dimanche 26 février 2017

Fabriquons-nous de bons souvenirs !

En octobre 2015, j'ai rédigé un article intitulé "Fabriquons-nous de bons souvenirs au travail !" sur un blog pour l'instant en sommeil.

Mon mot d'actualité de la semaine à venir étant "Souvenir", je me suis souvenu de cet article et je vous propose ici d'en reprendre quelques idées et de l'étendre à l'ensemble des sphères de vie.

J'ai aussi fait remonter dans ma mémoire ma lecture du livre Le cerveau de Boudha de Rick Hanson et du Dr Richard Mendius et j'ai relu le chapitre intitulé "S'imprégner de ce qui est bon".



Pourquoi ce slogan "Fabriquons-nous de bons souvenirs !" ?

Plusieurs raisons se combinent :

  • Parce qu'il a été étudié que le cerveau a tendance à plus facilement mémoriser les situations négatives que les situations positives et donc que nous avons tout intérêt à agir explicitement pour rééquilibrer
  • Du fait de la neuroplasticité du cerveau, nous pouvons par cette fabrication de bons souvenirs modeler différemment notre cerveau, créer de nouveaux circuits et affaiblir voire remplacer des circuits qui nous amènent des pensées et des émotions négatives, ainsi que des comportements qui nous déconnectent de notre nature profonde, des autres et de la planète.


A quoi ce slogan invite-t-il ?

Il y a plusieurs invitations derrière ce slogan :

  • une invitation à une posture positive et appréciative des situations de la vie, dans les différentes sphères de vie
  • une invitation à entrer en action pour produire des actions qui pourront entrer dans nos souvenirs
  • une invitation à le faire avec d'autres pour construire à la fois ses propres souvenirs, contribuer aux souvenirs des autres et aux souvenirs collectifs (familial, amical, professionnel, événement culturel, sportif, pourquoi pas politique, ...)
  • une invitation - moins directe - à évoquer les bons souvenirs

La fabrication en 3 étapes

Je m'inspire ici du chapitre "S'imprégner de ce qui est bon" du livre "Le cerveau de Boudha"
  1. Transformer les faits positifs en expériences positives : il s'agit d'une attention portée aux choses de la vie et d'une prise de conscience des faits positifs, petits ou grands sur lesquels nous pouvons glisser car nous sommes pris dans le fleuve de la vie. Je renvoie à mon article Où il est question de Velcro et Teflon sur la tendance à notre cerveau à s'arrêter sur le négatif et à glisser sur le positif. Il s'agit de s'ouvrir, d'ouvrir tous ses sens au présent. La mobilisation derrière ce slogan permet à chacune et chacun dans un groupe de faire partager les fruits de son attention car chaque individu a son propre filtre et tout le monde ne s'arrêtera pas forcément sur les mêmes choses. Mais par contre, il est fort possible que même si notre attention ne s'est pas arrêté sur une chose, le fait qu'une autre personne s'y soit arrêté peut donner l'envie de l'y rejoindre
  2. Savourer l'expérience : une fois que l'expérience est là, que toute l'attention est mobilisée sur cette expérience, alors on peut s'y arrêter, l'apprécier. Plus on maintient l'expérience dans la conscience, plus l'intensité émotionnelle sera grande et plus le processus de mémorisation sera efficace. Plus longue sera cet "arrêt sur image" plus profonde sera la trace laissée dans la mémoire
  3. Sentir l'expérience pénétrer dans l'esprit et dans le corps : imaginez ressentir une chaleur qui vous enveloppe et irradie profondément votre corps.
Il est intéressant de noter que le processus de fabrication de souvenirs a quelque chose de particulier : chaque fois que nous nous remémorons un souvenir, nous lui redonnons de la force, nous renforçons son empreinte dans notre mémoire.



Quelques réflexions personnelles à propos de ce slogan
  • Parmi les différents niveaux d'invitation du slogan, il y a le fait de susciter de l'envie avec un effet de contagion pour soi-même : si j'inscris un bon souvenir dans ma tête par rapport à ma journée, j'aborderai la perspective du lendemain de manière positive, au moins pour le même type de situation rencontrée
  • Le slogan invite à une posture positive et appréciative, ce que j'essaye de promouvoir et pratiquer dans mes différentes sphères de vie
  • C'est aussi une invitation à ressentir de la gratitude avec en perspective l'opportunité d'exprimer cette gratitude
  • Fabriquer un souvenir peut relever de l'ancrage positif. Quand on se sent un peu moins bien, on peut se référer alors au souvenir, ce qui nous fait naturellement ressentir des émotions semblables à celles qu'on a vécues pendant la situation initiale (notion de sentiment élastique). Le phénomène peut aussi se produire de manière automatique : en abordant à l'avenir une situation approchante à la situation initiale, je vais ressentir automatiquement les mêmes émotions positives ressenties initialement.
  • C'est en lien avec l'idée de contagion du bonheur : quand on est déterminé à fabriquer de bons souvenirs, on peut avoir un impact positif en terme de bonheur directement à travers ses interactions avec les autres, mais aussi indirectement pour celles et ceux qui seraient observateurs externes. Ce qui me fait penser à une citation de Jacques Prévert "Il faudrait essayer d'être heureux, ne serait-ce que pour donner l'exemple"
  •  Dans le livre Fish, que j'avais particulièrement apprécié, sont développées 4 clés pour s'épanouir dans son travail dans une approche gagnant-gagnant avec l'organisation et les clients : choisir son attitude, rendre l'interaction inoubliable au client, jouer, être présent à ce qu'on fait. Il me semble que ce slogan colle très bien avec les 2 premières clés, invitant ainsi à fabriquer des bons souvenirs pour soi, pour les collègues de travail mais aussi pour les clients. 
  • Je m'intéresse depuis plus d'un an à la stigmergie, et le processus de fabrication de souvenirs est particulièrement "stigmergeant" : une action laisse une trace dans la mémoire qui pourra se traduire par une autre action, ... Trace pouvant être laissée dans d'autres mémoires, et dans la mémoire collective
  • Avec ce slogan, on touche à deux dimensions : l'attitude et l'action délibérée. Ce qui constitue un investissement à notre bonheur.
  • J'ai évoqué le mécanisme d'adaptation hédonique sur laqvt.fr. L'attitude appréciative inhérente à ce slogan permet de prendre conscience des plaisirs petits ou grands, des aspects positifs de sa vie au travail et donc d'éviter à une fuite en avant de recherche de plaisirs conduisant inévitablement à de la frustration
  • Se fabriquer des bons souvenirs contribue à une vision moins pesante de la vie quand on peut trouver qu'elle l'est
  • Le slogan est aussi une invitation au plaisir. Dans un contexte de travail (quel que soi l'âge), en substituant le "travaille bien !" par "Enjoy !" et plus globalement en appelant à la culture des émotions positives au travail
  • La fabrique des souvenirs, c'est aussi la création de communs : des souvenirs communs, une histoire commune qui peut être exprimée par écrit, audio et vidéo.
  • Le slogan invite à ce que nous avons appelé sur laqvt.fr et chez Novéquilibres la "juste conscience". Ici la juste conscience des bonnes choses qui nous arrivent dans la journée.
  • Je termine par une initiative qui se couple bien avec ce slogan : les petits bonheurs. Elle a été lancée par Céline Bou Séjean (Novéquilibres et laqvt.fr) sur laqvt.fr en avril 2013, invitant des personnes à partager des bons moments de vie au travail 

jeudi 23 février 2017

Et si tout ce dont j'ai réellement besoin était déjà là ?

"Tout ce dont j'ai besoin est déjà là". Telle est la phrase prononcée par Christophe André dans la 21ème méditation du CD accompagnant son livre Méditer, jour après jour

Evidemment et malheureusement, pour beaucoup de personnes sur cette planète cette assertion ne peut pas s'appliquer, et déjà pour toutes les personnes qui ne mangent pas à leur faim, les personnes malades, les sans-abris, les personnes en danger, ...

Mais pour les autres, et moi y compris, il est intéressant d'examiner cette assertion. Si elle était d'un abord trop piquant, je propose de la transformer en mode interrogatif, avec un adverbe en plus :

"Et si tout ce dont j'ai réellement besoin était déjà là ?"


Et si le premier réflexe est de répondre "Non", et probablement pour de bonnes raisons, en tous cas dans votre esprit, je vous propose de la réexaminer avec le prisme des 14 besoins fondamentaux du modèle proposé par Virginia Henderson en 1947. Elle était infirmière, enseignante et chercheuse américaine.

Ses besoins hiérarchisés mettent au premier plan la santé. Et c'est essentiel de les considérer, surtout si on est en bonne santé car on risque d'oublier la chance d'être en bonne santé. D'ailleurs, quand on rencontre des problèmes de santé, on prend alors conscience en quoi les besoins en matière de santé sont essentiels : une bronchite, des problèmes de digestion, une immobilisation suite à un accident, des problèmes de sommeil, ...
Et quand les problèmes sont derrières nous, on a tendance à oublier la primauté de la santé. Je me suis souvent fait la réflexion lorsque j'ai eu des problèmes de santé que j'apprécierai plus la vie et le fait d'être en bonne santé quand je serai guéri et ... il est vrai que cette prise de conscience a tendance à s'estomper.

Quand on a des personnes autour de soi qui ne sont pas en bonne santé, c'est l'opportunité aussi d'apprécier d'être soi-même mieux loti. Une forme de relativité qui permet de remettre les choses à leur juste place.

D'un autre côté, si la santé est essentielle, il faut remarquer que cela n'empêche pas (et heureusement) les personnes en mauvaise santé d'être heureuses, et je vous renvoie aux besoins 10, 11, 12, 13 et 14 qui si ils sont satisfaits peuvent pondérer. Le degré de gravité ayant évidemment une grande incidence, avec un facteur important à prendre en compte : celui de la douleur qui peut être omniprésent et empêcher toute activité qui pourrait contribuer au bonheur.

Je termine forcément par une pensée pour vous lectrice ou lecteur de ces mots pour qui un ou plusieurs de ces besoins essentiels n'est pas réalisé. La prise de conscience qui est recherchée à travers cet article s'adresse à moi-même et aux personnes qui ont la chance d'avoir ces besoins réalisés et dont l'esprit pourrait être plus ou moins focalisés sur des besoins moins essentiels, surtout ceux qui sont créés par la société de consommation.

mardi 14 février 2017

Recharger ses batteries, un enjeu pour se sentir bien

Cet article contient une (des) ressource(s) mise(s) en commun par Olivier Hoeffel
On entend quelques fois dire « on n’a qu’une vie ». Et ça n’est pas toujours pour dire qu’il faut en prendre soin, mais plutôt qu’on veut la vivre à fond et vivre ses projets à fond.
Seulement, si on s’inspire des êtres vivants, en général, ils se ménagent des temps de récupération. Si on revient à l’humain, c’est l’adage « qui veut aller loin ménage sa monture »

Je vous propose le diaporama ci-dessous pour poser l’enjeu important de recharger ses batteries pour se sentir bien. Sachant que quelques fois l’enjeu devient plus crucial : celui d’éviter le burnout, un vieillissement accéléré et des maladies. En dessous du diaporama, dans la suite de l'article, vous trouverez la transcription.



Je vous propose d’utiliser une métaphore : celle d’une réserve d’eau. 
Il y a un robinet d’eau en bas de la réserve qui représente l’énergie qu’on puise tout au long de la journée, et en particulier au travail.
Et puis un robinet qui permet de reconstituer les réserves : à travers le sommeil, l’alimentation, les loisirs, le fait de pouvoir se décontracter.

Donc sur une journée de travail, on dépense nos réserves et on les reconstitue. Au final, le solde de la journée est plutôt négatif, et c’est pour cela qu’on a besoin des we pour reconstituer en bonne partie les réserves. Je dis presque, parce que ce n’est pas tout à fait le cas et c’est pour cela qu’on a besoin de vacances pour recharger totalement les batteries.
Ca, c’est en régime … normal.

Maintenant, il y a d’autres situations où ça se corse.
D’abord, ce que j’appelle la situation de vigilance. Dans cette situation, on a à peu près les mêmes conditions de ressourcement  que pour la situation normale, MAIS
On tire plus sur l’énergie consommée, sur la quantité d’eau qu’on prélève dans notre réserve. Et à long terme, on risque de vider le réservoir car de manière récurrente, on prélève plus qu’on réalimente.

Et puis il y a plus grave :  la situation d’alerte qui se caractérise par un double phénomène :
  •    d’une part, la dépense d’énergie va être beaucoup plus forte, on va passer beaucoup de temps au travail et on va ressentir un stress intense (même si on a l’impression qu’il est positif),
  •    d’autre part,  nos capacités de ressourcement vont être très amoindries : en terme de sommeil, d’alimentation, de relaxation, on n’a plus de temps pour s’activer physiquement.
En notant une relation directe de cause à effet : par exemple, c’est le fait que je travaille plus qui impacte ma sphère des loisirs. Et puis autre exemple : je suis stressé et ça peut impacter négativement mon sommeil car je vais ruminer et avoir du mal à m’endormir.

Quand on observe ces 3 situations, émerge un enjeu d’importance : contrairement à une batterie de téléphone, ou au réservoir de carburant de sa voiture, où il n’est pas gênant d’aller au bout de la réserve puisqu’il suffit de reconstituer la réserve en plusieurs minutes ou en plusieurs heures. Pour l’être humain, aller dans l’orange ou dans le rouge, c’est une prise de risque pour sa santé et pour son avenir.
Ici l’enjeu est bel et bien de prêter attention à ne pas se retrouver dans la zone orange, et encore moins dans la zone rouge.


Quels sont les risques quand on est dans la zone rouge ? L’épuisement professionnel (ce qu’on appelle le burnout), le vieillissement prématuré, des maladies.
Parlons d'ailleurs à cette occasion des télomères : ce sont des régions aux extrémités des chromosomes.


Des télomères courts sont associés à un risque plus élevé de maladies liées à l’âge.

Et les télomères raccourcissent avec l’âge, l’inflammation … et le stress. Et donc, le surengagement et le stress chronique diminuent l'activité télomérique, avec des impacts négatifs sur la santé.

A noter que la méditation a un effet de préservation des télomères, voire de régénération (Source Matthieu Ricard)

Donc finalement, par rapport à cet enjeu de recharger les batteries, on peut considérer qu’il y a 3 phénomènes de masquage :
  •    le premier est lié à l’observation du niveau de la batterie; jusqu’à maintenant, je vous ai schématisé une réserve transparente dont on pouvait voir le niveau d’eau. En fait les choses sont plus compliquées que cela car la réserve est en fait opaque. Et donc, on a beaucoup de mal à savoir dans quelles mesures on a puisé dans nos réserves. C’est le cas en particulier quand on est dans la zone rouge; on a quelques fois tendance à penser qu’il en reste toujours suffisamment pour faire face aux prochaines échéances.  Alors que ce n’est peut-être pas le cas et qu’on est en réalité au bord du burnout ou plus généralement d’un problème de santé grave
  •    Le 2ème niveau de masquage, c’est que lorsqu’on est engagé dans un stress chronique, il est possible qu’une maladie de développe de manière masquée. Et le jour où l’on commence voir observer des symptômes, c’est quelques fois un peu tard, voire trop tard pour réagir
  •    Et le 3ème niveau de masquage, c’est celui du déni. C’est-à-dire que quelques fois, les symptômes, ils existent bien, mais on ne veut pas les voir. Et même si nos proches nous alertent, on fait la sourde oreille. Ou alors, on écoute bien gentiment, on réagit en disant « tu as raison, je vais faire attention », généralement en ajoutant « de toutes façons, je te rassure, je n’ai plus que 2 ou 3 semaines à tenir et ensuite ça va se calmer ». Et 3 mois après, on y encore, avec des symptômes encore plus marqués, parce qu’on n’a pas bougé d’1 millimètre sur sa façon de gérer sa journée.
CONCLUSION


Quel que soit notre projet professionnel, il devrait passer en terme de priorité derrière le projet premier de tout être humain :
gérer son capital santé, le considérer comme un cadeau dont on a conscience et envie de prendre soin
La bonne réalisation de ce projet premier donnant plus de réussite à nos autres projets.
C’est aussi apprécier les merveilles de ce que notre corps et notre mental nous permettent d’être et de faire.
Ceci en triple connexion avec nos aspirations profondes, avec les autres et avec la planète dont nous faisons partie intégrante.
Prendre soin à la fois de soi, des autres et de la planète, dans une logique gagnant-gagnant.

Ce n’est ni de la morale, ni de l’hygiénisme : c’est du bon sens allant dans le sens du bonheur, en faisant écho à deux maximes qui étaient inscrites sur le fronton du temple de Delphes : « Connais-toi toi-même » et « Rien de trop »





dimanche 12 février 2017

Entrer dans des zones de confort ou les créer et les cultiver

Je ne sais pas si vous avez la même impression que moi : entendre souvent l'expression "sortir de sa zone de confort". En particulier pour ce qui concerne le monde du travail : les individus au travail seraient trop plan-plan et il faudrait qu'ils sortent de leurs habitudes, qu'ils s'adaptent à un monde qui bouge.

Autant je comprend bien les vertus  de savoir sortir d'une zone de confort, de se débarrasser d'habitudes qui nous éloignent de nos vraies aspirations, des autres et de la nature (cf mes articles sur la théorie U), autant je trouve qu'on abuse de ce terme alors même qu'il me semble que bon nombre de personnes au travail sont dans des contextes très exactement opposés : dans des zones d'inconfort. Des zone où elles se trouvent enfermées, embourbées, prisonnières, asphyxiées, frustrées, impuissantes, dans le sentiment de ne faire que subir.

Par quoi peut se caractériser l'inconfort au travail ? Des objectifs irréalistes, une pression permanente du supérieur hiérarchique ou d'un programme informatique qui affecte le travail, des outils de travail inadaptés, le sentiment de ne pas pouvoir bien faire son travail, des injonctions contradictoires ou paradoxales, aucune marge de manœuvre, ...


Alors si la priorité de certains est de vous pousser hors de votre zone de confort ... alors même que peut-être vous êtes majoritairement dans une zone d'inconfort, je promeus les vertus de la zone de confort qui permet de se sentir bien, de faire les choses bien, d'être dans la sobriété heureuse, avec la maxime de Voltaire imprimée sur votre tee-shirt "Le mieux est l'ennemi du bien".

Que ce soit dans notre sphère professionnelle ou dans nos autres sphères de vie, nous avons besoin de zones de confort. Je ne dis pas qu'il faut forcément qu'elles le soient toutes, mais il me semble très important d'avoir des activités et des espaces où on puisse se sentir dans la fluidité, dans l'authenticité, dans la maîtrise des situations. Des zones où nos talents et nos forces sont sollicitées et participent à créer et conforter ce confort.