samedi 27 avril 2019

C'est parti pour la bienveillance !

Mes deux premiers articles de 2019 touchaient au lien avec autrui. Le premier était consacré à la solitude. Je redonne le montage vidéo que j'ai réalisé en fin d'année dernière à l'occasion de mes vœux 2019 sur ce blog :



Le deuxième article, La Fraternité en valeur première, était consacré à la Fraternité, une des 3 valeurs de la République française. J'appelais de mes vœux qu'on inscrive de manière beaucoup plus présente cette valeur dans notre société.

Ces articles préparaient à une série d'articles que je vais consacrer sur lesverbesdubonheur.fr et sur laqvt.fr dont je suis responsable éditorial (site d'actualité sur la Qualité de Vie au Travail) à ... la BIEN VEILLANCE que j'écris ici en deux mots pour insister sur le sens premier que j'ai envie de lui donner. Je remercie en passant Anne Chonik qui avait évoqué devant moi le mot bienveillance de la sorte il y a quelques temps. Depuis, je reprends fréquemment cette décomposition pour expliquer là où je veux en venir.

Et il faut bien dire qu'il est souvent utile, voire nécessaire, de s'entendre sur le mot "bienveillance" qui a très peu capacité aujourd'hui à induire une vision commune et un cadre de pratiques, notamment dans les coopérations.

Pour préciser mon propos, je vous propose de comparer la conception de la bienveillance de l'Université du Nous, organisation reconnue pour la facilitation de la coopération et de la gouvernance partagée, et ma conception :

Selon la Charte relationnelle de l'UdN, la pratique de la bienveillance est exprimée ainsi : "Ici je m’engage à ne pas dire ou faire quelque chose en souhaitant consciemment porter préjudice à un membre". En quelque sorte, la bienveillance est conçue comme l'absence d'intention de malveillance/maltraitance.

Selon ma conception, et j'y reviendrai dans de prochains articles, la bienveillance est une attitude qui se traduit par une intention et une action visant à faire du bien à autrui (ce qui ne veut pas dire que le résultat attendu sera là et que l'action se reçue comme bienveillante).


Entre ces deux définitions, on peut voir un écart et une différence (considérable ?) d'ambition. Peut-être que spontanément la première paraîtra réaliste et la deuxième idéaliste ?

La première idée que je propose dans ce premier article d'une probable longue série est la suivante : la bienveillance n'a rien de binaire (bienveillant ou malveillant) et il est intéressant d'envisager une forme de continuum dans lequel sont pris en compte l'intention, l'action, l'incarnation, la promotion, la présence ou l'absence de bienveillance ou de malveillance.

Ce sera l'objet d'un prochain article : quel pourrait être un continuum de la bienveillance ?