jeudi 23 février 2017

Et si tout ce dont j'ai réellement besoin était déjà là ?

"Tout ce dont j'ai besoin est déjà là". Telle est la phrase prononcée par Christophe André dans la 21ème méditation du CD accompagnant son livre Méditer, jour après jour

Evidemment et malheureusement, pour beaucoup de personnes sur cette planète cette assertion ne peut pas s'appliquer, et déjà pour toutes les personnes qui ne mangent pas à leur faim, les personnes malades, les sans-abris, les personnes en danger, ...

Mais pour les autres, et moi y compris, il est intéressant d'examiner cette assertion. Si elle était d'un abord trop piquant, je propose de la transformer en mode interrogatif, avec un adverbe en plus :

"Et si tout ce dont j'ai réellement besoin était déjà là ?"


Et si le premier réflexe est de répondre "Non", et probablement pour de bonnes raisons, en tous cas dans votre esprit, je vous propose de la réexaminer avec le prisme des 14 besoins fondamentaux du modèle proposé par Virginia Henderson en 1947. Elle était infirmière, enseignante et chercheuse américaine.

Ses besoins hiérarchisés mettent au premier plan la santé. Et c'est essentiel de les considérer, surtout si on est en bonne santé car on risque d'oublier la chance d'être en bonne santé. D'ailleurs, quand on rencontre des problèmes de santé, on prend alors conscience en quoi les besoins en matière de santé sont essentiels : une bronchite, des problèmes de digestion, une immobilisation suite à un accident, des problèmes de sommeil, ...
Et quand les problèmes sont derrières nous, on a tendance à oublier la primauté de la santé. Je me suis souvent fait la réflexion lorsque j'ai eu des problèmes de santé que j'apprécierai plus la vie et le fait d'être en bonne santé quand je serai guéri et ... il est vrai que cette prise de conscience a tendance à s'estomper.

Quand on a des personnes autour de soi qui ne sont pas en bonne santé, c'est l'opportunité aussi d'apprécier d'être soi-même mieux loti. Une forme de relativité qui permet de remettre les choses à leur juste place.

D'un autre côté, si la santé est essentielle, il faut remarquer que cela n'empêche pas (et heureusement) les personnes en mauvaise santé d'être heureuses, et je vous renvoie aux besoins 10, 11, 12, 13 et 14 qui si ils sont satisfaits peuvent pondérer. Le degré de gravité ayant évidemment une grande incidence, avec un facteur important à prendre en compte : celui de la douleur qui peut être omniprésent et empêcher toute activité qui pourrait contribuer au bonheur.

Je termine forcément par une pensée pour vous lectrice ou lecteur de ces mots pour qui un ou plusieurs de ces besoins essentiels n'est pas réalisé. La prise de conscience qui est recherchée à travers cet article s'adresse à moi-même et aux personnes qui ont la chance d'avoir ces besoins réalisés et dont l'esprit pourrait être plus ou moins focalisés sur des besoins moins essentiels, surtout ceux qui sont créés par la société de consommation.

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