mardi 29 décembre 2020

Tolérance ET Indignation - Chronique sur la Bienveillance - Episode 16

 


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Voici le 16ème et dernier épisode de l'année 2020 de mes chroniques sur la bienveillance inspirées de l'actualité dans le cadre de mon travail de modélisation d'une Société de la Bienveillance.

Dans l'actualité récente se sont succédées des informations d'emprisonnement de personnes du fait de leur opinion ou de leur exercice de métier de journaliste, ou en tant que lanceur·se d'alerte :
  • En Arabie saoudite, la militante des droits humains Loujain al-Hathloul condamnée à cinq ans et huit mois de prison, reconnue coupable de "diverses activités prohibées par la loi antiterroriste" (cf article France TV Info)
  • En Chine, la "journaliste citoyenne" Zhang Zhan, arrêtée en mai dernier pour avoir diffusé sur Youtube des vidéos considérées comme "provocation aux troubles" a été condamnée à 4 ans de prison (cf article France TV Info)
  • Selon Reporters sans Frontière rapporté par la Tribune de Genève, 14 journalistes sont en prison pour avoir fait leur métier. La moitié des journalistes emprisonnés pour leur traitement de la pandémie se trouvent en Chine. Sur toute la planète, près de 450 journalistes ont été empêchés de faire correctement leur métier dans la couverture de la pandémie. 
  • Le bilan 2020 de Reporters sans Frontières rapporte la mort de 50 journalistes tués pour avoir exercé leur mission d'information.

lundi 28 décembre 2020

2020 sous la pression des chiffres. En 2021, défrichons un monde qui se libère des chiffres


Dans mes vœux de 2018 sur lesverbesdubonheur.fr - vidéo ci-dessous - je dénonçais le diktat des chiffres.


Un monde à la fois obnubilé et gouverné par les chiffres avec quelques caractéristiques associées :

  • le chiffre qui sert tantôt de carotte, tantôt de bâton (et pas seulement en nombre de coups de bâton) ;
  • une culture du mensonge et de la triche. On triche diversement avec les chiffres : ils sont faux, tronqués, présentés en valeur absolue sans les mettre en perspective, ou alors en pourcentage avec une formulation volontairement manipulatrice (ex : "il n'a obtenu que 70% de réussite") ;
  • le choix du moins-disant à la fois par les entreprises, les administrations, les collectivités locales, les particuliers. Un moins disant qui se fait souvent sur le dos des conditions de travail et sur la planète. Avec en cas de mécontentement du résultat un retour dans les dents du type "vous en avez eu pour votre argent". Et en réalité, on ne se plaint même pas car on a introjecté que ça fait partie des risques ... et on continue de plus belle en flattant son ego pour pas cher d'avoir acheté pour pas cher. Des petites poussées d'adrénaline qui engendrent, gravent et aggravent des comportements addictifs de consommation. Permettez-moi ce raccourci trivial qui résume un bilan perdant-perdant "On achète de la merde à des gens qui traitent comme de la merde simultanément nous clients, celles et ceux qui fabriquent et transportent (conditions de travail de merde), et la planète" ;
  • une fracture et un grand écart entre ce qui est fixé comme objectif et la réalité, entre ceux qui décident des chiffres et ceux qui font, entre ceux qui profitent des chiffres et ceux qui les subissent ;
  • une logique d'évaluation qui se généralise et qui prend souvent la forme plus de mesure que d'évaluation, privilégiant le quantitatif au qualitatif, en prétextant qu'il faut "objectiver". Evaluation et rationalisation sont devenus deux maîtres mots, y compris dans l'Economie Sociale et Solidaire (ESS).
  • une précarisation et une ubérisation qui détourne le droit du travail : de plus en plus de personnes voient leur revenus dépendre de la quantité produite individuellement.
  • une dénaturation, une dislocation, une désagrégation du métier. Quand le métier n'est pas réduit à un geste technique, il est complètement dénaturé par une omniprésence du contrôle de gestion, des indicateurs, et bon nombre de nos concitoyens passent un temps monumental à rendre compte de leur travail plutôt que faire le travail qu'ils ont appris à bien faire et qu'ils ne peuvent plus bien faire, faute de moyens et de temps suffisamment consacré.
  • une multiplication des options possible qui conduit à l'indécision et du mal-être psychologique
  • il ne s'agit pas seulement de comportements collectifs, mais de comportements individuels : la logique du chiffre envahit nos habitudes du quotidien.

2020 sous la pression des chiffres

Depuis fin 2017, époque à laquelle j'ai conçu ce diaporama, les choses ne sont pas allées en s'améliorant. En 2020, elles ont même empiré carrément du fait de la pandémie covid-19 : nous avons été bombardés de chiffres et notre quotidien a été rythmé de chiffres et par des chiffres. J'en donne quelques-uns chronologiquement :
  • une quantité de masques insuffisante qui a probablement conduit à annoncer pendant quelques semaines à la population que les masques étaient non seulement inutiles mais qu'il était inapproprié et irresponsable d'en porter (alors que les populations asiatiques ont l'habitude depuis longtemps d'en porter pour éviter les contaminations de virus et que c'est hautement recommandé par les autorités de santé là-bas). Et quelques temps après, c'est le fait de ne pas en porter qui est devenu irresponsable voire coupable. Un effet de balancier que l'on retrouve fréquemment dans notre société, et chaque mouvement étant présenté comme le fruit d'une certitude absolue.
  • une quantité de morts ;
  • une quantité de clusters (terme qui a débarqué dans beaucoup de foyers, qui pour autant ne sont pas forcément des foyers de contamination - en me permettant ce petit trait humoristique) ;
  • une question d'âge : à quel âge, quel risque, quel potentiel de contamination, ...
  • une quantité de personnes en réanimation ;
  • un nombre de jours de confinement ;
  • un nombre de jours avant une date de clause de revoyure (autre nouveau terme qui est entré dans bon nombre de foyers) ;
  • un nombre de jours avant le déconfinement ;
  • une quantité d'argent (au niveau individuel et collectif), variant de quelques dizaines euros à des dizaines de milliards, des chiffres qui donnent le tournis pour les derniers et qui fleurent le "pas assez" et le sentiment d'injustice pour les premiers ;
  • les chiffres du chômage qui un jour sont catastrophiques, et l'autre jour sont encourageants ;
  • une quantité d'activités économiques qui ont disparu, disparaissent ou vont disparaître ;
  • une quantité de nouvelles contaminations ;
  • une quantité de vagues : 1, puis 2, puis 3 et des suivantes en perspective.
Il ne s'est pas passé beaucoup de jours - à part une brève accalmie pendant quelques jours en août -  sans que les perspectives de nos lendemains ne dépendent pas d'un ou plusieurs chiffres et la plupart du temps, des chiffres anxiogènes.

A la pandémie, se sont ajoutées les élections municipales en France, avec son lot de sondages et de chiffres, et avec un suspens sur le nombre de jours qui pourraient s'écouler entre le premier tour et le deuxième tour.

On a eu droit aussi à un autre suspens à l'échelle internationale, d'une intensité dramatique bien plus grande et impactante pour la planète et les êtres vivants qui y habitent que les élections municipales en France : les élections présidentielles et législatives aux Etats-Unis. Des chiffres qui ont été contestés, qui ont été recomptés pour certains. Des voix dont Trump ne voulait pas qu'elles soient décomptées parce qu'elles ne seraient pas en sa faveur. Un suspens qui continuera probablement à durer de manière moins intense jusqu'au jour où Trump quittera la Maison Blanche.

Pour revenir en France, nous avons eu droit aussi à deux scandales écologiques et démocratiques : la généralisation des compteurs Linky qui met fin à l'utilisation de millions de compteurs parfaitement en ordre de marche. Des compteurs Linky destinés à donner encore plus de chiffres transformant Enedis en opérateur de données. Il y a aussi la 5G, avec un chiffre qui s'insère même dans l'appellation de la technologie. La 5G qui nous donne la possibilité de transporter encore plus d'informations et encore plus vite. A accepter les yeux fermés sous peine de se voir assimiler à un amish par un Président de la République qui a beaucoup (ab)usé de chiffres en 2020. En passant, il me semble important de pouvoir féliciter tous les chefs d'Etat et pays de cette planète qui ont décidé de faire passer la santé humaine avant la santé économique (il y en a d'autres qui ne l'ont pas fait, notamment aux USA et au Brésil). Et Emmanuel Macron et la France font partie de la grande majorité des pays qui ont privilégié la santé humaine, ce que j'essaye d'apprécier à sa juste valeur. Je n'aurais pas forcément parier avec assurance sur un tel choix des gouvernants si on m'avait présenté un tel scénario comme sujet d'anticipation en 2019 (en particulier avec un ratio du nombre de morts en 2020 sur la population mondiale égal à 0,02%). 

Et on finit cette année par un chiffre dans tous les médias en France, un chiffre qui nous fait revenir à l'actualité de la pandémie : 6. 6 convives au maximum pour les repas de fin d'année. Des chiffres aussi pour fixer les heures de début et de fin du couvre-feu.

En 2021, défrichons un monde qui se libère des chiffres

La Société et les Territoires de la Bienveillance auxquels j'aspire et que j'ai modélisés, sont basés sur une logique plus qualitative que quantitative, et cela à plusieurs égards. En voici quelques-uns de manière non exhaustive :
  1. le rapport au temps : plutôt que de compter ou de maximiser le nombre de choses que l'on fait dans sa journée, nos journées méritent d'être constituées de moments qui font sens, qui prennent soin tout à la fois de nous-mêmes, d'autrui, des personnes qui comptent le plus pour nous, de nos écosystèmes. Des journées avec des temps pour l'action, des temps pour la réflexion, dynamique et statique, des temps forts, des temps faibles. Passer de la logique "gagner du temps pour faire encore plus, encore plus vite", le nez dans le guidon, du temps qui se chiffre --> à la logique "Donnons-nous du temps POUR la bienveillance et PAR la bienveillance" qui nous libère du diktat du temps et de l'urgence ;
  2. les prises de décisions : plutôt que de n'utiliser que des objectifs chiffrés avec une vision court terme et en se limitant aux coûts et bénéfices égocentrés ---> considérer les coûts et bénéfices non financiers et surtout en n'essayant pas de les traduire en chiffres. Tout n'est pas chiffrable, notamment en matière de savoir-être et de santé psychologique et sociale. Il faut considérer plus largement sur deux dimensions : une dimension temporelle - les impacts à moyen et long terme - et une dimension spatiale - les impacts directs et indirects ici et ailleurs (notamment pour l'ensemble de la planète) -. Il s'agit aussi de poser deux questions de bon sens : "De quoi a-t-on réellement besoin ?", et "Peut-on vraiment se le permettre, compte tenu de l'urgence environnementale, sociale ou démocratique ?". Des prises de décisions au niveau individuel ou collectif ;
  3. la fixation des objectifs : une certaine culture de la défiance conjuguée avec une déconnexion accrue des décideurs par rapport à ceux qui font, a conduit à piloter les personnes et activités avec des chiffres, rien qu'avec des chiffres, faisant du pilote des chiffres LA personne centrale du système. Des chiffres imposés, non discutables et souvent irréalisables, peu empreints d'éthique et peu respectueux de la réalité des personnes. De telles façons de fixer les objectifs --> à faire évoluer dans le sens d'une co-construction qui repose sur la réalité du terrain, sur les capacités des personnes et qui prennent en compte les perceptions et les aspirations (3 dimensions de l'Attention Réciproque) de toutes les parties prenantes. Une fixation des objectifs qui s'appuie sur la confiance et qui, dès lors, n'a plus besoin de cette prison de chiffres qui aliène.
  4. la reconnaissance des actes : nous vivons dans un monde qui a deux grands défauts, deux formes d'accrocs de bienveillance tels que je les ai mis en évidence dans l'échelle de la bienveillance : une absence de bienveillance - les actes ne sont pas reconnus, pas de feedbacks, silence radio, ... - ou de la malveillance - les actes insuffisants sont montrés du doigt, voire les personnes critiquées négativement de manière inconditionnelle (on les traite de "nulle", "incapable", ...). La critique est assise sur les résultats par rapport aux objectifs - quantitatifs - ; les mêmes objectifs dont je viens de dire qu'ils sont souvent irréalistes. --> Une juste reconnaissance des actes prend en compte bien plus que le résultat et le quantitatif : l'énergie et l'engagement, la bienveillance, les actes altruistes, le savoir-être, les connaissances, les problèmes rencontrés, les problèmes résolus, l'agilité dans le contournement ou la résolution des problèmes, ... On peut aussi s'appuyer plus globalement sur les 15 gestes de reconnaissance au quotidien que j'ai modélisés ;
  5. nos actes de consommation : notre société de consommation libérale et mondialisée pousse à acheter de plus en plus de choses qui ne correspondent pas à nos besoins essentiels, à chercher le moins disant au niveau prix (qui bien souvent est aussi moins disant en matière écologique, sociale et de responsabilité sociétale - notamment fiscale). Le bol alimentaire croit de manière importante par contagion des modes de consommation Outre-Atlantique. Idem pour la contagion des habitudes de consommation des loisirs et des objets connectés. --> la sobriété heureuse promue par Pierre Rabhi se concrétisant par consommer moins mais consommer mieux, durable, équitable, appréciable, admiratif, reconnaissant, ... Elle cultive aussi l'idée du "juste prix" et favorise tous les échanges non monétisés, le don et l'altruisme ;
  6. nos liens sociaux : la logique du chiffre, on la trouve de manière très symptomatique avec les réseaux sociaux : les nombres de pseudo "amis", la quantité de "j'aime" et de "je partage" aux publications que l'on a semées sur la toile. --> Or, ce qui compte vraiment, c'est justement celles et ceux qui comptent vraiment, et elles et ils sont peu nombreux et méritent qu'on leur accorde pleinement notre attention (donc notre temps).
Pour 2021, si nous arrivons à ne pas nous laisser submerger par les inévitables chiffres du Covid-19 dont nous serons abreuvés, nous pouvons individuellement et collectivement investir déjà quelques fils parmi les 6 fils que je viens de tirer, dans nos différentes sphères de vie qui sont autant de territoires possibles de culture de la bienveillance.

Je vous souhaite une bonne fin d'année, en petit comité, mais sûrement de qualité. Et vous avez bien compris que le qualitatif en alternative au quantitatif est le propos central de cette publication.

Je vous adresse mes meilleurs vœux pour 2021 et pour vos proches, des vœux de bonne santé (au sens de l'OMS) pour vous, pour votre entourage, pour les écosystèmes auxquels vous appartenez, et pour la planète dont nous faisons tous partie intégrante.




mardi 22 décembre 2020

Des sourires pour les fêtes de fin d'année - Chronique sur la Bienveillance - Episode 15

 

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Voici le 15ème et probablement avant-dernier épisode de l'année 2020 de mes chroniques sur la bienveillance inspirées de l'actualité dans le cadre de mon travail de modélisation d'une Société de la Bienveillance.

Après avoir été fortement déconseillés au printemps, les masques nous sont imposés depuis en papier - la plupart du temps jetables et jetés (aïe aïe pour la planète) ou en tissus (c'est mieux pour la planète).
Ne plus voir la bouche de nos interlocuteurs gêne beaucoup la communication. Le plus difficile étant pour les personnes sourdes qui lisent sur les lèvres. 
On se plaint aussi de ne plus voir les sourires. Remarquez, qu'on ne voit plus non plus l'inverse : les personnes qui font la gueule.
Mais le sourire ne se joue pas qu'au niveau du bas du visage. La preuve en est dans la vidéo que je vous ai concoctée pour le démontrer et aussi pour vous amener des sourires et de la chaleur humaine en cette fin d'année : 

Le sourire est le premier geste de reconnaissance de ma liste des 15 gestes de reconnaissance au quotidien. Un geste qui ne coûte pas cher et qui rapporte beaucoup en terme de bienveillance dans notre société de tensions. On peut dire merci à nos neurones miroirs qui s'illuminent comme des feux d'artifices dès que l'on sourit : les personnes en face vont automatiquement sourire, un peu comme nous baillons en réaction à quelqu'un qui baille devant nous. Le sourire est donc éminemment contagieux et ce serait dommage de ne pas utiliser ce levier formidable de convivialité et de fraternité. Le sourire fait fondre la glace et nous permet de créer de la proximité. 

Pas n'importe quel sourire, le vrai sourire, le sourire sincère, celui qui ne trompe pas parce qu'il se voit dans les yeux (précisément par la contraction du muscle orbiculaire de l'œil - cf Sourire de Duchenne)  et qu'il s'entend dans la tonalité de la voix. Et en réalité, il est assez facile de distinguer la sincérité de l'obséquiosité, voire de la duplicité. 

ATTENTION : message adressé à certains hommes : ce n'est pas parce qu'une femme vous sourit que c'est un appel à rejoindre son lit. Dans la société et les territoires de la bienveillance que j'appelle de mes vœux et que je promeus, les femmes citadines peuvent sourire simplement par fraternité, par convivialité, parce qu'elles sont joyeuses, ... dans la rue, dans les transports publics, dans les ascenseurs sans avoir peur de se faire importunées voire pire, violées.

A l'occasion du confinement du printemps, j'ai consacré plusieurs jours à croiser ces gestes de reconnaissance avec 4 dimensions de bienveillance (mon premier modèle comportait à l'époque les 4 dimension : soi, autrui, les collectifs et communautés auxquels on appartient, et la nature). Je vous redonne ci-dessous le diaporama que j'avais construit pour le geste "Sourire et regard" :

 

Ce diaporama au format pdf.

Je vous souhaite de bonnes fêtes de fin d'années avec des sourires, probablement moins nombreux que d'habitude, mais peu importe car la qualité vaut mieux que la quantité.




dimanche 20 décembre 2020

Etre citoyen-consommateur ? Chiche ! - Chronique sur la Bienveillance - Episode 14

Dites, vous prenez quelle porte en première intention ?
Dites, vous prenez quelle porte en première intention ?

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Voici le 14ème épisode de mes chroniques sur la bienveillance inspirées de l'actualité dans le cadre de mon travail de modélisation d'une Société de la Bienveillance.

Elle constitue une réaction à ... une réaction sur Facebook du compte I-boycott.org à la phrase suivante d'Emmanuel Macron :

"Je pense que le changement se fera d'abord par le citoyen-consommateur".

Si je devais résumer ma réaction à la phrase du Président, ce serait "Chiche !". Et je suis assez convaincu 

  1. qu'il serait surpris lui-même par le résultat si une partie importante de la population faisait de même,
  2. qu'il ne pourrait plus gouverner ensuite comme il le fait maintenant, et la perspective d'un 2ème mandat deviendrait très improbable.

Je suis convaincu que le niveau de conscience de la population est insuffisant (notamment parce qu'il n'est pas cultivé) sur l'idée suivante : chaque fois que nous consommons, nous avons le potentiel d'exercer un pouvoir déterminant, au quotidien, alors qu'en tant qu'électeur, c'est une fois tous les ans en moyenne. Et notre pouvoir d'électeur-électrice disparaît une fois que le bulletin est tombé dans l'urne.

Si on observe deux grandes "innovations" en 2020 : qui en tant que citoyen a demandé qu'on lui change son compteur électrique par un compteur Linky ? Qui en tant que citoyen a demandé la 5G ? Et pour ces deux sujets, les questions pas du tout secondaires : quels usages, quels risques pour la santé des humains, du vivant, de la planète ?

En réalité, l'emballement climatique et l'utilisation excessive des ressources de la planète devraient nous faire poser deux questions aux échelles collectives et individuelle :

1/ En a-t-on vraiment besoin ? (ou autre formulation : Et si tout ce dont j'ai réellement besoin était déjà là ? )

2/ Au vu de l'état la planète peut-on se le permettre ?

Sachant que, c'est bon, rassurons l'auteur du propos en référence : on a largement dépassé le niveau de confort des Amish ;-) 

Donc effectivement, comme il l'est dit dans le billet de I-boycott.org, il est un peu facile de renvoyer à la responsabilité individuelle, car il y a évidemment les responsabilités collectives, et notamment au niveau national et européen. Avec des forces qui nous dépassent largement individuellement et qui peuvent nous mettre dans un sentiment d'impuissance. Impuissance renforcée du fait d'un déficit de démocratie directe à tous les étages, y compris au niveau local. C'est pourquoi j'ai lancé le manifeste Urgence climatique, sociale et démocratique pour les élections municipales 2020 il y a un an et porté le Pacte pour la transition et la déclaration d'urgence climatique pour les élections municipales dans l'Entre-Deux-Mers. La transition ne peut être seulement qu'écologique, elle est aussi démocratique, sociale, sociétale, spirituelle. 

Je suis convaincu qu'une voie et une voix inspirante et efficace sont celle de la bienveillance à travers l'idée de Société et de Territoires de la Bienveillance

Donc :

1/ Soyons à la hauteur du pouvoir qui nous est donné - de fait - en tant que consommateur et il est beaucoup plus important que nous le pensons et que nous le saisissons dans nos différents actes de consommations. Un pouvoir qui sera d'autant plus important à appréhender et à exercer si nous nous regroupons et nous stimulons (dans la bienveillance et l'inspiration et non pas dans la stigmatisation et la culpabilité) dans un élan commun où nous saurons que nous avons beaucoup plus à gagner qu'à perdre, dans une approche gagnant-gagnant et une proximité plus grande entre consommateur et producteur.

2/ Exigeons et contribuons à une classe politique et une démocratie directe qui soient à la hauteur des vrais enjeux pour la santé humaine (physique, psychique, sociale), celle du vivant et des ressources de la planète. Sachons déconnecter le bien-être de l'individu de la croissance (de nombreuses études ont montré que le bonheur et l'espérance de vie n'augmentent pas au-delà d'un seuil de confort). Et inversement, considérons que la priorité est de permettre une vie décente à celles et ceux qui ne l'ont pas. Faisant ainsi de la pleine santé des humains, des écosystèmes et de la planète d'une part, et de la réduction/élimination de la pauvreté, du patriarcat, et de la violence d'autre part des priorités, à envisager dans l'interdépendance et dans l'intercoopération entre pays, régions, territoires (au sens générique).

3/ Exigeons et contribuons une économie dans laquelle la qualité de vie au travail est consacrée, avec des gouvernances partagées et un quotidien du travail basé sur la confiance, l'autonomie et la coopération. Une économie qui puisse trouver des alternatives à l'échange monétaire et le culte de la propriété et du secret.

Des dynamiques indissociables que j'avais déjà promues sur laqvt.fr et listées de manière plus exhaustive pour les enjeux de Qualité de Vie au Travail dans l'image ci-dessous :


Je consacrerai prochainement une chronique à ce qui se joue bien au-delà de l'argent dans un acte d'achat de produit ou de service.


lundi 14 décembre 2020

Développer la bienveillance dans un groupe

 Le 3 décembre dernier, j'ai évoqué Jean-Michel Cornu, spécialiste reconnu de la coopération et de l'intelligence collective, auteur du livre précieux "Le guide de l'animateur, une heure par semaine pour animer une grande communauté" disponible en librairie et aussi en téléchargement gratuit. Dans l'article  Un "Salut, ça va" qui parle beaucoup pour introduire une échelle de la bienveillance du 3 décembre, j'ai présenté un des éléments centraux de ma modélisation d'une Société de la Bienveillance : une échelle de la bienveillance avec 3 segments : malveillance, absence de bienveillance et bienveillance.

Jean-Michel Cornu m'a invité à contribuer à une de ses chroniques vidéos hebdomadaires sur l'animation de groupes. Voici donc le lien vers cette chronique intitulée : Développer la bienveillance dans votre groupe avec Olivier Hoeffel.

Cette chronique fait référence à 3 articles ou pages de ce blog lesverbesdubonheur.fr :

Voici ci-dessous un document de support à mes propos dans cette chronique. Pour télécharger ce document.


Je vous invite fortement à découvrir les travaux de Jean-Michel Cornu si vous ne les connaissez pas. Je vous donne plusieurs fils à tirer :

Pour les collectifs qui auraient téléchargé son guide et qui l'auraient trouvé utile (ce dont je ne doute pas), je les invite à un geste de réciprocité et de bienveillance : acheter la version papier. Jean-Michel Cornu a développé un modèle économique mixant gratuité/mise en commun et revenus monétaires de son travail. Il contribue beaucoup aux communs, et je trouve juste et bienveillant qu'il puisse être rétribué pour ses apports précieux.

samedi 12 décembre 2020

Urgence climatique et Société de la Bienveillance - Chronique sur la Bienveillance - Episode 13

 


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Cet article contient une (des) ressource(s) mise(s) en commun par Olivier Hoeffel

Voici le 13ème épisode de mes chroniques sur la bienveillance inspirées de l'actualité dans le cadre de mon travail de modélisation d'une Société de la Bienveillance.

Il fait écho au 5ème anniversaire de l'accord de Paris et à l'interpellation réalisée par de Greta Thunberg sous forme de vidéo à cette occasion :

J'ai personnellement consacré du temps et de l'énergie pour porter la Pacte pour la transition et l'Urgence climatique sur le territoire de l'Entre-Deux-Mers pendant les élections municipales de 2020 avec Anne-Geneviève Dutertre faisant partie du mouvement de la Transition et Noëlle Bernard et Marc Saumagne du mouvement Colibris. Je me suis particulièrement intéressé à la question de l'urgence climatique depuis septembre 2019, et je l'ai évoquée principalement dans mon article Le papillon, la serre et le permafrost (ou pergélisol).

J'ai conçu un diaporama pour promouvoir l'urgence climatique, diaporama que j'ai utilisé dans des interactions avec des personnes et des groupes pendant la campagne des municipales, dans une posture non partisane.

J'ai revisité ce diaporama pour le mettre en lien plus étroit avec mon travail de modélisation d'une Société et de Territoires de la Bienveillance.

Ce diaporama téléchargeable au format pdf, est articulé autour des idées suivantes :

  • l'urgence climatique n'est pas que le cri de Greta Thunberg mais d'un ensemble d'individus, d'associations, de pays et territoires déjà touchés, et par l'ONU très active sur le sujet avec António Guterres, son secrétaire général, en pointe et pas avare d'interpellations y compris pour appeler les peuples à mettre la pression sur leurs gouvernants, ce qui constitue probablement une première pour une telle fonction nommée par des gouvernants.
  • il y a la conjonction de l'urgence climatique (notamment les émissions de gaz à effets de serre) et le fait que les êtres humains ne respectent pas les capacités de régénération des ressources de la planète : l'humanité utilise 1,7 fois les capacités annuelles et pour la France, c'est encore pire : c'est 2,7. Comme quoi, non seulement il y a urgence, mais ce n'est pas un petit changement qui serait nécessaire mais bien un gros changement de braquet.
  • Des points de bascule ont été franchis, d'autres sont en train de l'être et il y a risque d'emballement.
  • Comme le dit Greta Thunberg, pour agir, il faut d'abord avec la lucidité de l'état de la planète et des risques encourus. Je reviens sur une idée développée par le climatologue David Spratt selon qui c'est l'association de deux émotions qui nous mettre en mouvement : la peur des risques et l'espoir que des solutions sont possibles. J'ai mis en évidence ce que j'appelle "des marches de la bienveillance" montrant que l'action passe par des marches qu'il faut franchir une par une avant de se mettre en mouvement.
  • la deuxième partie du diaporama reprend quelques idées centrales de la société de bienveillance telle que je l'ai modélisée, notamment l'échelle de la bienveillance, les 4 dimensions indissociables, la bienveillance en verbes, les responsabilités, la vision écosystémique et le lien que l'on peut faire entre les considérations environnementales, celles des impacts du patriarcat et celles de la paix


mercredi 9 décembre 2020

Tant qu'il y a de la vie, il y a des trésors d'émotions - Chronique sur la Bienveillance - Episode 12

Voici le 12ème épisode de mes chroniques sur la bienveillance inspirées de l'actualité dans le cadre de mon travail de modélisation d'une Société de la Bienveillance

Deux vidéos m'ont particulièrement ému dans les quelques jours qui se sont écoulés. C'est de l'émotion à l'état brut qui méritent d'une certaine façon de s'abstenir de commenter. Mais d'un autre côté, comme elles parlent aussi de bienveillance je vais néanmoins me permettre d'en glisser 2 ou 3 que vous lirez ou non après le visionnage de ces vidéos, qui constituent certainement la substantifique moëlle de cet article.

Elles mettent en scène deux artistes qui sont chacun probablement vers la fin de leur parcours et on a peine imaginer qu'ils peuvent encore susciter encore d'émotions du fait de leur talent artistique.










Je veux mettre en évidence le phénomène de bienveillance contagieuse concernant la première vidéo :

  • une association apporte son soutien aux personnes âgées en leur faisant écouter de la musique
  • cela fait du bien aux personnes en question, et ici en l'occurrence à cette ancienne danseuse professionnelle
  • et ça fait du bien aux personnes qui ont pu voir la séquence vidéo
  • et peut-être que les moments qui ont suivi ont été emprunts de plus de douceur dans les interactions interpersonnelle

3x3 + 1 principes pour une Société et des Territoires de la Bienveillance

 



NOUVEAU : désormais tous les contenus sur l'idée de Société et de Territoires de la Bienveillance sont publiés sur mon blog dédié autourdelabienveillance.fr qui reprend tous les éléments de modélisation présentés sur ce blog et je vous invite donc à vous rendre sur le dit blog pour tout ce qui a trait au sujet de la Bienveillance. Olivier Hoeffel


Cet article fait partie du dossier dédié à une Société et des territoires de la Bienveillance que j'ai modélisée depuis 2019.

Je propose 3x3 + 1 principes pour guider à la co-construction d'une Société et des Territoires de la Bienveillance :
  • 3 principes de bon sens ;
  • 3 principes éthiques ;
  • 3 principes à combattre ; 3 principes sur lesquels s'appuie la société libérale, individualiste, de consommation, de compétition, de défiance, ... et de destruction des écosystèmes et de ce qui devraient être considérés comme nos richesses et nos biens communs.
  • 1 principe sans lequel rien n'est possible.
Vous trouverez ces 10 principes synthétisés sous forme d'une image en fin d'article.

Problème de bienveillance et avec la bienveillance


NOUVEAU : désormais tous les contenus sur l'idée de Société et de Territoires de la Bienveillance sont publiés sur mon blog dédié autourdelabienveillance.fr qui reprend tous les éléments de modélisation présentés sur ce blog et je vous invite donc à vous rendre sur le dit blog pour tout ce qui a trait au sujet de la Bienveillance. Olivier Hoeffel

Cet article fait partie du dossier dédié à une Société et des territoires de la Bienveillance que j'ai modélisée depuis 2019.

Voici un bref constat en deux points sur ce qui ne va pas selon moi avec la bienveillance actuellement dans notre société. Avant d'en arriver à ces deux points, il est important que je dise que, par ailleurs, il y a aussi des choses qui vont bien en matière de bienveillance, et notamment en période de crise. Pablo Servigne et Gauthier Chapel dans le livre "L'entraide, l'autre loi de la jungle" expliquent que les êtres vivants sont plus facilement dans la coopération dans les contextes de crise.

Donc, il faut bien considérer un constat préliminaire aux deux autres négatifs que je vais évoquer : la bienveillance dans notre société est très ambivalente, il y a le meilleur comme le pire, sur un spectre très large.

Je me focalise maintenant en quelques mots (que je développerai dans mon livre en cours d'écriture) sur ce qui cloche avec la bienveillance dans le monde d'aujourd'hui

  1. Problème DE bienveillance : un problème qui se voit à l'état inquiétant de notre planète, de ses richesses, les êtres vivants qui y habitent, notamment les êtres humains. Un état largement imputable aux activités humaines et à aux comportements individuels des humains. Il n'y a que les climatosceptiques - heureusement pas si nombreux - pour trouver que c'est un état normal, et surtout une évolution normale. Comme l'illustre l'image du début de cet article, la branche sur laquelle nous sommes assis est en train de céder. Si j'avais un minimum de capacités en dessin, j'aurais fait le même type de dessin avec un personnage qui en même temps tient un flambeau en train de mettre le feu à la branche du dessus, ce qui aurait à la fois l'impact de mettre le feu à l'arbre et de rendre l'équilibre du personnage sur la branche plus instable. Je dis sans ambages ma conviction : nous sommes en train de franchir le cap de l'inquiétant pour basculer vers le catastrophique. Mon autre conviction, et qui explique aussi pourquoi je mets autant d'énergie dans ce travail de modélisation : seule la bienveillance nous permettra de comprendre et d'agir efficacement face aux enjeux actuels et à venir, sans tomber dans la violence. Mais encore faut-il savoir de quoi on parle. Et c'est l'objet de mon 2ème constat.
  2. Problème AVEC la bienveillance (avec le concept de bienveillance) : l'idée de bienveillance est largement inopérante dans la plupart des sphères de vie, et en premier lieu dans le monde du travail qui a été le point de départ de mon travail. Le mot est à la fois fourre-tout, assimilé à complaisance, miroir aux alouettes, une valeur qui n'est qu'affichage. On en arrive même à la débaptiser pour revenir à son essence (c'est ce qu'a fait Patrick Tudoret dans son livre "Petit traité de bénévolence" que je conseille vivement). Ma démarche est plutôt de (re)donner de la substance et ses lettres de noblesse à la bienveillance. Un enseignement important en la matière est une acception trop répandue de la bienveillance comme binaire : bienveillance ou malveillance. Or, et c'est le premier élément de modélisation sur lequel j'ai travaillé, la bienveillance est à considérer selon moi sur une échelle, un continuum avec 3 segments : la bienveillance, l'absence de bienveillance et la malveillance. En effet, la dégradation de l'état de notre planète, du vivant, de la santé humaine, de pauvreté d'une partie de la population mondiale, des relations humaines et inter-communautés est non seulement causée par des actes malveillants incontestables - et tout de même contestés par certains - mais aussi, et c'est tout aussi grave, d'un manque d'attention et d'actes bienveillants, souvent par manque de temps, avec un diktat de l'urgence et du toujours plus, plus vite, plus grand, plus haut et le mot "Excellence" à toutes les sauces. Pour reprendre l'image du début de l'article, nous scions la branche en sifflotant ou alors on reste dessus alors qu'elle craque sous notre poids sans rien faire. Sauf que pour un arbre, on pourra peut-être trouver une autre branche ou un autre arbre, alors que nous n'avons qu'une seule planète, celle qui nous abrite, nous nourrit, nous alimente, nous réchauffe ET nous offre une compagnie essentielle à nous, êtres sociaux.

Genèse de mes travaux de modélisation sur la Bienveillance

 

NOUVEAU : désormais tous les contenus sur l'idée de Société et de Territoires de la Bienveillance sont publiés sur mon blog dédié autourdelabienveillance.fr qui reprend tous les éléments de modélisation présentés sur ce blog et je vous invite donc à vous rendre sur le dit blog pour tout ce qui a trait au sujet de la Bienveillance. Olivier Hoeffel



J'ai démarré en 2018 un travail de modélisation sur la bienveillance, non seulement dans le monde du travail, mais pour toutes les sphères de vie. J'y ai consacré beaucoup d'énergie à partir de 2019.

En quelques mots voici ce qui m'a conduit à entamer ce travail : en qualité de promoteur de la Qualité de Vie au Travail et notamment avec ma casquette de responsable éditorial de laqvt.fr, site internet d'actualité sur la QVT (site en sommeil actuellement), j'ai pu constater en quoi la santé au travail était mise à mal par de la malveillance, et surtout par une absence ou une insuffisance de bienveillance. Y compris pour les actrices et acteurs de la santé au travail par rapport à eux-mêmes(question d'alignement/congruence). 

J'ai constaté aussi que le concept de bienveillance est inopérant dans le monde du travail. J'ai décidé de me pencher sur ce sujet. Il m'est vite apparu évident que ce sujet de la bienveillance au travail ne pouvait être traité que dans un cadre plus large incluant les autres sphères de vie.

Je me suis également appuyé sur deux travaux de modélisation réalisé dans le passé :

  • un premier travail que j'ai réalisé en 2008 autour des différents sujets que j'aborde depuis régulièrement, et surtout depuis 2011 :  le concept de réseau de sphères pour analyser la Qualité de vie ;
  • un deuxième travail de modélisation sur le concept d'Attention Réciproque (que j'avais nommé initialement "Symétrie Des Attentions") et que j'ai rapporté mi 2017 sur laqvt.fr (Dossier Attention Réciproque).

J'ai peu à peu investi l'idée d'une Société et de Territoires de la Bienveillance avec plusieurs aspects de modélisation que je viens partager ici sur ce blog http://lesverbesdubonheur.fr, en m'aidant notamment de 20 mots clés, dont 5 mots clés centraux.

Pour concevoir ces éléments de modélisation, je me suis également appuyé sur la période 2019-2020 sur une expérimentation de certains de ces éléments dans le cadre d'engagements et d'interactions que j'ai eu avec des collectifs ou communautés.

J'ai commencé à évoquer mes travaux de modélisation pour la toute première fois début 2018 dans l'article La Bienveillance, chalet pour la Confiance.




samedi 5 décembre 2020

Une société de la Bienveillance en 20 mots

NOUVEAU : désormais tous les contenus sur l'idée de Société et de Territoires de la Bienveillance sont publiés sur mon blog dédié autourdelabienveillance.fr qui reprend tous les éléments de modélisation présentés sur ce blog et je vous invite donc à vous rendre sur le dit blog pour tout ce qui a trait au sujet de la Bienveillance. Olivier Hoeffel

 J'ai créé il y a quelques jours une page dédiée à ma modélisation d'une Société et des Territoires de la Bienveillance. J'y ai présenté notamment un diaporama commenté restituant quelques éléments clés de mes travaux de modélisation. Restitution autour de 20 mots. 20 mots qui feront l'objet d'un ouvrage sur lequel je suis en train de travailler.

Je fournis maintenant divers formats pour accéder à cette restitution :

  • un diaporama commenté (durée 12mn22) dans lequel je balaye très rapidement chacun des 20 mots. J'ai sous-titré la vidéo à l'attention des personnes malentendantes (il faut activer les sous-titres dans la vidéo Youtube).
  • NOUVEAU un fichier au format pdf reprenant le contenu du diaporama (images + textes).
  • un accès sur l'image interactive ci-dessous où chaque mot clé est aussi rapidement décrit (même contenu que le diaporama précédent, mais avec une vidéo par diapositive), ce qui permet d'aller papillonner à loisir. NOUVEAU En survolant chaque mot clé avec la souris, le texte de la partie est affiché avec une image réduite de la diapositive sur laquelle vous pouvez cliquer pour la voir en taille normale :





jeudi 3 décembre 2020

Un "Salut, ça va" qui parle beaucoup pour introduire une échelle de la bienveillance



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Cet article contient une (des) ressource(s) mise(s) en commun par Olivier Hoeffel

Voici le 11ème épisode de mes chroniques sur la bienveillance inspirées de l'actualité dans le cadre de mon travail de modélisation d'une Société de la Bienveillance.

Une fois n'est pas coutume, il est inspiré d'une actualité récente qui m'est propre mais pas seulement : j'ai été invité par Jean-Michel Cornu, spécialiste reconnu de la coopération et de l'intelligence collective, auteur du livre précieux "Le guide de l'animateur, une heure par semaine pour animer une grande communauté" disponible en librairie et aussi en téléchargement gratuit (un modèle économique original alternatif centré sur le bien commun; cf son site internet). Invité à contribuer à une de ses chroniques vidéos qui sera consacrée à la pratique de la bienveillance dans un groupe. Une chronique qui sera publiée sur son site internet prochainement. Je signale qu'il avait déjà donné lui-même quelques clés sur le sujet en mai 2017 dans la vidéo "La bienveillance : la règle la plus efficace dans un groupe".

jeudi 19 novembre 2020

Création d'une page dédiée à ma modélisation d'une société de la Bienveillance


 

Je vous signale la création ce jour d'une page dédiée à ma modélisation d'une société de la Bienveillance que je présente à travers l'utilisation de 20 mots. 

Venez découvrir le diaporama commenté présentant brièvement ces 20 mots.

Accès à la page Société de la Bienveillance.

dimanche 8 novembre 2020

Un grand-oncle d'Amérique bienveillant ? - Chronique sur la Bienveillance - Episode 10

 

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Voici le 10ème épisode de mes chroniques sur la bienveillance inspirées de l'actualité dans le cadre de mon travail de modélisation d'une Société de la Bienveillance.

Il est inspiré d'une actualité mondiale qui pourrait changer la donne pour la planète : l'élection du duo Biden - Harris. Je le dis tout de go : comme beaucoup de personnes sur la planète j'imagine, j'ai ressenti à la fois du soulagement et de l'espoir à l'annonce de cette élection. Jusqu'au jour du vote, mon attente était principalement de l'ordre du soulagement : voir cette incroyable et destructrice parenthèse Trump se refermer. Et puis, j'ai suivi mot après mot les propos tenus par Joe Biden devant les caméras et les micros depuis la fermeture des urnes jusqu'aux discours des deux élus hier soir le 7 novembre 2020. J'avoue avoir été principalement intéressé dans ces élections par l'idée que Trump puisse être battu plutôt que par le programme et les personnalités de Joe Biden et Kamala Harris. Je me faisais simplement la réflexion, voire le jugement, qu'il était dommage que les démocrates ne choisissent pas un candidat plus jeune.

J'ai été impressionné par la forme et le fond des propos tenus par Joe Biden dans la période d'attente des résultats et par les deux discours hier (vidéo et texte des discours). J'ai vu dans ces deux discours de quoi croiser avec ma modélisation d'une société de la bienveillance. Alors bien-sûr, il s'agit des Etats-Unis, mot qui a été prononcé 36 fois sur la totalité des deux discours. Il a été peu question de l'international et de la planète, mais le peu qui a été dit laisse présager qu'un point central de ma modélisation de la bienveillance sera activé : la coopération. Voici deux extraits qui vont dans ce sens :

Joe Biden : "Mesdames et messieurs, jamais par le passé nous avons échoué lorsque nous travaillons ensemble." pour inscrire la coopération dans une trajectoire qui ne démarre pas demain mais qui a été active dans le passé, et nous français pouvons nous en souvenir, notamment par rapport à la 2ème guerre mondiale.

Joe Biden : "Nous pouvons travailler ensemble, c’est un choix que nous pouvons faire et nous pouvons décider de ne pas coopérer ou de coopérer. C’est un choix. Et je pense que ça fait partie du mandat qui nous a été confié par les américains. Les américains souhaitent que nous travaillions ensemble. Et c’est ce que je vais faire, le choix que je vais faire. Et j’en appelle au congrès, aux démocrates, aux républicains à faire ce choix, le même choix que moi". Cet extrait est très important car il exprime clairement que la coopération est un choix dont il s'agit d'être conscient, qu'il faut le manifester et qu'il faut inviter les autres parties prenantes à coopérer. Bien entendu, chaque partie prenante est décisionnaire de coopérer ou non, mais c'est déjà un grand pas que de tendre la perche. Un autre point essentiel qui m'apparaît est l'alignement entre son choix personnel (et du duo Biden - Harris) et le mandat qu'il considère avoir reçu de ses électeurs. Une aspiration partagée, un élan partagé qui pourrait rallier d'autres parties prenantes dans un environnement désuni. L'avenir dira à quel point cette perche sera saisie et en quoi une approche gagnant-gagnant pourra être utilisée. Une approche gagnant-gagnant en interne, mais aussi en externe avec la perspective du retour des USA à la fois dans l'accord de Paris et à l'OMS.

Dans le discours de Kamala Harris apparaît une notion évoquée par Sébastien Bohler dans son livre "Où est le sens ?" : le sacrifice, et qui a fait l'objet de mon article récent Question de sacrifices - Chronique sur la Bienveillance - Episode 5 :

"Protéger notre démocratie, cela nécessite de se battre, de faire des sacrifices. Mais c’est quelque chose que l’on fait avec joie, et on voit également un progrès. Pourquoi ? Et bien parce que nous, le peuple, avons le pouvoir de bâtir un plus bel avenir." Vous pouvez remplacer la partie "notre démocratie" par "nos démocraties et notre planète", et cela constituerait une belle formulation de l'enjeu auquel nous pourrions nous rallier, nous les humains sur cette planète. Avec un aspect qui me semble là-aussi essentiel : le fait de combiner "sacrifice" et "joie". Nous aurons besoin d'abandonner des habitudes, des besoins secondaires, peut-être aussi des choses auxquelles nous tenons mais dont l'avenir exige de nous de les faire lâcher. Le faire ensemble, dans la joie et dans un consentement libre et conscient nous facilitera grandement les choses. Un autre aspect important que j'ai traité dans ma modélisation est le principe de progrès : notre bien-être psychique est nourri des progrès que nous faisons et de toutes les formes de soutien pour accompagner nos progrès (à condition qu'il ne soit pas question d'une spirale conduisant au perfectionnisme ou/et au toujours plus).

Je continue avec Kamala Harris qui a égrené des mots-clés de bienveillance qui ont fortement résonné avec ma modélisation et mes aspirations :

"... nous avons également observé du courage, votre courage, votre résilience, et la générosité de votre esprit. Pendant 4 ans, vous avez défilé pour promouvoir l’égalité, la justice, pour nos vies, pour notre planète. Et ensuite, vous avez voté. Et vous avez envoyé un message clair : vous avez choisi l’espoir, l’unité, la décence, la science, et oui … la vérité.". Je reprends quelques mots-clés pour en tirer la substance de bienveillance :

  • courage et détermination ; tels sont les ingrédients qui nous seront nécessaires pour cheminer vers une société de la bienveillance
  • générosité de l'esprit, ouverture de l'esprit, écoute, empathie sont autant de conditions pour connaître autrui, ses conditions de vie, ses perceptions et ses aspirations. Otto Scharmer, concepteur de la Théorie U évoque deux leviers à la transition que nous retrouvons en quelque sort ici : "Esprit ouvert" et "Cœur ouvert"
  • la référence à la science renvoie à la connaissance et à la lucidité qui nous sont nécessaires pour avoir une conscience juste des enjeux environnementaux, sociaux, démocratiques, sanitaires, ... 
  • la vérité pour ne pas rester figé dans la déni, pour ne pas se raconter des histoires, pour ne pas raconter des histoires. Il s'agit aussi de loyauté.
  • l'espoir est très important pour ne pas rester éventuellement dans le sentiment de peur qui peut soit paralyser, soit faire basculer dans la violence face aux dangers qui risquent de se multiplier à la fois du fait de l'emballement climatique, des pandémies, des impacts sociaux, ...
Je reviens à Joe Biden qui a expliqué en quelques mots ce sur quoi il bâtira sa stratégie face à la pandémie :
"Ce plan est basé sur la science ; il sera fait avec compassion et empathie." On a l'habitude en France d'opposer deux enjeux ou de vouloir les concilier : la santé humaine et la santé économique. On entend souvent l'idée selon laquelle les scientifiques proposent et les politiques disposent. Joe Biden introduit dans sa formulation une autre dimension : celle de la compassion et de l'empathie. Je ne dis pas qu'elle est absente des discours et des motivations en France face au covid-19, mais il m'a plu que Joe Biden présente les bases de son plan ainsi, en utilisant des mots qui fleurent bon la bienveillance.

Ces discours sont inspirants pour moi. Je pourrais reprendre de nombreuses phrases pour les analyser avec la grille de lecture de la bienveillance. Mais pour ne pas faire trop long, je termine par un dernier extrait du discours de Joe Biden :

"J’ai toujours pensé qu’il était possible de définir les Etats-Unis en un mot : possibilité. Tout le monde doit avoir une possibilité, une chance d’aller aussi loin que les rêves peuvent les pousser." Joe Biden évoque par ailleurs le mot "prospérité". Il est important de donner un sens aux mots. Si "possibilité" renvoie à l'idée de "réussite", il s'agit alors de considérer quel modèle de réussite est cultivé dans la société. Dans ma vision de la société de la bienveillance, la réussite n'est pas un mot que j'ai envie d'utiliser. Je lui préfère le mot "accomplissement", un accomplissement façon sobriété heureuse. Pour en revenir sur le mot "possibilité", il peut renvoyer à l'idée de "pouvoir d'agir".  Ce qui me permet de boucler la boucle avec les premiers extraits : celui de la coopération. Un des enjeux face à la pandémie, à l'emballement climatique, ... est selon moi ce que j'ai appelé la "puissance coopérative" dans ma série d'articles sur laqvt.fr De l’impuissance solitaire à la puissance coopérative. Une puissance coopérative qui permet de sortir de ce sentiment d'impuissance solitaire qui caractérise en partie le monde d'aujourd'hui.

Alors, oui le duo Biden - Harris a beaucoup parlé des Etats-Unis, mais ils ont parlé de raison d'être (âme des Etats-Unis), une raison d'être qui mériterait d'être co-construite en lien avec une raison d'être de l'humanité. Dans ma vision d'une société de la bienveillance, la raison d'être est capitale. Des raisons d'être aux différentes strates de la société (du niveau humanité jusqu'au niveau individuel) qui seraient alignées tout en assurant que chacune puisse avoir sa singularité.



lundi 2 novembre 2020

Donnons-nous du temps PAR la bienveillance - Chronique sur la Bienveillance - Episode 9

 


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Voici le 9ème épisode de mes chroniques sur la bienveillance inspirées de l'actualité dans le cadre de mon travail de modélisation d'une Société de la Bienveillance.

Il est inspiré d'une actualité récente et d'une ancienne actualité qui reste complètement d'actualité : ma lecture actuelle du livre "D'un monde à l'autre" de Nicolas Hulot et Frédéric Lenoir, croisée avec ma lecture d'un livre plus ancien "Résonance" du sociologue et philosophe allemand Hartmut Rosa (il a écrit auparavant le livre "Accélération").

vendredi 30 octobre 2020

Reconfinement et bienveillance - Chronique sur la Bienveillance - Episode 8

 


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Voici le 8ème épisode de mes chroniques sur la bienveillance inspirées de l'actualité dans le cadre de mon travail de modélisation d'une Société de la Bienveillance.

Il est inspiré d'une double actualité : la reconfinement et les attentats terroristes en France.

Michel Lejoyeux, chef du Service de psychiatrie et d'addictologie à l'Hôpital Bichat à Paris, professeur à l'Université Denis Diderot et auteur de plusieurs ouvrages à destination du grand public, était l'invité de la fin du journal de 20h de France2 hier jeudi 29 octobre 2020 (time code 44mn50 de l'émission en replay). De mon point de vue, c'était en quelque sorte une bouffée d'oxygène et d'espoir dans une actualité très sombre entre covid-19 et attentat dans la basilique Notre-Dame-de-l'Assomption de Nice.

jeudi 29 octobre 2020

Cordonnier bien chaussé de la bienveillance - Chronique sur la Bienveillance - Episode 7

 


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Voici le 7ème épisode de mes chroniques sur la bienveillance inspirées de l'actualité dans le cadre de mon travail de modélisation d'une Société de la Bienveillance.

Il est inspiré de ma lecture de l'article La bienveillance au cœur de l’enseignement de Pascale Vézina-Gagnon sur le site d'actualité de l'Université de Montréal.

Pascale Vézina-Gagnon, qui est à la fois doctorante en psychologie clinique et chargée de cours depuis quatre ans au Département de psychologie de l'Université de Montréal, a reçu un beau signe de reconnaissance : le Prix d’excellence en enseignement aux doctorants et stagiaires postdoctoraux chargés de cours.

L'article qui lui est consacré donne quelques explications sur ce qui a motivé cette reconnaissance. Mon dernier article Conjuguer le verbe "Prendre soin" - Chronique sur la Bienveillance - Episode 6 a un double point commun avec cette présente chronique : le sujet touche aussi le fait de prendre soin de soi et nous restons au Québec. Et ce n'était pas un choix prémédité de ma part.

Dans la précédente chronique, je faisais référence à une invitation de Sara Marie-Jo Bastien (directrice générale de la Table de concertation jeunesse Bordeaux-Cartierville) aux professionnels du secteur à prendre soin d'eux.

Ici, nous escaladons en quelque sorte une marche supplémentaire : on apprend à des professionnels de la santé psychologique à prendre soin d'eux-mêmes. Pascale Vézina-Gagnon le fait selon un principe que je tiens à souligner et qui m'avais marqué quand j'ai eu la chance de participer à une formation de Claire Héber-Suffrin la cofondatrice des Réseaux d'Echanges Réciproques de Savoirs ; ce principe étant : "on apprend de ce qu'on vit". 

Selon Otto Scharmer, fondateur de la Théorie U, quand on s’observe de l’extérieur, qu’on soit un individu ou une organisation ou une société, on a fait un grand pas vers le changement. C'est 50% du chemin. Il indique dans ses écrits que ces travaux ont été inspirés notamment par la citation suivante : "Le succès d'une intervention dépend des conditions intérieures de l'intervenant." de Bill O'Brien ex PDG d'Hanover Insurance. Prendre soin de soi, écouter ses propres émotions, ses propres aspirations, son corps est donc doublement bénéfique ; c'est bon pour sa propre santé et cela procure de l'efficacité à ses actions (c'est donc gagnant aussi pour le bénéficiaire de l'action). En quelque sorte, je résume par "Quand je prends soin de moi, je me fais du bien et je me donne les moyens de prendre soin de toi efficacement". Il est grand temps de mettre fin à une fausse croyance selon laquelle les métiers du soin et de la relation d'aide devraient se faire de manière déconnecté de ses propres émotions, voire dans l'oubli de soi. Prendre soin de soi tout en prenant soin des autres n'est pas du tout incompatible et ne relève pas de l'égoïsme. Il s'agit d'une bienveillance équilibrée et ... quelque part ... de bon sens, dans une approche gagnant-gagnant.

Et c'est une excellente nouvelle de voir qu'un tel principe fait l'objet d'un apprentissage guidé par une enseignante. Une nouvelle qui m'a apporté de la joie et de l'espoir dans la mesure où cette bienveillance au cœur de l'enseignement a été reconnue par l'institution à laquelle appartient l'enseignante. 

Le qualificatif  "visionnaire" a été utilisé pour motiver ce geste de reconnaissance. Et j'aimerais qu'un tel apprentissage puisse être répliqué largement dans l'enseignement des métiers de la santé, et plus globalement dans tous les métiers où le professionnel est en relation avec un bénéficiaire, usager, client, ... 

Un apprentissage de la bienveillance qui mérite d'être démarré dès le plus jeune âge dans toutes les sphères de vie des enfants (notamment la famille et l'école). Un apprentissage à l'échelle mondiale car il faut avoir cette ambition-là en perspective du cheminement vers une société mondiale de la bienveillance. Une telle société qui sera apte à faire face aux énormes problèmes actuels et à venir (notamment l'emballement climatique, l'appauvrissement de la planète, les pandémies, la perte de sens, la pauvreté, la sous-alimentation, la sur-alimentation, les addictions de tous type, la violence sous toutes ses formes, les inégalités de tous types, ...) dont les causes sont pour la plupart à mettre sur le compte soit de l'absence de bienveillance soit de la malveillance des êtres humains envers la nature et mutuellement entre eux.

Prendre soin de soi pour mieux prendre soin d'autrui : une responsabilité individuelle ?

Enseigner la bienveillance à soi-même est essentiel comme je l'ai exprimé précédemment. Mais attention, une société de la bienveillance ne peut se résumer à inviter les personnes en activité à prendre soin d'elle-même. Cela pourrait être même contre-productif voire manipulateur que de renvoyer à la seule responsabilité individuelle. Comme je l'ai décrit dans l'épisode précédent Conjuguer le verbe "Prendre soin" - Chronique sur la Bienveillance - Episode 6 , il s'agit de coupler la responsabilité individuelle et la responsabilité de l'Etat et des institutions d'enseignement avec celle des collectifs de travail. Collectifs qui se doivent de considérer la bienveillance envers les individus contribuant aux collectifs dans leur rôle de préservation de la santé et de Qualité de Vie au Travail.



Les autres chroniques sur la bienveillance