samedi 31 décembre 2016

Mes meilleurs vœux pour 2017

Je vous adresse mes meilleurs vœux pour 2017; peut-être une année charnière avec le démarrage du mandat de Donald Trump aux USA et les inquiétudes que cela peut susciter. Egalement en France, avec des élections majeures et l'opportunité de mettre le développement du bonheur dans le programme de candidats et surtout ensuite dans la pratique de leur pouvoir (et non DU pouvoir).

Le développement du bonheur que nous pouvons chacune et chacun déjà mettre à notre propre programme individuellement, en co-construction avec notre entourage familial et amical, dans notre vie de citoyen, au travail, ...


Bonne et joyeuse année à vous.


jeudi 29 décembre 2016

Des continuums

La première fois que j'ai pris conscience de l'idée de continuum, c'est peu après avoir découvert la définition lumineuse de la santé par l'OMS, définition qui date de 1946 :

"La santé est un état de complet bien-être physique,
mental et social,
qui ne consiste pas seulement en l'absence de maladies ou d'infirmité.



Cette définition de la santé, permet de bien mettre en évidence que le rôle de l'OMS, des Etats et des systèmes de santé, ne s'arrête pas au curatif mais s'inscrit bien dans une logique de promouvoir la bonne santé et le bien-être. Notons au passage, que cette définition de la santé ne se limite pas à la dimension physique mais qu'elle prend en compte aussi les dimensions psychologique et sociale.

La notion de continuum a aussi l'immense mérite de sortir d'une vision binaire (en noir et blanc).

Cette notion de continuum peut être appliquée pour beaucoup de choses dans la vie, y compris dans la vie professionnelle. Par exemple, on peut situer la logique des démarches de prévention des risques psychosociaux (RPS), comme étant du domaine de la partie gauche du continuum, et la logique de la promotion de la Qualité de Vie au Travail (QVT), plutôt en action sur la partie droite.

On peut appliquer cette idée de continuum pour le bonheur en le positionnant à droite, le malheur à gauche et l'absence de malheur au milieu. Cette position médiane peut aussi être considérée comme l'absence du bonheur. Cet état où on ne sent pas heureux, mais où quand on prend du recul et où on applique la relativité (pas celle d'Einstein), on se dit qu'on ne peut pas vraiment dire qu'on est malheureux.

J'ai présenté ce continuum pour la première fois à l'occasion de la conférence que j'ai animée au Salon Vivre autrement le 23 mars 2013 au Parc floral de Paris.

Cette idée de continuum est présente d'une autre manière dans la vidéo suivante. Elle témoigne de la pratique de Ben Falk designer en permaculture dans le Vermont aux USA.

Permaculture, auto-suffisance, climat nordique et chauffage au compost dans les collines du Vermont from Possible Media on Vimeo.

Ben Falk explique que sa motivation première était d'impacter négativement le moins possible sur l'environnement (partie gauche d'un continuum).  Maintenant il affirme être délibérément dans une démarche d'impacter positivement l'environnement (partie droite du continuum).

J'aurai l'occasion de revenir dans un prochain article sur les continuums.

Bonne fin d'année 2016.

samedi 24 décembre 2016

Fabriquons-nous de bons souvenirs en cette fin d'année 2016

Le programme que je vous propose pour cette fin d'année 2016:

Fabriquons-nous de bons souvenirs !

A la première personne du pluriel, si possible, avec une pensée pour toutes celles et tous ceux pour qui ce ne pourra pas être le cas.


"Fabriquons-nous de bons souvenirs" pour celles et ceux qui auront la chance d'être au pluriel, c'est un appel à une attitude favorable à construire ensemble des souvenirs qui seront bien entendu d'abord personnels, chacun-e avec ses propres émotions, mais c'est aussi la construction de souvenirs communs que l'on pourra partager par la suite.

C'est un appel à l'appréciation de l'avant, du pendant et de l'après. L'appréciation qui nécessite d'être dans la lâcher prise et dans l'attention aux autres et à tous les petits événements et plaisirs qui s'offrent à nous.
L'appréciation qui est la première étape d'un processus conduisant vers la gratitude ("Je ressens de la gratitude envers celles et ceux qui partagent ces bons moments avec moi") et l'expression de la reconnaissance aux dites personnes, par la parole, par des mots écrits, par un sourire, par un câlin, ...

Bonnes fêtes de fin d'année 2016 à vous qui me lisez et à toutes celles et ceux qui ne le font pas.

mardi 20 décembre 2016

Le #PFT - Putain de Facteur Temps ou Protecteur Facteur Temps

Je viens de publier sur laqvt.fr un article relatif au rapport au temps dans un contexte professionnel : PFT, QVT et temps sur la table.

Bien entendu, cela a des impacts sur les autres sphères de vie, pour lesquelles, par ailleurs, notre rapport au temps est aussi facteur de bien-être ou de mal-être en fonction de la façon dont on l'appréhende individuellement, dans ses relations, au sein des collectifs auxquels on appartient, et plus globalement en tant que phénomène de société.



Cet article vise à remettre à l'ordre du jour l'initiative le temps sur la table que nous avons lancée il y a 3 ans. Elle incite les collectifs professionnels à mettre le sujet du manque de temps sur la table et ne pas laisser les individus tous seuls face à leur sentiment d'impuissance voire de culpabilité alors qu'en réalité c'est une problématique largement partagée.

Le temps sur la table, c'est aussi quelque chose que l'on peut activer en famille, au sein d'un groupe d'amis, dans une association dans laquelle on est bénévole, ...

Faire du temps un allié pour répondre à ses aspirations profondes, pour apprécier le plus de moments possible dans sa journée, pour se donner du temps à cultiver les relations. C'est créateur de bien-être mental et de bonheur.

samedi 17 décembre 2016

Il y a enVIE et envie

Envie : le moins que l'on puisse dire, c'est que ces deux syllabes admettent deux acceptions qui renvoient à deux visions radicalement opposées de la vie, deux conceptions, deux modes actuels  de vie.



Je vais déjà me débarrasser de la plus lourde, de la plus pesante, de celle qui pèse le plus sur l'humanité et sur la nature : l'envie du toujours plus et de ce qu'on voudrait avoir, de ce qu'on voudrait être et de ce qu'on voudrait faire. Cette envie qui se décline en "envieux". Et dans "envieux", il y a ... "vieux" car l'envie nous rend vieux plus vite.

Cette envie qui est attachée à la société de consommation qui crée des besoins perpétuellement. Pub, médias, réseaux sociaux, bouche à oreille font monter l'envie d'acquérir le produit que les autres ont et que nous n'avons pas.

Celle qui est attachée à une tranche de la population dont l'objectif est d'amasser de plus en plus d'argent et de biens, quel qu'en soit le prix, pour les autres, pour la nature et pour leur propre nature profonde.

Celle de la culture de l'excellence où il faut encore gagner un cran de plus chaque fois qu'un cran a été obtenu, chaque fois plus difficilement. Ce qui fait qu'on finit par atteindre un stade où le jeu n'en vaut plus la chandelle, voire même, on s'épuise dans un mode contre-productif.

Cette envie qui est au centre du processus d'adaptation hédonique que j'ai décrit dans l'article Impacts de l’adaptation hédonique sur le bonheur et la QVT sur laqvt.fr. Un processus qui fait que, dès que l'envie a pu être réalisée, très rapidement le bénéfice en terme de bien-être et de satisfaction disparaît pour faire place à d'autres envies.

Cette conception de l'envie à laquelle Voltaire a répondu dans son conte moral "La bégueule" par cette expression qui reste tellement vraie et tellement d'actualité : "Le mieux est l'ennemi du bien".

A cette forme d'envie, on peut faire une contre-proposition avec l'idée suivante sur le bonheur : Le bonheur, c'est de continuer à désirer et à apprécier ce que l'on a, ce que l'on est et ce que l'on fait


Passons maintenant à la deuxième acception d'enVIE à laquelle je m'intéresse : celle qui a trait à l'énergie qui nous meut pour nous accomplir en nous connectant à notre nature profonde, aux autres et à la nature. Une enVIE qui fait que les yeux pétillent, qui nous met en joie, qui crée une intention qui va se transformer en action.

Une enVIE qui peut se cristalliser avec d'autres pour co-construire un futur émergent. C'est bien une des idées qu'Otto Scharmer met en avant dans la Théorie U.

Une enVIE qui se décline en plusieurs types de mouvement : sortir des habitudes en activant sa curiosité, s'ouvrir au monde et se confronter à d'autres réalités que la nôtre, le mouvement de l'empathie pour comprendre ce que les autres ressentent face à leur réalité, l'enVIE de se donner du temps pour lâcher prise et laisser venir le futur émergent, l'enVIE de faire ces mouvements à plusieurs, de cristalliser les énergies pour co construire ce futur par étapes. Une enVIE de commencer à le concrétiser très vite pour le toucher, l'explorer, le modeler, l'ajuster.

Fish250

Je retrouve cette acception de l'enVIE dans le livre "Fish" de Stephen C. Lundin, John Christensen, Harry Paul.

Ce livre promeut 4 actions :

  1. Choisir son attitude
  2. Jouer
  3. Illuminer leur journée
  4. Être présent 
L'enVIE y est prégnante, particulièrement dans les 3 premières actions.

"Choisir son attitude" invite à aborder sa journée de travail de manière positive et appréciative. Bref, de l'aborder avec enVIE, de vouloir la croquer à pleines dents (à ne pas confondre avec vouloir croquer les autres à pleines dents).

"Jouer", vise évidemment à créer plus d'enVIE à vivre le quotidien du travail. Intégrer du ludique est facteur de bien-être pour soi, pour les collègues avec qui on joue. On peut jouer avec les collègues, mais aussi aussi avec les clients. Et c'est ce à quoi invite, entre autres, la 4ème action :"Illuminer la journée des clients". Ce qui leur fera garder un bon souvenir de l'interaction et d'ancrer une enVIE d'une prochaine interaction.

La 4ème action "Être présent" comporte elle-aussi une dimension d'enVIE : elle renvoie à la notion de flux de Mihály Csíkszentmihályi. La présence à une tâche que l'on maîtrise, qui comporte un certain niveau de complexité, nécessitant toute notre attention, toute notre enVIE, toute notre énergie pour qu'elle soit menée à bien.

L'enVIE, c'est aussi celle de rechercher des modes gagnant-gagnant en tout. Ca n'est pas facile, et c'est bien l'enVIE qui nous fait ne pas aller à la facilité, au plus rapide : son propre intérêt, sans considérer la réalité aussi largement que possible et les interdépendances

Pour en revenir à la Théorie U, je nous invite, en commençant par moi-même, à nous délester de tout ce qui est lourd, qui nous éloigne de notre nature profonde, de toutes ces pseudo-occupations qui nous mobilisent du temps et pas notre énergie de vie, afin de nous libérer du temps pour faire naître des enVIEs d'occupations plus nourrissantes, et ce, sur chacune de nos sphères de vie.

Je proposerai prochainement quelques outils pour un tel travail d'introspection, qui peut se faire aussi au niveau collectif.



jeudi 15 décembre 2016

13 facettes édition 3

Je proposais en août 2015 13 facettes d'une vie au travail pouvant contribuer au bonheur.

Voici une troisième édition dans laquelle plusieurs dimensions ont été complétées.



Voici un diaporama présentant ces 13 facettes :

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"13 facettes de la vie au travail pouvant contribuer au bonheur" de Olivier Hoeffel est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International.
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Les autorisations au-delà du champ de cette licence peuvent être obtenues à http://www.lesverbesdubonheur.fr/.


vendredi 9 décembre 2016

La confiance en ingrédient central de la recette du bonheur au Danemark

Le journal télévisé de 20H de France 2 du jeudi 8 décembre 2016 a consacré un reportage au pays qui est au top des enquêtes mondiales sur le bonheur et le bien-être des citoyens : il s'agit du Danemark.



Le secret de ce bien-être serait celui d'une population et d'une culture baignant dans la confiance dans toutes les sphères de vie.

Certaines personnes, des mamans en particulier, pourront être choquées que l'on puisse laisser son bébé tout seul dans son landau - qui plus est dans le froid  - pendant que maman est devant une boisson chaude au café; le landau tout de même à portée de vue devant la vitrine. Des parents pourront être choqués que la cour de l'école soit la rue. Et c'est bien le risque à voir ce type de reportage : faire un transfert direct dans sa propre réalité et raisonner émotionnellement :"mais c'est irresponsable !". Probablement comme pourraient le faire certains dirigeants dans la culture de défiance  vis à vis de leurs salariés à qui on montrerait une entreprise sans pointeuse, sans horaires et sans indicateurs à remplir pour prouver qu'ils travaillent réellement.

La confiance est investie de manière symétrique : je fais confiance à autrui et je me comporte comme une personne de confiance.

Quels sont les leviers de la confiance évoqués dans le reportage ?Un effet tribu (les gens se connaissent et se reconnaissent) et une posture plus égalitaire.

Les bénéfices de cette culture sont plus de sérénité, les personnes dès leur plus jeune âge sont plus responsabilisés, plus autonomes, plus d'empathie et de gentillesse, moins de corruption, plus d'esprit civique (c'est pourtant le pays le plus imposé du monde), contrat de confiance avec l'Etat, moins de turnover dans les entreprises, meilleure fidélité des clients.

Prenons conscience que la confiance est un cercle vertueux alors que la défiance est un cercle vicieux qui sclérose et pourrit une société. La défiance ayant un coût immense en terme de contrôle, de dépense d'énergie inutile, en déresponsabilisation et en impacts négatifs sur la santé mentale, sur le morale et sur l'humeur.

Ci-dessous, la vidéo :

 
Danemark : le royaume de la confiance


dimanche 4 décembre 2016

Diviser son temps de travail par 2 en ajoutant un ingrédient à son travail : la confiance

C'est l'histoire de Daniel, un boulanger qui a réinventé son métier pour relaxer significativement les contraintes de son métier et créer une relation tout à fait particulière avec ses clients.

Daniel ne travaille plus dans sa boulangerie que deux jours par semaine et s'octroie de longues vacances. Comment est-ce possible ?

Il a fait deux démarches, une technique et une psychologique :

  1. la démarche technique a été de rechercher des savoir-faire anciens qui lui permettent de fabriquer des pains qui se tiennent dans la durée
  2. la démarche psychologique a été de faire confiance à ses clients : plus besoin de caisse à tenir; les clients viennent se servir, mettent le prix de leur achat dans un panier et le cas échéant font eux-mêmes l'appoint. Daniel ne veut pas vérifier sa caisse à la fin de la journée. Il a adopté résolument le modèle de la confiance et joue le jeu jusqu'au bout.
La conjugaison de ses deux démarches lui a permis de consacrer du temps à la musique et à la culture de son jardin.

Beaucoup d'organisations s'épuisent et épuisent leurs salariés dans des modèles de défiance. Dans notre vie personnelle, on passe aussi du temps et de l'énergie quand la confiance n'est pas là.

Et si la confiance était un des leviers importants face à cette plainte individuelle et collective qui monte de toute notre société : "on n'a pas le temps !" ?



La websérie SideWays, sont des films indépendants et libres de droit. Découvrez leur fonctionnement et leur modèle de financement alternatif et participez vous-même à l'enrichissement de la série : side-ways.net





jeudi 1 décembre 2016

Pierre Rabhi et la sobriété heureuse sur France Inter

Pierre Rabhi était l'invité de l'émission "Grand bien vous fasse !" sur France Inter le jeudi 26 octobre 2016.

Il évoque ses racines, la sobriété heureuse, la nature, l'agroécologie, la consommation, la compétition, la différence entre joie et plaisir, ...