dimanche 16 mai 2021

Des sacrifices bienveillants qui nous libèrent - Chronique sur la Bienveillance - Episode 29

 


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Voici le 29ème épisode de mes chroniques sur la bienveillance inspirées de l'actualité dans le cadre de mon travail de modélisation d'une Société de la Bienveillance.

J'y croise un enjeu que j'évoque très souvent depuis 2017 "rien de trop" (notamment sur ce blog dans les articles Tout de trop et Les trop qui tuent) avec celui de sacrifice évoqué par Sébastien Bohler dans son livre Où est le sens ?. Inspiré par la lecture de ce livre, j'ai déjà évoqué la question du sacrifice dans l'article Question de sacrifices - Chronique sur la Bienveillance - Episode 5.

Je croise donc ces deux enjeux pour mettre en évidence l'intérêt d'aborder des sacrifices par un biais qui pourrait sembler paradoxal : des sacrifices qui libèrent, alors qu'on associe facilement sacrifice avec frustration de sa propre liberté.

lundi 3 mai 2021

Changement de posture individuelle - Chronique sur la Bienveillance - Episode 28

 

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Voici le 28ème épisode de mes chroniques sur la bienveillance inspirées de l'actualité dans le cadre de mon travail de modélisation d'une Société de la Bienveillance.

Il m'a été inspiré de l'interview d'Isabelle Desplats co-fondatrice du mouvement Colibris, formatrice en qualité relationnelle coopération et gouvernance partagée, et également psycho-praticienne. Interview publiée dans le cadre du MOOC Transition Intérieure dont j'ai déjà eu l'occasion de parler sur ce blog et que je conseille vivement.


Au début de l'interview, Isabelle Desplats évoque l'idée d'un changement de posture dirigé vers une prise de conscience de l'interdépendance.

lundi 19 avril 2021

Les trop qui tuent

Il y a des trop qui tuent :

  • Trop de "je" tue le "tu" et le "nous".
  • Trop de "tu"  tue le "je" et le "nous".
  • Trop de "nous" tue le "je" et le "tu".
  • Trop de "je fais" tue le "je suis".
  • Trop de "je veux" tue le "je suis".
  • Trop de "quoi" tue le "comment".
  • Trop d'enjeu tue le jeu et la joie.
  • Trop de "tout de suite !" et d' "encore !" tue le futur et la joie.
  • Trop d'insouciance tue le futur.
  • Trop d'urgence tue le présent et le futur.
  • Trop d'indifférence tue la bienveillance.
  • Trop de "je tue".
  • Trop de choses qui sont tues.
Et aussi...
  • Trop de course au plaisir et de dopamine, mine la joie.
  • Trop de pragmatisme qui flirte avec le cynisme.
  • Trop de mâles qui se permettent de faire du mal parce qu'ils sont mâles. 
  • Trop de comparaison fait perdre la raison.
  • Trop de peur et de déni, délie.
  • Le trop d'exploitation et de consommation qui devrait nous faire sommation.

Du "tout de trop" au "rien de trop" - qui serait probablement un brin trop - 
il y a bien plus d'un pas : des pas de transitionS par la bienveillance.

Merci à mon épouse qui m'a inspiré judicieusement l'idée de cet article.

Articles de ce blog reliés au sujet :


mercredi 14 avril 2021

Création d'une page pour 4 dimensions indissociables de la Bienveillance

 

Ce très court article pour signaler que j'ai créé une page sur ce blog dédiée à un élément central de ma modélisation d'une Société et de Territoires de la Bienveillance : elle concerne la Bienveillance à travers 4 dimensions indissociables et réplicables qui en fait un modèle fractale mettant en jeu également la réciprocité.

Accès à la page 4 dimensions de la Bienveillance.

En quelques mots. J'y présente 4 schémas pour comprendre cette modélisation en 4 dimensions que j'ai déjà présentée dans des chroniques, notamment dans un contexte familial et pour des coopérations ouvertes. J'évoque brièvement deux types d'utilisation que l'on peut faire de cette modélisation. C'est un point que je vais enrichir très prochainement.

A ce sujet, je vous invite, lectrice, lecteur, à essayer de voir si cette modélisation vous parle :

  • Par rapport à votre façon de considérer votre santé, à l'écoute de vos aspirations les plus profondes, à vos implications dans des collectifs et communautés (vie professionnelle, vie sociale, vie privée), vos relations avec autrui (proches, moins proches, les personnes que vous croisez, les inconnu·e·s, les personnes étrangères, les animaux, les êtres vivants en général, ...).
  • Le temps et l'énergie que vous consacrez pour chaque dimension, ce que vous recevez, ce que vous donnez, ce que vous ne recevez pas et qui vous manque, ce que vous ne donnez pas faute de temps, mais que vous pourriez donner, ... Avez-vous l'impression de passer le juste temps et la juste énergie à ce qui compte vraiment, à ce qui est précieux pour vous et pour la planète ?
  • Au niveau collectif, en quoi les collectifs et communautés auxquels vous appartenez prennent soin de vous, sont attentifs à votre singularité, à vous associer aux décisions, ... En quoi vous contribuez à ce que votre collectif pense et pratique une bienveillance envers les humains et autres qu'humains.

Si vous vous sentez en difficulté sur tel ou tel territoire de vie (notamment en cas de surengagement), essayez de lister les différentes responsabilités à travers cette modélisation et d'envisager quelles parties prenantes pourraient être interpellées à jouer plus de bienveillance envers vous-mêmes. Et vous pouvez peut-être les interpeller en utilisant le support de cette modélisation (notamment le schéma relatif à l'articulation des responsabilités). 

Inversement, peut-être voyez-vous une situation où vous pourriez jouer une responsabilité dont vous ne vous êtes pas encore saisie (par manque de temps, manque de conscience, ...).

N'hésitez pas à faire des retours sur ce en quoi cette modélisation a pu vous parler :

  • en les partageant ici ou sur les réseaux sociaux relayant ce présent article
  • ou/et en utilisant le formulaire de contact en tête de la barre droite de la fenêtre

Si vous êtes intéressé individuellement ou collectivement à en savoir plus sur cette modélisation, j'envisage l'organisation de formats de sensibilisation, notamment à distance. Faites le moi savoir par le formulaire de contact.

jeudi 8 avril 2021

Attention, plaisir - Le dessous des cartes : tu vas halluciner !



Désolé de vous avoir hameçonné, d'avoir forcé votre attention à propos d'un sujet que je vais évoquer dans cet article probablement un peu différemment que ce que le titre peut contenir de sous-entendu. Mais pour autant, j'espère que vous ne serez pas déçu par le contenu qui pourrait, si ce n'est faire halluciner, faire réfléchir.

En effet, mon article est consacré à l'écologie de l'attention, à l'attention que nous devons prêter à ne pas nous laisser voler notre attention qui est précieuse. Et comme elle est précieuse et commercialisable, la société de consommation trouve tous les moyens de nous la mobiliser, pour notre plaisir - ce qui constitue le 2ème sujet de l'article - en s'appuyant sur les connaissances acquises sur le fonctionnement du cerveau depuis ces dernières décennies. 

lundi 29 mars 2021

Résumé de l'article "Soyons pressés de bien donner !"

Cette publication constitue un résumé de l'article Soyons pressés de bien donner ! - Chronique sur la Bienveillance - Episode 26

Je pars de mon expérience professionnelle dans le secteur privé. J'y ai constaté que l'efficacité des organisations et le bien vivre ensemble dépendent pour beaucoup d'actes altruistes de formes diverses.

Des actes altruistes qui arrangent bien mais qui ne sont ni pensés, ni reconnus, ni valorisés, ni cultivés par le collectif. Et dès lors, quand une personne est en tension du fait de ses actions altruistes, on la renvoie à sa responsabilité individuelle d'en faire trop ou de faire ce qu'on ne lui a pas demandé de faire. Elle est invitée à arrêter, sauf que bien souvent on continue à solliciter la personne pour ses actions altruistes bien utiles. Et si elle s'arrête vraiment, il se trouve souvent une autre personne (souvent une nouvelle entrante) pour prendre le relais.

Les actes altruistes sont donc instrumentalisés d'une certaine manière dans le secteur privé dans une indifférence envers les personnes concernées dont certaines finissent par un épuisement professionnel (burnout).

On pourrait croire que cette instrumentalisation et ce déficit de culture du don dans le secteur privé est une des caractéristiques d'une économie libérale. Or, ma conviction est que les actes altruistes et la bienveillance envers les personnes qui donnent d'elles-mêmes n'est pas plus pensée et cultivée dans le secteur public et dans le secteur de l'Economie Sociale et Solidaire (ESS). Et je pose le même constat pour ce que j'en ai vu des écosystèmes de production de communs et des mouvements de transitionS.

Cela me fait mal au cœur de constater que des écosystèmes faisant bienveillance envers des populations, des autres qu'humains, pour la planète ne sont pas capables d'être tout autant bienveillants pour les personnes qui portent ces actions. Je refuse cette forme de fatalité qui fait voir le renouvellement perpétuel dans ces écosystèmes comme une preuve de vitalité (renouvellement entendu comme des personnes qui contribuent jusqu'à l'épuisement remplacées par d'autres personnes qui finissent dans le même état, etc).

Si bien entendu toute personne qui se surengage dans des actes altruistes a sa propre responsabilité, notre société ne doit pas s'arrêter à cette seule responsabilité : il y a aussi une responsabilité interpersonnelle et la responsabilité collective de bienveillance. Il s'agit donc d'une articulation entre ces trois niveaux de responsabilité à faire jouer.

Mon article invite les lectrices et lecteurs autour de ces différents niveaux de responsabilité pour que les écosystèmes dans lesquels nous vivons se saisissent des enjeux de juste engagement, de qualité de vie (au travail) et de reconnaissance. C'est urgent de le faire car face à l'urgence climatique, le sentiment d'urgence nous fera prendre le risque du manque de réflexivité et de reproduire indéfiniment ces sacrifices de l'altruisme ; et donc des écosystèmes manquant singulièrement de bienveillance. 

Au contraire je promeus une vision de la Bienveillance et une Société et des Territoires de la Bienveillance qui portent attention et prennent soin des individus, et notamment celles et ceux qui donnent d'elles-mêmes pour les autres, pour les projets.

Et je restitue maintenant la fin de mon article avec les différents niveaux d'invitation.

Je t'invite toi qui portes tout seul ou avec un tout petit noyau un collectif plus grand dans lequel tout le monde s'accommode bien que tu portes (vous portiez) le collectif malgré ton (votre) épuisement. Je t'invite à poser le stylo et à interpeler le collectif pour travailler collectivement à faire évoluer le mode d'organisation, ou/et les objectifs et/ou le niveau de contribution de chacun·e. Et peut-être qu'en dernier ressort faut-il que le collectif meurt pour renaître de ses cendres (ou pas) pour t'éviter de t'y perdre complètement.

Je t'invite toi qui vois quelqu'un s'épuiser à animer votre collectif . Je t'invite à interagir pour prendre soin d'elle et à interpeler le collectif pour gérer la difficulté ensemble.

Je t'invite toi qui vois un de tes proches s'épuiser. Je t'invite à le soutenir dans plusieurs directions possibles qui méritent souvent de se conjuguer : bienveillance envers lui·elle-même, une juste appréhension des enjeux (qui renvoie invariablement à considérer l'humilité), le signalement d'une tension au collectif (éventuellement en posant le stylo pour bloquer le fonctionnement et forcer la réflexivité). Si tu peux éviter le seul "taka taka taka", ce sera déjà bien pour lui·elle.

Je t'invite toi qui trouves plus ou moins insatisfaisant que ton collectif ou ta communauté voit défiler des personnes qui s'engagent jusqu'à l'épuisement. Je t'invite à cristalliser des énergies pour mettre ce sujet sur la table et faire appel à l'intelligence collective pour saisir ce sujet avec détermination, en n'hésitant pas à travailler avec d'autres collectifs qui ont le même type de problématique.

Je t'invite toi représentant·e, élu·e au sein d'une fédération à porter les sujets du juste engagement, de la Qualité de Vie au Travail, de la reconnaissance pour qu'ils soient véritablement investis au niveau fédéral en lien avec le local.

Je t'invite toi qui fais partie d'un écosystème qui s'est résolument saisi des sujets évoqués dans cette chronique ou toi qui a réussi à faire bouger les choses. Je t'invite à témoigner en commentant cet article.

Je te propose ce petit questionnaire pour que je puisse sentir en quoi ce que je viens d'exprimer peut trouver de l'écho.




dimanche 28 mars 2021

Soyons pressés de bien donner ! - Chronique sur la Bienveillance - Episode 26

 




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Voici le 26ème épisode de mes chroniques sur la bienveillance inspirées de l'actualité dans le cadre de mon travail de modélisation d'une Société de la Bienveillance.

Une chronique sur une actualité récente dans ma vie et qui en réalité parle d'une maladie chronique qui fait des ravages. Un véritable enjeu de société et de santé des individus et des écosystèmes humains et autres qu'humains.

Alors ... parlons du don de soi à plus grand que soi (donner du temps, de l'énergie, des compétences, de l'écoute, de l'attention, de l'amour, ...)  et du mot "pressé" que j'entendrai de deux manières : dans le sens "urgence" et dans le sens "citron pressé", plus précisément épuisement/burnout.

Une chronique qui se veut interpellante, et je prends donc le parti de m'adresser aux lectrices et aux lecteurs à la deuxième personne du singulier en les invitant à la réflexivité et à des actions individuelles et collectives déterminées.