lundi 6 avril 2020

Confinement, bienveillance et reconnaissance - Episode 8 : J'aime

Bonjour et bienvenu dans la deuxième et dernière semaine de cette série d'articles publiés dans ce contexte de confinement.



Comme annoncé dans ma publication En cette période de confinement, la cellule familiale, territoire de bienveillance et de reconnaissance de dimanche 29 mars 2020, voici donc le huitième épisode d'une série de 14 articles autour des 13+1 gestes de reconnaissance au quotidien que je rappelle dans le schéma ci-dessous.



Je rappelle que ce "travail" de transition intérieure et intrafamiliale que je vous propose en cette période de confinement répond à deux motivations :
  • Une motivation par rapport à l'avenir : préparer et renforcer les bases d'une société de la bienveillance pour l'après confinement
  • une motivation immédiate renforcée par les chiffres évoqués par le ministre de l'intérieur sur l'augmentation des violences conjugales : le confinement fait porter des risques sur les femmes, les enfants, les relations et l'ambiance de la cellule familiale. Cultiver la bienveillance et la reconnaissance dans cette période est une action de prévention des tensions et des violences.
En ce lundi 6 avril 2020, 8ème jour de ce parcours, nous nous intéressons au 8ème geste, geste de valorisation : J'aime (Geste à ne pas confondre avec le 11ème geste "Je t'aime").

Mon invitation est que vous vous donniez du temps pour exprimer votre appréciation dans vos écosystèmes (notamment le foyer) et dans vos interactions.

"J'aime" est présenté dans le diaporama suivant selon 4 axes de bienveillance :
  • autrui (axe le plus naturel quand on évoque la bienveillance)
  • soi-même
  • les collectifs et communautés auxquels ont appartient, et ici en particulier le foyer, en période de confinement
  • la nature




Ce diaporama au format pdf.

Le fait qu'autrui nous dise qu'il aime ce qu'on a fait, qu'il nous dise qu'il aime ce qu'on aime (en lien avec le geste "En accord"), est un signe de reconnaissance qui nous fait un bien fou.
Pour ce geste aussi, la sincérité mérite d'être au programme. S'il y a supercherie dans l'air (pour obtenir quelque chose) ou si le "j'aime" est dénaturé tellement il est utilisé, un peu comme une ponctuation dans les phrases, évidemment sa portée sera différente, voire contre-productive.

A noter que comme pour le "merci" et le "bravo", le "j'aime" peut être conditionnel ou inconditionnel.
Exemple de l'usage conditionnel : "j'aime ton dernier tableau"
Exemple de l'usage inconditionnel : "de toutes façons, ça n'est pas compliqué, j'aime tout ce que tu fais".

On a besoin du "j'aime" inconditionnel, mais gare au piège : si je réalise quelque chose qui sort de mes habitudes, dont je suis particulièrement fier, que j'attends un retour sur ce que je viens de faire, et que la personne en face me dise la phrase précédente, je me sentirai probablement frustré. J'ai probablement besoin qu'on marque particulièrement le coup, d'autant plus si le "J'aime" m'a semblé sortir comme un automatisme sans vraiment considéré de près de que j'ai fait.

Avec les réseaux sociaux, nous sommes appelés à exprimer des "j'aime". De ce point de vue, on peut considérer que les réseaux sociaux offrent de nombreuses opportunités de donner et recevoir de la reconnaissance avec la possibilité d'aimer des pages, des articles, des gens avec la prudence de bien considérer le quantitatif et le qualitatif et de ne pas surinterpréter le quantitatif (comme le nombre d'amis sur Facebook, par exemple). Mon "J'aime" aura d'autant plus de portée que je l'associe avec un commentaire où j'explique ce pourquoi j'aime.

Donnons-nous le temps de la curiosité exploratrice qui nous permet de découvrir ce que les autres font, de contempler, d'apprécier, de leur exprimer l'appréciation, l'admiration en communiquant nos émotions pour faire du "J'aime" un geste plein et sincère.

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