne cherche pas à donner à la personne en surengagement les moyens de prendre soin d'elle, par exemple par faute de temps.</li><li>Celui exprimé de manière manipulatoire par une partie prenante qui utilise des injonctions paradoxales, en mettant le poids essentiellement sur les injonctions poussant au surengagement. Un procédé classique en la matière : pousser les personnes à prendre l'initiative, sans les moyens, et leur reprocher ensuite d'être aller au-delà de leur responsabilité. Et bien entendu, couplé avec un manque de reconnaissance, ou avec de la reconnaissance au compte goutte pour relancer l'engagement quand il menace de s'essouffler.</li></ul><p></p><p>Dire à une personne en surengagement qui exprime des signes d'épuisement et/ou de difficultés "<i>Prends soin de toi !</i>" est loin d'être suffisant, voire contreproductif. Il convient aussi notamment de :</p><p></p><ul style="text-align: left;"><li>comprendre la situation dans laquelle elle se trouve et la dynamique qui a conduit à cette situation ;</li><li>évaluer son niveau de conscience de l'importance de la bienveillance à soi-même, et son historique en la matière ;</li><li>recenser les personnes aidantes, indifférentes et malveillantes, les facteurs protecteurs, les facteurs de tension, et l'historique des interactions ;</li><li>envisager de sortir d'une éventuelle impuissance solitaire par la puissance coopérative ; cela se justifie particulièrement quand on suspecte que d'autres personnes connaissent le même type de situation et qu'il s'agit probablement d'un problème systémique plutôt qu'individuel ;</li><li>l'aider à réfléchir pour identifier des alternatives à ce qu'elle pourrait voir comme une impasse ;</li><li>en cas de danger manifeste pour sa santé, l'aider à s'extraire de la situation, en recherchant les dispositifs prévus par la loi pour protéger la santé et l'intégrité de l'individu, notamment au travail ;</li><li>et évidemment, en lien avec mon article en référence sur autourdelabienveillance.fr : analyser la situation et les actions possibles par le prisme de l'équation de l'équilibre des responsabilités de bienveillance, avec la présence de ses 3 termes.</li></ul><div>A la lecture de ces points, on peut comprendre en quoi la bienveillance rime assurément avec exigence et non avec complaisance comme cela est considéré par certains.</div><p></p><p><br /></p>Olivier Hoeffelhttp://www.blogger.com/profile/04367648442738110103noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-484204597695826303.post-82234200721749225832022-02-03T16:09:00.012+01:002022-02-08T18:20:48.560+01:00Respecter (21)<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjVrTdBBddMzVDC3b6Ktq3Tc5UW5CoYOhQJOYqNQzZZl1MjzprWJ_2o4hAyMQZV_Qa5-a4C1fekBsvso6lvsCX4gv7oVI-IwtkkafoSgmtBpuMr6Og4Z0FnTuSmty-gMqI-cwNo3YnUyv4ZHjahoorhkVGTBcEARNS4Jxc8JGt3mJsRvWZ_0bESYQoM3g=s1024" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1024" data-original-width="1024" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjVrTdBBddMzVDC3b6Ktq3Tc5UW5CoYOhQJOYqNQzZZl1MjzprWJ_2o4hAyMQZV_Qa5-a4C1fekBsvso6lvsCX4gv7oVI-IwtkkafoSgmtBpuMr6Og4Z0FnTuSmty-gMqI-cwNo3YnUyv4ZHjahoorhkVGTBcEARNS4Jxc8JGt3mJsRvWZ_0bESYQoM3g=w640-h640" width="640" /></a></div><br /><p>Cela faisait un petit moment que je n'avais pas consacré un article à un verbe du bonheur.</p><p>L'actualité de la sortie récente du film <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Presque_(film)" target="_blank">Presque</a> de et avec Bernard Campan et Alexandre Jollien me fait écrire sur le verbe "respecter" évoqué par Bernard Campan dans <a href="https://fb.watch/aXqmvPJ9XI/" target="_blank">la vidéo en lien</a>. Il renvoie à l'étymologie du mot "Respectare" et au sens qu'il lui donne : "<i>Voir une deuxième fois, ne pas s'arrêter au premier regard qu'on porte. Porter un regard plus libre, plus humain sur les autres et sur soi-même</i>".</p><p>Après une petite recherche sur le verbe "respecter" et aussi sur "respect", deux mots qui me parlent particulièrement, notamment en lien avec mes <a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/p/societe-de-la-bienveillance.html">travaux sur la bienveillance</a>, j'ai pris conscience en quoi "respecter" est très pluriel, un peu comme le mot "bienveillance" et que selon la façon dont on l'utilise et on le saisit il peut être guidant ou urticant.</p><span><a name='more'></a></span><p><br /></p><p>Voici donc quelques sens qu'on lui donne dans la vie courante :</p><p></p><ul style="text-align: left;"><li>Honorer, valoriser, voire vénérer avec une dimension qui peut être admirative. Cela peut concerner une personne pour son humanité, le résultat d'un travail artistique, un engagement d'une personne, ... Cela fait appel à nos capacités d'<b>appréciation</b> et de <b>reconnaissance</b>.</li><li>Respecter des valeurs, des idées. Avec deux acceptions différentes : </li><ul><li>aligner ses actes avec ses valeurs ; donc les idées d'<b>alignement</b> et de <b>cohérence</b></li><li>tolérer les valeurs ou idées d'autrui, sans pour autant les partager ; donc l'idée de <b>tolérance</b></li></ul><li>L'étymologie du mot "respectare" qui renvoie à "avoir en vue et se préoccuper", conjuguant deux dynamiques : l'attention, l'observation dans un premier temps, puis la réflexion et la prise de décision. On est ici très proche des <a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/2021/01/la-bienveillance-en-2-mots.html">deux dynamiques que je vois derrière le mot "BienVeillance"</a>.<br /><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiUdmffYb_u5YtPq-6rp7hwAZBTCic-W43KYehJAg1qyIuc0nZkRyA4syygOGtn57UUt6FY_uQKwGquiBMN3wv0Spm2TfLeg9DxtOZlX0O6w6t26BvOOTXjoInhN8HzFGHq5HS-TNRt9qSDoKPbmFxnC2YyFdqk-R0F__2xF1ngud5RoTARPrqDpCeAzw=s960" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="960" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiUdmffYb_u5YtPq-6rp7hwAZBTCic-W43KYehJAg1qyIuc0nZkRyA4syygOGtn57UUt6FY_uQKwGquiBMN3wv0Spm2TfLeg9DxtOZlX0O6w6t26BvOOTXjoInhN8HzFGHq5HS-TNRt9qSDoKPbmFxnC2YyFdqk-R0F__2xF1ngud5RoTARPrqDpCeAzw=w640-h480" width="640" /></a><br /><div style="text-align: left;">L'attention étant tout à fait déterminante, il faut savoir se donner du temps pour une <a href="http://laqvt.fr/ar/" target="_blank">Attention Réciproque</a> sur 3 dimensions : la situation objective, les perceptions et les aspirations, besoins et attentes.<br /><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjhRBM8vr7SXA61YikRUL1cKi4B9776KP76amRloIdNesQkp8dEA_qJebyjMINP216xqOFVRS1kX7moo_Mi4x24m18tMpyUuR_ZqM-J8OIt3NbFtRB6LoW1lnMqsPUkBwTDglF4bgn8Z_h3AS_qki5hh4FLBFp4rr33KxWaLhpwnsyhM95VQRyZv4qKcQ=s761" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="432" data-original-width="761" height="365" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjhRBM8vr7SXA61YikRUL1cKi4B9776KP76amRloIdNesQkp8dEA_qJebyjMINP216xqOFVRS1kX7moo_Mi4x24m18tMpyUuR_ZqM-J8OIt3NbFtRB6LoW1lnMqsPUkBwTDglF4bgn8Z_h3AS_qki5hh4FLBFp4rr33KxWaLhpwnsyhM95VQRyZv4qKcQ=w640-h365" width="640" /></a></div><br /></div><br /></li><li><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Il y a aussi l'idée d'une <b>vigilance </b>à ne pas atteindre l'intégrité, de ne pas déprécier. Cela peut concerner la santé d'un individu, d'un animal, d'un écosystème, d'une culture, d'une langue, d'une religion. Ne pas atteindre la tranquillité, la paix, le silence, ... Cela renvoie à une idée qui m'est chère : <b>protéger, préserver, prendre soin de ce qui nous est précieux</b>.</div></li><li><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Respecter c'est aussi à la fois prendre en compte ses propres besoins et ceux des autres et des écosystèmes d'appartenance, fixant une limite à la liberté selon le principe "La liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres". Une façon de <b>lier liberté et responsabilité</b>.</div></li><li><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Respecter une parole, un contrat ... qui renvoie à l'idée de <b>confiance</b></div></li><li><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Reconnaître l'autorité, la légitimité ou le bien-fondé d'une chose, d'une institution, d'une personne. Une reconnaissance qui peut être motivée par une <b>juste conscience</b> et une<b> adhésion en conscience</b>, ou alors vue comme une <b>obligation</b>.</div></li><li><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Ensuite, il y a le comportement concret de se conformer à une procédure, à des lois, à un ordre, à une posologie de médicament, à un régime alimentaire, à des horaires, au code de la route, ... dans des attitudes qui peuvent être diverses : la <b>raison</b>, l'<b>obligation</b> plus ou moins bien digérée, la <b>peur</b> des conséquences du non-respect, ...</div></li><li><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Il y a aussi "respecter des habitudes" qui renvoie à des comportements mécaniques, des automatismes qu'il peut être intéressant de <b>réinterroger périodiquement</b>.</div></li><li><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Se respecter soi-même qui renvoie à l'estime de soi et à un enjeu évoqué dans la vidéo avec Bernard Campan et Alexandre Jollien : le regard qu'on porte sur soi qui ne doit pas être plus dur que celui que les autres nous portent. Cela pose l'enjeu de l'<b>indulgence</b> envers soi-même et envers les autres (c'est fortement relié), tout en ne tombant pas dans la complaisance. C'est un <b>juste équilibre</b> à trouver qui se travaille aussi avec l'aide de personnes bienveillantes.</div></li><li><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Il y a également de l'idée de se faire respecter qui renvoie souvent à la question de l'<b>autorité</b>. Un enjeu évoqué fréquemment pour la relation parent-enfant, enseignant-élève, et dans le monde du travail. Il y a déjà à ne pas confondre autorité et autoritarisme. Cette question d'autorité allant de pair avec celle du pouvoir, avec un enjeu central de transition : passer du "pouvoir sur" (voire "contre") au "pouvoir avec" et à la puissance coopérative ; et il y a la question cruciale de la gestion des prises de décisions.</div></li><li><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Et je vois enfin l'expression "qui se respecte" faisant référence à l'idée d'être à la hauteur de sa <b>réputation</b>.</div></li></ul><div>Respecter, oui, mais forcément tout azimuts, n'importe qui, n'importe quoi ? Ce qui amène à la question : quelles sont les contours du respectable ? Ma bienveillance doit-elle me conduire à considérer que tout est respectable, et par extension, que tout est tolérable ?</div><div><br /></div><div>On attribue faussement à Voltaire "<i>Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire</i>", même si, probablement, cela reflète sa pensée, son œuvre.</div><div><br /></div><div>Voltaire m'apporte beaucoup d'inspiration, et notamment par la sagesse de son "<i>Le mieux est l'ennemi du bien</i>" que je considère comme un enjeu central de bienveillance et de transition. </div><div>Mais concernant la tolérance, je ne vais pas aussi loin que les mots précédents concernant le droit à s'exprimer. Notamment, je ne m'imagine pas me battre pour le droit à l'expression de messages haineux. Il y a selon moi des limites à la tolérance. La difficulté étant que chaque individu, chaque culture, chaque religion, chaque Etat, chaque gouvernement, chaque collectif, chaque communauté fixe ses propres limites avec un niveau de sensibilité très variable. </div><div>Une quantité de curseurs qui font varier de beaucoup les frontières de la <a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/2020/12/tolerance-et-indignation-chronique-sur.html">tolérance et de l'indignation</a>. Avec un enjeu d'importance : comment réagir de manière bienveillante quand son seuil de tolérance est dépassé et donc, comment rester dans une zone de respect envers le sujet de l'indignation, et notamment ne pas tomber dans le piège de l'inconditionnel (remettre en cause la personne elle-même et non son acte) et rester ostensiblement dans le conditionnel (je réprouve ton acte précis) en ayant pris garde de s'assurer de l'absence de malentendus.</div><div><br /></div><div>Une citation de Spinoza est aidante selon moi pour ne pas tomber dans la facilité du jugement qui pousse à ne pas respecter : "<i>Ne pas se moquer, ne pas se lamenter, ne pas détester, mais comprendre</i>".</div><div><br /></div><div>Pour revenir aux propos de Bernard Campan, respecter nécessite d'aller au-delà des réactions épidermiques, des jugements qui traversent notre esprit à la vitesse de la lumière et quelques fois à notre conscience défendante. Des réactions épidermiques qui peuvent venir de coins de notre cerveau qui font office de radar - notamment l'amygdale, le centre de la peur. Un visage peut par exemple nous paraître menaçant, mais nous avons un cortex préfrontal qui nous permet de nous raisonner, de nous apaiser et de dépasser nos peurs pour rencontrer ce qui a provoqué une répulsion dans notre cerveau.</div><div><br /></div><div>Il faut se poser et poser un regard bienveillant, empreint d'humanité sur l'autre. Un regard qui nous fait voir les autres, le monde et nous-mêmes de manière toute autre, plus appréciative et plus génératrice de joie de vivre. C'est le message que semble porter le film Presque, que je n'ai pas encore vu, et que j'ai hâte d'aller voir.</div><p></p><p>Je termine en musique avec la chanson "Respect" de 1967 chantée par Aretha Franklin. Une histoire assez piquante pour cette chanson féministe mondialement connue qui reprend le texte, en le modifiant, de celle du chanteur Otis Redding deux ans plus tôt. Le sujet de ce dernier étant la demande d'un homme à sa femme plus de respect, notamment du fait qu'il ramène de l'argent dans le foyer. L'argent aussi présent d'ailleurs dans la chanson d'Aretha Franklin. </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/8BzWQ7M19nA" width="320" youtube-src-id="8BzWQ7M19nA"></iframe></div><br /><p><br /></p><p><br /></p>Olivier Hoeffelhttp://www.blogger.com/profile/04367648442738110103noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-484204597695826303.post-49405046393353229132022-01-19T11:22:00.003+01:002022-02-08T18:21:49.015+01:00La bienveillance pour aider à progresser - Chronique sur la Bienveillance - Episode 42<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhEpZNV_MkgdDP8xe15qKobeho2fNIGKjO2R3AtZ_fojIJqv_LNJlayORPW0qXGBF6J70Z10-oFlijhs_iprXOFubVU-odTDwX6JKJql_q4YH7l-wL8h0dGTsWpCtbD_fcOO29IGMpP5WgtW-blsJFNxnI5-RGjczlNG9Ibhlf1b795AwqbAf3GOgDSXQ=s1280" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="959" data-original-width="1280" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhEpZNV_MkgdDP8xe15qKobeho2fNIGKjO2R3AtZ_fojIJqv_LNJlayORPW0qXGBF6J70Z10-oFlijhs_iprXOFubVU-odTDwX6JKJql_q4YH7l-wL8h0dGTsWpCtbD_fcOO29IGMpP5WgtW-blsJFNxnI5-RGjczlNG9Ibhlf1b795AwqbAf3GOgDSXQ=w640-h480" width="640" /></a></div><br /><p></p><h3 style="font-family: "times new roman";"><i>Vous voulez suivre l'actualité de ce blog ? <a href="https://feedburner.google.com/fb/a/mailverify?uri=LesVerbesDuBonheur&loc=fr_FR">Abonnez-vous !</a> </i></h3><div>Voici le 42ème épisode de <a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/p/chroniques-sur-la-bienveillance-360.html">mes chroniques sur la bienveillance inspirées de l'actualité</a> dans le cadre de mon travail de modélisation d'une <a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/p/societe-de-la-bienveillance.html">Société de la Bienveillance</a>.</div><div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtoxQyiqrgvVbMJUkI0b0i-j5w_MP3BBcX7mhTdnyvk-HpHhpyzaCRK_9Qtzm4VlRnMezb4nLmF_MOoy8PlRmqZe4E2B9OQo6rSVYu0jWHoVMwToMY8foTU5fF0KvWkLTnq0TC7UY621Uh/s2561/Au+tour+de+la+bienveillance.gif" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="480" data-original-width="2561" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtoxQyiqrgvVbMJUkI0b0i-j5w_MP3BBcX7mhTdnyvk-HpHhpyzaCRK_9Qtzm4VlRnMezb4nLmF_MOoy8PlRmqZe4E2B9OQo6rSVYu0jWHoVMwToMY8foTU5fF0KvWkLTnq0TC7UY621Uh/s320/Au+tour+de+la+bienveillance.gif" width="320" /></a></div></div><div class="separator" style="clear: both;">Cette chronique m'a été inspirée par le croisement de 3 sources :</div><div class="separator" style="clear: both;"><ul style="text-align: left;"><li>la définition de la Qualité de Vie au Travail de Gilles Dupuis et Jean-Pierre Martel (2004)</li><li>le livre <a href="http://progressprinciple.com/books/single/the_progress_principle" target="_blank">The Progress Principle de Theresa Amabile et Steven Kramer</a></li><li>le livre <a href="https://www.fredericlenoir.com/le-miracle-spinoza/" target="_blank">Le miracle Spinoza de Frédéric Lenoir</a></li></ul><div><br /></div><div>Gilles Dupuis et Jean-Pierre Martel, chercheurs québécois en psychologie ont élaboré cette définition que j'ai l'habitude de qualifier de lumineuse depuis que je l'ai découverte en 2010 :</div><div><br /></div><span><a name='more'></a></span><div><br /></div><div><br /></div><div><span style="font-size: medium;">"<i>La qualité de vie au travail, à un temps donné, correspond au niveau atteint par l’individu dans la poursuite dynamique de ses buts hiérarchisés à l’intérieur des domaines de son travail où la réduction de l’écart séparant l’individu de ses objectifs se traduit par un impact positif sur la qualité de vie générale de l’individu, sur la performance organisationnelle et, par conséquent, sur le fonctionnement global de la société.</i>"</span></div><div><br /></div><div>De cette définition, ressort l'idée de bienfait des progrès : toute dynamique de progrès contribue à la réduction de l'écart séparant l'individu de ses objectifs, et donc en particulier à la qualité de vie générale de l'individu.</div><div><br /></div><div>Par ailleurs, Theresa Amabile et Steven Kramer ont travaillé sur les bienfaits des progrès dans le monde du travail sur la vie intérieure des individus. Ils ont mis en évidence que l'organisation peut contribuer aux progrès par des actes délibérés pour faciliter le travail et aussi par de l'attention et du soutien moral à l'individu. Elle doit aussi réduire tout ce qui empêche/freine le travail bien fait et les comportements toxiques envers les individus au travail. Une étude qu'ils ont mené auprès de managers aux USA a montré qu'ils ont très peu conscience du rôle qu'ils peuvent jouer pour faciliter les progrès et des bienfaits que cela induit pour le bien-être psychologique des individus et pour la performance.</div><div><br /></div><div>Et enfin, Frédéric Lenoir évoque à travers Spinoza l'importance de mettre la joie pour aborder des situations pour lesquelles on serait plutôt sous l'emprise d'affects négatifs. C'est ce qui a fait l'objet dans ma chronique précédente <a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/2022/01/ya-dla-joie-dans-la-bienveillance.html">Y'a d'la joie dans la bienveillance !</a>.</div><div><br /></div><div>J'ai également repris les enseignements de <a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/2018/12/edition-n2-de-deux-schemas-sur-le.html">mes travaux de modélisation sur la gratitude</a>.</div><div><br /></div><div>Je me suis inspiré particulièrement des travaux liés au Principe de Progrès (Progress Principle) et de schémas du livre que j'ai déclinés et enrichis de la façon suivante :</div><div><br /></div></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjGrKkWQQT7c0hcvTEt8J3vMjLXVwKwjeMTo9pdq9Z03yqGzrdk_zH41TSJGpNCgVyRx_uYlMVlmvoouRuqoFqfFBkGpEC_OrqvibHuu3PTcBzbg2lEfUVCwjlNiyvdsPj868wus-5RZqqHsyL0u2INVG0Y5XWZt9AvYJIV0vqU2_ThEV1SzQ9Xbga-bA=s960" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="960" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjGrKkWQQT7c0hcvTEt8J3vMjLXVwKwjeMTo9pdq9Z03yqGzrdk_zH41TSJGpNCgVyRx_uYlMVlmvoouRuqoFqfFBkGpEC_OrqvibHuu3PTcBzbg2lEfUVCwjlNiyvdsPj868wus-5RZqqHsyL0u2INVG0Y5XWZt9AvYJIV0vqU2_ThEV1SzQ9Xbga-bA=w640-h480" width="640" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br /><p><br /></p><p>A partir de maintenant dans cette chronique, j'utilise sciemment la première personne du singulier pour faciliter l'appropriation par la lectrice/le lecteur. Ce faisant, je prends le parti de responsabiliser l'individu en première intention, tout en mettant en évidence le rôle des collectifs de travail pour penser cet enjeu autour des progrès et pour l'intégrer dans son fonctionnement. Il y a donc en filigrane l'idée de juste articulation des responsabilités à laquelle je tiens énormément. Je reprends la numérotation du schéma ci-dessus.</p><p>Pour avoir le sentiment de progresser, sentiment qui contribue fortement à mon bien-être psychique, je peux <b>cumuler un certain nombre de facteurs facilitant</b>. Certains sont de mon ressort, d'autres pas directement, mais je peux essayer de les stimuler.</p><h2 style="text-align: left;">En commençant par moi :</h2><p><b>1/</b> <b>Me mettre dans un affect positif, et particulièrement la joie</b>. Si je suis plutôt dans un affect négatif (peur, colère, tristesse), j'ai tout intérêt à essayer de basculer dans un affect positif, tel que je l'ai évoqué dans ma chronique précédente. Il y a une deuxième dimension : <b>la confiance en mes moyens et dans la faisabilité des objectifs </b>("<i>J'ai bon espoir d'y arriver</i>"). Comme pour l'enjeu de bascule dans la joie, il y a aussi le "travail" cognitif que je peux faire pour aborder objectivement l'action, à la fois par rapport aux moyens dont je dispose, et de la réelle difficulté de l'objectif de l'action. Le piège étant de tomber dans de la pensée positive exagérée (méthode Coué) me faisant considérer ma seule responsabilité et balayer d'un revers de main les problèmes. En effet, car si je sens qu'il me manque des moyens, du soutien, je peux signaler un besoin au collectif auquel j'appartiens (collectif de travail, famille, ...) (cf 3 ou 4) ou demander de l'aide à une personne ou des personnes individuellement (cf 5 ou 6). Il est bien entendu que quand on a tiré N fois la sonnette d'alarme sans aucune réaction, on n'a pas forcément envie de le faire une nouvelle fois.</p><p><b>2/</b> Me donner les moyens de mes ambitions. Je peux donc <b>me préparer à l'action, en la planifiant, en vérifiant que je suis bien équipé pour la mener et pouvoir avancer suffisamment sereinement avec le sentiment de progresser</b>.</p><h2 style="text-align: left;">Ensuite, il y a la contribution de mon collectif de travail :</h2><p><b>3/</b> Mon collectif peut <b>me faciliter les choses</b> en m'équipant correctement, en m'apportant un appui méthodologique. Si c'est lui qui fixe l'objectif de l'action, il va grandement m'aider en m'associant à la construction de l'objectif et aux éventuelles régulations nécessaires, en tant que collectif bienveillant et dans la conscience de son rôle de bienveillance. S'il ne l'est pas - autant -, <b>il est de ma responsabilité de signaler mes tensions</b>. <b>La sienne étant alors d'accuser réception et d'essayer de répondre à mes besoins, et de préférence en m'associant et non en m'infantilisant</b>. Ce sont <b>des actes délibérés de mon collectif facilitant mon action</b> ("facteurs catalyseurs"<span style="font-size: x-small;">, selon le Principe de Progrès</span>). Penser les facteurs catalyseurs, c'est aussi analyser à l'inverse les facteurs inhibiteurs (<span style="font-size: small;">selon le Principe de Progrès</span>) et les réduire : tout ce qui m'empêche et me freine, y compris les petites choses qui agacent au quotidien (image du petit caillou dans la chaussure).</p><p><b>4/</b> Mon collectif peut aussi <b>me soutenir, m'encourager, m'écouter, me comprendre, me montrer tous les signes que je lui suis précieux, que ce que je suis, ce que je fais, l'énergie que je donne sont appréciés</b>. Si ce n'est pas le cas, il est de ma responsabilité de signaler mes besoins en la matière. Des gestes de soutien à mon égard qui ne sont peut-être pas prodigués par manque de temps et non par malveillance à mon égard. Tout ce qui peut être fait par mon collectif en la matière constitue <b>l'attention et le soutien moral qu'on m'apporte</b> ("facteurs nourriciers"<span style="font-size: x-small;">, selon le Principe de Progrès</span>). Penser les facteurs nourriciers, c'est aussi analyser à l'inverse les "toxines" (<span style="font-size: small;">selon le Principe de Progrès</span>) et les réduire : tous les propos, les gestes qui sont - perçus - malveillants.</p><p><span style="background-color: #fcff01; font-size: medium;">La juste contribution de mon collectif relève en première intention d'une politique ambitieuse de Qualité de Vie au Travail (QVT), en lien avec les parties prenantes (individus au travail, clients, fournisseurs, partenaires). Elle se conjugue avec une gestion des tensions permettant à tout à chacun d'exprimer une tension, d'être écouté et de voir sa tension prise au sérieux et investie en vue de sa résolution.</span></p><h2 style="text-align: left;">Il y a également la contribution de personnes individuellement (voire à plusieurs sans pour autant représenter un collectif) :</h2><p><b>5/</b> Il s'agit de l'équivalent du point 3, à un niveau individuel : <b>un acte délibéré d'une ou plusieurs personnes facilitant mon action</b> (constituant aussi des facteurs catalyseurs). Ce peut être une aide méthodologique, la prise en charge d'une partie de l'action, le prêt d'un équipement qui serait plus efficace que le mien, ... L'aide peut provenir éventuellement d'un pair extérieur au collectif (ex : camarade de promotion)</p><p><b>6/</b> Il s'agit maintenant de l'équivalent du point 4, à un niveau individuel : <b>l'attention et le soutien moral d'une ou plusieurs personnes</b> (facteurs nourriciers). A noter que ces personnes peuvent être extérieures au collectif de travail (famille, amis, camarades de promotion, ...)</p><h2>Ensuite, il y a ma conscience de ce en quoi on me facilite les choses, et de ses suites :</h2><div><b>7/</b> <b>Les actes délibérés facilitant mon action, qu'ils proviennent de mon collectif ou de personnes individuellement méritent que je prenne en considération qu'ils contribuent positivement à mon bien-être psychique</b>. Des actes qui sont soit de leur initiative soit consécutifs à une demande de ma part. La prise de conscience de cette facilitation non seulement me fait du bien mais va renforcer ma chance de mener à bien mon action. Appréciation et gratitude sont deux émotions positives que je peux vivre en moi. Et pour compléter ce processus énergisant, je peux exprimer de la gratitude à propos de la facilitation qui m'est faite, avant même que l'action commence ou à son début. Une gratitude d'autant plus appropriée quand il s'agit de gratifier suite à une demande de ma part (sinon, cela n'incitera pas à être bienveillant avec moi une prochaine fois). Une gratitude qu'il sera bien vu de renouveler lors des progrès (cf point 9).</div><div><br /></div><div><b>8/</b> Il s'agit exactement du même enjeu que pour le point 7/, mais cette fois pour le soutien moral reçu : <b>la considération de l'attention et le soutien moral que je reçois, que ce soit du collectif ou de personnes individuellement</b>. Et de ses suites en matière d'appréciation, de gratitude et d'expression de la gratitude.</div><div><br /></div><div>Ce sont autant de gestes qui me font apprécier le collectif dans lequel je vis et qui cultivera la relation que j'ai avec mon collectif et avec les personnes qui me soutiennent. La joie de vivre au sein du collectif et/ou avec des personnes bienveillantes avec moi. Avec un juste retour : ma propre bienveillance envers mon collectif et les personnes bienveillantes avec moi (idées de réciprocité et de gagnant-gagnant).</div><div><br /></div><h2 style="text-align: left;">Enfin, il y a la conscience des progrès réalisés, et de ses suites :</h2><div><b>9/ </b>Dans une société où tout s'accélère, où l'on juge trop facilement et trop rapidement, où l'on trouve que reconnaissance ne rime exclusivement qu'avec excellence (mais pas avec perfection parce que ça ne rime à rien ;)), <b>il y a un véritable enjeu à savoir prendre conscience des progrès, des petits pas, des réussites, du beau geste, de la résolution de problèmes, des apprentissages lors d'un échec, ...</b> Il y a là aussi plusieurs responsabilités : <b>ma conscience des progrès, la conscience de mon collectif et la conscience de mes pairs </b>(quelques fois on veut peut-être à tort absolument ajouter dans la boucle sa famille, et notamment son conjoint et/ou ses parents). Un enjeu étant de trouver un bon alignement entre les résultats de l'analyse des 3 catégories d'acteurs. </div><div><br /></div><div>Et c'est là qu'il faut évoquer la notion de feedback avec 3 situations qui collent plutôt bien avec mon <a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/p/echelle-de-la-bienveillance.html">échelle de la bienveillance</a> avec ses 3 segments bienveillance/absence de bienveillance/malveillance :</div><div><ul style="text-align: left;"><li>le feedback positif (carrément positif, ou constructif dont il faut savoir apprécier la substantifique moëlle) ;</li><li>l'absence de feedback, souvent due au manque de temps et/ou à l'absence de conscience de l'importance de faire vivre suffisamment de feedbacks positifs (notion de ligne de Losada cf mon article <a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/2013/04/nourrir-en-retour-7.html">Nourrir en retour</a>) ;</li><li>le feedback négatif qui peut-être d'autant plus destructeur quand il s'attaque à moi ("<i>Tu es nul·le !</i>") dans mon être (critique inconditionnelle) et non pas à l'action ("<i>Ton projet est en retard !</i>") (critique conditionnelle).</li></ul><div><b>Prendre conscience de mes progrès me met dans la joie et renforce mon estime de moi et la confiance en moi</b>. <b>Elle fait partie indéniablement des enjeux centraux de la QVT : la fierté du travail bien fait</b>. </div><div>Faire preuve d'humilité (dont une dose de lucidité), sait me faire <b>attribuer une part de mes progrès à la facilitation et le soutien que j'ai pu recevoir</b> (3, 4, 5 et 6). Et <b>cette prise conscience me fera donc non seulement ressentir de la joie, mais aussi de l'appréciation de ce que mon collectif et des personnes ont fait pour moi et de la gratitude envers eux</b>. </div><div>Ensuite, pour un juste retour des choses, je saurai <b>trouver les bons gestes pour exprimer ma gratitude</b> (les mots pour le dire ou l'écrire, la réciprocité). Et auquel cas, <b>ma fierté du travail bien fait se conjuguera avec la fierté d'appartenir à mon collectif</b>. </div></div><div><br /></div><div>On voit alors en quoi cela constitue <b>un cercle vertueux et une approche gagnant-gagnant, non seulement pour ma QVT et ma qualité de vie (avec un impact positif sur mes autres sphères de vie), mais aussi pour mon collectif et pour la relation qui nous unit, et qui m'unit particulièrement avec des personnes bienveillantes à l'intérieur de mon collectif</b>.</div><div><br /></div><div><span style="font-size: large;">Alors, donnons-nous le temps de nous faciliter la réalisation de nos actions et la conscience des progrès !</span></div><div><span style="font-size: large;"><br /></span></div><div>Ce que je viens de présenter pour la sphère professionnelle, peut facilement être décliné pour la sphère familiale et la sphère de la vie sociale, et notamment pour le bénévolat dans une association.</div><div><br /></div><div>Voici ci-dessous un court résumé des 9 points évoqués dans cette chronique.</div><div><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEglMeizj7PlXebMFRuIvotKh9aU78Ns_IqNODLC90LRXG88f15Hdwmrdannh1p_hsZQWE7Ysr6J0VWvSfZXU10D_hl5YQJeMqc4VDS_ia_gsSWH1YjVdSuwR75GBLVQAxlP6UdJEwdJtgHC5ITI8E6-b_zm63fh6L5t7EY8d8-reJLjSohYuIvoQUPnIg=s960" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="960" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEglMeizj7PlXebMFRuIvotKh9aU78Ns_IqNODLC90LRXG88f15Hdwmrdannh1p_hsZQWE7Ysr6J0VWvSfZXU10D_hl5YQJeMqc4VDS_ia_gsSWH1YjVdSuwR75GBLVQAxlP6UdJEwdJtgHC5ITI8E6-b_zm63fh6L5t7EY8d8-reJLjSohYuIvoQUPnIg=w640-h480" width="640" /></a></div><div><br /></div>Olivier Hoeffelhttp://www.blogger.com/profile/04367648442738110103noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-484204597695826303.post-9374975299531216212022-01-15T14:49:00.008+01:002022-02-08T18:23:26.831+01:00Y'a d'la joie dans la bienveillance ! - Chronique sur la Bienveillance - Episode 41<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhb3z5qNmswXPsGB_TJnQWJklN0SH-TyvcE7T9lI5ZvFnm9AFTOVk1I3PzZMrTsEnhAP3QiwFHkdyE-27MBi-m38lHsfoYx6_qJFSDDpRjowblJZESmTn4SrruhUtVV9DBOF1ly44fhHFtOnh5AOi7eN4JRszEqUsH8i0ad1lFi0sPnwPdSsuPKYLT_bg=s1280" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="777" data-original-width="1280" height="388" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhb3z5qNmswXPsGB_TJnQWJklN0SH-TyvcE7T9lI5ZvFnm9AFTOVk1I3PzZMrTsEnhAP3QiwFHkdyE-27MBi-m38lHsfoYx6_qJFSDDpRjowblJZESmTn4SrruhUtVV9DBOF1ly44fhHFtOnh5AOi7eN4JRszEqUsH8i0ad1lFi0sPnwPdSsuPKYLT_bg=w640-h388" width="640" /></a></div><p><br /></p><h3 style="font-family: "times new roman";"><i>Vous voulez suivre l'actualité de ce blog ? <a href="https://feedburner.google.com/fb/a/mailverify?uri=LesVerbesDuBonheur&loc=fr_FR">Abonnez-vous !</a> </i></h3><div>Voici le 41ème épisode de <a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/p/chroniques-sur-la-bienveillance-360.html">mes chroniques sur la bienveillance inspirées de l'actualité</a> dans le cadre de mon travail de modélisation d'une <a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/p/societe-de-la-bienveillance.html">Société de la Bienveillance</a>.</div><div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtoxQyiqrgvVbMJUkI0b0i-j5w_MP3BBcX7mhTdnyvk-HpHhpyzaCRK_9Qtzm4VlRnMezb4nLmF_MOoy8PlRmqZe4E2B9OQo6rSVYu0jWHoVMwToMY8foTU5fF0KvWkLTnq0TC7UY621Uh/s2561/Au+tour+de+la+bienveillance.gif" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="480" data-original-width="2561" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtoxQyiqrgvVbMJUkI0b0i-j5w_MP3BBcX7mhTdnyvk-HpHhpyzaCRK_9Qtzm4VlRnMezb4nLmF_MOoy8PlRmqZe4E2B9OQo6rSVYu0jWHoVMwToMY8foTU5fF0KvWkLTnq0TC7UY621Uh/s320/Au+tour+de+la+bienveillance.gif" width="320" /></a></div></div><div class="separator" style="clear: both;">Cette chronique m'a été inspirée par le livre <a href="https://www.fredericlenoir.com/le-miracle-spinoza/" target="_blank">Le miracle Spinoza de Frédéric Lenoir</a>, et particulièrement par l'extrait suivant :</div><div class="separator" style="clear: both;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both;"><div class="separator" style="clear: both;"><span style="font-size: medium;">« <i>Ces sentiments positifs pourront susciter en elle (la personne) un nouveau désir, lequel mobilisera sa volonté pour lui donner la force de suivre sa raison </i>»</span><span style="font-size: x-small;"> (page 208 de l'édition de 2019)</span></div><div class="separator" style="clear: both;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both;">Cette citation m'a particulièrement parlé par rapport à mes travaux de modélisation sur la bienveillance et est à l'origine d'un nouveau schéma de ma conception que je présente ci-dessous :</div><div class="separator" style="clear: both;"><br /></div><span><a name='more'></a></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><br /></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgLElhLNvZdI2xOZx15H3WSFMoxKhE3nHjlhTTdFWNVDO1n2a_ZVtMr7TxPdyXwo8sBNILfKC8Cs1YIoU0NQu2FssqngrSbmeJogZGreflya1UsSMGoRDVGt5RIIpzP2vlB8B2HfiKmWDtWQXpdForgSduHoTQlRgTQd4S0ZiEwMqzPQWPgkgM8JHWs8Q=s960" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="960" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgLElhLNvZdI2xOZx15H3WSFMoxKhE3nHjlhTTdFWNVDO1n2a_ZVtMr7TxPdyXwo8sBNILfKC8Cs1YIoU0NQu2FssqngrSbmeJogZGreflya1UsSMGoRDVGt5RIIpzP2vlB8B2HfiKmWDtWQXpdForgSduHoTQlRgTQd4S0ZiEwMqzPQWPgkgM8JHWs8Q=w640-h480" width="640" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both;"><br /></div><h2 style="clear: both; text-align: left;">La bienveillance : une question d'éthique, pas de morale</h2><div class="separator" style="clear: both;">Ce schéma me donne l'occasion de mettre en avant un aspect qui mérite d'être mis en avant : selon ma vision de la bienveillance et l'idée de <a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/p/societe-de-la-bienveillance.html">Société et de Territoires de la Bienveillance</a>, la bienveillance n'est pas vue selon le versant de la morale et de l'obligation ou de l'obéissance, mais selon le versant d'une éthique de la joie telle que Spinoza l'a fondée et dont je me sens proche à maints égards. Autrement dit, <b>je ne veux pas être bienveillant par obligation à une religion mais parce que je suis absolument convaincu que c'est bon pour moi, bon pour autrui, bon pour la planète. C'est à la fois une approche gagnant-gagnant et une question de bon sens et de discernement</b>. Un discernement notamment par la non confusion entre faire plaisir et faire du bien (cf la chronique <a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/2021/04/attention-plaisir-le-dessous-des-cartes.html">Attention, plaisir - Le dessous des cartes : tu vas halluciner !</a>).</div><div class="separator" style="clear: both;"><br /></div><h2 style="clear: both; text-align: left;">Vers le bien et la joie ou vers le plaisir</h2><div class="separator" style="clear: both;">J'ai schématisé la citation de Frédéric Lenoir avec la flèche verte vers le haut, avec un processus de bienveillance qui part de la joie et qui conduit à la joie. Un processus qui tire l'individu vers le haut dans l'approche gagnant-gagnant évoquée précédemment. A l'inverse, j'ai pris le contre-point de la citation, représenté par la flèche rouge vers le bas qui conduit au plaisir éphémère, voire à des émotions négatives quand en réalité le processus amène à un résultat contreproductif. A noter que ce processus qui va vers le bas est celui de la facilité que l'on peut symboliser par un vélo dans une pente descendante : on est en roue libre. Par contre, pour le processus vers le haut, il faut savoir pédaler, pas forcément beaucoup, sachant qu'en réalité quelques fois le principal c'est de donner les premiers coups de pédale. Et c'est la joie qui crée le désir, qui fait l'impulsion.</div><div class="separator" style="clear: both;"><br /></div><h2 style="clear: both; text-align: left;">L'enjeu de permutation affect négatif --> affect positif</h2><div class="separator" style="clear: both;">Un enjeu important qu'explique Frédéric Lenoir d'après Spinoza est la capacité pour une situation donnée de <b>substituer l'éventuel affect négatif avec lequel on aborde cette situation par un affect positif plus fort que le négatif</b>. En cela, je vois une stratégie salutaire qui se rapproche plus de la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Psychologie_positive" target="_blank">psychologie positive</a> que de la pensée positive (Méthode Coué).</div><div class="separator" style="clear: both;">Mihaly Csikszentmihalyi, cofondateur de la psychologie positive, est parti de l'idée suivante </div><div class="separator" style="clear: both;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both;"><span style="font-size: medium;">"<i>Le bonheur ne dépend pas de conditions extérieures, mais de la façon dont elles sont interprétées</i>"</span></div><div class="separator" style="clear: both;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both;">pour modéliser l'expérience optimale, appelée aussi flux ("<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Flow_(psychologie)" target="_blank">flow</a>" en anglais). Cette citation est à rapprocher de mon schéma : pour une situation donnée (avec ses conditions extérieures), <b>c'est notre façon de l'interpréter et l'émotion dans laquelle nous l'abordons qui nous fera aller :</b></div><div class="separator" style="clear: both;"><ul style="text-align: left;"><li><b>plutôt dans le sens de la facilité, vers une activité centrée sur la recherche du plaisir, et souvent un plaisir en tant que compensation des côtés négatifs de la situation</b></li><li><b>ou plutôt dans le sens de la bienveillance, de la volonté, de la raison, vers une activité de flux</b>.</li></ul></div><div class="separator" style="clear: both;">Alors maintenant, comment passer d'un affect négatif à la joie ? Je vous propose le schéma suivant déjà présenté sur ce blog et ou l'on retrouve aussi deux flèches ascendante et descendante :</div><div class="separator" style="clear: both;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgOmJOq_UPQ5yY79qdvbGJ9u-T-fN8_-TMpO-pA6C6nqHvy9gLJEmpT7RZR9tahmc4YfN-LUUx9EqxoLp-eEWT8o1LO2oYNFHAQRY8sxBaNHJ9pUPNIaPDxvnfBgCJy7vrax9DYO48xF11StW5Fn27fwnSTBjuDhGo4MtDJSt-kPjiz5dgTiLFD5KsNpA=s960" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="960" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgOmJOq_UPQ5yY79qdvbGJ9u-T-fN8_-TMpO-pA6C6nqHvy9gLJEmpT7RZR9tahmc4YfN-LUUx9EqxoLp-eEWT8o1LO2oYNFHAQRY8sxBaNHJ9pUPNIaPDxvnfBgCJy7vrax9DYO48xF11StW5Fn27fwnSTBjuDhGo4MtDJSt-kPjiz5dgTiLFD5KsNpA=w640-h480" width="640" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both;">Il met en évidence un aspect essentiel à l'origine de tout : notre façon d'observer la situation. Si notre humeur du moment ou nos habitudes nous font l'observer négativement, cela va déclencher une pensée puis une émotion négative. Et c'est là que l'on peut reprendre la main. J'en vois trois possible :</div><div class="separator" style="clear: both;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both;"><ul style="text-align: left;"><li>enfiler les lunettes roses plutôt que les lunettes noires pour regarder les aspects positifs de la situation, un peu comme si on s'était arrêté aux nuages dans le ciel au loin alors qu'au-dessus de la tête il fait beau et qu'il est possible que les nuages n'arrivent jamais jusqu'à nous</li><li>se remémorer un souvenir plaisant</li><li>pour celles et ceux qui pratiquent la PNL, utiliser ses sens et un point d'ancrage en vue d'induire un sensation plaisante</li></ul></div><div class="separator" style="clear: both;"><b><span style="font-size: medium;">Passer d'un affect négatif à la joie me semble un enjeu du quotidien pour ne pas nous laisser submerger par l'agacement pour des raisons bégnines et polluer notre vie inutilement.</span></b></div><h2 style="clear: both; text-align: left;">Gare au striatum !</h2><div class="separator" style="clear: both;">Je fais aussi référence dans ce schéma au livre de <a href="https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Le_Bug_humain" target="_blank">Sébastien Bohler "Le bug humain"</a> auquel j'ai consacré l'article <a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/2019/10/linsoupconnable-et-linsoutenable.html">L'insoupçonnable et l'insoutenable</a>. Ce livre est consacré au striatum, la partie de notre cerveau la plus primitive qui nous pousse inconsciemment aux plaisirs de la bouffe, de la chair, à l'accumulation de richesses, de choses, à la recherche d'un statut social, à la frénésie de la recherche d'informations et à la facilité. Avec 5 grandes dérives délétères, notamment en matière environnement, que je résume par la phrase "<b>Tout de suite, encore, et encore plus, sans limite et après moi le déluge</b>"</div><div class="separator" style="clear: both;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgaJgLK-eDHSKhr1nHfCdC92GD6siPD3Cpfz4DD_eKIHRajyKPlEUOEvjkPAQJTPDgygw-36yZqiP4JXqWHLLOKT0NZnJwA3EihiE2jLuAWUsK77rO4Li-nStv-ueeyvYaSbPkAr-_4yd_ccjYOmVMVnzfbrn8P8TT1nQ-n2OPoqATddy-a_JPR04fsGA=s960" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="960" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgaJgLK-eDHSKhr1nHfCdC92GD6siPD3Cpfz4DD_eKIHRajyKPlEUOEvjkPAQJTPDgygw-36yZqiP4JXqWHLLOKT0NZnJwA3EihiE2jLuAWUsK77rO4Li-nStv-ueeyvYaSbPkAr-_4yd_ccjYOmVMVnzfbrn8P8TT1nQ-n2OPoqATddy-a_JPR04fsGA=w640-h480" width="640" /></a></div><div class="separator" style="clear: both;"><br /></div>La flèche rouge vers le bas est influencée par ces 5 tendances si puissantes dans notre cerveau et si destructrices pour la planète, pour notre société et pour notre bien-être psychique. Et il nous faut prendre conscience que <b>notre cortex préfrontal siège de la raison nous permet de canaliser le striatum</b>.</div><div class="separator" style="clear: both;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both;">L'enseignement énorme et lumineux que l'on peut tirer de Spinoza est qu<b>'il ne faut pas passer en force pour canaliser le striatum par la raison</b>.<b> Il ne faut pas opposer raison et émotion. La raison et le maintien de l'accès à la raison (la volonté, la persévérance) sont portés par les affects positifs, et précisément </b><b>par la joie, </b><b>selon Spinoza. Donc, en cela, l'ascétisme et la rationalité pure sont une fausse bonne idée en alternative des comportements irrationnels.</b></div><div class="separator" style="clear: both;"><b><br /></b></div><div class="separator" style="clear: both;"><h2 style="clear: both;"><b>Cercle vertueux Vs cercle vicieux</b></h2><div>Aborder une situation dans la joie facilite grandement l'accès à la joie et contribue à un cercle vertueux qui sera d'autant plus puissant qu'il s'appuie sur nos capacités d'appréciation et de gratitude, avec en plus un effet de contagion sur autrui et pour le bien des écosystèmes auxquels nous appartenons.</div><div><br /></div><div>A l'inverse, les affects négatifs pour faire face à une situation, et en particulier quand elle est difficile, peuvent nous pousser à rechercher des compensations par la recherche de plaisir. Seulement, le plaisir producteur de dopamine n'est pas sans conséquence, et en particulier à une escalade des exigences de plaisir qui finissent par faire tomber dans l'auto-culpabilisation puis un sentiment de vide qui peut conduire à la dépression. Cela construit un cercle vicieux, voire une dégringolade au fond du trou.</div><div><br /></div></div><h2 style="clear: both; text-align: left;"><b>La joie, vous dis-je !</b></h2><div class="separator" style="clear: both;"><b>La bienveillance ne doit pas être vue par les seules lorgnettes de la responsabilité et de l'exigence, aspects que j'ai évoqués à plusieurs reprises sur ce blog. Si responsabilité et exigence font donc partie indéniablement de la recette (à l'opposé des idées de complaisance et de bisounours véhiculées par des détracteurs de la bienveillance), la joie en fait tout autant partie, dans l'origine, le pendant et la destination. </b></div><div class="separator" style="clear: both;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both;">Ce qui m'a fait écrire en titre du schéma :</div><div class="separator" style="clear: both;"><ul style="text-align: left;"><li><b>La bienveillance naît de la joie : </b>en m'inspirant de Spinoza</li><li><b>Y'a de la joie dans la bienveillance : </b>en prenant conscience que si la joie facilite le déclic, la mise en mouvement, il nous faut la conserver dans le cheminement de la bienveillance, et notamment grâce à l'appréciation et la gratitude qui nous mettent la joie en carburant avec un effet contagieux (notamment par les effets de l'expression de la gratitude) et en un cercle vertueux : plus je suis joyeux, plus je suis bienveillant et plus cela me rend ma joie durable</li><li><b>Y'a de la joie au bout de la bienveillance : </b>si la joie est la destination, c'est aussi le résultat concret du cheminement.</li></ul><div>On retrouve ici l'idée que le bonheur, ce n'est pas (seulement) une quête mais c'est aussi (d'abord) le chemin lui-même.</div></div><div class="separator" style="clear: both;"><div class="separator" style="clear: both;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both;"><i>Article mis à jour le 17/01/2022 en ajoutant dans le schéma un cercle vertueux et un cercle vicieux et la section "Cercle vertueux Vs cercle Vicieux"</i></div><div class="separator" style="clear: both;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both;"><br /></div></div>Olivier Hoeffelhttp://www.blogger.com/profile/04367648442738110103noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-484204597695826303.post-75424740311556877342022-01-10T10:57:00.006+01:002022-03-14T11:09:50.790+01:00Comprendre - Chronique sur la Bienveillance - Episode 40<p> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgvtKugKQts1b8PIUPKkk_mmqMrYZkxSV3vtcDiAPV1QWdtpD9eJrzHiLwbMNTyXYZayxcEdltkKoPC7HY6fBu4vz7ZLHW1cFE8En20JdxzBMRkZrr1t36Y0p5XupFjAQf8jlkTDndZSlsfh6BOMMJuUCTcxoT9uSz_Exl4GxQhxHAB_lMZpTGTZU6bFg=s1080" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="1080" data-original-width="1080" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgvtKugKQts1b8PIUPKkk_mmqMrYZkxSV3vtcDiAPV1QWdtpD9eJrzHiLwbMNTyXYZayxcEdltkKoPC7HY6fBu4vz7ZLHW1cFE8En20JdxzBMRkZrr1t36Y0p5XupFjAQf8jlkTDndZSlsfh6BOMMJuUCTcxoT9uSz_Exl4GxQhxHAB_lMZpTGTZU6bFg=w640-h640" width="640" /></a></p><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br /><p></p><h3 style="font-family: "times new roman";"><i>Vous voulez suivre l'actualité de ce blog ? <a href="https://feedburner.google.com/fb/a/mailverify?uri=LesVerbesDuBonheur&loc=fr_FR">Abonnez-vous !</a> </i></h3><div>Voici le 40ème épisode de <a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/p/chroniques-sur-la-bienveillance-360.html">mes chroniques sur la bienveillance inspirées de l'actualité</a> dans le cadre de mon travail de modélisation d'une <a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/p/societe-de-la-bienveillance.html">Société de la Bienveillance</a>.</div><div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtoxQyiqrgvVbMJUkI0b0i-j5w_MP3BBcX7mhTdnyvk-HpHhpyzaCRK_9Qtzm4VlRnMezb4nLmF_MOoy8PlRmqZe4E2B9OQo6rSVYu0jWHoVMwToMY8foTU5fF0KvWkLTnq0TC7UY621Uh/s2561/Au+tour+de+la+bienveillance.gif" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="480" data-original-width="2561" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtoxQyiqrgvVbMJUkI0b0i-j5w_MP3BBcX7mhTdnyvk-HpHhpyzaCRK_9Qtzm4VlRnMezb4nLmF_MOoy8PlRmqZe4E2B9OQo6rSVYu0jWHoVMwToMY8foTU5fF0KvWkLTnq0TC7UY621Uh/s320/Au+tour+de+la+bienveillance.gif" width="320" /></a></div></div><div class="separator" style="clear: both;">Cette chronique formulée principalement sous forme d'une longue pensée m'a été inspirée par mes lectures d'ouvrages sur le philosophe <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Baruch_Spinoza" target="_blank">Baruch Spinoza</a>, par la <a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/2016/09/carnet-de-voyage-en-theorie-u-partie-1.html">théorie U</a> et par mes travaux de modélisation sur la bienveillance.</div><div class="separator" style="clear: both;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both;">Le point de départ est la citation de Spinoza :</div><div class="separator" style="clear: both;"><span style="font-size: medium;">"<i>Ne pas se moquer, ne pas se lamenter, ne pas détester, mais comprendre</i>"</span></div><div class="separator" style="clear: both;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both;">Elle fait écho aussi à un conte amérindien autour d'un loup blanc et d'un loup noir que je restitue ci-dessous avec mes mots :</div><span><a name='more'></a></span><div class="separator" style="clear: both;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both;"></div><blockquote><div class="separator" style="clear: both;"><i>Un vieil homme explique à son petit-enfant qu'en chacun de nous, y compris en lui-même que tout le monde voit comme un sage, cohabitent deux loups :</i></div><div class="separator" style="clear: both;"><ul style="text-align: left;"><li><i>un loup blanc, gentil, bon qui vit en paix, en harmonie avec les autres, dans l'amour, la bienveillance et la justice. Il sait quand faire preuve de tolérance et quand s'indigner, tout en restant dans la non-violence</i></li><li><i>un loup noir, plein de pensées et d'émotions négatives (notamment la colère), qui jalouse, qui s'autorise à verser sa mauvaise humeur sur les autres, qui est agressif. Des comportements qui ne font qu'envenimer les choses et le laissent dans les émotions négatives.</i></li></ul><div><i>Et l'enfant de réagir en posant la question : mais lequel des deux gagne ?</i></div><div><i><br /></i></div><div><i>Le grand-père répond alors "C'est celui qu'on nourrit !"</i></div></div></blockquote><div class="separator" style="clear: both;"><div></div><div><br /></div><div>Je donne maintenant sous forme textuelle la pensée illustrée en tête de la chronique :</div><div><br /></div><div><span style="font-size: medium;">"<i>Ne pas se précipiter, ne pas s'impatienter, ne pas se comparer, ne pas juger, ne pas mépriser, ne pas détester, ne pas agresser, ne pas mettre de l'huile sur le feu, ne pas vouloir se venger, ne pas vouloir faire œil pour œil, dent pour dent, ne pas maudire, ne pas médire, ne pas se moquer, ne pas étiqueter, ne pas simplifier, ne pas être de mauvaise foi, ne pas décharger sa mauvaise humeur sur autrui, ne pas se lamenter, ne pas ruminer, </i></span></div><div><i><span style="font-size: medium;"><br /></span></i></div><div><span style="font-size: medium;"><i>MAIS se donner le temps, l'envie, la curiosité et la joie de COMPRENDRE avec l'esprit, le cœur et la volonté ouverts dans une attitude de bienveillance globale et une approche gagnant-gagnant. Puis d'en apprécier tous les bienfaits directs et indirects, ressentir et exprimer de la gratitude.</i>"</span></div><div><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div>Quels sont quelques grands bénéfices de se donner le temps de comprendre en situation de tension (qu'elle soit signe d'un mal-être diffus ou provoquée par une situation donnée) ?</div><div><ul style="text-align: left;"><li>à condition d'aborder ce "travail" de recherche avec curiosité, joie, alors les émotions positives vont se substituer aux émotions négatives</li><li>bien souvent, l'exploration conduit à lever le lièvre de malentendus, de distorsions de communication, de mauvaises interprétations d'intentions, de comparaisons biaisées (typiquement, comparer les avantages d'autrui par rapport aux inconvénients de sa propre situation, faisant fi des inconvénients d'autrui et des avantages de sa propre condition)</li><li>sortir de la dualité du bien et du mal, dans laquelle l'autre ferait mal (en réalité, on lui reproche de ne pas faire comme soi-même) ; comprendre permet d'accepter la différence (qui est loin d'être systématiquement l'opposé) et de la valoriser, notamment dans ses capacités à pouvoir être complémentaire</li><li>pour comprendre autrui, cela nécessite d'interagir avec l'autre pour le faire s'exprimer sur ce qu'il vit réellement (et pas par le petit bout de la lorgnette que l'on a utilisé), sur ses perceptions et sentiments, et puis sur ses besoins, ses aspirations, ses attentes, ses demandes. Je promeus depuis 2017 la pratique de l'Attention Réciproque pour se comprendre mutuellement (Dossier sur laqvt.fr <a href="http://laqvt.fr/enjeux-sda/" style="background-color: white; border: 0px; box-sizing: border-box; color: #4ebded; font-family: "Open Sans", serif; font-size: 16px; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; text-decoration-line: none; vertical-align: baseline;" target="_blank"><span style="border: 0px; box-sizing: border-box; color: #00ccff; font-family: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">A</span><span style="border: 0px; box-sizing: border-box; color: #ff9900; font-family: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">ttention</span><span style="color: #4ebded; font-family: Open Sans, serif;"><span style="border-color: initial; border-image: initial; border-style: initial; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; outline-color: initial; outline-style: initial;"> </span></span><span style="border: 0px; box-sizing: border-box; color: #00ccff; font-family: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">R</span><span style="border: 0px; box-sizing: border-box; color: #ff9900; font-family: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">éciproque</span></a>)<br /><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEibbiJ6kluhJ6YmGLelyMrho4wrxelqkJAtNL5HJ-Zq521ALa2cp3XDF0kWeAe7Tw1Dospc06NTWiaW25ulHyOQeBSAMR-yl0xf1WAAEBx-O-AQFxyc-5jlioRQCuwTLikHxDiSwwEnb3hkWtLN-Q7a7Nt2jvSJziO0RJLbfDduGe4JbL-FwuIieJDRwg=s761" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="432" data-original-width="761" height="365" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEibbiJ6kluhJ6YmGLelyMrho4wrxelqkJAtNL5HJ-Zq521ALa2cp3XDF0kWeAe7Tw1Dospc06NTWiaW25ulHyOQeBSAMR-yl0xf1WAAEBx-O-AQFxyc-5jlioRQCuwTLikHxDiSwwEnb3hkWtLN-Q7a7Nt2jvSJziO0RJLbfDduGe4JbL-FwuIieJDRwg=w640-h365" width="640" /></a></div><br /></li></ul></div></div>Olivier Hoeffelhttp://www.blogger.com/profile/04367648442738110103noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-484204597695826303.post-89754732708522809652022-01-06T09:44:00.003+01:002022-02-08T18:25:00.440+01:00La bienveillance : très envie de ne pas chercher à emmerder - Chronique sur la Bienveillance - Episode 39<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEghdcopS_j1hb8iwjCDxf0wvnd5B8yFuxfvUilqEwc6XQKm9OzHw0--9iuMrCTLvyrioC48PrvC7U630jfJTvA_EwSXJCxwJZ6lPIEujgjNB4pIH3lxqj8CTpT-MMK9lEuoJEX_DB6wI8sgaZDn3jnQWCPdBt0WV_Ucr1is_k-T4WWvFHs3moL2tOFdoA=s1280" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="475" data-original-width="1280" height="238" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEghdcopS_j1hb8iwjCDxf0wvnd5B8yFuxfvUilqEwc6XQKm9OzHw0--9iuMrCTLvyrioC48PrvC7U630jfJTvA_EwSXJCxwJZ6lPIEujgjNB4pIH3lxqj8CTpT-MMK9lEuoJEX_DB6wI8sgaZDn3jnQWCPdBt0WV_Ucr1is_k-T4WWvFHs3moL2tOFdoA=w640-h238" width="640" /></a></div><br /><p></p><h3 style="font-family: "times new roman";"><i>Vous voulez suivre l'actualité de ce blog ? <a href="https://feedburner.google.com/fb/a/mailverify?uri=LesVerbesDuBonheur&loc=fr_FR">Abonnez-vous !</a> </i></h3><div>Voici le 39ème épisode - de <a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/p/chroniques-sur-la-bienveillance-360.html">mes chroniques sur la bienveillance inspirées de l'actualité</a> dans le cadre de mon travail de modélisation d'une <a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/p/societe-de-la-bienveillance.html">Société de la Bienveillance</a>.</div><div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtoxQyiqrgvVbMJUkI0b0i-j5w_MP3BBcX7mhTdnyvk-HpHhpyzaCRK_9Qtzm4VlRnMezb4nLmF_MOoy8PlRmqZe4E2B9OQo6rSVYu0jWHoVMwToMY8foTU5fF0KvWkLTnq0TC7UY621Uh/s2561/Au+tour+de+la+bienveillance.gif" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="480" data-original-width="2561" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtoxQyiqrgvVbMJUkI0b0i-j5w_MP3BBcX7mhTdnyvk-HpHhpyzaCRK_9Qtzm4VlRnMezb4nLmF_MOoy8PlRmqZe4E2B9OQo6rSVYu0jWHoVMwToMY8foTU5fF0KvWkLTnq0TC7UY621Uh/s320/Au+tour+de+la+bienveillance.gif" width="320" /></a></div></div><div class="separator" style="clear: both;">Cette chronique qui vous semblera probablement plus politique que d'habitude m'a été inspirée par la phrase suivante qui tourne en boucle dans les médias depuis hier et sur laquelle je ne m'arrête pas au même endroit.</div><p>Cette phrase a été tenue par le chef d'Etat qui s'est exprimé, dans un drôle d'état selon moi :</p><p>"<i>Les non-vaccinés, j'ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu'au bout. C'est ça, la stratégie</i>"</p><p>Qu'un chef d'Etat utilise un mot cru, honnêtement - et là je pourrais évidemment utiliser une expression crue moi aussi faisant référence aux attributs masculins par exemple - cela ne m'a fait ni chaud, ni froid.</p><p>En revanche, mon cheminement vers plus de bienveillance dans mon attitude et dans la société dans laquelle nous vivons a suscité de la tristesse et une indignation modérément intense sur d'autres mots de la phrase et sur la tonalité telle que je la reçois : </p><span><a name='more'></a></span><p><br /></p><p></p><ul style="text-align: left;"><li>"<i>J'ai très envie</i>" que j'entends comme une forme d'excitation, de jouissance, peut-être même d'esprit de revanche ... à vouloir emmerder. A noter que des formulations comme "<i>Je vais emmerder</i>" ou "<i>je veux emmerder</i>" ont une tonalité différente</li><li>"<i>Jusqu'au bout</i>" qui peut ajouter une forme de perversité à ce que j'évoque ci-dessus (d'autres y verront une détermination auquel cas, je ne comprends pas bien l'importance d'avoir 100% de personnes vaccinées)</li></ul><div>Un état d'esprit, et une attitude qui sont à l'opposé de ma conception de la bienveillance. </div><div><br /></div><div>Je considère que ni le chef d'Etat, ni la population vaccinée, dont une partie non négligeable s'est faite vaccinée non pas par conviction mais sous la pression, n'a à régler de compte avec les personnes non vaccinées, dont une partie n'est pas forcément contre la vaccination, mais indécise.</div><div><br /></div><div>Que des comportements violents de quelques antivaccins contre la covid, et des fausses informations délibérément répandues puissent être dénoncées, je n'y vois pas d'égratignure à la bienveillance. Que des soignants puissent exprimer leur ras-le-bol, leur désespoir, leur sentiment de gâchis, que des personnes vaccinées puissent exprimer leur peur et leur frustration, ... tout cela est bien compréhensible. Ensuite, il faut interroger le <b>COMMENT </b>on s'exprime et ce qu'on projette sur les responsables que l'on incrimine (voire quelques fois que l'on désigne bien vite en coupables). La bienveillance tient dans le "COMMENT". Et la CNV (<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Communication_non_violente" target="_blank">Communication Non Violente</a>) peut être aidante en la matière. Une CNV qui n'a absolument rien à voir avec la langue de bois.</div><div><br /></div><div>Cela me donne l'opportunité de présenter à nouveau les 3 grands élans indissociables que je vois en matière de bienveillance :</div><div><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhfgk17H4YXkIHNzyKyz39kH8pbfG12j44ROSx7qnF7Zp5fr090d9NOAyMvleQsEyKWvZsCgNRqV-H1DTubapwC2oj3sKOf7O4863mUHuQI3CTKbDZZyv0tbkWkqZLtFNimAo3blfmMrn8WeZUSx58vURp7LRnTmjBUoVLCtSrQXgiLtCxIaqwAR-hxVg=s1080" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1080" data-original-width="1080" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhfgk17H4YXkIHNzyKyz39kH8pbfG12j44ROSx7qnF7Zp5fr090d9NOAyMvleQsEyKWvZsCgNRqV-H1DTubapwC2oj3sKOf7O4863mUHuQI3CTKbDZZyv0tbkWkqZLtFNimAo3blfmMrn8WeZUSx58vURp7LRnTmjBUoVLCtSrQXgiLtCxIaqwAR-hxVg=w640-h640" width="640" /></a></div><br /><div>Si on peut considérer que l'attitude du chef de l'Etat par ses mots relève de la 3ème dimension - vouloir dénoncer, que je ne conteste pas puisque moi-même j'en use face à ses propos, en revanche ses mots évoquent l'idée de faire du mal et donc à l'opposé de ma 2ème dimension ci-dessus "Ne pas faire du mal". Et par ailleurs, concernant la dénonciation, encore faudrait-il avoir la raison et la justice de considérer la population des non-vaccinés comme hétérogène, et notamment avec des personnes qui ne sont pas forcément vent debout, mais hésitantes en se demandant si leur responsabilité et leur bienveillance pour elles-mêmes et pour autrui est de se faire vacciner ou non.</div><div><br /></div><div>Autrement dit, j'essaye de dénoncer ici de manière non violente, une dénonciation du chef de l'Etat qui comporte selon moi un caractère malveillant alors que j'attends en tant que citoyen qu'un chef d'Etat soit bienveillant dans les 3 dimensions indissociables évoquées ci-dessus. Un chef d'Etat n'est pas là pour mettre de l'huile sur le feu. Il n'est pas là pour obtenir de l'obéissance mais nourrir et cultiver l'entendement, le libre arbitre et le libre consentement du citoyen. Et cela manquerait de lucidité et d'humilité (le 2ème comportant une dose du 1ier) que de croire que 100% de la population puisse être d'accord avec telle ou telle direction.</div><div><br /></div><p></p>Olivier Hoeffelhttp://www.blogger.com/profile/04367648442738110103noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-484204597695826303.post-1205236862412549102022-01-03T11:30:00.003+01:002022-02-08T18:25:38.779+01:00Trop bienveillant ? - Chronique sur la Bienveillance - Episode 38<p> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjzjEGN8ECLgvSFGnqEIa0nhJkVDERGbkfZJfVvDFfy06VyxtKlBTci2LGPSCmzh867adNV02UkAUuy6ltQZ2abgsYZ5BoNZ0x0XcBHt4c98U7xjeztuf0I0pJ335sppf1Bi9e8u8oo4mQxXMEeMAdGB1o91QIdVBZGaG8-ZeOTrhx1oy0VVjGJYtY3VQ=s1280" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="1280" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjzjEGN8ECLgvSFGnqEIa0nhJkVDERGbkfZJfVvDFfy06VyxtKlBTci2LGPSCmzh867adNV02UkAUuy6ltQZ2abgsYZ5BoNZ0x0XcBHt4c98U7xjeztuf0I0pJ335sppf1Bi9e8u8oo4mQxXMEeMAdGB1o91QIdVBZGaG8-ZeOTrhx1oy0VVjGJYtY3VQ=w640-h480" width="640" /></a><br /><br /></p><h3 style="font-family: "times new roman";"><i>Vous voulez suivre l'actualité de ce blog ? <a href="https://feedburner.google.com/fb/a/mailverify?uri=LesVerbesDuBonheur&loc=fr_FR">Abonnez-vous !</a> </i></h3><div>Voici le 38ème épisode - et le 1er de 2022 - de <a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/p/chroniques-sur-la-bienveillance-360.html">mes chroniques sur la bienveillance inspirées de l'actualité</a> dans le cadre de mon travail de modélisation d'une <a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/p/societe-de-la-bienveillance.html">Société de la Bienveillance</a>.</div><div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtoxQyiqrgvVbMJUkI0b0i-j5w_MP3BBcX7mhTdnyvk-HpHhpyzaCRK_9Qtzm4VlRnMezb4nLmF_MOoy8PlRmqZe4E2B9OQo6rSVYu0jWHoVMwToMY8foTU5fF0KvWkLTnq0TC7UY621Uh/s2561/Au+tour+de+la+bienveillance.gif" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="480" data-original-width="2561" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtoxQyiqrgvVbMJUkI0b0i-j5w_MP3BBcX7mhTdnyvk-HpHhpyzaCRK_9Qtzm4VlRnMezb4nLmF_MOoy8PlRmqZe4E2B9OQo6rSVYu0jWHoVMwToMY8foTU5fF0KvWkLTnq0TC7UY621Uh/s320/Au+tour+de+la+bienveillance.gif" width="320" /></a></div></div><div class="separator" style="clear: both;">Cette chronique m'a été inspirée par un ensemble de réflexions que j'ai pu entendre sur la bienveillance qui portent selon moi à confusion et peuvent la rendre inopérante ou inaudible.</div><div class="separator" style="clear: both;"><br /></div><h2 style="clear: both; text-align: left;">La bienveillance n'est pas une courbe en cloche</h2><div class="separator" style="clear: both;">Dans ma 29ème chronique intitulée <a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/2021/05/des-sacrifices-bienveillants-qui-nous.html">Des sacrifices bienveillants qui nous libèrent</a>, j'ai présenté une courbe en cloche concernant nos besoins essentiels (notamment matériels). La voici :</div><span><a name='more'></a></span><div class="separator" style="clear: both;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEi1E64kD6WWqmDYncfjWQto296wfWW3rzmbLtr8E3SycBBLpOhId8-kiI9ZWb1iZ1ra8UMc2NJ2JpkwI4pfhTK9MHMi-c0ai7Fyqr-UTWB7J4CH7kqquORQ4Ytcaj68oaUrOQk3k65U41tHMRoaUu6GQBqr3wLG18mJfcfe36t_nlEcnoKU2Slw9ZTOXA=s960" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="960" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEi1E64kD6WWqmDYncfjWQto296wfWW3rzmbLtr8E3SycBBLpOhId8-kiI9ZWb1iZ1ra8UMc2NJ2JpkwI4pfhTK9MHMi-c0ai7Fyqr-UTWB7J4CH7kqquORQ4Ytcaj68oaUrOQk3k65U41tHMRoaUu6GQBqr3wLG18mJfcfe36t_nlEcnoKU2Slw9ZTOXA=w640-h480" width="640" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both;">Cette courbe symbolise un principe inscrit sur le fronton du Temple de Delphes "<i>Rien de trop !</i>" (à côté du non moins fameux "<i>Connais-toi toi-même !</i>") et un peu moins éloigné de nous le "<i>Le mieux est l'ennemi du bien</i>" de Voltaire dans son conte moral <a href="https://fr.wikisource.org/wiki/Contes_en_vers_(Voltaire)/La_B%C3%A9gueule" target="_blank">La bégueule</a>.</div><div class="separator" style="clear: both;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both;">Et donc pour les besoins essentiels, au-delà d'un seuil ("Sam va bien"), toute recherche d'amélioration ("Monsieur Plus") est contre-productive. Par contre, en-dessous d'un seuil plancher, toute amélioration fait du bien. Et en passant, on comprend en quoi il peut être inaudible, voire urticant d'entendre parler de "sobriété heureuse" quand on a du mal à finir les fins de mois, bien qu'en se limitant et en se privant de choses essentielles.</div><div class="separator" style="clear: both;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both;">Alors, en serait-il de même avec la bienveillance, à savoir qu'au-delà d'un certain niveau de bienveillance, elle serait contre-productive, elle serait "trop", "too much" ? Et donc qu'en terme de dynamique d'amélioration, il faudrait mettre plus de bienveillance là où il n'y en a pas assez et en mettre moins là où il y en aurait trop ?</div><div class="separator" style="clear: both;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both;">Ma conviction est qu'on peut toujours progresser en matière de bienveillance (et donc évidemment quand il y a malveillance ou absence de bienveillance) et qu'elle n'a pas de limite. Mais encore faut-il qu'on s'entende sur ce qu'est la bienveillance. Et je vais m'appuyer sur ma modélisation et essayer de montrer que chaque fois que l'on évoque un soi-disant "trop de bienveillance", en réalité on n'est pas dans une bienveillance équilibrée.</div><div class="separator" style="clear: both;"><br /></div><h2 style="clear: both; text-align: left;">5 confusions possible d'un trop de bienveillance</h2><div class="separator" style="clear: both;">Je vais évoquer successivement 5 cas de figure</div><div class="separator" style="clear: both;"><ul><li>Le monde des bisounours</li><li>Trop gentil, trop con</li><li>Oubli de soi</li><li>Trop faire plaisir</li><li>Complaisance</li></ul><h3 style="text-align: left;">Le monde des bisounours</h3><div style="text-align: left;">Le premier "trop" que je saisis ici fait référence aux personnes qui délégitiment globalement la bienveillance sous prétexte qu'elle serait "trop" en soi ; elle serait hors sol, une vue de l'esprit de quelques idéalistes vivant sur une planète qui n'existe pas.</div><div style="text-align: left;">Pour elles, la vie ne fait pas de cadeau et on ne se fait pas de cadeau dans la vie. Chacun pour soi, chacun sa merde.</div><div style="text-align: left;">A ces personnes, on peut donner de nombreux exemples de bienveillance dont elles profitent elles aussi au quotidien. A l'instar des espaces naturels dans lesquels règnent effectivement et sans conteste la compétition, la sélection et la loi de la jungle, règnent tout autant la coopération et l'entraide. Ce sont deux vérités qui cohabitent indéniablement, et chacune et chacun peut le constater dans sa vie, y compris sur la facette bienveillante. Ce qui nécessite de sortir d'une vision pessimiste et/ou cynique de la vie.</div><div style="text-align: left;">Il s'agit en réalité de sortir d'une contre-vérité : <b>délégitimer la bienveillance est bien là une vision hors sol et pas le contraire. Nier la bienveillance, c'est nier la moitié de la réalité de la vie</b>. En cela, cette contre-vérité se rapproche de celle évoquée par Aurélien Barrau dans son livre <a href="https://www.librairie-gallimard.com/livre/9782749942636-le-plus-grand-defi-de-l-histoire-de-l-humanite-aurelien-barrau/" target="_blank">Le plus grand défi de l'humanité</a> "<i>Les doux rêveurs ne sont pas les écologistes, mais ceux qui pensent pouvoir défier les lois fondamentales de la nature</i>". Ici avec la bienveillance, une loi fondamentale est celle de l'interdépendance. Qui nie l'existence de la bienveillance, ni la réalité de l'interdépendance dans laquelle se trouve toujours une part, même minime, d'altruisme, d'attention, de volonté de bien faire, même si l'interdépendance prend la forme d'un échange commercial.</div><div style="text-align: left;"><br /><h3 style="text-align: left;">Trop gentil, trop con</h3></div><div style="text-align: left;">Une deuxième confusion est symbolisée par l'expression "<i>Trop gentil, trop con</i>" ou "<i>trop gentille, trop conne</i>". Elle est souvent employée en tant que trait d'amertume après une déception d'un manque de réciprocité : "J<i>'ai été bienveillant(e) avec toi et tu ne me le rends pas</i>", voire "<i>Tu m'as trahi</i>" ou "<i>Tu as trahi ma confiance</i>". Et il est alors important de démêler les fils entre ce qui ressort de la bienveillance, de la confiance, de la gentillesse.</div><div style="text-align: left;">Revenons à deux grandes dimensions de la bienveillance :</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjIuJv5Qj4tTEnImAE1pPA3RdjZpHJ9fw66JvGLYUeHye9QJ7fujn1pw0y8WJMJwG10D6amydBLIVNX4f9qHaIas8N13Fj_G0PKURO45Ibz8hhoFWX0lReIwTelqBzv_VtM63ArrsDKZ-ae3Ckhft7UND_RqHnLSKDQzO1BOtimM_4Oyeverqi-VSwriA=s960" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="960" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjIuJv5Qj4tTEnImAE1pPA3RdjZpHJ9fw66JvGLYUeHye9QJ7fujn1pw0y8WJMJwG10D6amydBLIVNX4f9qHaIas8N13Fj_G0PKURO45Ibz8hhoFWX0lReIwTelqBzv_VtM63ArrsDKZ-ae3Ckhft7UND_RqHnLSKDQzO1BOtimM_4Oyeverqi-VSwriA=w640-h480" width="640" /></a></div><br /><div style="text-align: left;"><ul style="text-align: left;"><li>porter attention</li><li>faire du bien.</li></ul></div><div style="text-align: left;">Ma conviction est qu'il ne faut pas regretter l'attention que l'on a portée ni le bien qu'on a fait. Par contre, il est important de réguler l'énergie que l'on déploie sur ces deux dynamiques : il ne faut pas s'y perdre et il ne faut pas non plus que cette énergie soit contre-productive.</div><div style="text-align: left;">Ce qui va m'amener aux deux confusions suivantes : l'oubli de soi et plaisir/bien.</div><div style="text-align: left;"><h3>Oubli de soi</h3><div>Je m'appuie ici sur les 4 dimensions indissociables de la bienveillance :</div><div><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgd14pz2bAZEpvB6sq0U2Gf6eXk8IAdunjrSvUvFaJLLaRlKNKt1_-wQo8g1wkr4ZDpvE4QP7zFXdvBmPiZimNeVaehubNR8zT9VMP4nR3tI1MD31nEUz7jwOI6WwxWGPMskP5-d37NB5RGWTKSoFGGX6sOrjDqSEiyPg5iPUCT4NjtNEZD4H_jMwCAdg=s960" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="960" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgd14pz2bAZEpvB6sq0U2Gf6eXk8IAdunjrSvUvFaJLLaRlKNKt1_-wQo8g1wkr4ZDpvE4QP7zFXdvBmPiZimNeVaehubNR8zT9VMP4nR3tI1MD31nEUz7jwOI6WwxWGPMskP5-d37NB5RGWTKSoFGGX6sOrjDqSEiyPg5iPUCT4NjtNEZD4H_jMwCAdg=w640-h480" width="640" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Si l'on est particulièrement bienveillant avec une personne - "Toi et Moi" - ou/et avec un écosystème dans lequel on s'investit beaucoup - "Moi dans des Nous" - (famille, travail, association, ...) mais qu'on ne prend pas soin de soi - "Vous en moi" - (santé, hygiène de vie) et - "Moi je" - (ses propres besoins, aspirations, plaisirs, ...) alors, ce n'est pas qu'on est trop bienveillant avec autrui ou avec l'écosystème, mais qu'on n'est pas équilibré dans sa bienveillance et qu'on n'a pas géré de manière indissociable les 4 dimensions.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Donc <b>l'oubli de soi n'est pas un trop de bienveillance, mais plutôt en quelque sorte un pas assez de bienveillance sur une ou deux dimensions sous-investies</b>. Et en cela, on rejoint l'idée selon laquelle <b>on ne peut pas être bienveillant sur la durée envers autrui si on n'est pas suffisamment bienveillant envers soi-même</b>. Ce qui relève aussi du bon sens.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">A noter que cela relève non seulement de notre propre responsabilité envers nous-mêmes ("<i>Je dois prendre soin de moi</i>"), mais aussi des individus et des collectifs de ne pas accepter un sur-engagement qui mettrait en difficulté la personne qui s'engage ("<i>Je dois/nous devons prêter attention à ce qu'elle prenne soin d'elle-même et je dois/nous devons prendre soin d'elle</i>").</div><div><br /></div><h3 style="text-align: left;">Trop faire plaisir</h3></div><div style="text-align: left;">En particulier dans l'éducation des enfants, on peut avoir tendance à penser que plus on cherche à leur faire plaisir plus on s'en mord les doigts. Et il suffit de regarder autour de nous pour s'en convaincre. </div><div style="text-align: left;">Mais il ne faut pas confondre et en tirer comme conclusion qu'une trop grande bienveillance (voire la bienveillance tout court) envers les enfants serait à remettre en cause.</div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;">En effet, ce raccourci n'a pas lieu d'être car il relèverait d'une <b>confusion dramatique entre "faire plaisir" et "faire du bien"</b>. Deux conceptions de l'éducation qui n'ont absolument rien à voir l'une avec l'autre. Et ce qui complique la chose, c'est que sont deux objectifs qui peuvent se combiner : ce n'est pas parce qu'on est bienveillant qu'on ne peut pas faire aussi plaisir quand c'est possible.</div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;">Je renvoie à l'article <a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/2021/04/attention-plaisir-le-dessous-des-cartes.html">Attention, plaisir - Le dessous des cartes : tu vas halluciner !</a> que j'ai consacré à cette confusion. </div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;">Si on distingue bien les deux, on comprend alors que la bienveillance ne souffre pas de limite supérieure alors, qu'en effet, la fuite en avant du "faire plaisir" est contre-productive et même carrément perdant-perdant. C'est notamment le cas pour les relations parent-enfant, et pour soi-même quand on centre sa vie sur son propre plaisir dans une fuite en avant auto-destructrice et destructrice.</div><div><br /></div><div style="text-align: left;"><h3 style="text-align: left;">Complaisance</h3></div><div style="text-align: left;">Une des critiques que l'on fait à la bienveillance, c'est qu'on ne pourrait plus dire les choses qui fâchent, qu'on ne pourrait plus exprimer de critique constructive, qu'on ne pourrait plus avoir d'avis différent, qu'il faudrait dire oui à tout, ... C'est typiquement une critique que j'entends dans le monde du travail quand on évoque le mot "bienveillance" qui serait synonyme d'anarchie généralisée.</div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;">Ma vision est à l'opposé de ces critiques qui font rimer bienveillance avec complaisance. Elle est à l'opposé car ma conviction que la bienveillance est éminemment exigeante quand on a décidé de l'investir avec détermination. Et plus on avance, et plus on s'aperçoit qu'on a du chemin à faire. Un chemin qui rime avec responsabilité, humilité, tâtonnements et ... exigence et patience. </div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;"><b>Donc non, la bienveillance ne rime pas avec complaisance mais avec exigence. Au contraire la malveillance et l'absence de bienveillance riment avec facilité.</b></div><div style="text-align: left;"><h3 style="text-align: left;"><br /></h3></div><h2 style="text-align: left;">L'échelle de bienveillance</h2><div style="text-align: left;">Donc si la bienveillance ne mérite pas d'être représentée sous forme d'une courbe en cloche où il y aurait un trop de bienveillance dont certains devraient se départir, alors quelle courbe conviendrait mieux ?</div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;">Je m'appuie sur mon <a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/p/echelle-de-la-bienveillance.html">échelle de la bienveillance</a> en trois segments dont j'ai parlé à plusieurs reprises dans mes chroniques sur la bienveillance :</div><div style="text-align: left;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEg6jzoYSiO5hKlKN6nZ_Si0KZQ6h4U6Ktk9zMJhJEoo2ki9xjAgWX1vn1e6pdGgSRfwRYhis7eovuI6SpfD6dnIuUL0NECxkmmqrrIDkfvH5acw4UUUvyhp4CNs5j5uei62X2cepB86mFym4FaiOyVbvAz7fu4xs3_bFuUKa6TA2TlvGhFXuviPjbFk0g=s960" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="960" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEg6jzoYSiO5hKlKN6nZ_Si0KZQ6h4U6Ktk9zMJhJEoo2ki9xjAgWX1vn1e6pdGgSRfwRYhis7eovuI6SpfD6dnIuUL0NECxkmmqrrIDkfvH5acw4UUUvyhp4CNs5j5uei62X2cepB86mFym4FaiOyVbvAz7fu4xs3_bFuUKa6TA2TlvGhFXuviPjbFk0g=w640-h480" width="640" /></a></div><br /><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;"><br /></div><div>Cette échelle met en évidence trois segments :</div><div><ul style="text-align: left;"><li>la malveillance, avec des nuances, notamment celles faisant la différence entre l'intentionnel et le non intentionnel</li><li>l'absence de bienveillance, souvent liée à une course effrénée au temps et au diktat de l'urgence ; ma conviction étant que notre société souffre plus d'absence de bienveillance que de malveillance intentionnelle</li><li>la bienveillance qui traverse plusieurs verbes au sein d'un processus :</li></ul><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgzACUHsjQMzRyrQs8rqBXLW3wbgBcjk6x-hFGCYCmA5yDRhz1R67F8FaubnFfIqXUlJkrT5TBaZl8HXVYvRuIV_17mF6yxyvTDvu6x3pb5KZeDmLB9gNhrMoV_FM03AES2nLV-0VyxAB9Ts3qMLeSxrc4n7k-3vuCQSyvaSxS9NkTznhzZm-K7SQ-YLA=s960" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="960" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgzACUHsjQMzRyrQs8rqBXLW3wbgBcjk6x-hFGCYCmA5yDRhz1R67F8FaubnFfIqXUlJkrT5TBaZl8HXVYvRuIV_17mF6yxyvTDvu6x3pb5KZeDmLB9gNhrMoV_FM03AES2nLV-0VyxAB9Ts3qMLeSxrc4n7k-3vuCQSyvaSxS9NkTznhzZm-K7SQ-YLA=w640-h480" width="640" /></a></div><br /><div>Selon moi, il n'y a pas lieu de considérer un plafond de la bienveillance et encore moins d'un plafond au-delà duquel la bienveillance serait contre productive.</div></div><div><br /></div><div><b>Notre planète, les générations futures, nos écosystèmes, nos proches, nous-mêmes méritons une plus grande bienveillance équilibrée sur les 4 dimensions évoquées précédemment et je suis convaincu que nous sommes très loin d'avoir à commencer à nous demander si nous le serions trop.</b></div><div><br /></div></div>Olivier Hoeffelhttp://www.blogger.com/profile/04367648442738110103noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-484204597695826303.post-46065544459703820532021-12-31T11:31:00.002+01:002021-12-31T11:31:52.928+01:002022, une année pour créer/renforcer l'amour et la bienveillance<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiA1hBtWZcetqIFyhpnx1xAS9md4ieDOSPk2fWvZFQvL-HQ69L9YkZTJPMWkUAStiSdyuROUNSpHgvhb3osL7sJibGAautV0eLbeGN8WAbUMhrdJ0SdPtBKr7-hp6CGclcO147qaMgQX4AJzVDCDrfn-6Cuz2j0J5Q1YjZLyITdv1eBPfMc7mHvae3puA=s1280" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="1280" height="360" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiA1hBtWZcetqIFyhpnx1xAS9md4ieDOSPk2fWvZFQvL-HQ69L9YkZTJPMWkUAStiSdyuROUNSpHgvhb3osL7sJibGAautV0eLbeGN8WAbUMhrdJ0SdPtBKr7-hp6CGclcO147qaMgQX4AJzVDCDrfn-6Cuz2j0J5Q1YjZLyITdv1eBPfMc7mHvae3puA=w640-h360" width="640" /></a></div><br /><p></p><p>Pour aller vers une société de la bienveillance, la bienveillance s'investit de multiples manières, dans les différentes sphères de vie. C'est ma conviction.</p><p>ET une seconde conviction, qui se conjugue avec la première, c'est qu'il est pertinent, efficace, cohérent de consacrer beaucoup d'attention et de soin - en premier lieu - aux personnes qui nous sont proches, et bien sûr à son âme sœur. Une attention particulière à la façon dont on se parle, s'écoute, se considère, s'apprécie, se valorise, se protège mutuellement. A l'inverse d'une tendance malheureusement trop fréquente où, une fois la période initiale de séduction derrière soi, on se met progressivement à parler crument voire mal à l'autre. Comme un venin en intraveineuse qui fabrique une maladie chronique et dégénérative voire mortelle du couple.</p><p>Plus de bienveillance à l'intérieur du couple, notamment sur la façon de se parler, donne énormément de solidité à la relation, outre le fait bien sûr, que cela génère des émotions positives et donc du bien-être et de la joie de vivre à deux et au-delà.</p><p>Bonne année 2022 à vous qui suivez mes articles sur lesverbesdubonheur.fr</p>Olivier Hoeffelhttp://www.blogger.com/profile/04367648442738110103noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-484204597695826303.post-37793472581781127432021-12-17T17:38:00.007+01:002022-03-12T15:06:50.681+01:00Pique, pique et colère tonne - Chronique sur la Bienveillance - Episode 37<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjLQ_oIcW_2h-4x4H3eOQGucerLQM6-zf2wD1ZwKXMewvcbXcCs7K07Qgz-KpMdIBe1XTqElnfN-gBtXINkQhTzgiJ9aWyI_X26POetxRLapm9Efik3L8GOMjYVQCJZ3hHzRORaaqB_QKLAiUnOR4afedvzYvpk4gfeXcKUj-EHCrWbKbo3tSSnCdR9aw=s1280" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="853" data-original-width="1280" height="426" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjLQ_oIcW_2h-4x4H3eOQGucerLQM6-zf2wD1ZwKXMewvcbXcCs7K07Qgz-KpMdIBe1XTqElnfN-gBtXINkQhTzgiJ9aWyI_X26POetxRLapm9Efik3L8GOMjYVQCJZ3hHzRORaaqB_QKLAiUnOR4afedvzYvpk4gfeXcKUj-EHCrWbKbo3tSSnCdR9aw=w640-h426" width="640" /></a></div><p><br /></p><h3 style="font-family: "times new roman";"><i>Vous voulez suivre l'actualité de ce blog ? <a href="https://feedburner.google.com/fb/a/mailverify?uri=LesVerbesDuBonheur&loc=fr_FR">Abonnez-vous !</a> </i></h3><div>Voici le 37ème épisode de <a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/p/chroniques-sur-la-bienveillance-360.html">mes chroniques sur la bienveillance inspirées de l'actualité</a> dans le cadre de mon travail de modélisation d'une <a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/p/societe-de-la-bienveillance.html">Société de la Bienveillance</a>.</div><div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtoxQyiqrgvVbMJUkI0b0i-j5w_MP3BBcX7mhTdnyvk-HpHhpyzaCRK_9Qtzm4VlRnMezb4nLmF_MOoy8PlRmqZe4E2B9OQo6rSVYu0jWHoVMwToMY8foTU5fF0KvWkLTnq0TC7UY621Uh/s2561/Au+tour+de+la+bienveillance.gif" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="480" data-original-width="2561" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtoxQyiqrgvVbMJUkI0b0i-j5w_MP3BBcX7mhTdnyvk-HpHhpyzaCRK_9Qtzm4VlRnMezb4nLmF_MOoy8PlRmqZe4E2B9OQo6rSVYu0jWHoVMwToMY8foTU5fF0KvWkLTnq0TC7UY621Uh/s320/Au+tour+de+la+bienveillance.gif" width="320" /></a></div></div><div class="separator" style="clear: both;">Cette chronique m'a été inspirée par un sentiment de gâchis que je ressens de manière très récurrente depuis des années à la lecture d'emails (dont je suis destinataire ou que l'on me transmet pour analyse avec ma grille de la bienveillance), de forums et d'écrits via les réseaux sociaux.</div><div class="separator" style="clear: both;"><br /></div><h2 style="clear: both; text-align: left;">Il était une fois ... l'email</h2><div class="separator" style="clear: both;">Je considère que l'arrivée de l'outil de messagerie électronique dans le milieu professionnel dans les années 1980 (dont j'ai fait partie des premiers utilisateurs) puis dans la vie privée a considérablement augmenté la fréquence de l'agressivité et des conflits dans nos écosystèmes humains. </div><span><a name='more'></a></span><div class="separator" style="clear: both;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both;">Quel <b>changement monumental</b> est-il entré avec l'email dans notre quotidien ? Il y en a trois qui se conjuguent de mon point de vue :</div><div class="separator" style="clear: both;"><ol style="text-align: left;"><li>ce que l'on disait entre 4 yeux avant, on s'est mis à l'écrire - à tort et à travers - notamment par facilité. Je t'envoie un email, car ça m'évite de me lever de ma chaise, car tu n'es pas dans ton bureau et ça m'évitera d'oublier de te le dire, car c'est plus facile d'oser te l'écrire que de le dire, ...</li><li>on a la gâchette facile avec l'email, bien loin de la bonne idée de tourner 7 fois sa langue dans sa bouche</li><li>bien souvent, l'écrit est envoyé non seulement à son destinataire, mais aussi à d'autres personnes pour les prendre à témoin, soit en mode copie, soit en mode copie cachée</li></ol><h2 style="text-align: left;">L'écrit qui frappe beaucoup plus fort que l'oral</h2><div>Dans ma chronique N°25 <a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/2021/03/bienveillance-et-nuance-chronique-sur.html">Bienveillance et nuance</a>, j'ai évoqué le phénomène de désinhibition numérique (je vous renvoie aux 3 sources indiquées dans ma chronique), qui fait que Monsieur et Madame tout le Monde a tendance à se lâcher de manière décomplexée, sans gants et souvent malveillante sur les supports numériques, surtout quand il/elle utilise un profil anonyme. Profil anonyme qui concerne plus particulièrement les forums et les réseaux sociaux qui se sont ancrés dans nos habitudes de vie après la messagerie électronique.</div><div><br /></div><div>A cette désinhibition s'ajoute un deuxième phénomène qui met facilement le feu aux poudres ou de l'huile sur le feu selon l'histoire bien connue de l'œuf ou de la poule (ou "<i>Non, c'est toi qui a commencé !</i>") : les mots ne constituent que 40% de la communication. Avec l'oralité, et une discussion en face à face on a en plus le <b>ton </b>et la <b>gestuelle</b>. Et entre parenthèses, on comprend en quoi le port du masque peut poser des problèmes de communication.</div><div><br /></div><div>Je prends un exemple simple : le même "<i>T'as un problème ?</i>" selon la tonalité et la gestuelle peut dire :</div><div><ul style="text-align: left;"><li>la surprise "<i>Ah bon, t'as un problème ?</i>"</li><li>la compassion "<i>Dis-moi, t'as un problème ? Lequel ? Je peux t'aider ?</i>"</li><li>l'agressivité "<i>Qu'est-ce que tu as à me regarder comme ça ? T'as un problème ?</i>'</li><li>l'oeil goguenard, je regarde l'autre pataugé et je lui dit "<i>T'as un problème ?</i>"</li><li>l'indifférence "<i>On dirait que t'as un problème ?</i>"</li></ul></div></div><h2 style="clear: both; text-align: left;">Ca pique vite et fort</h2><div class="separator" style="clear: both;">L'adrénaline monte souvent vite et fort quand on considère subir un affront par un écrit numérique (mail, forum, réseau social) d'autant plus évidemment quand il est exprimé devant d'autres, voire potentiellement devant toute la planète quand le contenu est ouvert à toutes et à tous. </div><div class="separator" style="clear: both;">Considérez tout de même ce changement radical pour l'humanité avec les réseaux sociaux :<b> tout un chacun peut être mis au pilori universel à travers un écrit ou une photo ou une vidéo</b>. <b>L'humiliation nous guette en permanence et l'on peut devenir hypersensible à ce risque, voire paranoïaque</b>. </div><div class="separator" style="clear: both;">Notre radar social se met à sonner à tout bout de champ à la lecture d'un email, d'un contenu de réseau social où nous serions plus ou moins dévalorisé ou insuffisamment valorisé.</div><div class="separator" style="clear: both;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both;">Cette dernière distinction me permet d'introduire (pour celles et ceux qui ne connaissent pas mes travaux sur la bienveillance) un des éléments centraux de ma modélisation de la bienveillance : il faut distinguer la malveillance et l'absence ou insuffisance de bienveillance (cf <a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/p/echelle-de-la-bienveillance.html">l'échelle de la bienveillance</a>). De la même façon, il faut distinguer les feedbacks négatifs et l'absence de feedbacks (la reconnaissance que l'on me devrait mais que je ne reçois pas).</div><div class="separator" style="clear: both;"><br /></div><h2 style="clear: both; text-align: left;">Les bons réflexes pour limiter les tensions et les conflits</h2><div class="separator" style="clear: both;">Tout d'abord, je fais la différence suivante entre "tension" et "conflit" :</div><div class="separator" style="clear: both;"><ul style="text-align: left;"><li>la tension est un sentiment désagréable perçu du fait que la situation vécue n'est pas celle attendue, de se sentir offensé, de l'autoflagellation, d'un sentiment de mal-être confus. <a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/p/bienveillance-et-tensions.html">Le sujet des tensions constitue un autre élément central de mes travaux</a>.</li><li>le conflit est une difficulté dans une relation entre deux personnes ou collectifs ou communautés qui impacte négativement les interactions</li></ul></div><div class="separator" style="clear: both;">Je suis convaincu qu'une attitude peut éviter bien des tensions et conflits : la conjugaison de la tempérance, de l'humilité, de clairvoyance, de l'assertivité et de l'indulgence :</div><div class="separator" style="clear: both;"><ol style="text-align: left;"><li>la <b>tempérance </b>en premier lieu pour revenir à l'excellent principe évoqué en début de chronique : tourner 7 fois sa langue dans sa bouche. Le 1ier conseil pour soi et pour les autres est d'attendre que la moutarde soit descendue du nez car la colère du moment est très souvent mal conseillère<br /><span style="background-color: #fcff01;">"<i>Je me refuse à monter au cocotier</i><span style="font-size: x-small;"> </span><i><span style="font-size: x-small;">... au moins pour le moment</span> !</i>"</span></li><li>l'<b>humilité</b> car je peux me tromper dans mon interprétation de ce qui est écrit. En effet, comme je l'ai expliqué avec "<i>T'as un problème !</i>", il est possible que je ne comprenne pas le vrai sens donné par la personne qui a écrit. L'humilité ici qui intègre une bonne dose de <b>lucidité</b>. Le 2ème conseil est donc :<br /><span style="background-color: #fcff01;">"<i>Et s'il y avait un malentendu ?</i>"</span></li><li>la <b>clairvoyance sur le média </b>va me conduire à éviter à tout prix de réagir par écrit pour ne pas créer un conflit ou en envenimer un. Et <b>surtout de ne pas réagir en public</b>, mais directement avec la personne. Et voici le 3ème conseil :<br /><span style="background-color: #fcff01;">"<i>J'interagis entre 4 yeux. Et si ce n'est pas possible par interaction vidéo et sinon, par téléphone</i>"</span></li><li>La <b>clairvoyance sur l'analyse</b> va me permettre de bien distinguer entre geste intentionnel et geste non intentionnel, et entre malveillance et absence de bienveillance. Le 4ème conseil est donc :<br /><span style="background-color: #fcff01;">"<i>Je dois absolument faire la part des choses !</i>"</span></li><li>l'<b>assertivité</b> ou ce que j'appelle différemment par l'<b>affirmation de soi bienveillante</b>, va me permettre d'interagir avec l'autre pour vérifier que j'ai bien compris son propos et son intention. Elle va me permettre aussi d'exprimer mes sentiments, mes besoins, mes éventuelles demandes. Mon 5ème conseil est :<br />"<span style="background-color: #fcff01;"><i>Je m'appuie sur la Communication Non Violente pour interagir avec la personne qui s'est exprimée</i></span>".</li><li>l'<b>indulgence</b> qui va me permettre de lui pardonner si elle me présente ses excuses et/ou si après avoir pris de la hauteur, je considère que la situation ne mérite pas que j'y place une énergie inutile. Mon dernier conseil est donc :<br />"<span style="background-color: #fcff01;"><i>On tourne la page !</i></span>"</li></ol><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEj7yKvt74sGbzFViDA2enhdwvEVSgtnEpYYBqFulWiZ8Rvrilr0Y35oeSkABkjGBM_CBUOR99LvowtYexDZ6T1-LBiGwuc9L6s1Rk-tDoDsEItzHSe6LxcF4UWbxy4n4SpIELKYlHF-mxtwaC7gaxi_KUKCTfOVJfBr18YsDNv_fLUgQ_vwuvpgTaZjHA=s1040" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="1040" height="444" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEj7yKvt74sGbzFViDA2enhdwvEVSgtnEpYYBqFulWiZ8Rvrilr0Y35oeSkABkjGBM_CBUOR99LvowtYexDZ6T1-LBiGwuc9L6s1Rk-tDoDsEItzHSe6LxcF4UWbxy4n4SpIELKYlHF-mxtwaC7gaxi_KUKCTfOVJfBr18YsDNv_fLUgQ_vwuvpgTaZjHA=w640-h444" width="640" /></a></div><br /><div><br /></div><div><br /></div><div>Je vous invite par ailleurs à prendre connaissance de ma <a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/2018/09/la-methode-ole-face-aux-affronts-et.html">méthode Olé !</a> que vous pourriez trouver très utile dans ce type de circonstances. Je vous renvoie également à mon dossier <a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/2019/07/la-colere-en-obstacle-de-la.html">La colère en obstacle de la bienveillance</a>.</div><div><br /></div><div><b>Ma conviction étant que l'application de ces 6 conseils face à une montée d'adrénaline évite bien des tensions et conflits, et de gérer mieux les conflits qui sont inévitables car tout le monde n'est pas et pas tout le temps dans la bienveillance envers vous</b>. </div><div><b>La bienveillance n'ayant rien à voir avec une vision bisounours du monde qui nous entoure et dont nous faisons partie.</b></div><div><b><br /></b></div><div><span style="font-size: x-small;"><i>Pour la petite histoire, le titre de cette rubrique m'a été inspirée par l'extrait "Pique, pique et colégram" de la fameuse comptine, que j'ai détournée en "Pique, pique et colère gramme" dans un premier temps puis dans le titre définitif de cet article dans un deuxième temps, le mot "tonne" pouvant être entendu dans ses deux sens.</i></span></div><div><br /></div><div><br /></div><div><br /></div><div><br /></div></div>Olivier Hoeffelhttp://www.blogger.com/profile/04367648442738110103noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-484204597695826303.post-37458075043860314742021-12-08T08:21:00.004+01:002021-12-08T08:24:08.637+01:008/12/2021 : Noël et patriarcat : Place aux hommes !<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgjhwu4BEHeLu8Ugjm0VXGSsaHB1bguMNrEv0RtWpqMyXWRlUfTrFXcVK72QB6p9I29i1fn3NUdj8xc9UvTysEKnofZc9sZ_MgMVKosaERLrvdfNJbGOOn3d2sRQWmlAmDNpOcqvWEx3WUB/s171/8.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="171" data-original-width="171" height="171" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgjhwu4BEHeLu8Ugjm0VXGSsaHB1bguMNrEv0RtWpqMyXWRlUfTrFXcVK72QB6p9I29i1fn3NUdj8xc9UvTysEKnofZc9sZ_MgMVKosaERLrvdfNJbGOOn3d2sRQWmlAmDNpOcqvWEx3WUB/s0/8.png" width="171" /></a></div><br /><p></p><p>Cet article détaille le défi proposé dans le cadre du jour n°8 de <a href="https://www.lesverbesdubonheur.fr/2021/11/lavent-2021-de-la-bienveillance.html">l'Avent de 2021 sur la Bienveillance</a>, mercredi 8 décembre 2021.</p><p><br /></p><h2>Prise de conscience</h2><div>“<i>Place aux hommes !</i>” fera peut-être tiquer des lectrices de ce blog. Alors, soyez rassuré car il s’agit ici de demander aux hommes d’être plus présents et participatifs à tout ce qui se joue à Noël : l’achat des cadeaux, les préparatifs (décorations de Noël, les invitations, les repas, le ménage avant et après, …). C’est une invitation à ne pas se cantonner à des rôles préétablis où le rôle de Monsieur s’arrêterait au choix des bouteilles et de leur ouverture, ou alors dans un accès de générosité et de testostérone, à ouvrir des huîtres.<br />. <br />Je caricature certainement pour certains hommes, mais il me semble bon de se donner l’opportunité de Noël pour que les hommes (et les garçons) dépassent un mode de pensée automatique du type : “<i>C’est normal que les femmes/filles s'en occupent !</i>”.<br /><br />En effet, si le mode patriarcal s’exprime quelques fois de manière ostentatoire et caricaturale, bien souvent il se cache dans des habitudes bien banales, ancrées depuis des générations qui méritent d’être mises à plat, et au moins interrogées, discutées au sein du couple et/ou de la famille.<br /><br /><b>Une remise à plat exigeante car il faut que les hommes et les garçons abandonnent des avantages clairement indus qui leur facilitent bien la vie</b>.<br /><br />Elle est aussi exigeante pour certaines femmes qui n’y voient rien à redire tellement les rôles sont ancrés depuis des générations. Il est important d’aller au-delà du “<i>J’ai l’habitude, ça ne me dérange pas, au contraire, ça me fait plaisir !</i>”. <b>Il faut au moins que chacun comprenne l’autre, si les tâches qui lui reviennent lui plaisent ou non, si elle a des attentes</b>. Des attentes qui ne sont pas forcément un changement de rôle mais un comportement qui faciliterait la tâche. Par exemple, une femme qui aimerait que son mari arrête de laisser traîner son linge sale partout et qui lui demanderait de le mettre dans la corbeille à linge. Car oui, il faut bien le dire, <b>certains comportements patriarcaux sont carrément irrespectueux</b>.<br /><br />Un enjeu considérable est de <b>comprendre le temps nécessaire à la tâche, l’énergie que cela prend, et éventuellement la charge mentale occasionnée, le stress vécu</b>. En cela, ce défi fait écho au <a href="https://www.lesverbesdubonheur.fr/2021/12/7122021-de-lattention-reciproque.html">défi précédent d’Attention Réciproque</a>.<br /><br />Il faut aussi quelques fois du lâcher prise pour accepter qu’une nouvelle répartition des tâches fera, qu’au moins au début, certaines nouvelles tâches prises en main par la gente masculine ne seront pas aussi impeccablement réalisées qu’avant quand madame les avait en charge. <br /><br />Il s’agit donc de mieux <b>comprendre ce que chaque membre de la famille fait en contribution des tâches ménagères et éducatives, ses perceptions, ses aspirations et de se répartir les tâches de manière plus juste, et le cas échéant en faisant tourner les tâches</b> pour que la même personne (souvent les femmes, voire les filles) ne se retrouve pas avec une même tâche qu’elle déteste, et en plus sans aucun signe de reconnaissance. <b>La reconnaissance étant évidemment un enjeu central de ce défi</b>. Une reconnaissance que j’exprime sur un autre plan, personnel : je remercie mes parents (décédés) de nous avoir éduqué de manière égalitaire entre mes sœurs et moi quant au partage des tâches d’intérêt général pour le foyer. Ce qui, soit dit en passant, m’a permis facilement de passer il y a maintenant de nombreuses années de la vie d’adolescent à la vie d’adulte célibataire.<br /><br />Le dernier enjeu étant pour l’homme d’éviter une posture dans la forme qui serait patriarcale : “<i>Ma chérie, j’ai décidé - dans ma grande générosité - de t’aider</i>”. En effet, si nous les hommes voulons déboulonner le patriarcat, il ne faut pas commencer par le mauvais pied, surtout s’il s’agit de prendre d’infinies précautions pour expliquer que ce serait à titre exceptionnel, expérimental, … histoire de pouvoir bien vite revenir aux “bonnes” habitudes bien mais injustement confortables.<br /><div><h2>Défi du jour</h2>A l’occasion de la période de Noël, je t’invite à poser le stylo dans ta vie de couple et/ou de famille, à vous réunir autour d’une table pour <b>lister toutes les tâches qui seront à réaliser pendant cette période</b> : outre les tâches habituelles qu’il ne s’agit pas d’oublier, il y aura par exemple : le budget pour Noël, l’achat des cadeaux, les invitations à faire et la logistique avec, les préparatifs pour les repas, le ménage avant et après, …<br /><br />Il s’agira entre vous de bien comprendre le temps que prend chaque tâche, l’énergie nécessaire, la charge mentale, l’efficacité de chacun sur telle ou telle tâche, le niveau de plaisir à la réaliser (avec 3 segments : plaisir, neutre, déplaisir).<br /><br />La vigilance étant de ne pas passer trop vite sur les tâches qui sont attribuées habituellement à une personne sous prétexte qu’elle serait particulièrement efficace (la pommade ça peut aider pour faire avaler la pilule) ou parce qu’elle aurait peur de la voir attribuer à quelqu’un qui serait susceptible de la faire moins bien qu’elle.<br /><br />Le mot d’ordre : <b>trouvons une répartition suffisamment juste</b>.<br /><br />Une fois la période des fêtes de fin d’année, <b>tu pourrais recommencer en début d’année en revisitant les tâches du quotidien au niveau de ton couple et/ou de ton foyer</b>.<br /></div><div><h2>Pour aller plus loin avec des éléments de modélisation ou des chroniques de lesverbesdubonheur.fr</h2><a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/p/la-bienveillance-travers-des-verbes-et.html"></a><ul><a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/p/la-bienveillance-travers-des-verbes-et.html"></a><li><span style="color: #0000ee;"><u><a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/2019/11/moi-homme-masculin.html">Moi, homme masculin</a></u></span></li></ul></div><div><p><br /></p><h2>Tu as joué le jeu ?</h2><p>Alors, viens témoigner en laissant un commentaire sur l’article <a href="https://www.lesverbesdubonheur.fr/2021/11/lavent-2021-de-la-bienveillance.html">L'avent 2021 de la Bienveillance</a>.</p></div></div>Olivier Hoeffelhttp://www.blogger.com/profile/04367648442738110103noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-484204597695826303.post-23486327105464134822021-12-07T11:28:00.002+01:002021-12-07T11:30:04.638+01:007/12/2021 : De l'Attention Réciproque<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNt9ZdcJnUjyYXGPz6u6LcQMz75kQVB5QRrGEfk195R1Jr-5QQkOi_-ooNS5ux7hCB6IKJNO4v1I09dXuDOglPthMXH96GeORVgRAO3bMLcR1OKoYE790v1dOmvwdL9esJBKvrhL0nT6_6/s171/7.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="170" data-original-width="171" height="170" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNt9ZdcJnUjyYXGPz6u6LcQMz75kQVB5QRrGEfk195R1Jr-5QQkOi_-ooNS5ux7hCB6IKJNO4v1I09dXuDOglPthMXH96GeORVgRAO3bMLcR1OKoYE790v1dOmvwdL9esJBKvrhL0nT6_6/s0/7.png" width="171" /></a></div><br /><p></p><p>Cet article détaille le défi proposé dans le cadre du jour n°7 de <a href="https://www.lesverbesdubonheur.fr/2021/11/lavent-2021-de-la-bienveillance.html">l'Avent de 2021 sur la Bienveillance</a>, mardi 7 décembre 2021.</p><p><br /></p><h2>Prise de conscience</h2>Force est de constater que dans une société qui favorise le nombrilisme, se mettre à la place de quelqu’un n’est pas chose courante … sauf quand le “se mettre à ta place” revient au nombrilisme. C’est à dire projeter pour l’autre ce qu’on ferait soi-même.<br /><br />Or il me semble indispensable de régulièrement se mettre à la place d’autrui mais selon un processus que j’ai modélisé en 2017 sur laqvt.fr sous l’appellation “<a href="http://laqvt.fr/ar/">Attention Réciproque</a>”.<br /><br /><div>La version nombriliste et souvent piégeuse du “<i>moi, à ta place ...</i>” consiste à imaginer ce que l’on ferait à la place de l’autre. Je ne dis pas que cela ne peut pas avoir une part d’intérêt, notamment de fournir un avis extérieur à la situation vécue par autrui. Seulement, bien souvent l’avis en question :<br /><ul style="text-align: left;"><li>tourne plus ou moins à l’impératif : “tu DEVRAIS faire …” ou “je ne comprends pas pourquoi tu ne fais pas …”,</li><li>avec une vision possiblement très fragmentée, lointaine, focalisée, ... de la situation rencontrée, des ressentis de l’autre et de ses besoins, attentes ;</li><li>est éventuellement exprimé alors que l’autre ne le demande pas, voire a clairement dit par le passé qu’il n’en veut pas.</li></ul>Et résultat : le “<i>moi, à ta place ...</i>” peut devenir urticant et/ou contre-productif pour l’autre ou au mieux tout simplement non pertinent. <br /><br />Et d’ailleurs, tu remarqueras que les personnes qui jouent le plus aisément du “<i>moi, à ta place …</i>” ont horreur qu’on leur serve la pareille, comme quoi elles ne se sont même pas mis à la place de l’autre en pensant comment elles réagiraient elles-mêmes à un avis formulé de la sorte. Cela renvoie au fameux “<i>Ne fais pas aux autres ce que tu n’aimerais pas qu’on te fasse à toi-même</i>.<br /><br />L’Attention Réciproque conjugue deux mouvements dans une relation, chacun étant centré sur un des deux mots de l’expression “ Attention Réciproque” :<br /><br /><ol style="text-align: left;"><li>“<b>Attention</b>” : pour manifester de la bienveillance à l’autre avec un enjeu central : réduire les méconnaissances par rapport à elle qui génèrent des problèmes de reconnaissance : soit de l’absence d'une reconnaissance qui serait bien méritée, soit des feedbacks (rétroactions) négatives. A noter qu’on retrouve ici, comme pour la bienveillance, 3 segments : les feedbacks positifs (bienveillance), l’absence de feedbacks (absence de bienveillance) et les feedbacks négatifs (malveillance). Je précise que je range les feedbacks constructifs dans les feedbacks positifs dans la mesure où ils sont là pour faire du bien (et sous réserve qu’ils soient exprimés dans la bienveillance sur la forme et sur le fond) ;</li><li>“<b>Réciproque</b>” : pour inviter l’autre dans la relation à s’intéresser à soi. L’enjeu est de réduire l’asymétrie dans certaines relations ; c’est par exemple le cas entre parent et enfant, professeur et élève, soignant et patient, manager et équipier. Et donc en particulier dans la relation parent/enfant, je suis convaincu qu’<b>il est important que les parents éveillent leurs enfants à prendre soin d’eux. Il ne s’agit pas de sur-responsabiliser les enfants, mais de leur apprendre à prendre soin des personnes, des animaux, du vivant, des écosystèmes dans lesquels ils vivent et dans lesquels ils peuvent jouer un rôle à part entière</b>. En période de Noël, c'est par exemple pour expliquer que les ressources ne sont pas illimitées pour les cadeaux et aussi pour faire contribuer les enfants aux préparatifs et au nécessaire grand ménage une fois les fêtes terminées.</li></ol><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjy-f2HQvCLVdcH6WeWFeDeKJqFPKRsR58KPx627I7Zp0dDVabsRxSzWK2pTz_rwoQT3kZxVLaP_RNCpq__0lmXL1qVVdGOnFJw9MJsGiHMeCR1_-ri87r44RT1WjQeIcYlsuk9B8dh6yDP/s747/AR2.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="738" data-original-width="747" height="632" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjy-f2HQvCLVdcH6WeWFeDeKJqFPKRsR58KPx627I7Zp0dDVabsRxSzWK2pTz_rwoQT3kZxVLaP_RNCpq__0lmXL1qVVdGOnFJw9MJsGiHMeCR1_-ri87r44RT1WjQeIcYlsuk9B8dh6yDP/w640-h632/AR2.png" width="640" /></a></div><br /><div><br /><h2>Défi du jour</h2>La période de Noël constitue une belle opportunité pour envisager les relations différemment et de manière plus paisible et plus bienveillante.<br /><br />Je te propose de relever le défi suivant avec une personne dont tu ne comprends pas les comportements et à qui tu aurais tendance à donner des conseils qu’elle n’écoute pas. Ou alors une personne que tu as envie de découvrir au-delà de la superficialité, en cherchant à créer une relation d’attention réciproque.<br /><br />Il s’agit de t’intéresser, de le faire s’exprimer sur :<br /><ul style="text-align: left;"><li><b>la situation qu’elle vit</b>, et notamment sa santé ;</li><li><b>ses perceptions</b> de la situation qu’elle vit ;</li><li><b>ses aspirations, besoins, attentes</b>, … auxquels tu pourrais éventuellement contribuer à répondre.</li></ul>Et plus tu seras dans une attitude de “<a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/2019/07/zone-de-confort-et-curiosite.html">curiosité exploratrice</a>”, plus tu seras à même de mieux la comprendre parce que tu auras réussi à l’aider à un lâcher prise lui permettant de jouer carte sur table avec toi, tricotant ainsi une relation sincère et de confiance. Et pour cela, il te faut consacrer du temps à l’écoute et à la relance, et de l’attention à ces propos (une totale concentration à votre échange).<br /><br />Dans un 2ème mouvement, tu pourras lui proposer l’exercice de réciprocité : il te faut alors parler de toi, de ta situation, de tes perceptions et de tes besoins et attentes.<br /></div><div><h2>Pour aller plus loin avec des éléments de modélisation ou des chroniques de lesverbesdubonheur.fr</h2><a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/p/la-bienveillance-travers-des-verbes-et.html"></a><ul><a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/p/la-bienveillance-travers-des-verbes-et.html"></a><li><a href="http://laqvt.fr/ar/">Dossier de l'Attention Réciproque sur laqvt.fr</a></li><li><a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/2019/07/zone-de-confort-et-curiosite.html">La curiosité exploratrice</a></li><li><a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/p/echelle-de-la-bienveillance.html">Une échelle de la bienveillance à 3 segments</a></li></ul></div><div><p><br /></p><h2>Tu as joué le jeu ?</h2><p>Alors, viens témoigner en laissant un commentaire sur l’article <a href="https://www.lesverbesdubonheur.fr/2021/11/lavent-2021-de-la-bienveillance.html">L'avent 2021 de la Bienveillance</a>.</p></div></div>Olivier Hoeffelhttp://www.blogger.com/profile/04367648442738110103noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-484204597695826303.post-81013521698595304572021-12-06T10:43:00.000+01:002021-12-06T10:43:07.061+01:006/12/2021 : Zen dans la file d’attente<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgFQ0-HkNsCnFwlOcOXZxcAaGMw-c2mfCrK3u_9LvBNBP_fcm8C6rC-iyMnzmquUI7RoLI6nNOtszezUpZf00GN5_lHV4BiWEI4iJlT5gJYfflXBWUxyVovHuGGr6gyZG1ynlVhBkmYMVLP/s172/6.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="171" data-original-width="172" height="171" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgFQ0-HkNsCnFwlOcOXZxcAaGMw-c2mfCrK3u_9LvBNBP_fcm8C6rC-iyMnzmquUI7RoLI6nNOtszezUpZf00GN5_lHV4BiWEI4iJlT5gJYfflXBWUxyVovHuGGr6gyZG1ynlVhBkmYMVLP/s0/6.png" width="172" /></a></div><br /><p></p><p>Cet article détaille le défi proposé dans le cadre du jour n°6 de <a href="https://www.lesverbesdubonheur.fr/2021/11/lavent-2021-de-la-bienveillance.html">l'Avent de 2021 sur la Bienveillance</a>, lundi 6 décembre 2021.</p><p><br /></p><h2>Prise de conscience</h2>Faire les achats de fêtes de fin d’année nous fait confronter presque inévitablement des files d’attentes voire des bousculades. D’autant plus si on s’y prend à la dernière minute.<br /><br /><div>Alors évidemment, on peut essayer d’anticiper, de tout prévoir à l’avance, mais il restera forcément des situations où il faudra poireauter dans une file d’attente avec le risque de voir la moutarde monter à son nez, même si ce n’est pas forcément le condiment le plus utilisé à cette période.<br /><br />Il peut être intéressant de prendre conscience d’un processus qui m’a été inspiré des Techniques Comportementales et Cognitives (TCC) et que je présente à nouveau ci-dessous :<br /><br /><br /><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhj9Ttf2yh00QjZSPrCfPywWErVxN5r96KEBEbqXCde959ePM5voV4odPCSO513mmE1vjYplC-HWUrAvaNs8dBx7f4l8KFDdbK2Rhxr7LdbLz8j1diPI39y6XhE6d5gEmt62zCgJBrN59IR/s960/Bienveillance+processus.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="960" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhj9Ttf2yh00QjZSPrCfPywWErVxN5r96KEBEbqXCde959ePM5voV4odPCSO513mmE1vjYplC-HWUrAvaNs8dBx7f4l8KFDdbK2Rhxr7LdbLz8j1diPI39y6XhE6d5gEmt62zCgJBrN59IR/w640-h480/Bienveillance+processus.jpg" width="640" /></a><br /><br /><br /><br />On y voit donc toute l’importance de la façon dont on observe une situation et les pensées qui en découlent. En simplifiant, <b>il y a deux chemins : celui de la bienveillance et celui de la malveillance</b>.<br /><br />Si tu as tendance à t’énerver dans les files d’attentes, tu te trouves sur le chemin de la malveillance qui fait prendre le risque que tu te manifestes agressivement. L’enjeu est donc prendre résolument dès l’entrée dans la file d’attente, voire par anticipation, dans le chemin de la bienveillance, chemin qui ne sera pas forcément facile dans les premiers temps. </div><div>Mais plus tu le pratiqueras, et plus il te semblera fluide avec des impacts bénéfiques pour toi, pour les autres personnes concernées, et plus largement pour ton entourage (qui peut avoir à payer les pots cassés d'une attente en mode cocotte minute dans une file d'attente).<br /><br /><h2>Défi du jour</h2>Ton défi du jour et jusqu’à la fin des fêtes … dans l’idée de prolonger au-delà ... est d’éviter de t’énerver dans les files d’attente.<br /><br />Au regard de ce qui est expliqué précédemment, tout l’enjeu est d’<b>éviter de poser ton attention sur tous les détails qui pourraient t’énerver et au contraire d’aller à la pêche aux aspects originaux, agréables, … ou alors à te centrer sur toi-même en mode relaxation</b>. Par exemple, Tu peux pratiquer la respiration abdominale qui aide à se sentir calme.</div><div><br /></div><div>Il te faut éviter autant que possible la comparaison "<i>Moi, si j'étais à sa place ... je ferais mieux</i>" et les jugements. Tout l'art de la bienveillance dans ce type de situation est d'éviter les jugements et de rester au maximum sur une observation factuelle, neutre. Par exemple : "<i>Je note que les personnes devant moi ont beaucoup de choses dans leur caddy</i>".<br /><br />Tu es peut-être du genre à être paisible, gentil/gentille, attentionné(e) en général mais il y a des circonstances où tu fais comme Dr Jekyll et Mr Hyde. Je connais personnellement plusieurs personnes calmes en général qui, confrontées à certaines situations, comme les files d’attente ou dans la conduite de leur voiture deviennent des hérissons, voire des taureaux. Alors, si tu ressembles à ces personnes, tu as très certainement toutes les capacités en toi de trouver le calme qui t’habite habituellement et qui font ta réputation.<br /><br /><b>Apprécier les bénéfices</b> de s’embarquer sur le chemin de la bienveillance dans de telles circonstances permet de mettre en œuvre un <b>cercle vertueux</b>.<h2>Pour aller plus loin avec des éléments de modélisation ou des chroniques de lesverbesdubonheur.fr</h2><a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/p/la-bienveillance-travers-des-verbes-et.html"></a><ul style="text-align: left;"><a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/p/la-bienveillance-travers-des-verbes-et.html"></a><li><a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/p/la-bienveillance-travers-des-verbes-et.html"></a><a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/p/la-bienveillance-travers-des-verbes-et.html">La bienveillance à travers des verbes et des processus</a></li><li>Le dossier <a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/2019/07/la-colere-en-obstacle-de-la.html">La colère en obstacle de la bienveillance</a></li></ul></div><div><p><br /></p><h2>Tu as joué le jeu ?</h2><p>Alors, viens témoigner en laissant un commentaire sur l’article <a href="https://www.lesverbesdubonheur.fr/2021/11/lavent-2021-de-la-bienveillance.html">L'avent 2021 de la Bienveillance</a>.</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div></div><br />Olivier Hoeffelhttp://www.blogger.com/profile/04367648442738110103noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-484204597695826303.post-18806812752495498292021-12-05T07:43:00.001+01:002021-12-05T07:43:26.646+01:005/12/2021 : Cadeau personnel et créatif ou immatériel<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj4_ZE1uqa4H91iGwPzWhTVWcwzJ_A49_D3lexVB0mg70BoR9lZ6kyzBdlZDHlGUv7EsMgEHCYeYeo3GMo1zWSW4eafVOdqihHtesnn4YKZ4jNszYmULXlxdromBM6Twii6d3dcsECp4zPA/s174/5.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="174" data-original-width="171" height="174" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj4_ZE1uqa4H91iGwPzWhTVWcwzJ_A49_D3lexVB0mg70BoR9lZ6kyzBdlZDHlGUv7EsMgEHCYeYeo3GMo1zWSW4eafVOdqihHtesnn4YKZ4jNszYmULXlxdromBM6Twii6d3dcsECp4zPA/s0/5.png" width="171" /></a></div><br /><p></p><br /><p></p><p>Cet article détaille le défi proposé dans le cadre du jour n°5 de <a href="https://www.lesverbesdubonheur.fr/2021/11/lavent-2021-de-la-bienveillance.html">l'Avent de 2021 sur la Bienveillance</a>, dimanche 5 décembre 2021.</p><br /><h2>Prise de conscience</h2>Je poursuis sur ma lancée d’hier samedi 4 décembre 2021 concernant les cadeaux (<a href="https://www.lesverbesdubonheur.fr/2021/12/4122021-cadeaux-empoisonnes.html">Cadeaux ... empoisonnés ?</a>).<br /><br />On moque souvent, plus ou moins gentiment, les cadeaux que l’on fait réaliser à l’école aux enfants pour la fête des mères et la fête des pères. Il n’empêche qu’ils ont plusieurs grands mérites :<br /><ul><li>ils ont fait l’objet d’une grande attention, de soin, d’adresse, d’esprit créatif, d’esprit artistique et avec beaucoup d’amour au bout des doigts, dans les yeux, dans la tête et dans le cœur ;</li><li>ils sont doublement personnels : personnel parce que pensés pour une personne donnée et personnel parce que fabriqué par soi-même. Et en cela, ils sont souvent uniques ;</li><li>ils revêtent bien entendu une valeur symbolique et sentimentale beaucoup plus forte ;</li><li>le bénéficiaire peut apprécier l’énergie et le temps qui auront été dépensés pour lui ;</li><li>réciproquement, il est satisfaisant pour soi-même d’avoir consacré du temps à fabriquer le cadeau pour le bénéficiaire et peut-être même de la fierté pour les qualités artistiques du cadeau fabriqué.</li></ul>Si on considère ne pas avoir de talent artistique, on peut aussi faire appel à autrui pour fabriquer le cadeau. Le mérite ne sera pas le même, mais il reste tout de même le côté personnel et le fait de faire travailler un artisan ou un artiste et de le rémunérer.<br /><br />Outre les cadeaux matériels, il est possible aussi d’envisager un cadeau immatériel.<br /><br /><h2>Défi du jour</h2><h3>Un cadeau fait de tes mains</h3>Si tu as un talent artistique, n’oublie pas d’en faire profiter autour de toi comme cadeau personnel et unique. La condition étant bien entendu que tu sois suffisamment sûr que le bénéficiaire l’appréciera. Il faut également trouver une juste posture entre :<br /><ul><li>le manque de confiance en toi qui te ferait penser que le fruit de ton activité artistique ne mérite pas d’en faire un cadeau</li><li>la surconfiance en toi qui te ferait penser que tout le monde serait ravi de recevoir le fruit de ton art comme cadeau</li></ul><br /><h3>Un cadeau fait par d’autres mains que tu soutiens en l’occasion</h3>Tu peux aussi conjuguer deux actes de bienveillance : faire un cadeau à quelqu’un, cadeau qui aura été fabriqué par un artiste ou un artisan que tu as décidé de soutenir de ce fait. Un acte d’autant plus opportun que suite au Covid, beaucoup d’artistes et d’artisans ont été privés de salons, marchés, expositions, … où ils peuvent vendre leurs productions.<br /><br />Ce serait aussi une occasion pour toi de prendre de leurs nouvelles et de les promouvoir autour de toi, par différents canaux (de visu, au téléphone, par email, sur les réseaux sociaux, …).<br /><br />Et pourquoi pas demander à l’artiste ou à l’artisan de mettre un petit mot personnalisé au bénéficiaire ?<br /><br /><h3>Un cadeau immatériel pour faire du bien</h3>Chacun de nous a l’occasion dans son quotidien de gestes altruistes, et notamment pour aider autrui. Pour Noël, pourquoi ne pas envisager une aide qui sortirait de l’ordinaire et qui pourrait être considérée par le bénéficiaire comme un cadeau de ta part ?<br /><br />Et puis, il y a aussi quantité d’offres immatérielles (cours, coaching, séances de bien-être, …) que tu peux offrir, ou contribuer à offrir avec d’autres. Des offres visant à faire du bien au bénéficiaire.<br /><br />En cela, tu pourrais aussi faire acte de bienveillance auprès d’un professionnel ou d’un collectif autour de toi qui aurait été impacté de manière importante par la situation générée par le Covid, et qui verrait son activité soutenue parce que tu as confiance en lui/elle et en son talent.<br /><br /><h2>Pour aller plus loin avec des éléments de modélisation ou des chroniques de lesverbesdubonheur.fr</h2><ul><li><a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/2021/04/attention-plaisir-le-dessous-des-cartes.html">Attention, plaisir - Le dessous des cartes : tu vas halluciner !</a></li><li><a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/2021/01/la-bienveillance-en-2-mots.html">La Bienveillance en 2 mots : "Bien" et "Veillance"</a></li><li><a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/2018/01/52-semaines-de-galets.html">52 semaines de galets</a></li></ul><br /><h2>Tu as joué le jeu ?</h2>Alors, viens témoigner en laissant un commentaire sur l’article <a href="https://www.lesverbesdubonheur.fr/2021/11/lavent-2021-de-la-bienveillance.html">L'avent 2021 de la Bienveillance</a>.Olivier Hoeffelhttp://www.blogger.com/profile/04367648442738110103noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-484204597695826303.post-55841746483260250372021-12-04T15:08:00.003+01:002021-12-05T07:39:58.938+01:004/12/2021 : Cadeaux ... empoisonnés ?<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1OqU9FKzVcanOzecykQXf_iBIf75mp90WLydyHtFoTKjMSti6lPo4a2xGlgtHYfP30O6qSbD74_U6KXODrjd0_xzHHsQtxcHWWOq6sHv-CWE3LBBgyy82LMzwGFoCeXsZdcw7tZBdhSvf/s174/4.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="174" data-original-width="173" height="174" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1OqU9FKzVcanOzecykQXf_iBIf75mp90WLydyHtFoTKjMSti6lPo4a2xGlgtHYfP30O6qSbD74_U6KXODrjd0_xzHHsQtxcHWWOq6sHv-CWE3LBBgyy82LMzwGFoCeXsZdcw7tZBdhSvf/s0/4.png" width="173" /></a></div><br /><p></p><p>Cet article détaille le défi proposé dans le cadre du jour n°4 de <a href="https://www.lesverbesdubonheur.fr/2021/11/lavent-2021-de-la-bienveillance.html">l'Avent de 2021 sur la Bienveillance</a>, samedi 4 décembre 2021.</p><div><p><br /></p><h2>Prise de conscience</h2>Faire un cadeau, surtout quand il s’agit de le donner à un enfant, mérite de l’<b>envisager sous deux angles : celui du plaisir et celui du bien</b>. <b>La bienveillance est clairement centrée sur le bien et non sur le plaisir</b>. Pour autant, <b>il s’agit de ne pas opposer l’un à l’autre</b>, car heureusement, o<b>n peut souvent allier bien et plaisir en matière de cadeau</b>.<br /><br />La bienveillance pour un cadeau s’intéresse bien entendu à l’<b>impact que cela aura sur la personne bénéficiaire du cadeau</b>. Mais ne nous arrêtons surtout pas à cet aspect là, aussi essentiel soit-il. <div><br /></div><div>Parce qu’il y a aussi<b> la bienveillance que l’on doit à toutes les personnes qui ont contribué à la fabrication de l’objet</b> (ou de la chose immatérielle) <b>et de ses composants, au transport, à sa commercialisation</b>, … Et en cela, il s’agit de <b>s’intéresser aux conditions de travail et de rémunération des personnes et aux impacts environnementaux</b>. </div><div><br /></div><div>Autrement dit, <b>penser le cadeau en global, en responsabilité élargie, en humain porteur d’une bienveillance exigeante</b> qui fait appel à la lucidité, à la conscience, à l’honnêteté intellectuelle, à la justice sociale, à la fraternité, à la justesse, ...</div><div><br /></div><div>Pourquoi dis-je "exigeante" ? Il suffit de lire la liste de questions que je propose dans le défi du jour pour s'en convaincre. Car faire un cadeau en conscience de toutes les responsabilités de bienveillance envers le bénéficiaire, les humains qui ont été impliqués et l'environnement est bien entendu beaucoup plus exigeant que de sortir son chéquier ou de commander sur internet à la va-vite ce qui aura été demandé par le bénéficiaire, ou alors qu'on imagine vaguement pourrait faire plaisir ou être utile.</div><div><br /></div><div>Et en passant, qui a dit que la bienveillance n'est que complaisance ? En réalité, et on le voit ici, la bienveillance est donc bien au contraire exigeante car elle nous met face à nos responsabilités.</div><div><br /></div><div><b style="background-color: #01ffff;">Ajout du 5/12/2021 :</b></div><div>Une triste coïncidence fait que hier, le jour que j'ai consacré aux cadeaux empoisonnés, est décédé Pierre Rabhi, promoteur de l'idée de "Sobriété heureuse". Et il est sûr que les questionnements que j'ai proposés pour le défi sont inspirés de cette belle idée de sobriété heureuse que j'ai découverte grâce à lui qui recoupe ce que j'ai appris avec la psychologie positive, notamment sur ce qu'on appelle l'adaptation hédoniste dans son versant le plus triste : le fait de très rapidement perdre le goût d'une bonne chose qui nous arrive, notamment les cadeaux.</div><div><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://www.laqvt.fr/wp-content/uploads/novequilibres-graph-adaptation-hedonique.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="559" data-original-width="794" height="451" src="http://www.laqvt.fr/wp-content/uploads/novequilibres-graph-adaptation-hedonique.jpg" width="640" /></a></div><br /><div><br /></div><div>Et s'il l'on croise également avec les enseignements sur le cerveau, et précisément le striatum, évoqués dans l'excellent livre <a href="https://www.lisez.com/livre-grand-format/le-bug-humain/9782221240106" target="_blank">Le bug humain</a> de Sébastien Bohler, on comprend en quoi les cadeaux peuvent devenir empoisonnés, enfermés dans une spirale négative comme le montre la carte mentale ci-dessous listant les dérives du striatum :</div><div><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0A98z4K6lvBZBjrB-bCHA5L8cu2-PLTusl_fFWLsS5d_Lq_Tj4U4rrtSk2BN5Sbb9huMhKuHRltpfz3oLhZoi2UP8bgKruA3Hm-X_X-ZgP5J5VnJtMB7_u4sGSsvh5d_uFvixri_gM6je/s960/Diapositive5.PNG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="960" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0A98z4K6lvBZBjrB-bCHA5L8cu2-PLTusl_fFWLsS5d_Lq_Tj4U4rrtSk2BN5Sbb9huMhKuHRltpfz3oLhZoi2UP8bgKruA3Hm-X_X-ZgP5J5VnJtMB7_u4sGSsvh5d_uFvixri_gM6je/w640-h480/Diapositive5.PNG" width="640" /></a></div><br /><div>Le plus grave étant que la spirale négative conduit à perdre nos capacités à l'attention (aux bonnes choses), l'appréciation, la gratitude et le respect. Beaucoup d'enfants ou d'adultes trop gâtés par autrui perdent le respect envers leur bienfaiteur qui a plus essayé de leur faire plaisir que du bien, avec un résultat finalement contre-productif et clairement perdant-perdant pour le bénéficiaire et pour le donateur.</div><div><span style="background-color: #01ffff;">Fin de l'ajout du 5/12/2021</span><br /><h2>Défi du jour</h2>Je reprends la liste que j’ai réalisée, accessible via l’image interactive de l’Avent 2021 de la Bienveillance. il s’agit de te suggérer quelques questions pour le choix des cadeaux :<br /><ul><li>Ça lui fera plaisir (je l’espère), mais est-ce que ça va lui faire du bien ?</li><li>Inversement, je suis centré sur son bien, mais cela va-t-il lui faire plaisir ? Si non, puis-je trouver une alternative qui allierait les deux ? Ou alors, envisager un double cadeau, un centré sur le bien et l’autre sur le plaisir ?</li><li>Le cadeau répond-il à une demande façon caprice ?</li><li>Quels impacts de la multiplication des cadeaux ?</li><li>Quelle sera la capacité du bénéficiaire à l’apprécier, à ressentir et à exprimer sa gratitude ?</li><li>Est-ce pour son plaisir, ou/et pour le mien ?</li><li>Quelles sont les conditions de travail et de rémunération de êtres humains qui ont fabriqué, transporté, commercialisé ce que j’envisage comme cadeau ? Et quels impacts sur l’environnement ?</li><li>Quels impacts sur l’environnement de l’usage du cadeau, de son recyclage ?</li><li>Quelle durabilité ? Ai-je envie de faire un cadeau qui reste ?</li><li>Objet, chose immatérielle ou argent ? Quels impacts selon la forme du cadeau ? Si je donne de l’argent, ne serait-ce pas une façon commode de minimiser mon temps et mon énergie ?</li></ul><br />D’autres questions peuvent venir à l’esprit, mais j’imagine que déjà piocher dans celles-là te donnera bien du plaisir ;)<p>Tu peux aussi partager tes questionnements avec la personne qui attend le cadeau, voire qui te l’a demandé. C’est notamment intéressant avec les enfants à qui l’on peut apprendre la consommation responsable (quand ce n’est pas eux qui l’apprennent aux adultes). En effet, je suis convaincu que c’est une mauvaise idée de faire passer le plaisir d’un enfant en excluant toute autre considération de bienveillance, et de vouloir absolument le “préserver” des réalités de la vie. Au contraire, son avenir passera déjà par la non-destruction de la planète, et le choix judicieux des cadeaux y contribue comme de le rendre partie prenante à cette préservation. N’est-ce pas le plus beau cadeau qu’on puisse lui faire ?</p><p><span><br /></span></p><h2>Pour aller plus loin avec des éléments de modélisation ou des chroniques de lesverbesdubonheur.fr</h2><ul><li><a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/2021/04/attention-plaisir-le-dessous-des-cartes.html">Attention, plaisir - Le dessous des cartes : tu vas halluciner !</a></li><li><a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/2020/09/bienveillance-et-exigence-chronique-sur.html">Bienveillance ET exigence</a></li><li><a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/2021/01/la-bienveillance-en-2-mots.html">La Bienveillance en 2 mots : "Bien" et "Veillance"</a></li><li><a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/2018/01/52-semaines-de-galets.html">52 semaines de galets</a></li><li><a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/2018/12/edition-n2-de-deux-schemas-sur-le.html">Le processus de gratitude</a></li><li><a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/2019/10/linsoupconnable-et-linsoutenable.html">L'insoupçonnable et l'insoutenable</a></li><li><a href="http://laqvt.fr/impacts-de-ladaptation-hedonique-sur-le-bonheur-et-la-qvt/">Impacts de l’adaptation hédonique sur le bonheur et la QVT</a></li></ul><p><span><br /></span></p><h2>Tu as joué le jeu ?</h2>Alors, viens témoigner en laissant un commentaire sur l’article <a href="https://www.lesverbesdubonheur.fr/2021/11/lavent-2021-de-la-bienveillance.html">L'avent 2021 de la Bienveillance</a>.</div></div>Olivier Hoeffelhttp://www.blogger.com/profile/04367648442738110103noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-484204597695826303.post-85685240560703864142021-12-03T07:44:00.001+01:002021-12-03T07:51:57.576+01:003/12/2021 : Autour (au tour) de la gratitude<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdPvCc1xLdp4sDlM9EwqGMpMFrryakA4VHYuh9hGuwEc1WCTDYxN71qESnMPVPXVruOmXz-oIOu7CUgDLyPC2QzzKoDfn9GiiUrcvRxOLZ5flvTVWkHLmupCQGCr1YpUUFhf79l50_nv-0/s172/3.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="169" data-original-width="172" height="169" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdPvCc1xLdp4sDlM9EwqGMpMFrryakA4VHYuh9hGuwEc1WCTDYxN71qESnMPVPXVruOmXz-oIOu7CUgDLyPC2QzzKoDfn9GiiUrcvRxOLZ5flvTVWkHLmupCQGCr1YpUUFhf79l50_nv-0/s0/3.png" width="172" /></a></div><br /><p></p><p>Cet article détaille le défi proposé dans le cadre du jour n°3 de <a href="https://www.lesverbesdubonheur.fr/2021/11/lavent-2021-de-la-bienveillance.html">l'Avent de 2021 sur la Bienveillance</a>, vendredi 3 décembre 2021.</p><br /><h2 style="text-align: left;">Prise de conscience</h2><div>Les fêtes de Noël sont une excellente opportunité pour la gratitude. D’ailleurs, les cadeaux de Noël constituent pour partie une expression de la gratitude.<br /><br />Je me suis particulièrement intéressé au sujet de la gratitude, notamment à travers des enseignements de la psychologie positive. J’ai construit une modélisation de la gratitude dont je partage ici deux idées qui me semblent centrales :<br /><ol style="text-align: left;"><li><b>la gratitude est une émotion positive</b>. Donc bien loin de ce que notre société a appris aux enfants à l’époque de mon enfance et encore bien après : <b>la gratitude ne se réduit pas ni à un geste de politesse, ni à une conception religieuse</b> (“rendre grâce”). <b style="background-color: #fcff01;">Elle est donc d’abord une émotion positive pour soi-même avant-même d’être exprimé à autrui</b>. Et pour mieux le comprendre, voici en deuxième point un processus que j’ai modélisé mettant notamment en évidence qu’il s’agit en premier lieu de quelque chose qui se vit en soi ;</li><li>le processus décrit ci-dessous met en évidence - outre le point précédent - que<b> la gratitude naît de l’attention</b>. Sans attention, pas de gratitude. Si on ne se donne pas le temps de l’attention, mécaniquement la gratitude ne pourra pas être présente.</li></ol><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh92gqUO84cY5O2OJxuJ3tXP3azsuOBapAxevPFRD1JYTpnJZJqwiWEOAJBOMAbJQw8PGQPjcGLJFchHt2RRz0Dqs9kIoog8C9cNTf4XOgn4MVo6nQzPYnhPVbLeJV7SKcN1uZcu9cOyV3s/s960/feu+d%2527artifice+%25C3%25A9motionnel+de+la+gratitude+2018-12-22.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="960" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh92gqUO84cY5O2OJxuJ3tXP3azsuOBapAxevPFRD1JYTpnJZJqwiWEOAJBOMAbJQw8PGQPjcGLJFchHt2RRz0Dqs9kIoog8C9cNTf4XOgn4MVo6nQzPYnhPVbLeJV7SKcN1uZcu9cOyV3s/w640-h480/feu+d%2527artifice+%25C3%25A9motionnel+de+la+gratitude+2018-12-22.png" width="640" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div></div><br />Et d’une manière plus générale, <b style="background-color: #fcff01;">le temps est indéniablement une condition indispensable pour chaque étape de ce processus</b>. L’enjeu est donc bien de se donner du temps pour l’attention, l’appréciation, le ressenti de la gratitude, l’attribution, l’expression de la gratitude et l’attention à la réaction du bénéficiaire de la gratitude. </div><div>Tout manque de temps à l’une des étapes met fin inévitablement au processus qui ne peut plus se jouer jusqu’au bout. <b>La question du temps est donc aussi cruciale pour la bienveillance que pour la gratitude</b>.</div><div><br /></div><div>Et donc transposé à la gratitude le slogan "Donnons-nous du temps pour la bienveillance !" devient :</div><div><br /></div><div><div style="text-align: center;"><span style="font-size: large;">"<b style="background-color: #fcff01;">Donnons-nous du temps pour la gratitude</b></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-size: large;"><b style="background-color: #fcff01;">... et déjà, parce qu'on se fait du bien à soi !</b>"</span></div><h2>Défi du jour</h2>Je t’invite à réaliser jusqu’à la fin des fêtes un <b>journal de gratitude</b> pour capitaliser chaque jour les raisons de ressentir de la gratitude et ensuite de l’exprimer.<br /><br />Pour cela, je vais peut-être te faciliter les choses en te proposant un format que j’ai conçu en 2015, intitulé le <a href="http://a3qualvie.net/vbdb/AGIR-2017-01-28.pdf">journal AGIR</a> (Appréciation, Gratitude, Inspiration, et expression de la Reconnaissance). Un guide d’utilisation est fourni en page 2, ainsi qu’un exemple concret en page 3 du pdf.<br /><br />Des études dans le domaine de la psychologie positive ont montré que<b> le journal de la gratitude est un outil extrêmement efficace pour améliorer le bien-être psychique et durablement</b> (environ 6 mois après la fin de son usage), même s’il est réalisé pendant 3 ou 4 semaines, plusieurs fois par semaine (et pas forcément chaque jour).<br /><br />Néanmoins, mon conseil est, autant que faire se peut, de <b>le réaliser chaque jour</b> car il est plus facile de se remémorer les événements qui se sont déroulés récemment. D’autant plus qu’il s’agit de l’Avent 2021 de la Bienveillance et que cela aurait du sens de clore chaque défi du jour par un petit bilan quotidien. </div><div>Et comme bienveillance rime avec indulgence, si tu ne peux pas réaliser le journal sur une journée, ce n’est pas grave, et tu pourras inclure dans le journal du lendemain des événements du jour. Le piège étant d’abandonner l’écriture du journal parce que tu aurais loupé un jour.<br /><p><b style="font-weight: normal;"><br /></b></p><h2 style="text-align: left;">Pour aller plus loin avec des éléments de modélisation ou des chroniques de lesverbesdubonheur.fr</h2><ul style="text-align: left;"><li><a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/2018/12/edition-n2-de-deux-schemas-sur-le.html">Le processus de gratitude</a></li><li><a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/2017/01/le-journal-agir-pour-pratiquer.html">Le journal AGIR</a></li><li><a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/2020/04/15-gestes-de-reconnaissance.html">15 gestes de reconnaissance au quotidien</a></li></ul><br /><h2>Tu as joué le jeu ?</h2>Alors, viens témoigner en laissant un commentaire sur l’article <a href="https://www.lesverbesdubonheur.fr/2021/11/lavent-2021-de-la-bienveillance.html">L'avent 2021 de la Bienveillance</a>.</div>Olivier Hoeffelhttp://www.blogger.com/profile/04367648442738110103noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-484204597695826303.post-80894230932872327462021-12-02T07:25:00.006+01:002021-12-02T07:29:58.846+01:002/12/2021 : Tu es la prunelle de mes yeux ... et pourtant je te rabroue<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJF4w9JbfERWyBz7Vsqxr0CZU8to73Ie-iO9ZwFAX3SYHs0BJ5BxtUQrBCix3SNYI3-Bexsg9GSTNH9mW1gI8Lx3diSEaJ85MRWgLvIjEgi4CHzBdLTi1y0ge9gjAE4pxw8eLCUhRQ33Po/s172/2.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="171" data-original-width="172" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJF4w9JbfERWyBz7Vsqxr0CZU8to73Ie-iO9ZwFAX3SYHs0BJ5BxtUQrBCix3SNYI3-Bexsg9GSTNH9mW1gI8Lx3diSEaJ85MRWgLvIjEgi4CHzBdLTi1y0ge9gjAE4pxw8eLCUhRQ33Po/s16000/2.png" title="Prendre des gants avec toi" /></a></div><br /><div style="text-align: center;"><i><span style="font-size: x-small;">Prendre des gants avec toi</span></i></div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;">Cet article détaille le défi proposé dans le cadre du jour n°2 de <a href="https://www.lesverbesdubonheur.fr/2021/11/lavent-2021-de-la-bienveillance.html">l'Avent de 2021 sur la Bienveillance</a>, jeudi 2 décembre 2021.</div><p></p><h2 dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 6pt; margin-top: 18pt;"><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: Arial; font-size: 16pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre;">Prise de conscience</span></h2><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><b>La bienveillance ne devrait s'entendre qu'associé avec la bientraitance</b>. Or, je constate trop souvent en côtoyant des familles et des couples que ce n’est pas le cas, malgré les déclarations faites sur l’importance que revêt l’entourage aimé. <b>Le quotidien avec les proches fait le yoyo entre l’amour, la tendresse d’une part et les coups de griffes d’autre part</b>. S’ajoute une conception de l’amour, notamment envers les enfants, inspirée par le proverbe "<b>Qui aime bien, châtie bien</b>", entendu comme “puisque je t’aime, il est normal que je te châtie”.<br /><br />Dans les couples, il y a aussi un processus bien commun qui démarre par une phase de séduction dans laquelle d’infinies précautions sont prises pour ne pas heurter l’autre. Processus qui ensuite, plus ou moins lentement, fait le naturel chassé revenir au galop, et <b>laisse les “bonnes manières” et la délicatesse faire place à des “manières de laisser-aller” voire pire, de piétinement</b>.</p><br /><br />"<i>Tu es la prunelle de mes yeux ...</i> “ mais il n’empêche que je n'arrête pas de te rabrouer, de te parler mal. Finalement, <b><span style="font-size: medium;">les personnes les plus proches sont paradoxalement celles à qui on parle le plus mal et avec qui on ne porte pas de gants</span></b>. Tel est le comportement que je constate trop souvent en côtoyant des familles et des couples. C’est une <b>forme de violence ordinaire qui peut dévier vers des formes de violence plus graves</b>, et quoi qu’il en soit <b>pourrit l’écosystème familial et son ambiance</b>. <span style="background-color: #fcff01;">Se parler mal est un poison du quotidien en intraveineuse à plus ou moins forte dose</span>. <br /><br />Or, je suis absolument convaincu que <b>la qualité de nos interactions avec nos proches devrait être alignée avec le niveau élevé de l'amour que l'on ressent et que l'on exprime par ailleurs ; aligné aussi avec l’amour que l’on reçoit</b>.<br /><br />La conception de la bienveillance que je porte, <b>met en lien la bienveillance avec la bientraitance et la gentillesse</b> (et notamment, se parler gentiment). La bienveillance doit être à la fois dans l'intention et dans l'acte, dans les paroles et dans les actes, dans le pourquoi et dans le comment.<div><br /></div><div>Ce qui ne veut pas dire qu'il puisse y avoir de tensions, des sujets de désaccord, et d'autant plus quand on passe beaucoup de temps ensemble, mais auquel cas, on pratique l'affirmation de soi bienveillante (ou <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Assertivit%C3%A9" target="_blank">assertivité</a>), par exemple en s'appuyant sur la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Communication_non_violente" target="_blank">Communication Non Violente</a> (CNV) et on gère avec bienveillance les tensions (cf <a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/p/bienveillance-et-tensions.html">ma modélisation sur la gestion des tensions</a>).</div><div><br /><p><span style="font-family: Arial; font-size: 16pt; white-space: pre-wrap;">Défi du jour</span></p>Je te propose un défi en plusieurs temps :<br /><br />1/ <b>Tu prends conscience</b> des moments, des situations où tu as tendance à rabrouer au quotidien dans ton couple, avec ton/tes enfants, avec ton/tes parents. Tu peux aussi <b>sonder </b>les personnes concernées afin d’avoir leur sentiment sur ta façon de les traiter par tes paroles et tes gestes. Tu y découvriras peut-être un impact plus fort que tu l’imaginais des petits écarts que tu t’autorises dans ta façon de communiquer au quotidien. Il est même possible que cela puisse être une forme de révélation sur l’importance de l’accumulation de banals laisser-allers sur les relations.<br /><br />2/ Prendre conscience, c’est bien, mais il ne faut bien entendu pas en rester là et laisser ce constat tomber dans l’oubli ou rester en vœux pieux ou en transfert de responsabilité sur les personnes concernées (“c’est elle/lui/eux qui ont commencé”). Le deuxième temps consiste à <b>décider avec détermination de changer ta façon de t’exprimer</b>, en commençant par une situation type en essayant d’anticiper tes mots, ton ton, tes mimiques, tes gestes ; puis de vérifier que la/les personnes impliquées remarquent, apprécient (ou non) le changement.<br /><br />3/ Comme il est fréquent que le rabrouement s’installe dans la relation, de part et d’autre, et si c’est le cas avec les personnes concernées, dans un troisième temps, il sera … temps … de <b>les faire entrer dans la danse</b>. Puisque tu auras joué en premier une nouvelle musique, tu pourras leur proposer de la jouer à deux ou à plusieurs. Ce faisant, <b>ce défi au départ individuel devient un défi interpersonnel ou collectif porté ensemble</b>, où chacun fait sa part, ou chacun se soutient, se stimule pour changer cette triste et dangereuse habitude de vous rabrouer. Avec une prise de conscience que l’éventuel prétexte de l’efficacité (“on n’a pas le temps de prendre des gants”) est en réalité carrément contre-productif car il crée inévitablement des tensions qui prennent beaucoup de temps à être dénouées quand elles ne mettent pas à mal voire à néant la relation.<br /><br />Un troisième temps qui s’achève par l’<b>appréciation</b> et la <b>gratitude </b>partagée donnant du carburant pour persévérer et cheminer dans un changement d’habitude faisant <b>cercle vertueux</b>.</div><div><br /><p><span style="font-family: Arial; font-size: 16pt; white-space: pre-wrap;">Pour aller plus loin avec des éléments de modélisation ou des chroniques de lesverbesdubonheur.fr</span></p><ul style="text-align: left;"><li><a href="https://www.blogger.com/#">En cette période de confinement, la cellule familiale, territoire de bienveillance et de reconnaissance</a></li><li><a href="https://www.blogger.com/#">Bienveillance et cellule familiale</a></li><li><a href="https://www.blogger.com/#">La Bienveillance en 2 mots : "Bien" et "Veillance"</a></li><li><a href="https://www.blogger.com/#">Le processus de gratitude</a></li><li><a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/p/bienveillance-et-tensions.html">Bienveillance et tensions</a></li></ul><br /><p><span style="font-family: Arial; font-size: 16pt; white-space: pre-wrap;">Tu as joué le jeu ?</span></p><p><span style="font-family: Arial; font-size: 11pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Alors viens témoigner en laissant un commentaire sur l’article </span><a href="https://www.lesverbesdubonheur.fr/2021/11/lavent-2021-de-la-bienveillance.html" style="text-decoration-line: none;"><span style="color: #1155cc; font-family: Arial; font-size: 11pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; text-decoration-line: underline; text-decoration-skip-ink: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">L'avent 2021 de la Bienveillance</span></a><span style="font-family: Arial; font-size: 11pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">.</span></p></div>Olivier Hoeffelhttp://www.blogger.com/profile/04367648442738110103noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-484204597695826303.post-45370184988274147742021-12-01T08:26:00.005+01:002021-12-01T08:50:13.145+01:001/12/2021 : Salut, ça va ?<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjQqrg6JaYBwQCDYXiCXVY3XMIwXMTEH_WVSkr8bIF9l4rt4otepbHAj5DBKVLL_QaQDViRBhAsp1nhLUsau5Pe4y3H3XskpI5_9RNzUr23B1YN60I4LpIsidl48ZvUBxA7KzBCeSAvi9nB/s174/1.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="174" data-original-width="170" height="174" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjQqrg6JaYBwQCDYXiCXVY3XMIwXMTEH_WVSkr8bIF9l4rt4otepbHAj5DBKVLL_QaQDViRBhAsp1nhLUsau5Pe4y3H3XskpI5_9RNzUr23B1YN60I4LpIsidl48ZvUBxA7KzBCeSAvi9nB/s0/1.png" width="170" /></a></div><br /><p><br /></p><p>Cet article détaille les deux défis proposés dans le cadre du jour n°1 de <a href="https://www.lesverbesdubonheur.fr/2021/11/lavent-2021-de-la-bienveillance.html">l'Avent de 2021 sur la Bienveillance</a>.</p><span id="docs-internal-guid-b45799b2-7fff-4117-1fa4-4b2d64acb79c"><h2 dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 6pt; margin-top: 18pt;"><span style="font-family: Arial; font-size: 16pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 400; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Prise de conscience</span></h2></span><br />“<i>Salut, ça va ?</i>” ou toute autre formulation voisine mérite qu’on s’y arrête car selon la façon dont elle est exprimée, le ton employé, l’intention et l’attention qu’on y met, on peut distinguer 3 niveaux de bienveillance :<div> <br /><ul style="text-align: left;"><li>la <b>bienveillance</b>, quand il s’agit vraiment de s’intéresser à l’autre, d’attendre une vraie réponse et de l’écouter ; particulièrement si justement, ça ne va pas pour l’autre ;</li><li>l’<b>absence de bienveillance</b>, quand cette phrase est jetée sous le sceau de l’habitude et qu’on ne s’intéresse pas du tout à la réponse. Une forme de convivialité minimaliste, flirtant avec la formule de politesse ;</li><li>la <b>malveillance</b>, quand il s’agit d’une phrase pleine de sous-entendus, notamment pour exprimer que ça irait un peu trop bien pour l’autre dont on pense qu’il aurait tendance à ne pas assez se fouler.</li></ul>Tu auras probablement constaté, pour toi-même et pour les autres, qu’un “<i>Salut, ça va ?</i>” minimaliste est souvent provoqué par un manque de temps, la pression du temps, un quotidien rythmé par les urgences. Et peut-être même qu’il n’y a même pas le temps de cette convivialité minimaliste et qu’un simili-sourire ou un petit hochement de tête font une version ultra-minimaliste, voire l’absence totale d’interaction, façon speedy Gonzalès ou en mode apnée (je ferme les écoutilles le temps d’arriver à destination).</div><div><br />Et auquel cas, il n'est pas facile de savoir si l'absence de "<i>Salut, ça va ?</i>" est un signe de malveillance ou d'absence de bienveillance. Situation dans laquelle il est facile de tomber dans le piège d'une <b>lecture de pensée</b> qui attribuerait l'absence d'interaction comme intentionnelle alors qu'elle serait due au manque de temps. Exemple : "<i>il/elle ne m'a pas dit bonjour ; qu'est-ce que j'ai bien pu lui faire ?</i>".<div><span><span style="font-family: Arial;"><span style="font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;"><br /></span></span><p style="text-align: left;"></p><div style="text-align: left;"><h2 style="line-height: 1.38; margin-bottom: 6pt; margin-top: 18pt;"><span style="font-family: Arial;"><span style="font-size: 21.3333px; font-weight: 400; white-space: pre-wrap;">Défis du jour</span></span></h2></div><p style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt; text-align: left;"></p></span>1/ S’il t’arrive de lancer des “<i>Salut, ça va ?</i>” qui ne sont pas des questions et qui n’attendent pas vraiment de réponse (et peut-être surtout pas une réponse négative), peut-être peux-tu <b>anticiper une situation où vous allez vous donner le temps</b> (c’est plus motivant que “prendre du temps”) <b>de te planter dans le sol, attendre une réponse, répéter la question si la personne ne répond pas vraiment, entamer un dialogue</b> pour en savoir plus sur :</div><div><ul style="text-align: left;"><li><b>sa situation (et notamment sa santé),</b></li><li><b>sa perception de la situation,</b></li><li><b>ses attentes, ses besoins, potentiellement en quoi vous pourriez l’aider, la soutenir, …</b></li></ul>Dans la mesure où il me semble important d’envisager la bienveillance dans la réciprocité, je te suggère un exercice pas forcément facile : <b>inviter l’autre avec doigté à s’enquérir aussi auprès de toi si tu vas bien</b>. Ce qui peut nécessiter un travail personnel : accepter de parler de soi. </div><div><br /></div><div><br /></div><div>2/ Ce qui me donne une transition pour la situation inversée : il t’arrive peut-être de répondre un “<i>Et toi ?</i>” sans vraiment répondre aux “<i>Salut, ça va ?</i>”, qu’ils soient sous l’empreinte de bienveillance ou d’absence de bienveillance. </div><div>Alors, le défi pour toi serait de <b>répondre vraiment à la question, de dire ce qui va, ce qui ne va pas, … et ensuite de porter ton attention sur l’autre</b>. </div><div><br /></div><div>Et puis, pour les deux défis, de <b>prendre conscience</b> et d’<b>apprécier</b> ce moment de partage et ses impacts sur toi, sur l’autre personne et sur votre relation. Et pour clore l’échange, je t’invite à <b>ressentir </b>et à <b>exprimer de la gratitude</b> (cf processus de gratitude) envers l’autre (le moment partagé, la confiance, l’écoute, l’aide, le soutien, …). </div><div><br /></div><div>Et pourquoi ne pas renouveler le défi le jour de Noël en présence de personnes de ta famille à qui tu joues le service minimum (par habitude ou par déficit de sympathie qui pourraient peut-être bien provenir de méconnaissance ou de malentendu) ?<br /><div style="text-align: left;"><div><br /></div></div><span><h2 style="line-height: 1.38; margin-bottom: 6pt; margin-top: 18pt; text-align: left;"><span style="font-family: Arial; font-size: 16pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 400; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Pour aller plus loin avec des éléments de modélisation ou des chroniques de lesverbesdubonheur.fr</span></h2><ul style="margin-bottom: 0px; margin-top: 0px; padding-inline-start: 48px; text-align: left;"><li aria-level="1" style="font-family: Arial; font-size: 11pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; list-style-type: disc; vertical-align: baseline; white-space: pre;"><p role="presentation" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/2020/12/un-salut-ca-va-qui-parle-beaucoup-pour.html" style="text-decoration-line: none;"><span style="color: #1155cc; font-size: 11pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; text-decoration-line: underline; text-decoration-skip-ink: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Un "Salut, ça va" qui parle beaucoup pour introduire une échelle de la bienveillance</span></a></p></li><li aria-level="1" style="font-family: Arial; font-size: 11pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; list-style-type: disc; vertical-align: baseline; white-space: pre;"><p role="presentation" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/p/echelle-de-la-bienveillance.html" style="text-decoration-line: none;"><span style="color: #1155cc; font-size: 11pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; text-decoration-line: underline; text-decoration-skip-ink: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Echelle de la Bienveillance</span></a></p></li><li aria-level="1" style="font-family: Arial; font-size: 11pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; list-style-type: disc; vertical-align: baseline; white-space: pre;"><p role="presentation" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/2021/08/6-responsabilites-de-bienveillance-dans.html" style="text-decoration-line: none;"><span style="color: #1155cc; font-size: 11pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; text-decoration-line: underline; text-decoration-skip-ink: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">6 responsabilités de bienveillance dans une relation - Chronique sur la Bienveillance - Episode 31</span></a></p></li><li aria-level="1" style="font-family: Arial; font-size: 11pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; list-style-type: disc; vertical-align: baseline; white-space: pre;"><p role="presentation" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><a href="http://laqvt.fr/ar/" style="text-decoration-line: none;"><span style="color: #1155cc; font-size: 11pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; text-decoration-line: underline; text-decoration-skip-ink: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Attention Réciproque</span></a><span style="font-size: 11pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"> (dossier sur laqvt.fr)</span></p></li><li aria-level="1" style="font-family: Arial; font-size: 11pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; list-style-type: disc; vertical-align: baseline; white-space: pre;"><p role="presentation" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;"><a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/2018/12/edition-n2-de-deux-schemas-sur-le.html" style="text-decoration-line: none;"><span style="color: #1155cc; font-size: 11pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; text-decoration-line: underline; text-decoration-skip-ink: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Le processus de gratitude</span></a></p></li></ul><br /><h2 style="line-height: 1.38; margin-bottom: 6pt; margin-top: 18pt; text-align: left;"><span style="font-family: Arial; font-size: 16pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-weight: 400; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Tu as joué le jeu ?</span></h2><span style="font-family: Arial; font-size: 11pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Alors, viens témoigner en laissant un commentaire sur l’article </span><a href="https://www.lesverbesdubonheur.fr/2021/11/lavent-2021-de-la-bienveillance.html" style="text-decoration-line: none;"><span style="color: #1155cc; font-family: Arial; font-size: 11pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; text-decoration-line: underline; text-decoration-skip-ink: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">L'avent 2021 de la Bienveillance</span></a><span style="font-family: Arial; font-size: 11pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">.</span></span></div></div>Olivier Hoeffelhttp://www.blogger.com/profile/04367648442738110103noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-484204597695826303.post-64126626699945842852021-11-29T09:46:00.001+01:002021-11-29T14:52:18.412+01:00L'avent 2021 de la Bienveillance<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgggthILJwLfCLGfHShuacXSb4Exl5SV4Qi8xF8OG3sj9f7_WZK-MVRek6sZPT9uiZGVxB-NMoG4zkGKu5yaalLnRErXQ5pJcU0VTQ1eStnBsgWZGDBf-r-6_V4LZ8spFr87q4T9i5XMWlI/s1280/advent-gcbbb3f6b0_1280.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1280" data-original-width="1280" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgggthILJwLfCLGfHShuacXSb4Exl5SV4Qi8xF8OG3sj9f7_WZK-MVRek6sZPT9uiZGVxB-NMoG4zkGKu5yaalLnRErXQ5pJcU0VTQ1eStnBsgWZGDBf-r-6_V4LZ8spFr87q4T9i5XMWlI/s320/advent-gcbbb3f6b0_1280.png" width="320" /></a></div><br /> <p></p><p>A partir du mercredi 1ier décembre 2021, je proposerai chaque jour jusqu'au 24 décembre une invitation du jour à aborder la bienveillance sous un angle particulier.</p><p>Chaque invitation du jour comportera une dose de prise de conscience et une dose de petit défi que vous pourriez réaliser le jour même et/ou pendant cette période de l'avent 2021. Un défi pour mettre de la bienveillance dans vos façons <a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/p/la-bienveillance-travers-des-verbes-et.html">d'observer, de penser, de ressentir, de vous exprimer, de prendre des décisions, de conduire vos actions et de réagir face aux tensions et aux difficultés</a>.</p><p>Mon objectif est de proposer à l'approche de Noël et dans le contexte d'une période qui recèle des opportunités multiples de bienveillance, des angles pratico-pratiques de la bienveillance. Des angles qui sont issus de mon travail de mon modélisation que je réalise depuis fin 2019 sur le sujet de la bienveillance et que je promeus à travers l'idée de <a href="http://www.lesverbesdubonheur.fr/p/societe-de-la-bienveillance.html">Société et de Territoires de la Bienveillance</a>.</p><p>L'Avent 2021 de la Bienveillance se présente sous la forme de l'image interactive ci-dessous qui sera mise à jour chaque jour à partir du 1ier décembre et jusqu'au 24. L'icone du jour sera rendue interactive et présentera le contenu que j'ai élaboré spécifiquement pour le jour.</p><p>Vous pouvez donc revenir chaque jour sur cet article (ou réactualiser la page si elle est conservée dans un navigateur depuis la veille ou un précédent jour) et cliquer sur l'icone du jour pour découvrir le nouveau contenu associé au jour.</p><p><br /></p>
<div class="container-wrapper-genially" style="max-width: 100%; min-height: 400px; position: relative;"><video autoplay="autoplay" class="loader-genially" loop="loop" muted="muted" playsinline="playsInline" style="height: 80px; left: 50%; margin-bottom: 10%; position: absolute; top: 45%; transform: translate(-50%, -50%); width: 80px;"><source src="https://static.genial.ly/resources/panel-loader-low.mp4" type="video/mp4"></source>Your browser does not support the video tag.</video><div class="genially-embed" id="61a091edf5d96e0dc1ce9714" style="height: auto; margin: 0px auto; position: relative; width: 100%;"></div></div><script>(function (d) { var js, id = "genially-embed-js", ref = d.getElementsByTagName("script")[0]; if (d.getElementById(id)) { return; } js = d.createElement("script"); js.id = id; js.async = true; js.src = "https://view.genial.ly/static/embed/embed.js"; ref.parentNode.insertBefore(js, ref); }(document));</script>
<p> </p><p><span style="font-size: large;"><b>A mercredi !</b></span><br /></p>Olivier Hoeffelhttp://www.blogger.com/profile/04367648442738110103noreply@blogger.com0