Affichage des articles dont le libellé est Bienveillance. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Bienveillance. Afficher tous les articles

mercredi 23 avril 2025

Quelques mots sur la reconnaissance

 Quelques mots sur la reconnaissance

Nous avons toutes et tous besoin de reconnaissance, et ça commence dès la naissance par la présence bienveillante et réconfortante de celle qui nous a porté pendant 9 mois. En réalité, elle était déjà dans une dynamique de reconnaissance avant la naissance : elle a fait particulièrement attention à son hygiène de vie, à son rythme de vie, elle nous a parlé, elle a réfléchi à la façon de nous enfanter, elle a préparé notre arrivée dans le nid douillet, ... 

Une reconnaissance inconditionnelle qui nous dit "tu existes, tu m'es précieuse ou précieux, tu es la chair de ma chair". Une reconnaissance inconditionnelle partagée dans le meilleur des cas par les deux personnes qui ont eu le projet de notre naissance et qui peut s'étendre plus ou moins à d'autres personnes, d'autres sphères.

Pas besoin en revanche d'être reconnu de tout le monde, car un tel besoin ne peut que conduire à de la frustration et de l'amertume. La soif de reconnaissance ne peut jamais être étanchée et forme un cercle vicieux : plus on gesticule pour en recevoir, moins le retour est à la hauteur de la gesticulation.

Et il y a aussi la reconnaissance relative à nos actes, à l'énergie déployée et aux résultats. C'est une forme de carburant qui vient de l'extérieur.

Une autre reconnaissance fondamentale assied notre bien être : le fait de se reconnaître soi-même dans ce qu'on fait parce que nous sommes déterminés à nous relier à nos aspirations les plus profondes et que nous pouvons les satisfaire à travers nos pensées et nos actes, et la résonance entre les deux

Un carburant que nous générons nous-mêmes. Plus nous vivons cette auto reconnaissance, moins nous attendons, voire cherchons, la reconnaissance d'autrui ou de communautés. Moins celle des autres peut arriver à dicter nos actes, y compris dans des directions qui nous font nous contorsionner jusqu'à en perdre notre boussole.

Toute cette reconnaissance, c'est celle que nous recevons, que nous attendons. C'est celle dont on parle le plus.

Il y en a une autre qui nous fait du bien et dont on parle beaucoup moins : la reconnaissance que nous donnons, et notamment l'expression de notre gratitude, car la gratitude est une émotion positive. Je renvoie à ma modélisation de la gratitude.

Conclusion de ces quelques mots : donner de la reconnaissance et agir en se reliant à nos aspirations les plus profondes me semblent les meilleurs façons d'aborder la reconnaissance dans nos vies, tout en sachant aussi inviter si nécessaire à une forme de réciprocité non comptable.

jeudi 20 mars 2025

20 mars 2025 : journée internationale du bonheur

Bonheur rapport ONU 2025

En ce jeudi 20 mars 2025, journée internationale du bonheur (instituée par l'ONU en 2012, et dont la première édition a eu lieu le 20 mars 2013), voici ma publication du jour explorant les liens entre le bonheur, la bienveillance et les relations sociales dans l'édition 2025 du rapport mondial du bonheur publié par l'ONU.

Voici quelques enseignements qui ressortent du rapport 2025 :

vendredi 1 décembre 2023

Bienveillance : chacun a une main pour donner et une main pour demander et recevoir

Dans mon précédent article intitulé Voir et (se) rendre visible et accessible : une double dynamique de Bienveillance et d'Attention Réciproque, j'ai évoqué l'enjeu d'une telle dynamique pour la bienveillance et pour une bonne coopération dans notre société.

J'y ai évoqué l'intérêt pour chacun individuellement et aussi pour chaque communauté et collectif de se donner du temps pour voir et donner à voir situations, émotions, besoins, aspirations, besoins, être et faire.

Dans le présent article, je vais donner un sens particulier à voir et à donner à voir :

  • "Voir" dans le sens : veiller (le "veillance" de "Bienveillance", porter attention et donner de la bienveillance (le "Bien" de "Bienveillance) (cf La Bienveillance en deux mots)
  • "Donner à voir" dans le sens : exprimer ses attentes en matière de bienveillance et leur potentiel prolongement : accueillir les actes bienveillants envers soi
Je vais donc ici aborder la bienveillance pour demain et à deux mains

jeudi 30 novembre 2023

Voir et (se) rendre visible et accessible : une double dynamique de Bienveillance et d'Attention Réciproque

NB : dans mes prochains articles et dans la communication de cet article, j'emploierai aussi l'appellation simplifiée "Voir et donner à voir".

Dans mon article Coopération ouverte et 4 dimensions de bienveillance - Chronique sur la Bienveillance - Episode 23, j'ai évoqué brièvement le concept d'Archipel inspiré de la pensée du poète et philosophe Edouard Glissant.

En quelques mots, ce concept vise à un mode d'organisation alternatif au mode d'organisation vertical quasi hégémonique. Un mode qui se caractérise par un pouvoir centralisé que l'on retrouve aussi bien au niveau de l'Etat et de ses administrations, des entreprises et même dans le milieu associatif (des adhérents, un Conseil d'Administration, un bureau, des fédérations d'associations). Des modes d'organisation où beaucoup d'initiatives sont soumises au tranchant d'une autorité, et d'autant plus s'il s'agit de coopérer avec des acteurs à l'extérieur du collectif.

L'Archipel est indéniablement un mode d'organisation qui ouvre grandement à une coopération ouverte (Vs coopération fermée) en s'appuyant sur le respect de l'identité, de la raison d'être, des valeurs, des aspirations de chacun des collectifs, communautés et individus. De mon point de vue, il a le potentiel de concrétiser l'idée de Société et de Territoires de la Bienveillance que je promeus.

L'idée n'est pas de rendre tous les collectifs en mode Archipel pour leur fonctionnement interne, mais déjà d'envisager l'inter-coopération entre collectifs, et particulièrement entre collectifs et communautés de nature potentiellement différentes, mais qui partagent des valeurs et des aspirations communes.

En quelques mots, voici les entités clés du concept d'Archipel présentées dans l'illustration suivante de ma composition :

mercredi 18 octobre 2023

La gratitude et la bienveillance, ça nous sied vraiment bien


Voici 4 verbes autour de la gratitude et de la bienveillance, 4 verbes rimant en "cier".

Il y a 3 premiers verbes qui se conçoivent en séquence :

  1. Bénéficier : prendre conscience de tout ce que l'on nous donne
  2. Apprécier : après en avoir pris conscience, on peut apprécier ces dons multiples et variés, au quotidien
  3. Remercier : il s'agit d'une double dynamique, intérieure et extérieure : ressentir la gratitude puis l'exprimer.
Le 4ème verbe - Associer - vise à étendre le champs de la gratitude. En effet, la gratitude est tournée vers l'extérieur de soi. Associer aussi sa propre contribution à une situation dans laquelle on remercie autre que soi est une façon de trouver un juste équilibre entre deux tendances extrêmes opposées :
  • considérer que tout nous est dû, qu'on s'est fait tout seul, qu'on n'a besoin de personne, avec un ego, une confiance en soi et une estime de soi surdimensionnés,
  • une modestie extrême et/ou un ego, une confiance et une estime de soi au ras des pâquerettes.
Dans la suite, je vais donner quelques précisions sur chacun de ces verbes.

dimanche 8 octobre 2023

Cours d'empathie à l'école - Préambule


Cours d'empathie à l'école. Un sujet qui m'interpelle, et je commence par essayer de jouer sérieusement sur les mots :

"Le cours d'empathie, pas seulement une histoire de cour de récréation.

Elle court, elle court l'empathie !

L'empathie, ça risque d'être un peu court jeune homme ! Je l'envisage plus largement pour que la bienveillance ait cours entre élèves, enseignants, personnels non enseignants, parents, rectorat, ministère. 

Chacun ne devrait-il pas suivre son cours d'empathie et appréhender son propre parcours pour faire vraiment que la situation actuelle ne suive plus son cours ?

L'empathie, en cours de cogitation

L'empathie pour couper court au harcèlement et ne pas laisser libre cours à toute forme de violences et d'agression entre les murs de l'école et sur les réseaux sociaux sur lesquels se développent des formes de chasse à courre, et presque sans recours.

Qui sera la capitaine au long cours dans cette dynamique ?

Fera-t-on appel à des chargés de cours ? Un cour particulier ... tout en restant collectif ? Avec quel plan de cours, histoire de ne pas être pris de court ?"

Un sujet qui me relie à deux autres sur lesquels je me suis penché successivement :

  • La QVT (Qualité de Vie au Travail), avec un article consacré à l'école  : La QVT sur les bancs
  • L'idée de Société et de Territoires de la Bienveillance, l'école, la classe, la cour, les réseaux sociaux constituant des territoires de bienveillance. Je donne le lien d'un élément de modélisation : une équation de la bienveillance 
Je reviendrai prochainement sur ce sujet, sous le prisme plus large d'une Société et de territoires de la bienveillance.

Mes articles traitant de l'empathie :

vendredi 5 août 2022

Un "prends soin de toi !" qui passe mal



Sur autourdelabienveillance.fr, site internet que j'ai dédié à l'idée de Société et de Territoires de la Bienveillance, j'ai évoqué dans un article du même jour que le présent billet, une équation des responsabilités de bienveillance.

Une situation classique traitée dans l'article en question est le surengagement, avec 3 niveaux de responsabilité pour la prévenir et pour y faire face individuellement et collectivement. J'ai posé l'équation suivante : 


Le 2ème terme de l'équation est la responsabilité de la bienveillance à soi-même. 

Quand une personne est en surengagement et qu'elle émet des signes explicites de détresse, de demande d'aide, de ras-le-bol, il est fréquent que des personnes plus ou moins prévenantes lui lancent une invitation très souvent formulée par la phrase "Prends soin de toi !" qui relève d'un panel d'intentions différentes dont je donne quelques spécimens :

  • Un "Prends soin de toi !" lancé comme un "Salut, à un de ces jours !", une forme d'attention qui ressemble fortement à une formule de politesse, sans véritable intention. D'ailleurs, le premier peut être suivi du deuxième, et son auteur tourne les talons pour d'autres horizons sans une seule pensée pour la personne à qui il a adressé ce pseudo signe de bienveillance.
  • Un "Prends soin de toi !" qui fleure le "il suffit de", sans chercher à comprendre les tenants et les aboutissants des difficultés rencontrées par la personne.
  • Celui émis par une partie prenante de la situation difficile, mais qui ne cherche pas à donner à la personne en surengagement les moyens de prendre soin d'elle, par exemple par faute de temps.
  • Celui exprimé de manière manipulatoire par une partie prenante qui utilise des injonctions paradoxales, en mettant le poids essentiellement sur les injonctions poussant au surengagement. Un procédé classique en la matière : pousser les personnes à prendre l'initiative, sans les moyens, et leur reprocher ensuite d'être aller au-delà de leur responsabilité. Et bien entendu, couplé avec un manque de reconnaissance, ou avec de la reconnaissance au compte goutte pour relancer l'engagement quand il menace de s'essouffler.

Dire à une personne en surengagement qui exprime des signes d'épuisement et/ou de difficultés "Prends soin de toi !" est loin d'être suffisant, voire contreproductif. Il convient aussi notamment de :

  • comprendre la situation dans laquelle elle se trouve et la dynamique qui a conduit à cette situation ;
  • évaluer son niveau de conscience de l'importance de la bienveillance à soi-même, et son historique en la matière ;
  • recenser les personnes aidantes, indifférentes et malveillantes, les facteurs protecteurs, les facteurs de tension, et l'historique des interactions ;
  • envisager de sortir d'une éventuelle impuissance solitaire par la puissance coopérative ; cela se justifie particulièrement quand on suspecte que d'autres personnes connaissent le même type de situation et qu'il s'agit probablement d'un problème systémique plutôt qu'individuel ;
  • l'aider à réfléchir pour identifier des alternatives à ce qu'elle pourrait voir comme une impasse ;
  • en cas de danger manifeste pour sa santé, l'aider à s'extraire de la situation, en recherchant les dispositifs prévus par la loi pour protéger la santé et l'intégrité de l'individu, notamment au travail ;
  • et évidemment, en lien avec mon article en référence sur autourdelabienveillance.fr : analyser la situation et les actions possibles par le prisme de l'équation de l'équilibre des responsabilités de bienveillance, avec la présence de ses 3 termes.
A la lecture de ces points, on peut comprendre en quoi la bienveillance rime assurément avec exigence et non avec complaisance comme cela est considéré par certains.


jeudi 3 février 2022

Respecter (21)


Cela faisait un petit moment que je n'avais pas consacré un article à un verbe du bonheur.

L'actualité de la sortie récente du film Presque de et avec Bernard Campan et Alexandre Jollien me fait écrire sur le verbe "respecter" évoqué par Bernard Campan dans la vidéo en lien. Il renvoie à l'étymologie du mot "Respectare" et au sens qu'il lui donne : "Voir une deuxième fois, ne pas s'arrêter au premier regard qu'on porte. Porter un regard plus libre, plus humain sur les autres et sur soi-même".

Après une petite recherche sur le verbe "respecter" et aussi sur "respect", deux mots qui me parlent particulièrement, notamment en lien avec mes travaux sur la bienveillance, j'ai pris conscience en quoi "respecter" est très pluriel, un peu comme le mot "bienveillance" et que selon la façon dont on l'utilise et on le saisit il peut être guidant ou urticant.

mercredi 19 janvier 2022

La bienveillance pour aider à progresser - Chronique sur la Bienveillance - Episode 42

 


Vous voulez suivre l'actualité de ce blog ? Abonnez-vous ! 

Voici le 42ème épisode de mes chroniques sur la bienveillance inspirées de l'actualité dans le cadre de mon travail de modélisation d'une Société de la Bienveillance.
Cette chronique m'a été inspirée par le croisement de 3 sources :

Gilles Dupuis et Jean-Pierre Martel, chercheurs québécois en psychologie ont élaboré cette définition que j'ai l'habitude de qualifier de lumineuse depuis que je l'ai découverte en 2010 :

samedi 15 janvier 2022

Y'a d'la joie dans la bienveillance ! - Chronique sur la Bienveillance - Episode 41

 


Vous voulez suivre l'actualité de ce blog ? Abonnez-vous ! 

Voici le 41ème épisode de mes chroniques sur la bienveillance inspirées de l'actualité dans le cadre de mon travail de modélisation d'une Société de la Bienveillance.
Cette chronique m'a été inspirée par le livre Le miracle Spinoza de Frédéric Lenoir, et particulièrement par l'extrait suivant :

« Ces sentiments positifs pourront susciter en elle (la personne) un nouveau désir, lequel mobilisera sa volonté pour lui donner la force de suivre sa raison » (page 208 de l'édition de 2019)

Cette citation m'a particulièrement parlé par rapport à mes travaux de modélisation sur la bienveillance et est à l'origine d'un nouveau schéma de ma conception que je présente ci-dessous :

lundi 10 janvier 2022

Comprendre - Chronique sur la Bienveillance - Episode 40

 




Vous voulez suivre l'actualité de ce blog ? Abonnez-vous ! 

Voici le 40ème épisode de mes chroniques sur la bienveillance inspirées de l'actualité dans le cadre de mon travail de modélisation d'une Société de la Bienveillance.
Cette chronique formulée principalement sous forme d'une longue pensée m'a été inspirée par mes lectures d'ouvrages sur le philosophe Baruch Spinoza, par la théorie U et par mes travaux de modélisation sur la bienveillance.

Le point de départ est la citation de Spinoza :
"Ne pas se moquer, ne pas se lamenter, ne pas détester, mais comprendre"

Elle fait écho aussi à un conte amérindien autour d'un loup blanc et d'un loup noir que je restitue ci-dessous avec mes mots :

jeudi 6 janvier 2022

La bienveillance : très envie de ne pas chercher à emmerder - Chronique sur la Bienveillance - Episode 39

 


Vous voulez suivre l'actualité de ce blog ? Abonnez-vous ! 

Voici le 39ème épisode - de mes chroniques sur la bienveillance inspirées de l'actualité dans le cadre de mon travail de modélisation d'une Société de la Bienveillance.
Cette chronique qui vous semblera probablement plus politique que d'habitude m'a été inspirée par la phrase suivante qui tourne en boucle dans les médias depuis hier et sur laquelle je ne m'arrête pas au même endroit.

Cette phrase a été tenue par le chef d'Etat qui s'est exprimé, dans un drôle d'état selon moi :

"Les non-vaccinés, j'ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu'au bout. C'est ça, la stratégie"

Qu'un chef d'Etat utilise un mot cru, honnêtement - et là je pourrais évidemment utiliser une expression crue moi aussi faisant référence aux attributs masculins par exemple - cela ne m'a fait ni chaud, ni froid.

En revanche, mon cheminement vers plus de bienveillance dans mon attitude et dans la société dans laquelle nous vivons a suscité de la tristesse et une indignation modérément intense sur d'autres mots de la phrase et sur la tonalité telle que je la reçois : 

lundi 3 janvier 2022

Trop bienveillant ? - Chronique sur la Bienveillance - Episode 38

 

Vous voulez suivre l'actualité de ce blog ? Abonnez-vous ! 

Voici le 38ème épisode - et le 1er de 2022 - de mes chroniques sur la bienveillance inspirées de l'actualité dans le cadre de mon travail de modélisation d'une Société de la Bienveillance.
Cette chronique m'a été inspirée par un ensemble de réflexions que j'ai pu entendre sur la bienveillance qui portent selon moi à confusion et peuvent la rendre inopérante ou inaudible.

La bienveillance n'est pas une courbe en cloche

Dans ma 29ème chronique intitulée Des sacrifices bienveillants qui nous libèrent, j'ai présenté une courbe en cloche concernant nos besoins essentiels (notamment matériels). La voici :

vendredi 31 décembre 2021

2022, une année pour créer/renforcer l'amour et la bienveillance

 


Pour aller vers une société de la bienveillance, la bienveillance s'investit de multiples manières, dans les différentes sphères de vie. C'est ma conviction.

ET une seconde conviction, qui se conjugue avec la première, c'est qu'il est pertinent, efficace, cohérent de consacrer beaucoup d'attention et de soin - en premier lieu -  aux personnes qui nous sont proches, et bien sûr à son âme sœur. Une attention particulière à la façon dont on se parle, s'écoute, se considère, s'apprécie, se valorise, se protège mutuellement. A l'inverse d'une tendance malheureusement trop fréquente où, une fois la période initiale de séduction derrière soi, on se met progressivement à parler crument voire mal à l'autre. Comme un venin en intraveineuse qui fabrique une maladie chronique et dégénérative voire mortelle du couple.

Plus de bienveillance à l'intérieur du couple, notamment sur la façon de se parler, donne énormément de solidité à la relation, outre le fait bien sûr, que cela génère des émotions positives et donc du bien-être et de la joie de vivre à deux et au-delà.

Bonne année 2022 à vous qui suivez mes articles sur lesverbesdubonheur.fr

vendredi 17 décembre 2021

Pique, pique et colère tonne - Chronique sur la Bienveillance - Episode 37

  


Vous voulez suivre l'actualité de ce blog ? Abonnez-vous ! 

Voici le 37ème épisode de mes chroniques sur la bienveillance inspirées de l'actualité dans le cadre de mon travail de modélisation d'une Société de la Bienveillance.
Cette chronique m'a été inspirée par un sentiment de gâchis que je ressens de manière très récurrente depuis des années à la lecture d'emails (dont je suis destinataire ou que l'on me transmet pour analyse avec ma grille de la bienveillance), de forums et d'écrits via les réseaux sociaux.

Il était une fois ... l'email

Je considère que l'arrivée de l'outil de messagerie électronique dans le milieu professionnel dans les années 1980 (dont j'ai fait partie des premiers utilisateurs) puis dans la vie privée a considérablement augmenté la fréquence de l'agressivité et des conflits dans nos écosystèmes humains. 

mercredi 8 décembre 2021

8/12/2021 : Noël et patriarcat : Place aux hommes !

 


Cet article détaille le défi proposé dans le cadre du jour n°8 de l'Avent de 2021 sur la Bienveillance, mercredi 8 décembre 2021.


Prise de conscience

Place aux hommes !” fera peut-être tiquer des lectrices de ce blog. Alors, soyez rassuré car il s’agit ici de demander aux hommes d’être plus présents et participatifs à tout ce qui se joue à Noël : l’achat des cadeaux, les préparatifs (décorations de Noël, les invitations, les repas, le ménage avant et après, …). C’est une invitation à ne pas se cantonner à des rôles préétablis où le rôle de Monsieur s’arrêterait au choix des bouteilles et de leur ouverture, ou alors dans un accès de générosité et de testostérone, à ouvrir des huîtres.
.
Je caricature certainement pour certains hommes, mais il me semble bon de se donner l’opportunité de Noël pour que les hommes (et les garçons) dépassent un mode de pensée automatique du type : “C’est normal que les femmes/filles s'en occupent !”.

En effet, si le mode patriarcal s’exprime quelques fois de manière ostentatoire et caricaturale, bien souvent il se cache dans des habitudes bien banales, ancrées depuis des générations qui méritent d’être mises à plat, et au moins interrogées, discutées au sein du couple et/ou de la famille.

Une remise à plat exigeante car il faut que les hommes et les garçons abandonnent des avantages clairement indus qui leur facilitent bien la vie.

Elle est aussi exigeante pour certaines femmes qui n’y voient rien à redire tellement les rôles sont ancrés depuis des générations. Il est important d’aller au-delà du “J’ai l’habitude, ça ne me dérange pas, au contraire, ça me fait plaisir !”. Il faut au moins que chacun comprenne l’autre, si les tâches qui lui reviennent lui plaisent ou non, si elle a des attentes. Des attentes qui ne sont pas forcément un changement de rôle mais un comportement qui faciliterait la tâche. Par exemple, une femme qui aimerait que son mari arrête de laisser traîner son linge sale partout et qui lui demanderait de le mettre dans la corbeille à linge. Car oui, il faut bien le dire, certains comportements patriarcaux sont carrément irrespectueux.

Un enjeu considérable est de comprendre le temps nécessaire à la tâche, l’énergie que cela prend, et éventuellement la charge mentale occasionnée, le stress vécu. En cela, ce défi fait écho au défi précédent d’Attention Réciproque.

Il faut aussi quelques fois du lâcher prise pour accepter qu’une nouvelle répartition des tâches fera, qu’au moins au début, certaines nouvelles tâches prises en main par la gente masculine ne seront pas aussi impeccablement réalisées qu’avant quand madame les avait en charge.

Il s’agit donc de mieux comprendre ce que chaque membre de la famille fait en contribution des tâches ménagères et éducatives, ses perceptions, ses aspirations et de se répartir les tâches de manière plus juste, et le cas échéant en faisant tourner les tâches pour que la même personne (souvent les femmes, voire les filles) ne se retrouve pas avec une même tâche qu’elle déteste, et en plus sans aucun signe de reconnaissance. La reconnaissance étant évidemment un enjeu central de ce défi. Une reconnaissance que j’exprime sur un autre plan, personnel : je remercie mes parents (décédés) de nous avoir éduqué de manière égalitaire entre mes sœurs et moi quant au partage des tâches d’intérêt général pour le foyer. Ce qui, soit dit en passant, m’a permis facilement de passer il y a maintenant de nombreuses années de la vie d’adolescent à la vie d’adulte célibataire.

Le dernier enjeu étant pour l’homme d’éviter une posture dans la forme qui serait patriarcale : “Ma chérie, j’ai décidé - dans ma grande générosité - de t’aider”. En effet, si nous les hommes voulons déboulonner le patriarcat, il ne faut pas commencer par le mauvais pied, surtout s’il s’agit de prendre d’infinies précautions pour expliquer que ce serait à titre exceptionnel, expérimental, … histoire de pouvoir bien vite revenir aux “bonnes” habitudes bien mais injustement confortables.

Défi du jour

A l’occasion de la période de Noël, je t’invite à poser le stylo dans ta vie de couple et/ou de famille, à vous réunir autour d’une table pour lister toutes les tâches qui seront à réaliser pendant cette période : outre les tâches habituelles qu’il ne s’agit pas d’oublier, il y aura par exemple : le budget pour Noël, l’achat des cadeaux, les invitations à faire et la logistique avec, les préparatifs pour les repas, le ménage avant et après, …

Il s’agira entre vous de bien comprendre le temps que prend chaque tâche, l’énergie nécessaire, la charge mentale, l’efficacité de chacun sur telle ou telle tâche, le niveau de plaisir à la réaliser (avec 3 segments : plaisir, neutre, déplaisir).

La vigilance étant de ne pas passer trop vite sur les tâches qui sont attribuées habituellement à une personne sous prétexte qu’elle serait particulièrement efficace (la pommade ça peut aider pour faire avaler la pilule) ou parce qu’elle aurait peur de la voir attribuer à quelqu’un qui serait susceptible de la faire moins bien qu’elle.

Le mot d’ordre : trouvons une répartition suffisamment juste.

Une fois la période des fêtes de fin d’année, tu pourrais recommencer en début d’année en revisitant les tâches du quotidien au niveau de ton couple et/ou de ton foyer.

Pour aller plus loin avec des éléments de modélisation ou des chroniques de lesverbesdubonheur.fr


Tu as joué le jeu ?

Alors, viens témoigner en laissant un commentaire sur l’article L'avent 2021 de la Bienveillance.

mardi 7 décembre 2021

7/12/2021 : De l'Attention Réciproque

 


Cet article détaille le défi proposé dans le cadre du jour n°7 de l'Avent de 2021 sur la Bienveillance, mardi 7 décembre 2021.


Prise de conscience

Force est de constater que dans une société qui favorise le nombrilisme, se mettre à la place de quelqu’un n’est pas chose courante … sauf quand le “se mettre à ta place” revient au nombrilisme. C’est à dire projeter pour l’autre ce qu’on ferait soi-même.

Or il me semble indispensable de régulièrement se mettre à la place d’autrui mais selon un processus que j’ai modélisé en 2017 sur laqvt.fr sous l’appellation “Attention Réciproque”.

La version nombriliste et souvent piégeuse du “moi, à ta place ...” consiste à imaginer ce que l’on ferait à la place de l’autre. Je ne dis pas que cela ne peut pas avoir une part d’intérêt, notamment de fournir un avis extérieur à la situation vécue par autrui. Seulement, bien souvent l’avis en question :
  • tourne plus ou moins à l’impératif : “tu DEVRAIS faire …” ou “je ne comprends pas pourquoi tu ne fais pas …”,
  • avec une vision possiblement très fragmentée, lointaine, focalisée, ... de la situation rencontrée, des ressentis de l’autre et de ses besoins, attentes ;
  • est éventuellement exprimé alors que l’autre ne le demande pas, voire a clairement dit par le passé qu’il n’en veut pas.
Et résultat : le “moi, à ta place ...” peut devenir urticant et/ou contre-productif pour l’autre ou au mieux tout simplement non pertinent.

Et d’ailleurs, tu remarqueras que les personnes qui jouent le plus aisément du “moi, à ta place …” ont horreur qu’on leur serve la pareille, comme quoi elles ne se sont même pas mis à la place de l’autre en pensant comment elles réagiraient elles-mêmes à un avis formulé de la sorte. Cela renvoie au fameux “Ne fais pas aux autres ce que tu n’aimerais pas qu’on te fasse à toi-même.

L’Attention Réciproque conjugue deux mouvements dans une relation, chacun étant centré sur un des deux mots de l’expression “ Attention Réciproque” :

  1. Attention” : pour manifester de la bienveillance à l’autre avec un enjeu central : réduire les méconnaissances par rapport à elle qui génèrent des problèmes de reconnaissance : soit de l’absence d'une reconnaissance qui serait bien méritée, soit des feedbacks (rétroactions) négatives. A noter qu’on retrouve ici, comme pour la bienveillance, 3 segments : les feedbacks positifs (bienveillance), l’absence de feedbacks (absence de bienveillance) et les feedbacks négatifs (malveillance). Je précise que je range les feedbacks constructifs dans les feedbacks positifs dans la mesure où ils sont là pour faire du bien (et sous réserve qu’ils soient exprimés dans la bienveillance sur la forme et sur le fond) ;
  2. Réciproque” : pour inviter l’autre dans la relation à s’intéresser à soi. L’enjeu est de réduire l’asymétrie dans certaines relations ; c’est par exemple le cas entre parent et enfant, professeur et élève, soignant et patient, manager et équipier. Et donc en particulier dans la relation parent/enfant, je suis convaincu qu’il est important que les parents éveillent leurs enfants à prendre soin d’eux. Il ne s’agit pas de sur-responsabiliser les enfants, mais de leur apprendre à prendre soin des personnes, des animaux, du vivant, des écosystèmes dans lesquels ils vivent et dans lesquels ils peuvent jouer un rôle à part entière. En période de Noël, c'est par exemple pour expliquer que les ressources ne sont pas illimitées pour les cadeaux et aussi pour faire contribuer les enfants aux préparatifs et au nécessaire grand ménage une fois les fêtes terminées.


Défi du jour

La période de Noël constitue une belle opportunité pour envisager les relations différemment et de manière plus paisible et plus bienveillante.

Je te propose de relever le défi suivant avec une personne dont tu ne comprends pas les comportements et à qui tu aurais tendance à donner des conseils qu’elle n’écoute pas. Ou alors une personne que tu as envie de découvrir au-delà de la superficialité, en cherchant à créer une relation d’attention réciproque.

Il s’agit de t’intéresser, de le faire s’exprimer sur :
  • la situation qu’elle vit, et notamment sa santé ;
  • ses perceptions de la situation qu’elle vit ;
  • ses aspirations, besoins, attentes, … auxquels tu pourrais éventuellement contribuer à répondre.
Et plus tu seras dans une attitude de “curiosité exploratrice”, plus tu seras à même de mieux la comprendre parce que tu auras réussi à l’aider à un lâcher prise lui permettant de jouer carte sur table avec toi, tricotant ainsi une relation sincère et de confiance. Et pour cela, il te faut consacrer du temps à l’écoute et à la relance, et de l’attention à ces propos (une totale concentration à votre échange).

Dans un 2ème mouvement, tu pourras lui proposer l’exercice de réciprocité : il te faut alors parler de toi, de ta situation, de tes perceptions et de tes besoins et attentes.

Pour aller plus loin avec des éléments de modélisation ou des chroniques de lesverbesdubonheur.fr


Tu as joué le jeu ?

Alors, viens témoigner en laissant un commentaire sur l’article L'avent 2021 de la Bienveillance.

lundi 6 décembre 2021

6/12/2021 : Zen dans la file d’attente

 


Cet article détaille le défi proposé dans le cadre du jour n°6 de l'Avent de 2021 sur la Bienveillance, lundi 6 décembre 2021.


Prise de conscience

Faire les achats de fêtes de fin d’année nous fait confronter presque inévitablement des files d’attentes voire des bousculades. D’autant plus si on s’y prend à la dernière minute.

Alors évidemment, on peut essayer d’anticiper, de tout prévoir à l’avance, mais il restera forcément des situations où il faudra poireauter dans une file d’attente avec le risque de voir la moutarde monter à son nez, même si ce n’est pas forcément le condiment le plus utilisé à cette période.

Il peut être intéressant de prendre conscience d’un processus qui m’a été inspiré des Techniques Comportementales et Cognitives (TCC) et que je présente à nouveau ci-dessous :






On y voit donc toute l’importance de la façon dont on observe une situation et les pensées qui en découlent. En simplifiant, il y a deux chemins : celui de la bienveillance et celui de la malveillance.

Si tu as tendance à t’énerver dans les files d’attentes, tu te trouves sur le chemin de la malveillance qui fait prendre le risque que tu te manifestes agressivement. L’enjeu est donc prendre résolument dès l’entrée dans la file d’attente, voire par anticipation, dans le chemin de la bienveillance, chemin qui ne sera pas forcément facile dans les premiers temps. 
Mais plus tu le pratiqueras, et plus il te semblera fluide avec des impacts bénéfiques pour toi, pour les autres personnes concernées, et plus largement pour ton entourage (qui peut avoir à payer les pots cassés d'une attente en mode cocotte minute dans une file d'attente).

Défi du jour

Ton défi du jour et jusqu’à la fin des fêtes … dans l’idée de prolonger au-delà ... est d’éviter de t’énerver dans les files d’attente.

Au regard de ce qui est expliqué précédemment, tout l’enjeu est d’éviter de poser ton attention sur tous les détails qui pourraient t’énerver et au contraire d’aller à la pêche aux aspects originaux, agréables, … ou alors à te centrer sur toi-même en mode relaxation. Par exemple, Tu peux pratiquer la respiration abdominale qui aide à se sentir calme.

Il te faut éviter autant que possible la comparaison "Moi, si j'étais à sa place ... je ferais mieux" et les jugements. Tout l'art de la bienveillance dans ce type de situation est d'éviter les jugements et de rester au maximum sur une observation factuelle, neutre. Par exemple : "Je note que les personnes devant moi ont beaucoup de choses dans leur caddy".

Tu es peut-être du genre à être paisible, gentil/gentille, attentionné(e) en général mais il y a des circonstances où tu fais comme Dr Jekyll et Mr Hyde. Je connais personnellement plusieurs personnes calmes en général qui, confrontées à certaines situations, comme les files d’attente ou dans la conduite de leur voiture deviennent des hérissons, voire des taureaux. Alors, si tu ressembles à ces personnes, tu as très certainement toutes les capacités en toi de trouver le calme qui t’habite habituellement et qui font ta réputation.

Apprécier les bénéfices de s’embarquer sur le chemin de la bienveillance dans de telles circonstances permet de mettre en œuvre un cercle vertueux.

Pour aller plus loin avec des éléments de modélisation ou des chroniques de lesverbesdubonheur.fr


Tu as joué le jeu ?

Alors, viens témoigner en laissant un commentaire sur l’article L'avent 2021 de la Bienveillance.



dimanche 5 décembre 2021

5/12/2021 : Cadeau personnel et créatif ou immatériel

 



Cet article détaille le défi proposé dans le cadre du jour n°5 de l'Avent de 2021 sur la Bienveillance, dimanche 5 décembre 2021.


Prise de conscience

Je poursuis sur ma lancée d’hier samedi 4 décembre 2021 concernant les cadeaux (Cadeaux ... empoisonnés ?).

On moque souvent, plus ou moins gentiment, les cadeaux que l’on fait réaliser à l’école aux enfants pour la fête des mères et la fête des pères. Il n’empêche qu’ils ont plusieurs grands mérites :
  • ils ont fait l’objet d’une grande attention, de soin, d’adresse, d’esprit créatif, d’esprit artistique et avec beaucoup d’amour au bout des doigts, dans les yeux, dans la tête et dans le cœur ;
  • ils sont doublement personnels : personnel parce que pensés pour une personne donnée et personnel parce que fabriqué par soi-même. Et en cela, ils sont souvent uniques ;
  • ils revêtent bien entendu une valeur symbolique et sentimentale beaucoup plus forte ;
  • le bénéficiaire peut apprécier l’énergie et le temps qui auront été dépensés pour lui ;
  • réciproquement, il est satisfaisant pour soi-même d’avoir consacré du temps à fabriquer le cadeau pour le bénéficiaire et peut-être même de la fierté pour les qualités artistiques du cadeau fabriqué.
Si on considère ne pas avoir de talent artistique, on peut aussi faire appel à autrui pour fabriquer le cadeau. Le mérite ne sera pas le même, mais il reste tout de même le côté personnel et le fait de faire travailler un artisan ou un artiste et de le rémunérer.

Outre les cadeaux matériels, il est possible aussi d’envisager un cadeau immatériel.

Défi du jour

Un cadeau fait de tes mains

Si tu as un talent artistique, n’oublie pas d’en faire profiter autour de toi comme cadeau personnel et unique. La condition étant bien entendu que tu sois suffisamment sûr que le bénéficiaire l’appréciera. Il faut également trouver une juste posture entre :
  • le manque de confiance en toi qui te ferait penser que le fruit de ton activité artistique ne mérite pas d’en faire un cadeau
  • la surconfiance en toi qui te ferait penser que tout le monde serait ravi de recevoir le fruit de ton art comme cadeau

Un cadeau fait par d’autres mains que tu soutiens en l’occasion

Tu peux aussi conjuguer deux actes de bienveillance : faire un cadeau à quelqu’un, cadeau qui aura été fabriqué par un artiste ou un artisan que tu as décidé de soutenir de ce fait. Un acte d’autant plus opportun que suite au Covid, beaucoup d’artistes et d’artisans ont été privés de salons, marchés, expositions, … où ils peuvent vendre leurs productions.

Ce serait aussi une occasion pour toi de prendre de leurs nouvelles et de les promouvoir autour de toi, par différents canaux (de visu, au téléphone, par email, sur les réseaux sociaux, …).

Et pourquoi pas demander à l’artiste ou à l’artisan de mettre un petit mot personnalisé au bénéficiaire ?

Un cadeau immatériel pour faire du bien

Chacun de nous a l’occasion dans son quotidien de gestes altruistes, et notamment pour aider autrui. Pour Noël, pourquoi ne pas envisager une aide qui sortirait de l’ordinaire et qui pourrait être considérée par le bénéficiaire comme un cadeau de ta part ?

Et puis, il y a aussi quantité d’offres immatérielles (cours, coaching, séances de bien-être, …) que tu peux offrir, ou contribuer à offrir avec d’autres. Des offres visant à faire du bien au bénéficiaire.

En cela, tu pourrais aussi faire acte de bienveillance auprès d’un professionnel ou d’un collectif autour de toi qui aurait été impacté de manière importante par la situation générée par le Covid, et qui verrait son activité soutenue parce que tu as confiance en lui/elle et en son talent.

Pour aller plus loin avec des éléments de modélisation ou des chroniques de lesverbesdubonheur.fr


Tu as joué le jeu ?

Alors, viens témoigner en laissant un commentaire sur l’article L'avent 2021 de la Bienveillance.

samedi 4 décembre 2021

4/12/2021 : Cadeaux ... empoisonnés ?

 


Cet article détaille le défi proposé dans le cadre du jour n°4 de l'Avent de 2021 sur la Bienveillance, samedi 4 décembre 2021.


Prise de conscience

Faire un cadeau, surtout quand il s’agit de le donner à un enfant, mérite de l’envisager sous deux angles : celui du plaisir et celui du bienLa bienveillance est clairement centrée sur le bien et non sur le plaisir. Pour autant, il s’agit de ne pas opposer l’un à l’autre, car heureusement, on peut souvent allier bien et plaisir en matière de cadeau.

La bienveillance pour un cadeau s’intéresse bien entendu à l’impact que cela aura sur la personne bénéficiaire du cadeau. Mais ne nous arrêtons surtout pas à cet aspect là, aussi essentiel soit-il. 

Parce qu’il y a aussi la bienveillance que l’on doit à toutes les personnes qui ont contribué à la fabrication de l’objet (ou de la chose immatérielle) et de ses composants, au transport, à sa commercialisation, … Et en cela, il s’agit de s’intéresser aux conditions de travail et de rémunération des personnes et aux impacts environnementaux

Autrement dit, penser le cadeau en global, en responsabilité élargie, en humain porteur d’une bienveillance exigeante qui fait appel à la lucidité, à la conscience, à l’honnêteté intellectuelle, à la justice sociale, à la fraternité, à la justesse, ...

Pourquoi dis-je "exigeante" ? Il suffit de lire la liste de questions que je propose dans le défi du jour pour s'en convaincre. Car faire un cadeau en conscience de toutes les responsabilités de bienveillance envers le bénéficiaire, les humains qui ont été impliqués et l'environnement est bien entendu beaucoup plus exigeant que de sortir son chéquier ou de commander sur internet à la va-vite ce qui aura été demandé par le bénéficiaire, ou alors qu'on imagine vaguement pourrait faire plaisir ou être utile.

Et en passant, qui a dit que la bienveillance n'est que complaisance ? En réalité, et on le voit ici, la bienveillance est donc bien au contraire exigeante car elle nous met face à nos responsabilités.

Ajout du 5/12/2021 :
Une triste coïncidence fait que hier, le jour que j'ai consacré aux cadeaux empoisonnés, est décédé Pierre Rabhi, promoteur de l'idée de "Sobriété heureuse". Et il est sûr que les questionnements que j'ai proposés pour le défi sont inspirés de cette belle idée de sobriété heureuse que j'ai découverte grâce à lui qui recoupe ce que j'ai appris avec la psychologie positive, notamment sur ce qu'on appelle l'adaptation hédoniste dans son versant le plus triste : le fait de très rapidement perdre le goût d'une bonne chose qui nous arrive, notamment les cadeaux.



Et s'il l'on croise également avec les enseignements sur le cerveau, et précisément le striatum, évoqués dans l'excellent livre Le bug humain de Sébastien Bohler, on comprend en quoi les cadeaux peuvent devenir empoisonnés, enfermés dans une spirale négative comme le montre la carte mentale ci-dessous listant les dérives du striatum :


Le plus grave étant que la spirale négative conduit à perdre nos capacités à l'attention (aux bonnes choses), l'appréciation, la gratitude et le respect. Beaucoup d'enfants ou d'adultes trop gâtés par autrui perdent le respect envers leur bienfaiteur qui a plus essayé de leur faire plaisir que du bien, avec un résultat finalement contre-productif et clairement perdant-perdant pour le bénéficiaire et pour le donateur.
Fin de l'ajout du 5/12/2021

Défi du jour

Je reprends la liste que j’ai réalisée, accessible via l’image interactive de l’Avent 2021 de la Bienveillance. il s’agit de te suggérer quelques questions pour le choix des cadeaux :
  • Ça lui fera plaisir (je l’espère), mais est-ce que ça va lui faire du bien ?
  • Inversement, je suis centré sur son bien, mais cela va-t-il lui faire plaisir ? Si non, puis-je trouver une alternative qui allierait les deux ? Ou alors, envisager un double cadeau, un centré sur le bien et l’autre sur le plaisir ?
  • Le cadeau répond-il à une demande façon caprice ?
  • Quels impacts de la multiplication des cadeaux ?
  • Quelle sera la capacité du bénéficiaire à l’apprécier, à ressentir et à exprimer sa gratitude ?
  • Est-ce pour son plaisir, ou/et pour le mien ?
  • Quelles sont les conditions de travail et de rémunération de êtres humains qui ont fabriqué, transporté, commercialisé ce que j’envisage comme cadeau ? Et quels impacts sur l’environnement ?
  • Quels impacts sur l’environnement de l’usage du cadeau, de son recyclage ?
  • Quelle durabilité ? Ai-je envie de faire un cadeau qui reste ?
  • Objet, chose immatérielle ou argent ? Quels impacts selon la forme du cadeau ? Si je donne de l’argent, ne serait-ce pas une façon commode de minimiser mon temps et mon énergie ?

D’autres questions peuvent venir à l’esprit, mais j’imagine que déjà piocher dans celles-là te donnera bien du plaisir ;)

Tu peux aussi partager tes questionnements avec la personne qui attend le cadeau, voire qui te l’a demandé. C’est notamment intéressant avec les enfants à qui l’on peut apprendre la consommation responsable (quand ce n’est pas eux qui l’apprennent aux adultes). En effet, je suis convaincu que c’est une mauvaise idée de faire passer le plaisir d’un enfant en excluant toute autre considération de bienveillance, et de vouloir absolument le “préserver” des réalités de la vie. Au contraire, son avenir passera déjà par la non-destruction de la planète, et le choix judicieux des cadeaux y contribue comme de le rendre partie prenante à cette préservation. N’est-ce pas le plus beau cadeau qu’on puisse lui faire ?


Pour aller plus loin avec des éléments de modélisation ou des chroniques de lesverbesdubonheur.fr


Tu as joué le jeu ?

Alors, viens témoigner en laissant un commentaire sur l’article L'avent 2021 de la Bienveillance.