samedi 28 avril 2018

Vos activités sont-elles SUPAIR ?

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Cet article contient une (des) ressource(s) mise(s) en commun par Olivier Hoeffel
J'ai découvert la psychologie positive en 2012 avec le livre "L'apprentissage du bonheur" de Tal Ben Shahar.

Un des éléments de son livre qui m'a particulièrement marqué est l'analyse d'activité intitulé SPA, pour Sens, Plaisir et Aptitude. Cette analyse permet d'identifier dans ses propres activités actuelles ou que l'on pourrait pratiquer, celles qui allient ces 3 dimensions. L'idée étant de donner le plus de place possible aux activités qui ont du sens; des activités dans lesquelles on prend du plaisir et pour lesquelles on se trouve compétent (ou avec des dispositions).

L'analyse est une déclinaison de sa formule super concise du bonheur : Bonheur = Plaisir + Sens (ou autrement dit, du plaisir chargé de sens).

Ma propre pratique de la culture du bonheur et mes rencontres au niveau professionnel, particulièrement avec des personnes développant une activité professionnelle en solo - soit en statut indépendant, soit dans une Coopérative d'Activité et d'Emploi (CAE) - m'a conduit à un sentiment d'incomplétude avec ces 3 dimensions. Je m'explique : une activité professionnelle combinant ces 3 dimensions SPA se suffit-elle de ces 3 dimensions pour apporter du bien-être ?

Il me semble que non. Pour le moins, d'autres dimensions me sont nécessaires à moi, et je pense ne pas être tout seul à le penser pour avoir interagi avec quelques personnes sur le sujet.

Mes réflexions, observations et interactions m'ont amené à enrichir le modèle SPA pour proposer le modèle SUPAIR qui comporte deux déclinaisons : une pour l'activité professionnelle et une pour les activités hors professionnel.

Version pour une activité professionnelle
Version pour les activités hors prof


J'ai voulu distinguer le Sens et l'Utilité car il y a des cas de figure où l'on trouve complètement du sens à ce que l'on fait mais où le effets de l'activité ne semblent pas à la hauteur du sens que l'on y met, posant ainsi potentiellement la question de l'utilité. Une autre dimension portant sur la capacité de l'activité professionnelle à assurer des revenus suffisantes pour vivre décemment avec sa famille.

Deux diaporamas au format pdf donnent quelques précisions sur chaque dimension du SUPAIR, un pour l'activité professionnelle et un pour les activités hors prof.

Ce modèle SUPAIR qui se décline pour les activités prof et hors professionnels est à relier avec le modèle de Réseau de Sphères que j'ai conçu il y a une dizaine d'années.

J'ai réalisé un outil d'autodiagnostic au format Excel pour chacune des déclinaisons. Une version expérimentale. Je les tiens à disposition à qui exprimera son intérêt et s'engagera à me faire un retour d'expérience de son utilisation.




samedi 7 avril 2018

Rester ou ne pas rester sur Facebook ? Je désactive mon compte et mes pages.

Je pense que nous sommes beaucoup à être inscrits sur Facebook pour un ensemble de très bonnes raisons, personnelles et/ou professionnelles tout en considérant qu'il y a bien un côté ambivalent à l'utiliser.
Contrairement à mes habitudes où j'actionne résolument le biais positif, je vais énoncer ici quelques points - sacrément - négatifs. Pourquoi focaliser sur le négatif ? Parce que celles et ceux qui sont accrochés à Facebook, y compris moi jusqu'à peu, et pour les raisons qui leur appartiennent, ont besoin de donner plus de poids aux points négatifs dans leur juste conscience.

En voici quatre majeures, découlant d'aspects positifs :

Facebook, c'est génial, c'est gratuit ... pour peu qu'on ne veuille pas pousser l'audience de ses publications. OK, c'est gratuit, mais la gratuité se paye toujours : par des contenus suggérés dont certains sont des escroqueries. Ca n'a rien de spécifique à Facebook : c'est le cas aussi d'un certain nombre de sites gratuits, comme les sites de petites annonces.
J'ouvre une parenthèse sur la question de la gratuité : autant je suis un promoteur de la gratuité dans le sens "actes gratuits" et altruisme, autant je suis convaincu que la plupart des systèmes gratuits qu'on nous propose ont des contre-parties qui peuvent être lourdes de conséquences sur le portemonnaie et/ou sur le bien-être psychique des consommateurs et sur les conditions de travail des travailleurs qui sont impliqués dans la fourniture des services et produits présentés comme gratuits.
Et je pose la question gratte-poil suivante à propos de Facebook : pourquoi Facebook devrait-il être gratuit ? Je préfèrerais largement un système payant (au juste prix) sans publicité et avec des fonctionnalités qui sont conçues pour ses clients et pas pour d'autres considérations opaques pour générer un CA et des profits comblant le déficit de revenus lié à  la gratuité.

Avec Facebook, on a accès à plein d'informations ... sauf qu'il y a tellement d'informations publiées, puis partagées, aimées, que des algorithmes opaques nous délivre qu'une petite partie des messages de nos ami·e·s Facebook. Inversement, en publiant une information, on n'a aucune certitude qu'elle sera relayée aux personnes à qui on voudrait les destiner en première intention. Loin s'en faut. Des chiffres circulent selon lesquels, seuls 10% de nos amis voient nos publications sur leur mur. Donc, en passant, si vous voulez faire passer de manière certaine une information à des personnes de votre connaissance, ce n'est vraiment pas le bon moyen pour le faire.

Facebook pense à notre bien-être psychique et donc limite l'infobésité en nous délivrant qu'une partie des contenus pour que nous soyons pas submergés ... sauf qu'il le fait dans l'opacité et pour nous pousser à deux actions : lire les contenus promus par la publicité et nous pousser à prolonger notre expérience Facebook avec le risque de nous entraîner dans une forme de dépendance. La façon dont Facebook alimente notre mur a donc absolument rien de neutre et ne va pas dans l'intérêt du membre. Bref, nous sommes manipulés et il faut appeler un chat, un chat.
Une autre conséquence grave de cet algorithme est la dynamique "bulle filtrante" : Facebook privilégie les contenus qui vont dans le sens de nos convictions et donc nous sommes poussés à renforcer nos convictions et appauvris en visions différentes de la nôtre. Cet effet "bulle filtrante" a été mis en exergue particulièrement pour expliquer une des raisons de l'élection de Donald Trump.

Evidemment, je n'ai pas découvert tous ces aspects aujourd'hui. J'ai les découvert peu à peu; chaque fois, cela m'amenait à m'interroger. Cela faisait plusieurs mois que je reculais une décision que je qualifie de raisonnable, responsable et positive pour la qualité de vie (au travail).



Et donc, puisque Facebook met tellement peu de grâce à supprimer les contenus des comptes, j'ai décidé de faire de ce peu de grâce un avantage pour moi : je ne supprime pas mes comptes Facebook, en revanche je vais les désactiver dans les jours qui viennent le temps de prévenir les abonnés à mes pages et comptes. Nous avons pris la même décision pour le compte de laqvt.fr avec le comité éditorial de laqvt.fr

Reviendrons-nous sur Facebook ? Je n'imagine pas vraiment que Facebook change radicalement sa politique et sans un changement radical, je ne reviendrai pas sur Facebook malgré tous les avantages indéniables et les impacts que cela a sur la communication de nos contenus et de mes contenus personnels de ce blog. Il s'agit de relativiser une telle décision.

Je suis convaincu que c'est une opportunité de réinterroger sa communication professionnelle et personnelle, sa façon de réaliser sa veille et de manifester son ouverture et sa curiosité.

Désactiver Facebook, ce n'est pas désactiver ses relations, se couper des autres. Il me semble qu'il faut prendre garde à ne pas laisser l'émotionnel prendre les rênes par rapport à une telle décision, sinon le biais de statu quo reste le plus fort.

Pour continuer à être informé, et de manière largement plus certaine, de la publication de mes articles je vous invite à vous abonner à mon blog en donnant votre adresse email en haut à droite du blog.

Il est possible que si un nombre important de membre de Facebook font de même, les dirigeants (probablement à considérer au singulier) iront au-delà d'un semblant de mea culpa public.

Je témoigne ici de ma décision. Je comprends parfaitement les raisons pour lesquelles on peut continuer à utiliser Facebook, que ce soit au niveau personnel, professionnel ou aussi pour la communication d'actions sociétales.

Pour ma part, je vais explorer des alternatives plus respectueuses de moi et des personnes avec qui j'interagis et je communiquerai le cas échéant ici celles qui me sembleront relever d'une logique responsable, respectueuse, solidaire et attentive aux risques de dépendance.